Cahier économie : création d entreprise
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Cahier économie : création d'entreprise

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CAHIERDE LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE CRÉATION écoDno’mEieNTREPRISE Mardi 24 octobre 2017 - Vienne Dirigeants Tous les conseils pour bien entreprendre SPÉCIAL VIENNE 2 ÇA VA SE PASSER JEUDI 26 OCTOBRE Réunion d’information, « Êtes-vous prêt à entreprendre ? ». De 9 h à 11 h 30, parc d’activités René-Monory de Châtellerault. Contact : sfougeron@poitiers.cci.fr MERCREDI 8 NOVEMBRE Atelier micro-entreprise : pour tout connaître sur les implications du statut et conforter son projet. CCI Vienne Futuroscope. Contact : poitiers.cci.fr MERCREDI 15 NOVEMBRE Atelier « Quels choix juridiques, fiscaux et sociaux pour votre future entreprise ? ». De 9 h à 12 h 30, payant. Téléport, Futuroscope, Chasseneuildu-Poitou. Contact : cverret@poitiers.cci.fr RENCONTRE ACTUALITÉSCRÉATION ENTREPRISE (Photo archives NR, Éric Pollet) LE PREMIER MINISTRE EN VISITE CHEZ POUJOULAT Édouard Philippe, Premier ministre, et Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, ont visité l’entreprise Poujoulat à Saint-Symphorien (Deux-Sèvres), le 11 septembre, sous la conduite de son dirigeant Frédéric Coirier. L’occasion pour le chef du gouvernement d’annoncer, depuis le terrain, certaines mesures, comme une baisse progressive du taux d’impôt sur les sociétés à 25 % d’ici 2022. EN FRANCE LES COURRIELS FONT PARTIE DE LA VIE PRIVÉE Un licenciement fondé sur le contrôle des courriels d’un salarié comporte, sous certaines conditions, une atteinte excessive au droit à sa vie privée.

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Publié le 24 octobre 2017
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Langue Français
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 CAHIER DE LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE
CRÉATION écoDnomEieNTREPRISE Mardî 24 octobre 2017 - Vîenne
Dirigeants Tous les conseîls pour bîen entreprendre
SPÉCIAL VIENNE
2
ÇA VA SE PASSER
JEUDI 26 OCTOBRE Réunion d’information, « Êtesvous prêt à entreprendre ? ». De 9 h à 11 h 30, parc d’activités RenéMonory de Châtellerault. Contact : sfougeron@poitiers.cci.fr
MERCREDI 8 NOVEMBRE Atelier microentreprise : pour tout connaître sur les implications du statut et conforter son projet. CCI Vienne Futuroscope. Contact : poitiers.cci.fr
MERCREDI 15 NOVEMBRE Atelier « Quels choix juridiques, fiscaux et sociaux pour votre future entreprise ? ». De 9 h à 12 h 30, payant. Téléport, Futuroscope, Chasseneuil duPoitou. Contact : cverret@poitiers.cci.fr
RENCONTRE
ACTUALITÉSCRÉATION ENTREPRISE
(Photo archîves NR, Érîc Pollet) LE PREMIER MINISTRE EN VISITE CHEZ POUJOULAT Édouard Phîlîppe, Premîer mînîstre, et Bruno Le Maîre, mînîstre de l’Économîe et des Fînances, ont vîsîté l’entreprîse Poujoulat à Saînt-Symphorîen (Deux-Sèvres), le 11 septembre, sous la conduîte de son dîrîgeant Frédérîc Coîrîer. L’occasîon pour le che du gouvernement d’annoncer, depuîs le terraîn, certaînes mesures, comme une baîsse progressîve du taux d’împôt sur les socîétés à 25 % d’îcî 2022.
EN FRANCE LES COURRIELS FONT PARTIE DE LA VIE PRIVÉE Un lîcencîement ondé sur le contrôle des courrîels d’un salarîé comporte, sous certaînes condîtîons, une atteînte excessîve au droît à sa vîe prîvée. Aînsî en a décîdé la Cour européenne des droîts de l’homme (CEDH) dans son arrêt du 5 septembre dernîer. Su3r 1000entrep%rîses, seulement 30 déclarent oicîellement leurs souhaîts de trouver acquéreur.
24 OCTOBRE 2017ICREATION ENTREPRISE 86
NOUVELLES OBLIGATIONS SALARIALES POUR LES PLATEFORMES Les plateormes de mîse en relatîon par voîe er électronîque seront, à compter du 1 janvîer 2018, tenues de rembourser les cotîsatîons accîdents du travaîl et la contrîbutîon ormatîon de leurs travaîlleurs non salarîés. Une cîrculaîre întermînîstérîelle du 8 juîn 2017 précîse les modalîtés de mîse en œuvre de cette nouvelle oblîgatîon. Seuls les travaîlleurs îndépendants dont le chîfre d’afaîres annuel sera supérîeur à 13 % du plaond annuel de la sécurîté socîale seront concernés.
EN BREF APPEL D’OFFRES POUR LA CRÉATION Un nouveau dîsposîtî régîonal se substîtuera en 2018 à ces conventîonnements lîés à NACRE, à « Objectî Créatîon » en ex-Lîmousîn et aux autres conventîonnements conclus avec les réseaux des consulaîres et assocîatîs. À cette fin, la Régîon a lancé un appel à projets pour désîgner des structures chargées de la mîse en œuvre de ce nouveau dîsposîtî d’accompagnement pour 2018-2020.
S’INSCRIRE AUPRÈS D’UN MAÎTRE EN AGRICULTURE Le stage d’applîcatîon en exploîtatîon agrîcole des candîdats à l’înstallatîon doît être efectué auprès d’un exploîtant agrîcole înscrît sur une lîste des « maïtres exploîtants » désormaîs établîe par chaque chambre départementale d’agrîculture.
LE PARI DU GAZ NATUREL COMME CARBURANT Le groupe Gas Natural Fenosa, géant de la ournîture de gaz naturel et d’électrîcîté, a ouvert à Mîgné-Auxances une statîon-servîce entîèrement automatîsée, la deuxîème en Nouvelle-Aquîtaîne. Elle délîvre aux transporteurs du gaz naturel sous orme lîquîde et/ou comprîmée. La Régîon encourage cette transîtîon énergétîque.
CRÉATION ENTREPRISEINTERVIEW
EN CHIFFRES
117 C’est, au 30 sep-tembre, le nombre d’entreprîses artîsa-nales ou commer-cîales à céder dans la Vîenne.« On ne trouvera pas 117 re preneurs »,constate Karîne Desroses quî enregîstre chaque moîs la dîsparîtîon de dîzaînes d’entreprîses lîquîdées ou ermées aute d’acheteur. 479 C’est le nombre de personnes quî ont été reçues en 2016 à la chambre de métîers dans le cadre de ré-unîons d’înormatîon collectîve (406 en 2015). Les RIC constî-tuent la premîère étape du dîsposîtî d’accompagnement des créateurs repre-neurs. 704 personnes ont été reçues en stages préparatoîres à l’înstallatîon (550 un an plus tôt) et 1.513 porteurs de projet ont bénéficîé d’un entre-tîen îndîvîduel (1.519 en 2015). 95 % C’est le taux de survîe des entreprîses artî-sanales de la Vîenne, troîs ans et cînq ans après leur reprîse. Pour les créatîons, le taux de survîe s’élève à 78 % à troîs ans et 62 % à cînq ans. 1.043 C’est le nombre d’îm-matrîculatîons d’en-treprîses artîsanales en 2016 (y comprîs les mîcro-entreprîses). C’est la premîère oîs depuîs très longtemps que les îmmatrîcu-latîons ont dépassé le mîllîer. Au 30 sep-tembre 2017, on est sur une tendance lé-gèrement plus atone, avec 710 créatîons. 46 En années, c’est l’âge médîan des ches d’entreprîses artîsa-nales de la Vîenne (45,9 ans d’âge moyen).
Artisanat : la transmission reste un énorme souci
Même si la Vienne jouit de quelques atouts, la transmission des entreprises artisanales, aussi bien en ville qu’en zone rurale, y est souvent compliquée.
INT VIE
Voici un an, Karine Desroses, vous preniez la tête de la chambre de ER-métiers et de l’artisanat de la Vienne. Vous avez hérité d’un W dossier sur lequel tous vos prédé cesseurs se sont cassé les dents : la transmission d’entreprise. Com ment se présentent les choses ? « C’est toujours très compliqué, même si on commence à entendre parler d’une légère reprise de l’activité dans l’artisanat comme ailleurs. La transmission reste pour nous un énorme souci. »
Les chiffres des créations sont paradoxa lement bons. « C’est vrai et faux. Au 30 juin, nous en étions à 710 créations. Mais les deux tiers d’entre elles concernent des microentreprises. Je n’ai rien contre les autoentrepreneurs ; même si très peu parviennent à devenir des arti sans à part entière et même si la différence de régime fiscal entre autoentrepreneurs et entreprises classiques introduit une concur rence nuisible. À tel point que je connais de petits artisans qui réfléchissent à passer sous le statut d’autoentrepreneur ! »
« La Vienne reste un département attractif… »
Donc les autoentrepreneurs ne consti tuent pas, comme on pourrait l’espérer, un réservoir de repreneurs potentiels pour les entreprises artisanales dont le chef part à la retraite ? « C’est pire que ça : pour avoir demain des repreneurs, il est essentiel de former aujourd’hui des apprentis. Or les autoentre preneurs ne peuvent pas le faire. »
Où la situation estelle la plus difficile ? Dans quels secteurs ? « Il n’y a pas de règle. C’est sûr que c’est plus difficile de vendre une entreprise arti sanale à Montmorillon qu’à SaintBenoît, aux portes de Poitiers. Quand le conjoint de l’ar tisan doit trouver un emploi, mieux vaut être à Poitiers qu’à la campagne. Mais l’artisanat souffre aussi en ville, comme le commerce de détail : regardez le nombre de vitrines vides… Cela dit, il n’y a pas que de mauvaises nou velles. ChampagnéSaintHilaire, village de 1.200 habitants, qui n’avait plus de boulange rie depuis dix ans, vient d’en voir ouvrir une. C’est peutêtre dans le domaine de l’alimen taire que les choses sont les plus difficiles. Autrefois, une boulangerie se revendait très facilement. C’est beaucoup plus compliqué aujourd’hui avec la politique agressive des grandes chaînes. »
Quels sont les atouts de la Vienne pour conserver son artisanat ? « La Vienne reste un département attractif, grâce au Futuroscope, à Center Parcs et peut être demain l’Institut Joël Robuchon. Et la chambre que je préside est là pour faciliter les transmissions. »
Qui a la clef pour booster la création et la reprise d’entreprises artisanales ? « Le gouvernement, s’il accepte de revoir la fis calité des artisans. C’est paradoxalement plus difficile aujourd’hui, en raison des impôts, de reprendre une entreprise qui fonctionne bien qu’une autre qui va mal. Et les artisans eux mêmes ont une clé : en suivant les évolutions, à l’image de ces coiffeurs qui redeviennent aussi barbiers, en misant sur l’authentique, sur la qualité. N’oublions jamais que dans arti san, il y a art. » Propos recueillis par Vincent Buche
Conjointe d’artisan pâtissier à Montmorillon, Karine Desroses a été élue il y a un an présidente de la chambre de métiers et de l’artisanat de la Vienne.(Photo NR)
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CREATION ENTREPRISE 86I24 OCTOBRE 2017
DÉBATCRÉATION ENTREPRISE
Auto-entreprîses : de bons seuîls
Pascal Courgeau, artisan tapissier, n’atteint pas le seuil maximal actuel pour la microentreprise. (Photo Marîne Nauleau)
La loi de finances 2018 fixe plusieurs nouveautés pour les microentrepreneurs. Pascal Courgeau, dans ce statut depuis 2010, ne trouve pas les avancées souhaitées.
Avec le doublement des seuils de chiffre d’affaires, dès er PLU-le 1 janvier prochain, le gouvernement entend soute nir les microentrepreneurs. Pour les activités d’achatre TÔT vente, ils pourront ainsi atteindre 170.000 €, et 70.000 € pour les prestations de services et les activités noncommerciales NON avant d’être taxés. Des mesures qui laissent Pascal Courgeau quelque peu dubitatif. Il a créé son autoentreprise, l’atelier Créapas Atelier du fauteuil, en 2010, à la suite d’un licenciement et d’une reconversion. Au début, il achète des meubles et les restaure. Sept ans plus tard, avec le bouche à oreille, ses clients lui font souvent confiance pour restaurer leurs propres meubles. Le hic : son activité er l’occupe déjà à temps plein.janvier pro« Autrement dit, les seuils du 1 chain ne sont pas atteignables pour moi. Ou sinon il me faudra plus que deux bras »,Pascal Courgeau qui reconnaît toutefois que pour sourit ceux qui ne font que de l’achatrevente, sans beaucoup de maind’œuvre, la mesure peut être une avancée. De son côté, il n’atteint déjà pas le seuil prévu initialement à 82.800 € pour le domaine de l’achatrevente ou de 33.200€ sur la prestation de service. Et il est loin d’être le seul.« Plus de la moitié des autoentreprises enregistrées chez nous ne déclarent même pas de chiffre d’affaires dans l’année »,assure Stéphane Piters, respon sable Centre de formalités des entreprises à la CCI de la Vienne. Point important, avec le relèvement des plafonds de chiffre d’affaires les autoentrepreneurs devront, à partir des anciens seuils, s’acquitter de la TVA. Une manière, pour le gouvernement, de ne pas pénaliser les entre prises « classiques ». Mais quand on parle de concurrence déloyale, Pas cal Courgeau bondit.« Je rappelle en général que les autoentrepreneurs ne récupèrent pas la TVA sur leurs investissements notamment. Et les portes des banques sont de toute façon moins ouvertes pour nous. »Pour lui, c’est sur l’image des autoentrepreneurs que de nouvelles mesures devraient être prises.n Marine Nauleau
En quête du bon statut
Joël Talbot a créé Ani Access, vente d’aliments et d’accessoires pour animaux. Le micro entrepreneur prévoyait de passer « au réel ». Mais l’annonce du doublement des plafonds le fait hésiter.
PL T O
Chiens, chats, chevaux, U-oiseaux, lapins... Joël Talbot les a toujours aimés. C’est ÔT encore plus le cas aujourd’hui, alors que ses amies les bêtes UIlui ont permis de se créer un emploi sur mesure. En mars 2012, Joël est responsable des emballages pour une société qui commercialise des fruits dans les DeuxSèvres. Pour complé ter ses revenus, il monte une microen treprise de vente de produits pour ani maux : AniAccess. Via un site internet, il devient intermédiaire entre fabricants et clients locaux. Il conseille, il livre, il a trouvé son créneau. En 2015, Joël saisit une opportunité professionnelle et travaille en horaires modulables. Les journées sont chargées mais, pendant dixhuit mois, il mène deux activités : salarié dès l’aube, puis chef d’entreprise jusqu’à tard le soir. Fin 2016, Joël décide de consacrer tout son
temps à AniAccess. Ça marche tellement fort qu’en cours d’année, se pose la ques tion du maintien en statut de microentre prise. Le chiffre d’affaires maximum, fixé à 82.800 euros, arrive vite.« J’étais prêt à passer le cap de la comptabilité réelle(entre prise individuelle, NDLR),dès l’année pro chaine ».Et puis, il y a eu cette annonce du doublement des plafonds : 170.000 € pour la vente. Les avantages du microentrepreneuriat sont incitatifs : comptabilité simplifiée, pas de TVA à gérer, cotisations moins éle
vées et en fonction du chiffre d’affaires. En regard, le passage au réel offre l’avan tage de récupérer la TVA sur certaines dépenses incompressibles : le carburant, le loyer du local...« Et je pourrais me posi tionner auprès des établissements profes sionnels comme les centres équestres, ce que je ne peux pas faire aujourd’hui »,explique le patron de 34 ans. La mesure gouverne mentale lui offre en tout cas un luxe, celui du temps de la réflexion.n
Karl Duquesnoy
AniAccess est en plein développement. Dans son local de Sainte Gemme, Joël Talbot se diversifie avec des copeaux de bois de chauffage. (Photo Karl Duquesnoy)
CRÉATION ENTREPRISESOUTIEN
Numérîque et créatîon
Le nombre de structures ou d'aides au numérique augmente. Autant d'outils et d'exemples à saisir pour se lancer dans la création de son entreprise.
> Cobalt, nouveau tierslieu. L'espace numérique Cobalt, EXEM-ouvert début janvier à Poitiers, est né sous l'impulsion des pro PLESfessionnels du numérique, le SPN. Le lieu offre entre autres deux étages de coworking. « C'est un espace fait pour les gens qui travaillent actuellement de chez eux et qui ont envie d'un espace où travailler tout en pouvant échanger et bénéficier d'une autre dynamique »,expliquait lors de l'ouverture AnneCéline Hénault, chargée de commu nication du SPN, le réseau des profession nels du numérique. En plus d'un bureau et du wifi, ils peuvent bénéficier des espaces communs et de la salle événementielle. » Outre le local et le confort pratique, cette installation permet de rencontrer d'autres créateurs ou porteurs de projets et de faire jaillir la lumière. Par ailleurs, de nombreux rendezvous autour du numérique se tiennent à Cobalt, comme un hackaton, un caféréparation ou encore des rendezvous de gamers.
> L'artisanat 2.0.Un étudiant à Sciences Po Poitiers, Guillaume Usannaz, a crée la startup CM Family qui met en relation des artisans et petites entreprises avec des étudiants pros des réseaux sociaux. La TPE/PME, en fonction de son besoin, ponctuel ou régulier, va choisir le profil idéal de communitymanager. Le paiement est sécurisé et les prestataires sont évalués en fin de mission, comme sur n'importe quel site collaboratif. Site de présentation : hello. cmfamily. co > Stratégie globale.Renforcer l'attrac tivité et la compétitivité du territoire de
Grand Poitiers et de ses entreprises en soutenant l'innovation et les transferts des technologies : c'est la finalité de la tech nopôle Grand Poitiers. Déjà labellisée en décembre dernier par le réseau national Retis, la technopôle Grand Poitiers étend son territoire aux quarante communes de l'agglomération. Il s'agit de développer et accompagner les startup. Il est évalué à 900.000 €, l'Etat apportant 600.000 €, la Région NouvelleAquitaine mobilisera des fonds européens et apporte sa propre contribution.n
Cobalt, nouveau tierslieu dédié au numérique et installé rue VictorHugo à Poitiers. (Photo archîves NR-CP)
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CREATION ENTREPRISE 86I24 OCTOBRE 2017
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S’ENTOURERCRÉATION ENTREPRISE
COMMENT BIEN REPRENDRE ?
Les témoignages d’anciens repreneurs sont à solliciter en amont. Les banquiers accueillent plutôt favorablement les projets de reprise.(Phot os Shutterstock)
Si le processus de reprise s’apparente à celui de la création, il comporte des spécificités à connaître. Suivezle guide.
DOSSIER PARAGNÈS AUROUSSEAU
24 OCTOBRE 2017ICREATION ENTREPRISE 86
La moyenne d’âge des dirigeants dans notre région tourne autour de 55 ans : il L’ANA-y aura donc de nombreuses entreprises à reprendre. Il ne faut pourtant pas y aller LYSEà la légère. > Tête froide.Avant de se précipiter dans la recherche d’opportunités, il est néces saire d’effectuer un diagnostic global du marché visé. Une opération de reprise d’entreprise s’annonce sou vent plus délicate qu’une création, même si cela permet de se lancer directement avec une entreprise en marche. Ces difficultés s’expliquent notamment par le choix de la bonne cible, l’engagement financier important et la difficulté de prendre la place du cédant au sein de la structure. > Les médiateurs.Les CCI et les chambres de métiers et de l’artisanat sont de bons interlocuteurs pour déni cher une affaire, que vous ayez ou non une idée précise de secteur ou de taille de PME en tête. Il existe aussi des associations tels les CRA, association nationale pour la reprise d’entreprise, qui met en relation cédants et repreneurs. Leurs fichiers départementaux et leurs interlocuteurs de terrains permettent un criblage précis par secteur ou chiffre d’affaires. On peut aussi noter que la formation à la reprise d’entreprise organisée par CRA Formation est maintenant éligible au CPF (code CPF : 205459 de la LNI) et peut donc être partiellement finan cée par les droits acquis par les repreneurs. Enfin, les business angels tels Réseau Entreprendre connaissent finement les territoires. N’hésitez pas à les solliciter.
Tous ces interlocuteurs pourront aussi vous mettre en relation avec d’anciens repreneurs qui vous fourniront de précieux témoignages. > Les finances.Il peut être important, avant d’entrer en négociation avec le vendeur, de se fixer une limite de négociation. Il est également conseillé de prévoir une marge de sécurité afin d’anticiper les dépassements de budget liés à des événements imprévus. Comme pour la création, le recours à des aides extérieures est pos sible. L’Accre est mobilisable par les chômeurs – avec exonération de certaines cotisations sociales, et main tien de certaines cotisations sociales. Le business plan est une étape clé de tout projet de reprise. L’obtention d’un financement bancaire est plus facile que pour une création, car les banquiers s’appuient sur quelque chose de concret : les trois derniers bilans et comptes de résultat de l’entreprise. Mais une reprise coûte plus cher, en proportion, qu’une création. L’apport personnel doit donc être plus conséquent, même si l’obtention d’un financement est plus aisée. > La transition.Outre les aspects techniques, le volet humain sera crucial lors de la passation de direction. C’est pourquoi un accompagnement RH peut s’avérer judicieux pour bien prendre en main l’équipe dans l’adaptation au changement. Par ailleurs, un accompa gnement de l’ancien dirigeant peut permettre un relais plus paisible ; mais il faudra qu’il s’efface assez rapide ment pour vous laisser la place...n En savoir plus : www.lecoindesentrepreneurs.fr ; afecreation.fr ; cra.asso.fr
CRÉATION ENTREPRISES’ENTOURER
La reprîse, pas sî acîle
Les salariés sont en place, les produits et les marchés existent. Le futur repreneur ne doit cependant pas passer à côté de vrais points de vigilance.
Prudence et bienveillance sont les maîtresmots de la CON-reprise d’entreprise selon Virginie Bretaudeau, direc SEILStrice d’Initiatives Vienne, partenaire important des futurs créateurs et repreneurs d’en treprises.« La reprise d’entreprise peut paraître plus facile. On pense que tout est en place et qu’il y a juste à changer de pro priétaire. Mais attention ! »la prévient spécialiste. Prudence, d’abord, dans le choix de la cible.« Le futur repreneur doit déterminer les secteurs porteurs, les niches parfois. Et quand son choix est fait, il doit penser aux potentialités de développement et de crois sance », confirme Virginie Bretaudeau qui incite fortement les futurs repreneurs à intégrer les réseaux d’entreprises qui s’avèrent être de bons relais d’informa tion. Une fois les premiers contacts éta blis, la prudence du futur repreneur va aussi devoir se traduire en patience.« Il faut compter neuf à douze mois avant la
signature du contrat »,estimetelle. C’est le temps des audits et des diagnos tics de l’entreprise. L’audit est financier, dans lequel la rentabilité de l’entreprise est évaluée.« Nous accompagnons le futur repreneur qui doit aussi savoir s’entou rer d’un expertcomptable et d’un avocat notamment. Il devra aussi faire le point sur sa protection sociale », énumère la spé cialiste. Mais les chiffres ne disent pas tout. L’audit social est majeur et la bien veillance prend le pas sur la prudence. « Lorsqu’il y a des salariés, le futur repre neur doit prendre le temps d’identifier les
hommesclés et les compétences en place. Parfois, le départ du cédant peut créer un malaise chez les salariés. La reprise actée, tout en s’inscrivant dans une démarche de développement, le chef d’entreprise devra éviter de vouloir bousculer les choses trop vite »,affirme Virginie Bretaudeau. En absence de salariés, la vigilance va se por ter sur les fournisseurs et les clients. Objectifs de toutes ces démarches : trouver le juste prix de l’entreprise à reprendre. « La pérennité de l’entreprise en dépend »,avertit Virginie Bretaudeau.n
M. N.
Virginie Bretau deau, directrice d’Initiatives Vienne. En 2017, la structure a financé cette année quelque soixantequinze entreprises dont la moitié pour des reprises (Photo Marîne Nauleau)
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CREATION ENTREPRISE 86I24 OCTOBRE 2017
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S’ENTOURERCRÉATION ENTREPRISE
Le management, l’une des clés
Évaluer ses propres connaissances managé riales, réaliser un audit RH. Conseils utiles à l’adresse des candidats à la reprise d’entreprise.
« Il est souvent moins ris qué de reprendre une entre CON-prise que d’en créer une », observe la spécialiste à la CCI TACT des DeuxSèvres.« À terme, la pérennité est plus grande, mais c’est plus cher. »Dans le parcours du candi dat repreneur, MariePierre Morello liste les incontournables : évaluation des trois derniers bilans, du marché, des stocks, réalisation des diagnostics techniques, sécurité, hygiène, accessibilité… Même si« 91 % des entreprises qui se créent ou se reprennent ont zéro salarié »,pour les restantes, l’une des clés de la réussite d’une reprise relève aussi des qualités « RH » du candidat, insiste MariePierre Morello. « Neuf fois sur dix, les repreneurs ont des connaissances techniques, financières, juri diques. Mais arrivent dans l’entreprise en oubliant que ceux qui produisent sont des hommes et des femmes… »Le présidentfon dateur du cabinet niortais en ressources humaines Mutaction sait bien que l’obser vation relève du bon sens. C’est qu’ Yves Ferré a souvent pu le constater :« Très
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peu voient le capital humain. ».L’un de ses premiers conseils, connaître les propres compétences managériales du candidat à la reprise. Sa société a notamment mis au point un outil simple d’autoévaluation en communication, l’encadrement, la gestion de projet ou l’organisation.« Notre tech nique ne relève pas d’un jugement de valeur,appuie Samuel Blanchet, consultant RH.Il s’agit simplement d’une évaluation qui sera suivie d’un accompagnement. »Ajoutant : « Si, dès le départ, le repreneur prend un mauvais pli visàvis de ses collaborateurs, il sera difficile de revenir en arrière. »Deuzio,
réaliser un audit des ressources humaines de l’entreprise : compétences clés, GPEC, climat social…« Il faut partir de la stratégie de l’entreprise afin de vérifier si les compé tences sont en adéquation avec le repreneur,souligne encore le spécialiste.Par exemple, un repreneur n’imagine pas toujours que certains détenteurs d’un savoirfaire unique peuvent le quitter. »Question de méthode enfin :« On voit aussi les dégâts qu’une mau vaise connaissance du management peut faire. »Comportement et « savoir être ».n
J. R.
Samuel Blanchet, consultant ressources humaines chez Mutaction à Niort.(Photo NR)
CRÉATION ENTREPRISECOUVERTURE SOCIALE
Réorme du RSI : un calendrîer serré
L’urgence de réforme du RSI s’était fait jour peu après sa création, il y a plus de dix ans.(Photo Shutterstock)
Alors que plus des deux tiers de ses bénéficiaires s’en plaignent, le gouvernement a annoncé une refonte complète du régime des indépendants.
Recouvrements arbitraires, appels à cotisations aux montants incompré LEayées en retard, hensibles, retraites p correspondants injoignables…Selon POINTune étude du syndicat des indépendants en février 2017, 76,4 % des indépendants ont une opinion négative du régime social des indépendants (RSI) que la Cour des comptes avait qualifié de« catastrophe industrielle »dans un rapport de 2012.
Les chiffres de son fonctionnement en détail
> Pour qui ?Il y a 2,8 millions er de cotisants au RSI au 1 jan vier 2017, pour 4,6 millions de bénéficiaires (maladie). Ce régime s’adresse aux professions libérales, aux entrepreneurs, aux petits commerçants, mais aussi aux travailleurs indépendants exer çant en freelance. Il assure le versement des retraites com plémentaires, des indemnités journalières, des prestations maladies ou encore maternité. > Depuis quand ?Créé par ordonnances en 2005 et mis er en place le 1 juillet 2006 sous le gouvernement Raffarin. Il était destinée à simplifier les différents régimes existants. > Francstireurs.En 2016, on comptait 2,8 millions de tra vailleurs indépendants. 728 ont demandé à se désaffilier du RSI et se sont tournés vers une assurance privée, contrai rement à la législation faisant obligation de dépendre de la Sécurité sociale. Un chiffre tout de même en progression,
Miseptembre, le Premier ministre Édouard Phi lippe a confirmé la suppression du RSI au 1er jan vier 2018. Il a surtout apporté des précisions sur les modalités de cet adossement au régime général de Sécurité sociale et a officialisé le principe d’une phase transitoire,« d’une période maximale de deux ans »,pour parvenir à cet adossement« sans reproduire les erreurs du passé ».Il a également tempéré :« Il n’est pas question d’aligner leurs cotisations sur celles des salariés, ce qui aurait pour conséquence une augmentation de 30 % de leur niveau de contribution. » De son côté, le président national du RSI Louis Grassi tire la sonnette d’alarme :« Nous devons être non seulement écoutés mais aussi entendus. La spécificité des travailleurs indépendants sur l’en semble des risques, prestations, retraite et recouvre ment doit impérativement perdurer à travers une organisation dédiée. Nier les conséquences de cette réforme brutale, tendant à l’étatisation de la pro
ils étaient 90 en 2013. > Libéraux.Les professions libérales ne seront touchées qu’à la marge par la réforme. De fait, elles ne sont affiliées au RSI que pour l’assurance maladie. Elles disposent déjà de leurs propres caisses de retraite, ce que la réforme ne devrait pas changer. > Microentrepreneurs.Les microentrepreneurs, soit 40 % des cotisants, continueront à bénéficier d’une fiscalité parti culière. En revanche, la gestion de leur régime sera adossée au régime général ce qui devrait éviter les procédures de recouvrement qui, selon les bénéficiaires, sont annoncées brutalement. > Chômage.À moyen terme, les travailleurs indépendants auraient le droit à une assu rance chômage, dispositif que le RSI actuel ne prévoit pas. > Personnel.5.500 salariés tra vaillent au RSI. Leur sort futur n’est pas encore connu.
C’EST VÉCU
David Cottereau dans les locaux de son entreprise. (Photo d’archîves)
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tection sociale des travailleurs indépendants, aura des conséquences catastrophiques pour la gestion des entreprises indépendantes. C’est une usine à gaz que le gouvernement nous prépare. Nous nous devons d’alerter, par tous les moyens. » Déjà lancé, le processus se fera par la loi ordinaire, sans recours aux ordonnances. La réforme du RSI est prévue pour être effective en début d’année 2018. Le chantier est déjà en cours. Le 21 juillet 2017, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, et Gérald Dar manin, ministre des Comptes publics, ont confié au haut fonctionnaire Dominique Giorgi la mission de définir cette nouvelle organisation. Pour facili ter la transition, un coup de pouce de 200 millions d’euros est d’ores et déjà affecté au RSI.n
DAVID COTTEREAU DÉFEND LE RSI Décrié par l’opinion, le RSI ne l’est pour tant pas par tout le monde. La preuve avec David Cottereau, chef d’entreprise à Châtellerault. Ce dirigeant de la société Enviro Développement, une boîte qu’il a fondée en 1996, serait même plutôt un défenseur du dispositif…« Je vais peut être vous surprendre, mais je ne suis pas de ceux qui tapent sur le RSI et encore moins qui souhaitent sa disparition », clametil d’entrée. David Cottereau ne voit que des mau vaises raisons dans le procès intenté au régime des indépendants.« Les réseaux sociaux et d’innombrables reportages télé ont été le terreau de la polémique
A. A.
avec ces fameuses révélations d’erreurs de calcul de cotisation,estime le chef d’entreprise.Or, personnellement, je n’ai jamais eu le moindre problème. Il suffit d’anticiper et de s’organiser. J’ai un comptable qui surveille ça de près ! Ce qu’il faut comprendre, c’est que le système du RSI, ce sont des cotisations sociales décalées. À N + 2 ou N + 3, il y a fatalement un effet de rattrapage qui peut être très gênant si on ne gère pas bien ses affaires. » David Cottereau s’avoue très méfiant visàvis de la réforme.« Moi ce qui m’inquiète, c’est qu’avec la suppression du RSI, on va être aligné sur le régime commun. En tant d’indépendant, je n’ai actuellement pas de cotisations Assedic et globalement des cotisations inférieures à celles d’un salarié. J’ai une moins bonne couverture certes, mais je suis prémuni contre ça. »Audelà, le dirigeant craint le piège…« Qu’estce qu’il va se passer quand on sera fondu avec le régime général ? Je crains que les cotisations soient alignées et que ce soit très doulou reux pour nous. Et dans quelle mesure la fusion des régimes ne vatelle pas créer justement des dysfonctionnements ? » Telle est la question.
Franck Bastard
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FINANCEMENTCRÉATION ENTREPRISE
Savoir convaincre des partenaires Déterminant pour le succès de votre projet, ses moyens d’existence méritent d’être parfaitement engagés. Voici des pistes pour trouver de l’aide.
LE POI
> Les aides publiques.Le contrat d’appui au projet d’entreprise (Cape) s’adresse aux personnes physiques, porteuses d’un projet de création ou NT reprise d’entreprise, à l’exception des salariés à temps plein ; au dirigeant associé unique d’une EURL ou d’une SASU. Les commerçants, artisans et presta taires de services, sédentaires ou ambulants, qui souhaitent créer, maintenir, moderni ser, adapter ou transmettre une entreprise de proximité peuvent demander des aides financières au Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (Fisac).
> Sur l’honneur.Le prêt d’honneur est un « coup de pouce » financier pour les porteurs de projet qui ne possèdent pas suffisamment d’apports financiers personnels pour assurer la création (ou la reprise) de leur entreprise. Les montants s’étalent de 2.000 € à 50.000 € (et même 90.000 € pour des projets innovants). Les principaux réseaux sont Initiative France et Réseau entreprendre.
> Spécial innovation.Les nouvelles entre prises, qui se créent avant le 31 décembre 2019 et qui investissent dans la recherche et le déve loppement (R&D), ayant le statut de jeune entreprise innovante (JEI) ou de jeune entre prise universitaire (JEU), peuvent bénéficier d’exonérations fiscales et sociales. Le statut de JEI a été étendu aux JEU qui constituent une catégorie particulière de JEI.
> Pour les repreneurs.Contrat de dévelop pement transmission de Bpifrance : cette aide prend la forme d’un prêt accordé pour des opérations de reprises de PME sans garantie ni caution personnelle, d’un montant compris entre 40.000 à 400.000 euros, d’une durée de 7 ans maximum avec un allègement du rem
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boursement les deux premières années.
> En cas de chômage.Le nouvel accompa gnement à la création ou la reprise d’entreprise (Nacre) est un dispositif d’accompagnement d’au moins 3 ans qui s’adresse en priorité aux demandeurs d’emploi ; ce sont les régions qui le distribuent désormais. Plusieurs personnes peuvent prétendre à cet accompagnement. Vous signez un contrat d’engagement avec un organisme conventionné. Le Nacre aide au montage du projet de création ou de reprise, à la structuration financière et au démarrage de l’activité.
> Appel au peuple.Les différentes plate formes de financement participatif peuvent aussi vous aider à la fois à lever des fonds et à valider l’intérêt de votre projet. La région CentreVal de Loire a créé Bulb in Centre dans ce but. bulbincentre.fr
> Une priorité du gouvernement.« La créa tion, la reprise d’entreprises et les premières étapes de croissance doivent être facilitées en supprimant les barrières inhibant le passage à l’acte entrepreneurial, en introduisant plus de flexibilité et de lisibilité dans l’environnement fiscal et social du dirigeant, et en lançant une dynamique pour lutter contre la peur de l’échec. Il convient de même de faciliter le lancement d’un nouveau produit, l’ouverture d’un nou vel atelier, d’une nouvelle usine ou d’un nouvel entrepôt. »C’est ainsi qu’est fixée la première des six priorités gouvernementales dans le Plan pour l’investissement et la croissance des entreprises édité en septembre. Dans les faits, de nouvelles mesures doivent prendre effet dès le début de 2018.n
En savoir plus : afecreation.fr ; servicepublic.fr/profes sionnelsentreprises/vosdroits
Il est possible d’obtenir un prêt d’honneur auprès de business angels comme Réseaux Entreprendre. (Photo Shutterstock)
EN BREF
AIDE À LA REPRISE ET À LA TRANSMISSION DE TPE La régîon Nouvelle-Aquî-taîne propose désormaîs une aîde à la reprîse : subventîon comprîse entre 4.000 et 10.000 €, plaonnée au nîveau des onds propres ; une aîde à la stratégîe, soît une subventîon représentant 50 % maxîmum des coûts de prestatîons de conseîl spécîalîsé (coût journalîer plaonné à 1.100 € TTC), dans la lîmîte 5.000 € de subventîon et dans la lîmîte de 2.000 € TTC par presta-tîon ; une aîde à l’învestîs-sement : subventîon repré-sentant 25 % des dépenses élîgîbles, dans la lîmîte de 15.000 € ; une aîde au compte épargne, soît une subventîon représentant 25 % de l’épargne capîta-lîsée, plaonnée à 5.000 € par repreneur.
ANNÉE BLANCHE POUR LES CRÉATEURS ET REPRENEURS Un dîsposîtî généralîsé d’exonératîon de l’ensemble des cotîsatîons de Sécu-rîté socîale dues par les créateurs et repreneurs d’entreprîse, au tître de la premîère année d’actî-vîté, sera mîs en place à er compter du 1 janvîer 2019. Celuî-cî bénéficîera à tous les entrepreneurs ayant un revenu annuel net înérîeur à 40.000 €.
INTERLOCUTEUR UNIQUE Suîte à l’adossement du RSI au régîme général, les URSSAF désîgneront pour chaque créateur d’entre-prîse un înterlocuteur dédîé. Il sera le relaîs unîque pour les questîons relatîves aux cotîsatîons et pourra aîder à créer un compte en lîgne et à efectuer les démarches.
EXONÉRATION SUR LES CESSIONS LORS DE DÉPART À LA RETRAITE Pour encourager la trans-mîssîon des PME par des cédants partant en retraîte, une exonératîon d’împôt exîste sur les plus-values de cessîon d’actîvîté réalîsées lors de la cessîon de leur entreprîse îndîvîduelle ou des parts et droîts qu’îls détîennent dans leur socîé-té de personnes. L’abat-tement s’applîque aux cessîons réalîsées avant le 31 décembre 2017.
EN CONGÉ POUR CRÉER La créatîon d’entreprîse peut aîre l’objet, pour les personnes salarîées, d’un congé réglementé par le droît du travaîl. Durant celuî-cî, le contrat de travaîl est suspendu… maîs îl n’est pas rompu. Ses efets sont par conséquent également suspendus, et notamment le versement du salaîre sî le congé est prîs à 100 %. Le salarîé en congé contînue d’être couvert par la Sécu-rîté socîale pendant quatre ans pour ce quî concerne les prestatîons en nature (dépenses médîcales, para-médîcales, raîs d’hospîtalî-satîon…).
CRÉATION ENTREPRISEPANORAMA
Une dynamîque à entretenîr
En France, en 2016, les entreprises progressent, tant en créations traditionnelles qu’en microentreprises. En revanche, le nombre de salariés baisse.
Les créations d’entreprises individuelles classiques et celles de sociétés augmentent fortement (+ 10 %).
En revanche, les immatriculations de microentrepreneurs sont en léger recul (– 0,3 %). avec 222.800 immatriculations en 2016.
Pour les créateurs individuels, l’âge moyen est de 37 ans. Il est seulement de 29 ans dans les transports et l’entreposage. La part des moins de 30 ans et celle des 60 ans ou plus sont plus élevées chez les microentrepreneurs que chez les créateurs d’entreprises individuelles classiques.
(Source INSEE)
En 2016, plus de la moitié des sociétés nouvellement créées sont des sociétés par actions simplifiées (SAS).
Avec un accroissement des créations de 56 % en 2016, le secteur « transports et entreposage » contribue pour près de la moitié à la hausse générale. Le secteur des VTC est très majoritaire. Tous types d’entreprises confondus, les créations progressent dans la quasitotalité des régions.
En 2016, 554.000 entreprises ont été créées en France, soit 6 % de plus qu’en 2015.
Hors microentrepreneurs, seules 7 % des entreprises sont employeuses à la création. Elles démarrent alors en moyenne avec 2,6 salariés.
La part des femmes créatrices se maintient à 40 %. La part des hommes est la plus forte dans la construction (98 %), les transports et l’entreposage (94 %) ainsi que l’information et la communication (79 %). À l’opposé, les femmes sont plus présentes et même majoritaires dans la santé humaine et l’action sociale (73 %) et les autres services aux ménages (67 %).
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