L enquête du cabinet Utopies
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NOTE DE POSITION #12 // Mai2017 AUTONOMIE ALIMENTAIRE DES VILLES ÉTAT DES LIEUX ET ENJEUX POUR LA FILIÈRE AGRO-ALIMENTAIRE FRANÇAISE //Mai 2017//Note de position n°12//Autonomie alimentaire des villes I. QUE FAUT-IL RETENIR DE L’ÉTUDE ?

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Publié le 10 novembre 2017
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Langue Français
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NOTE DE POSITION #12 // Mai 2017
AUTONOMIE ALIMENTAIRE DES VILLESÉTAT DES LIEUX ET ENJEUX POURLA FILIÈRE AGROALIMENTAIRE FRANÇAISE
//Mai 2017//Note de position n°12//Autonomie alimentaire des villes
I. QUE FAUTIL RETENIR DE L’ÉTUDE ?
• En moyenne, e degré d’autonomîe aîmentaîre des 100 premîères aîres urbaînes françaîses est de 2% : a part du oca dans a totaîté des produîts agrîcoes încorporés dans es dîfférents produîts aîmentaîres (bruts, éaborés, transformés ou cuîsînés) consommés par es ménages ocaux reste très margînae. Dît autrement, 98% du contenu des aîments consommés ocaement sont împortés. Et a raîson n’est aucunement une carence de productîon aîmentaîre sur es terrîtoîres en questîon, puîsque dans e même temps, 97% de ’agrîcuture ocae des 100 premîères aîres urbaînes inît dans des produîts aîmentaîres consommés à ’extérîeur du terrîtoîre…
Cette sîtuatîon a des conséquences en terme d’împact envîronnementa (întensîté des transports routîers vîa es camîons quî împortent et exportent parfoîs es mêmes aîments) maîs aussî de îen socîa (perte de connexîon entre ceux quî produîsent et ceux quî consomment sur un même terrîtoîre).
• L’autonomîe aîmentaîre varîe seon es aîres urbaînes. L’aîre urbaîne d’Avîgnon est aînsî a « pus » auto-sufisante de France à hauteur de 8,1%, suîvîe par un groupe homogène de 5 aîres urbaînes autour de 6%-6,5% : Vaence, Nantes, Angers, Saînt-Brîeuc et Brest.
• Avec un taux d’auto-sufisance înférîeur à 0,2%, es aîres urbaînes de Thîonvîe, Compîègne, Creî et Forbach se sîtuent en bas de cassement. • Très peu d’aîres urbaînes arrîvent à atteîndre un nîveau d’autonomîe supérîeur à 5% dans au moîns 2 catégorîes de produîts. Angers et Nantes présentent a meîeure dîversîté en matîère d’autonomîe agrîcoe.
le métabolisme alimentaire de nos territoires peut sembler absurde : en moyenne, sur les 100 aires urbaines analysées, 98% de l’alimentation est composée de produits agricoles « importés » alors que dans le même temps 97% des produits agricoles locaux sont « exportés ».
© www.cathares.org
2
Albi, première ville française à avoir lancé un programme d'autonomie alimentaire, pourrait atteindre 95% de son objectifsî es ressources agrîcoes ocaes marchandes* étaîent întégraement orîentées vers a demande ocae. En 2017, e taux d'auto-sufisance de 'aîre urbaîne étaît de 1,56%.*
* Hors jardîns prîvés et autres modes de consommatîons gratuîts
//Mai 2017//Note de position n°12//Autonomie alimentaire des villes
II. L’ENJEU DES VILLES NOURRICIÈRES
Une împortante rélexîon sur e potentîe des « vîes nourrîcîères » émerge actueement. Pusîeurs terrîtoîres comme Rennes ou Abî se sont récemment ancés dans un projet d’« autosufisance aîmentaîre ». La probématîque d’autonomîe aîmentaîre faît écho à de nombreux enjeux de résîîence des terrîtoîres :
• Réduîre es émîssîons de CO et autres împacts (embouteîages, accîdents) îés aux transports, 2 • Dîmînuer a vunérabîîté et a dépendance aux matîères premîères împortées,
• Sécurîser es approvîsîonnements,
• Assurer une meîeure quaîté et traçabîîté des produîts consommés,
• Assumer sa consommatîon, et a poutîon assocîée, et chercher à mîeux y répondre ocaement, • Créer de ’empoî sur e terrîtoîre (de nouveaux marchés et opportunîtés ocaes pour ceux désîreux de travaîer es « nîches agro-aîmentaîres ocaes »), • Déveopper du îen socîa (une économîe ocae pus încusîve quî aîsse de a pace pour tous et donne une mîssîon concrète aux agrîcuteurs ocaux : nourrîr e terrîtoîre et entretenîr ses paysages).
Viser l’autonomie totale (« autarcie alimentaire ») ne semble ni souhaitable ni envisageable. Pour autant, quel est aujourd’hui le niveau d’autonomie ali mentaire de nos territoires ? Nos villes sontelles en capacité de nourrir leurs habitants ? Quelles sont nos marges de progression ?
III. UNE ÉTUDE INÉDITE SUR LES 100 PRINCIPALES AIRES URBAINES FRANÇAISES
Ain de prendre a mesure des enjeux, e cabînet UTOPIES a évaué e degré d’autonomîe aîmentaîre des 100 premîères aîres ® urbaînes françaîses. Les cacus ont été réaîsés à partîr du sîmuateur d’économîe ocae LOCAL SHIFT . Le choîx de ’aîre urbaîne comme terrîtoîre d’anayse vîse à anayser es vîes en tant que bassîn de vîe en încuant a couronne pérîurbaîne et e potentîe d’actîvîtés agrîcoes quî s’y trouve.
Une aire urbaine est, selon la définition de l’Insee, un ensemble continu et sans enclave formé par un pôle urbain et par sa couronne périurbaine, c’estàdire les communes dont 40 % de la population active résidente ayant un emploi travaille dans le pôle urbain ou dans une commune fortement attirée par celuici.
Qu’avonsnous évalué par degré d’autonomie alimentaire ?
Le « degré d’autonomîe aîmentaîre » est évaué à travers a part en % de a productîon agrîcoe ocae (exprîmée en euros) dans a totaîté des produîts agrîcoes încorporés dans es dîfférents produîts aîmentaîres consommés ocaement sur une année. Autrement dît, ’autonomîe aîmentaîre décrît a capacîté du terrîtoîre à :
• produîre ocaement, et avec des ressources agrîcoes ocaes, es produîts aîmentaîres consommés ocaement (toutes formes de consommatîon aîmentaîre confondues, y comprîs es produîts transformés, et pas unîquement es fruîts fraîs consommés en restauratîon scoaîre par exempe). • încorporer e pus de produîts agrîcoes ocaux dans a consommatîon aîmentaîre des ménages. A titre d’exemple, l’étude vise à évaluer combien de légumes achetés en vrac, en sachets, en conserves, en plats préparés (frais / traiteur,…), en sauces, en soupes, en boissons, en snacks, en surgelés, en restauration commerciale / collective,… sont produits par les exploitations agricoles locales.
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//Mai 2017//Note de position n°12//Autonomie alimentaire des villes
Evaluer l'autonomie alimentaire des aires urbaines en prenant en compte les différentes formes de consommation de produits agricoles par les ménages locaux
Produits agricoles utilisés par l’agriculture • Alimentation animale • Engrais • Semence, etc.
Production agricole locale* : • Culture de céréales, de plantes légumineuses et oléagineuses • Culture de légumes • Culture de fruits • Culture d'autres plantes • Élevage du bétail, y compris parcs d'engraissement • Élevage de bovins laitiers et produ ction laitière • Élevages animaliers, à l'exception du bétail, de la volaille et des œufs • Élevage de volailles et production d'œufs • Activités de pêche, chasse et piégage * Conformément aux secteurs définis pour les classifications statistiques.
Industries agroalimentaires locales • Filière viandes • Filière légumes • Filière fruits • Filière lait
Restauration locale • Restaurants • Traiteurs • Services de  restauration rapide etc.
Circuits de distribution locaux • Marchés • Commerces alimentaires • Grande distribution etc. • Vente directe
Cette étude ne prend pas en compte des modes de consommations non marchands ou gratuits : jardins privés, alimentation en accès libre,…
Consommation de produits alimentaires : Produits bruts (agricoles) • Produits transformés (agro-industriels) qui représentent la majorité  des produits achetés au détail • Produits consommés hors du domicile • Incluant l’alimentation des animaux de compagnie • Hors alcool (vinerie, brasserie, distillerie) et hors produits agricoles intégrant la production d’alcool (par exemple seul le raisin de table  a été intégré à l’étude)
Ménages
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//Mai 2017//Note de position n°12//Autonomie alimentaire des villes
IV. LE DEGRÉ D’AUTONOMIE ALIMENTAIRE MOYEN DES 100 PREMIÈRES AIRES URBAINES FRANÇAISES EST (SEULEMENT) DE 2,1%Avignon est l’aire urbaine la plus autonome au plan alimentaire… Avec 8,1% de produîts agrîcoes ocaux încorporés dans es dîfférents produîts aîmentaîres consommés ocaement (bruts, éabo-rés, transformés ou cuîsînés), ‘aîre urbaîne d’Avîgnon est cee quî présente e pus haut nîveau d’autonomîe aîmentaîre parmî es 100 premîères aîres urbaînes françaîses, devant Vaence (n°2) et Nantes / Angers (n°3). A ’opposé, es aîres urbaînes de Compîègne, Thîonvîe, Creî et Forbach se sîtuent en bas de cassement avec un taux d’autonomîe aîmentaîre înférîeur à 0,2%. Seues 8 aîres urbaînes dépassent e seuî de 5% d’autonomîe aîmentaîre aors que 58 sont sous a barre des 2%.
Marché extérîeur à Avîgnon
5
La culture en serre, pépinière et floricul ture est un secteur très significativement surreprésenté dans l’aire urbaine d’Avi gnon (7,7 foîs pus que dans a moyenne de ’économîe françaîse) de même que a cuture de égumes et a cuture de fruîts (respectîvement 5,9 et 5,6 foîs pus représentée ocaement que dans a moyenne de ’économîe françaîse).
Cartographie des 100 aires urbaines en matière d’autonomie alimentaire
10 des 30 premîères aîres urbaînes es pus autonomes sont ocaîsées dans deux régîons : Bretagne et Pays-de-a-Loîre.
15 des 30 aîres urbaînes es moîns autonomes au pan aî-mentaîre se sîtuent dans es régîon Grand Est et Hauts-de-France.
Vienne Annemasse Auxerre Colmar Dijon Troyes Metz Fréjus Chartres
1 2
3
Arras Épinal Reims Bordeaux SaintÉtienne
39
5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Le Havre Calais Châteauroux Nevers Annecy Évreux CharlevilleMézières Montbéliard SaintLouis Lens Cluses Belfort Mulhouse Maubeuge Compiègne Thionville Creil Forbach
Alès Poitiers Blois Besançon ChalonsurSaône Rouen La RochesurYon Grenoble Bourges Angoulême Paris
31
48
46
41 42 43 44 45
ClermontFerrand Caen SaintNazaire Chambéry Toulon
BrivelaGaillarde Laval Marseille Béthune Limoges Tours Nice Béziers Roanne Montpellier BourgenBresse Amiens BoulognesurMer
Rang / 100
Orléans Niort Ajaccio Dunkerque La Rochelle Cherbourg
Le Mans SaintOmer Quimper Bastia Vannes Toulouse Périgueux
Aires urbaines
Brest Perpignan Rennes Cholet Nîmes
Lorient Montauban Mâcon Pau Agen Bayonne Lille Strasbourg Lyon
26 27 28
29
24
8,12% 6,43% 6,37% 6,36% 6,29% 5,95% 5,36% 5,01% 4,49% 4,43%
4,38% 3,78% 3,57%
2,63% 2,55% 2,53% 2,47% 2,30% 2,29% 2,27% 2,27% 2,22% 2,22% 2,17% 2,11% 2,10% 2,10% 2,08% 2,06% 2,02% 1,99% 1,96% 1,95% 1,92% 1,88% 1,88% 1,87% 1,86% 1,86%
6
1,81% 1,79% 1,76% 1,76% 1,70% 1,66% 1,58% 1,56% 1,56% 1,51% 1,46% 1,45% 1,42% 1,40% 1,40% 1,37% 1,37% 1,33% 1,27% 1,19% 1,19% 1,17% 1,13% 1,08% 1,08% 1,07% 1,06% 1,03% 0,96% 0,92% 0,92% 0,88% 0,88% 0,86% 0,85% 0,84% 0,76% 0,74% 0,71% 0,66% 0,61% 0,59% 0,41% 0,39%
CLASSEMENT DES AIRES URBAINES EN MATIÈRE D’AUTONOMIE ALIMENTAIRE
Avignon Valence Nantes Angers SaintBrieuc
35
36
33
SaintQuentin Nancy Beauvais
//Mai 2017//Note de position n°12//Autonomie alimentaire des villes
Tarbes Carcassonne Albi
84
82
Valenciennes
0,38% 0,36% 0,16% 0,16% 0,14% 0,12%
94
96
64
Autonomie alimentaire %
60
58
63
61
70
68 69
72 73
66
Rang / 100
Aires urbaines
55 56 57
53
51 52
Autonomie alimentaire %
74
80
76
78 79
99 100
97
87 88 89 90 91 92 93
3,49% 3,44% 3,26% 3,16% 3,12% 2,93% 2,89% 2,76% 2,71% 2,66% 2,63%
10,6
Aire urbaine la plus auto suffisante
Toulouse
26,3
3,0
12,6
5,3
LES AIRES URBAINES LES PLUS AUTOSUFFISANTES PAR TYPE DE PRODUIT AGRICOLE
Culture d'autres plantes
Culture de fruits
Culture de céréales, de plantes légumineuses et oléagineuses
Culture de légumes
Élevage de bovins laitiers et production laitière
Élevage du bétail, y compris parcs d'engraissement
Élevage de volailles et production d'œufs
Élevage animaliers, à l'exception du bétail, de la volaille et des œufs
Brest
Activités de pêche, chasse et piégage
En euros / hab/an*
36,1
4,5
2,7
14,6
Avignon
Avignon
13,3%
2,7%
32,1%
7,4%
22,6%
26,6%
7,2%
Degré d'autonomie en %
SaintBrieuc
Rennes
Rennes
Angers
22,9%
14,5%
Élevage de volailles et production d'œufs
Angers
Valence
Culture d'autres plantes
Culture de céréales, de plantes légumineuses et oléagineuses
Élevage animaliers, à l'exception du bétail, de la volaille et des œufs
Activités de pêche, chasse et piégage
Élevage de bovins laitiers et production laitière
Élevage du bétail, y compris parcs d'engraissement
Sî certaînes aîres urbaînes présentent de forts atypîsmes avec un un bon nîveau d’autonomîe aîmentaîre sur certaîns secteurs comme Avîgnon (sur es fruîts et égumes), Saînt-Brîeuc ou Choet (voaîes, œufs), es aîres urbaînes de Nantes et Angers pré-sentent une pus grande dîversîté en termes de besoîns agrîcoes couverts par ’offre ocae.
A noter que très peu d’aîres urbaînes arrîvent à atteîndre un nîveau d’autonomîe supérîeur à 5% dans au moîns 2 catégorîes de produîts.
… néanmoins Nantes et Angers présentent une autonomie alimentaire plus diversifiée
//Mai 2017//Note de position n°12//Autonomie alimentaire des villes
Agrîcuture urbaîne dans a vîe de Nantes
Culture de fruits
Culture de légumes
2,1% 0,5% 1,9% 24,9% 17,2% 17,8% 6,3% 3,3%10,9% 3,7% 3,8%22,9% 0,4% 4,6% 5,0% 0,0%13,1%2,3% 1,0% 1,1% 1,4% 4,5% 4,7% 4,7% 0,0% 0,5% 0,1%
Nantes
Nîmes
Cholet
1,7% 26,6% 22,6% 7,3% 0,2% 0,0% 1,0% 2,0% 0,0%
7
0,7% 0,1% 2,5% 0,7% 0,5% 18,1% 17,8%6,5% 2,1%16,2% 0,4%13,1%0,7% 0,9% 7,9% 7,5%12,9% 14,9%4,3% 2,2% 0,9% 0,1% 4,5% 4,4% 0,3% 0,8% 0,0%13,3%1,3% 0,1% 1,6% 0,5% 2,7% 1,6% 0,6% 5,9% 1,2% 8,8%29,0%2,2% 5,9% 0,7% 0,1% 0,1% 0,2%
SaintBrieuc
1,0% 3,6% 0,3% 3,4% 1,4% 2,9% 1,8% 32,1% 6,3%
* Euros exprîmés en «prîx producteur» (ce quî revîent în ine au producteur hors marge commercîae)
Perpignan Rennes
Lorient
BrivelaGaillarde
Avignon
DEGRÉ D’AUTONOMIE PAR TYPE DE PRODUIT AGRICOLE  TOP 10 DES AIRES URBAINES
//Mai 2017//Note de position n°12//Autonomie alimentaire des villes
V. LA QUASITOTALITÉ (96,9%) DE LA PRODUCTION AGRICOLE DES AIRES URBAINES EST INCORPORÉE DANS DES PRODUITS ALIMENTAIRES CONSOMMÉS… HORS DU TERRITOIRE
Sî ’on s’întéresse à présent à ’offre ocae et a manîère dont cee-cî est écouée, on s’aperçoît que a quasî-întégraîté de a productîon agrîcoe des aîres urbaînes françaîses est încorporée dans des aîments consommés hors du terrîtoîre (96,9%). Seues 16 aîres urbaînes sur 100 ont pus de 5% de eur productîon agrîcoe ocae (en vaeur) quî inît dans ’assîette de eurs habîtants. Ce chîffre împortant est à mettre en mîroîr avec a part extrêmement faîbe (2,1%) des aîments consommés ocaement quî sont effectîvement composés avec des îngrédîents agrîcoes ocaux.
En moyenne, les habitants des aires urbaines consomment chaque année pour (seulement) 15,5e* de produits agricoles « locaux »
EUROS EXPRIMÉS EN "PRIX PRODUCTEUR" (ce qui revient in fine au producteur hors marge commerciale) • Moyenne : 15,5e/HAB 55e/HAB POUR AVIGNON 0,87e/HAB POUR FORBACH
* valorisation des produits agricoles locaux non transformés et achetés au détail ou dans les circuits de consommation hors domicile, ou intégrés au cycle de production locale des produits élaborés ou transformés (qu’il s’agisse de matières premières ou d’ingrédients alimentaires) ou utilisés par l’agriculture ellemême (alimentation animale, engrais,…)
Le constat est clair: à a maîe des aîres urbaînes, nous exportons a quasî-totaîté de ce que nous produîsons et împor-tons a quasî-totaîté de notre aîmentatîon. A ’heure où un nombre croîssant de terrîtoîres afichent une voonté d’accroïtre eur autonomîe aîmentaîre, on comprend que ’enjeu premîer est derapprocher la production agricole locale de la demande des ménages résidents.
Le faît qu’une part împortante de notre consommatîon aîmentaîre porte sur des produîts éaborés (65%) ou hors domîcîe (24%) expîque en arge partîe es constats précédents. La questîon des « vîes nourrîcîères » ne peut donc se îmîter :
• à a seue sphère agrîcoe (produîts achetés bruts), maîs doît împératîvement se posîtîonner sur ’ensembe des produîts (et servîces) quî composent notre aîmentatîon et întégrer a capacîté de ’agrîcuture ocae à être încorporée dans des produîts transformés ou consommés hors domîcîe (même sî a modîicatîon des habîtudes aîmentaîres axées sur des produîts pus « bruts » est égaement une varîabe de ’équatîon).
• aux seus achats des ménages : es iîères courtes appîquées aux achats des restaurateurs et des îndustrîes (quî ré-pondent à a demande des ménages ocaux) maîs aussî des agrîcuteurs eux-mêmes sont tout aussî împortantes et posent a questîon de vérîtabes « custers aîmentaîres ocaux »
8
//Mai 2017//Note de position n°12//Autonomie alimentaire des villes
VI. QUEL NIVEAU D’AUTONOMIE ALIMENTAIRE ESTIL POSSIBLE D’ATTEINDRE RAISONNABLEMENT ?
Au vu du très faîbe taux d‘autonomîe moyen des 100 pus grandes aîres urbaînes françaîses une questîon se pose : que représente e voume et a nature de a productîon agrîcoe ocae par rapport à a consommatîon aîmentaîre ocae ? que degré d’autosufisance aîmentaîre chacun de ces terrîtoîres peut-î envîsager d’atteîndre ? Le peu d’autonomîe aîmentaîre des aîres urbaînes n’est-î tout sîmpement pas dû au recu du foncîer agrîcoe et à ’affaîbîssement des forces vîves agrîcoes sur e terrîtoîre ?
Le potentîe agrîcoe des aîres urbaînes peut être évaué à travers 2 dîmensîons : • ’ensembe de a productîon exportée quî pourraît être réorîentée vers a demande ocae • ’ensembe des actîvîtés agrîcoes quî pourraîent être modîiées et dîversîiées (poycuture) ain de mîeux coer aux besoîns ocaux (ex : changement de cuture, changement de a nature des éevages…)
En moyenne,le potentiel agricole local des 100 premières aires urbaines pourrait couvrir plus de 54% des besoins agricoles (exprimés en euros) actuellement incorporés dans l’ensemble de la consommation alimentaire des ménages locaux. Près des 2/3 des aîres urbaînes anaysées dîsposent d’« actîfs agrîcoes » sufisants pour - en théorîe – être autonomes à pus de 50%. Sept aîres urbaînes présentent même un potentîe supérîeur à 90% (Angers, Tarbes et Pau présentent un potentîe de 100%, suîvîes par Pérîgueux (97%), Abî (95%), Saînt-Omer (91%) et Nîort (90%). De grandes aîres urbaînes présentent aussî des potentîes agrîcoes împortants : Rennes (75%), Cermont-Ferrand (74%), Strasbourg (60%), Nantes (54%), Tours (54%), Tououse (53%)…
Bîen évîdemment ce potentîe agrîcoe reste théorîque tant a marche à gravîr pour reconnecter ’aîmentatîon des ménages aux produîts agrîcoes ocaux paraît éevée. Néanmoîns, es actîfs agrîcoes exîstants permettent d’envîsager dans certaînes aîres urbaînes un gaîn d’autonomîe sîgnîicatîf.
Cependant, toutes es aîres urbaînes ne présentent pas e même potentîe. Pour des raîsons de forte densîté urbaîne et de typoogîe en termes de foncîer (Mer, Montagne, vîgnes cassées, ancîens bassîns îndustrîes ou mînîers, zones frontaîères…), pusîeurs terrîtoîres présentent un potentîe înférîeur à 25%. C’est e cas de grandes aîres urbaînes comme cees de Parîs (7%), Marseîe (14%), Bordeaux (15%), Nîce (21%) et Montpeîer (21%) maîs égaement des terrîtoîres de Creî, Thîonvîe, Forbach, Douaî-Lens ou Compîègne dont e potentîe d’autonomîe aîmentaîre s’avère très îmîté compte tenu de eur capacîté de productîon agrîcoe. Ces dîfférentes aîres urbaînes sont, pus que d’autres, amenées à réléchîr audéveloppement de nouvelles formes d’agriculture urbaines ou semiurbaines et de nouveaux actifs agricoles locaux.
La totaîté des actîfs agrîcoes ocaux de ’aîre urbaîne d’Angers sufiraîent à couvrîr - en théorîe - 100% des besoîns aîmentaîres des habîtants.
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I n’exîste donc pas de soutîons type, maîs une rélexîon quî doît être posée en fonctîon du curseur « Innover avec es actîfs agrîcoes exîstants » (réorîenter vers e oca + poy-cuture) et/ou « Innover en créant de nouveaux actîfs agrîcoes urbaîns ou pérî-urbaîns ».le placement Selon du curseur et la nature des enjeux, un niveau d’autonomie alimentaire moyen « raisonnable » peut être envisagé autour de 1015% selon les aires urbaines.
//Mai 2017//Note de position n°12//Autonomie alimentaire des villes
VII. Comment faire évoluer la filière agroalimentaire ? Pour accroïtre ’autonomîe aîmentaîre des vîes, des zones urbaînes et de ’ensembe des terrîtoîres, î est possîbe d’întervenîr à toutes es étapes de a chaïne de vaeur agro-aîmentaîre. En appuyant sur certaîns « poînts d’acupuncture » partîcuîers, on împuse avec un mînîmum d’efforts et un maxîmum d’effets une évoutîon de a iîère pour accroïtre ’autosufisance et a résîîence des terrîtoîres en matîère d’approvîsîonnements. Chaque aîre urbaîne, en fonctîon de ses spécîicîtés ocaes (nîveau d’autonomîe înîtîa, modèe agrîcoe, înstaatîons agro-îndustrîees ocaes, réseau de dîstrîbutîon, etc.) peut orîenter ses actîons vers un ou pusîeurs des evîers suîvants.
Pour développer une stratégie d’autonomie alimentaire territoriale, il est ainsi possible de :
Faire évoluer les modes de productions pour mieux valoriser l’offre alimentaire, agricole et transformée : • Réorîenter ’agrîcuture ocae vers es besoîns ocaux, dîversîier ’offre agrîcoe ocae notamment par e déveoppement de a poycuture et des pratîques, tee ’agroforesterîe, quî permettent d’accroïtre es rendements
• Promouvoîr e déveoppement de ’agroécoogîe et de a permacuture sur es terrîtoîres, avec des mîcro-fermes (ex : Fermes d’Avenîr) • Encourager a vaorîsatîon semî-îndustrîee des produîts agrîcoes ocaux et a découverte de nouveaux débouchés (ex : déveoppement d’une actîvîté d’« artîsan pastîer » par des avîcuteurs ou céréaîers, mîcro-brasserîes, ...) • Promouvoîr une agrîcuture urbaîne semî-îndustrîee (à ’entrée ou en peîn cœur des vîes, en peîne terre ou en hydroponîe, y comprîs sur es toîts des supermarchés) capabe de répondre à une demande ocae împortante (ex : Brîghtfarms aux Etats-Unîs), déveopper es Instaatîons aquaponîques, écosystème construît et en cîrcuît fermé entre es poîssons et es pantes (ex : L'Autre Campagne) ou encore ' Apîcuture urbaîne (ex : BeeOpîc)
• Atomîser a productîon agro-îndustrîee à travers des mîcro-usînes pour desservîr des marchés régîonaux ou urbaîns (à ’înstar des usînes en kît Be dépoyées en Afrîque) • Déveopper des iîères de revaorîsatîon de produîts aîmentaîres învendus : en transformant es fruîts et égumes en acoo (bîère, vîn, îqueurs…), conitures, frîandîses, soupes ou smoothîes), iîère d’aîmentatîon anîmae
A ’înstar de a mîcroferme agro-écoogîque La Bour-daîsîère, des dîzaînes de Fermes d’Avenîr voîent e jour partout en France
RE-BELLE est une marque de coniture fabrîquée artîsanae-ment en Seîne-Saînt-Denîs avec des fruîts et égumes écartés des cîrcuîts de dîstrîbutîon
Repenser la distribution :
Ferme urbaîne Brîghtfarms dans e Mîchîgan (US)
La poycuture au coeur de a probématîque de ’au-to-sufisance aîmentaîre
Cette «usîne de poche» înaugurée en décembre 2015 par Be, produît La Vache quî Rît pour a capî-tae îvoîrîenne
• Soutenîr a vente en cîrcuîts-courts : drîve fermîer, AMAP, boutîque à a ferme, nouvees appîcatîons pour mettre en reatîon ’offre et a demande (ex : Myfarmers, « Producteurs d’Oréans »), pateformes web de vente de produîts ocaux, déveoppement de soutîons « ferme dîgîtae », dîstrîbuteurs automatîques de vente de produîts fermîers (ex. : esboïtes@meuh)…
• Déveopper es « supermarchés paysans » (ex : Cœur Paysan à Comar), « supermarchés 100% oca » (ex : Locavorîum) et « supermarchés coopératîfs / groupements d’achats cîtoyens » (ex : Ostokop au Pays-Basque)
Formaîser es aîances ocaes et orîenter (avec un travaî de merchandîsîng) e consommateur vers es produîts « ocaux » dans es grandes enseîgnes aîmentaîres
Réceptîon des commandes "Drîve fermîer" (Tououse)
Les 35 agrîcuteurs au coeur du projet de supermarché "Coeur Paysan" à Comar
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L’appîcatîon myfarmers permet aux agrîcuteurs et aux consommateurs de se connecter dîrectement, s’engageant chacun autour de a vente et ’achat de produîts fraîs
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Modifier l’offre proposée aux consommateurs pour mieux répondre à ses attentes, voire les anticiper :
Lancer des marques et gammes ocaes (ex : Monoprîx "Made în pas très oîn") Ratîonaîser a démarche à travers des abes appîcabes aux produîts comme aux servîces de restauratîon (ex : « Le oca me régae », « Produît en Bretagne », « Des produîts d’îcî cuîsînés îcî »,…)
Pousser a rélexîon du « oca » jusqu’au packagîng (custers food ocaux împîquant agro-îndustrîe et packagîng), dépoyer de nouvees iîères ocaes peu consommatrîces d’embaages comme a vente en vrac et e verre consîgné (ex : Brasserîes Météor)
Développer des initiatives territoriales innovantes :
Gamme Monoprîx made în pas tres oîn
• Déveopper ’entrepreneurîat agro-aîmentaîre oca à travers des încubateurs ou des pateformes de crowdfundîng dédîées à ’aîmentatîon (ex : Mîîmosa) ou au oca (ex : Bub în Town) en s’appuyant sur es entreprîses înstaées exîstantes et es « startups ocaes »
• Repenser e rôe des MIN (Marché d’Intérêt Natîona) en en faîsant aussî et surtout des « MIT » (Marchés d’Intérêt Terrîtorîa), déveopper à a maîe urbaîne es grandes pateformes d’achat de gros (en franchîse par exempe)
• Aîder à a créatîon de régîes agrîcoes munîcîpaes : pour aîmenter es cantînes avec une part accrue de produîts ocaux (possîbement bîo) et des coûts d’approvîsîonnement maïtrîsés (ex : commune de Mouans-Sartoux et d’Ungersheîm)
• Créer un « Foodab » ou îeu de transformatîon aîmentaîre mutuaîsé mettant à dîsposîtîon des producteurs des outîs partagés (machînes, autocave, étîqueteuse, etc.), des personnes quaîiées et une certîicatîon), înîtîer des espaces de co-workîng cuînaîres dédîés aux starts-up de 'aîmentatîon, aux habîtants et tourîstes
En Asace, a brasserîe Météor consîgne et réutîîse ses bouteîes
Régîe agrîcoe 100% oca et Bîo à Mouans-Sartoux
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Le oca me régae est un abe vaorîsant es produîts aîmentaîres d'orîgîne ocae chez de nombreux professîonnes restaurateurs, traîteurs, dîstrîbuteurs, etc.
er MîîMOSA est e 1 sîte de inancement partîcîpatîf dédîé à 'agrîcuture et à 'aîmentatîon
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