Éducation : donner à chaque élève la possibilité de réussir et revaloriser la condition d’enseignant
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Argumentaire UMP - Éducation : donner à chaque élève la possibilité de réussir et revaloriser la condition d’enseignant

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Publié le 05 mars 2012
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>ARGU FLASH <  29février 2012 ÉDUCATION : DONNER À CHAQUE ÉLÈVE LA POSSIBILITÉ DE RÉUSSIR ET REVALORISER LA CONDITION D’ENSEIGNANT Nicolas Sarkozy, à Montpellier, le 28 février, a prononcé un grand discours sur l’Education. Il n’y a pas de France forte possible sans une Education nationale rénovée qui donne à chaque élève la possibilité de réussir et qui revalorise la condition de chaque enseignant.I. Le constat de Nicolas Sarkozy est clair, notre système éducatif est aujourd’hui à la peine: les performances sont moyennes, les niveaux en perte de vitesse par rapport aux standards internationaux et il y a trop d’écart entre les bons et moins bons élèves. Ces inégalités de niveau scolaire recoupent les inégalités sociales.Il y a un sentiment d’école à 2 vitesses qui casse la confiance que les Français ont dans l’école.II. Depuis 2007, beaucoup a déjà été fait : ·réforme de l’école primaire qui est recentrée sur les fondamentaux: le nombre d’élèves en difficulté en français en CE1 a ainsi baissé de 20% en quelques années ; ·instauration d’unaccompagnement éducatif après les cours pour les orphelins de 16h :30% des collégiens en bénéficient ; ·création desinternats d’excellence; ·revalorisation de la voie professionnelle, qui a permis de dépasser les 70% d’une génération diplômée du baccalauréat ; III. Mais nous devons encore mener à bienune grande réforme de l’école. Le problème peut être résumé simplement: «les écoliers ont changé, pas l’école». En quelques décennies, sous l’action conjuguée de la massification scolaire, du déclin de l’autorité et des flux d’immigration, le public accueilli par l’école s’est métamorphosé, sans que notre système éducatif n’évolue en conséquence. Le résultat, c’est que dans de nombreuses classes, il est parfois devenu difficile de « faire cours ».Il est temps que notre école prenne la mesure de l’évolution de la société et des élèves qui lui sont confiés. Cela suppose de concilier deux principes, en apparence contradictoires, en réalité complémentaires :·pour faire réussirchaqueélève, nous devonsdavantage nous attacher à chacun d’euxet rompre avec l’uniformité de traitement.Cela implique que les professeurs soient plus disponibles pour leurs élèves, au-delà des heures de cours. Cela signifie aussi des établissements plus libres de s’adapter aux spécificités de leurs élèves, plus autonomes ; ·nous devons réaffirmer d’autant plus vigoureusement le caractère commun des objectifs et des valeurs. Ce sont les moyens et les méthodes qu’il faut « personnaliser », et non l’école elle-même, qui doit rester (ou redevenir) l’institution qui rassemble tous les jeunes Français en leur donnant les mêmes repèresintellectuels, culturels et moraux. www.u-m-p.org 1
Nicolas Sarkozy veut placer cette double exigence au cœur de la redéfinition du métier d’enseignant– dont il a fait une priorité. Il propose 6 mesures en ce sens : 1) Remettreles professeurs au cœur de notre projet de société, en repensant leurs missions et en revalorisant leur condition ·Au collège, les professeurs qui le souhaitent seront présents dans les établissements 26 heures par semaine. En contrepartie, leur rémunération sera augmentée de 25%. -Ce temps se répartira entre heures de cours traditionnelles, accompagnement des élèves, travail en équipe avec les autres professeurs... Une grande liberté sera laissée aux établissements pour l’organiser comme ils l’entendent. -Ce nouveau statut sera ouvert à tous les nouveaux reçus au concours, sur la base du volontariat. Chacun sera libre de conserver l’ancien statut (18 h de cours par semaine) s’il le souhaite. Les professeurs déjà en place auront aussi la possibilité, dans la limite d’un nombre de places déterminé chaque année, de migrer vers ce nouveau statut. -L’objectif est qu’en 5 ans, la quasi-totalité des professeurs de collège aient adopté les nouvelles obligations de service. ·D’ici 5 ans, tous les professeurs disposeront d’un espace de travail individuel dans l’établissement.Cela suppose de passer un accord-cadre avec les collectivités pour lancer un vaste programme de rénovation/construction, afin d’équiper tous les locaux scolaires de bureaux pour les enseignants. L’Etat participera directement à l’effort financier, à hauteur de 100 millions d’euros par an.·Grâce à un investissement massif dans la formation continue, tous les professeurs des écoles deviendront des «experts des savoirs fondamentaux».Nous leur proposerons de se spécialiser en passant des certifications complémentaires: «apprentissage de la lecture et du calcul », « école maternelle », « langue vivante », « informatique »…2) Rendreautonomes les établissements scolaires L’autonomie, ce n’est ni la libéralisation, ni la marchandisation du système éducatif. L’autonomie, c’est donner du pouvoir aux établissements par rapport à l’administration centrale. Il s’agit de faire confiance aux équipes de chaque établissement et leur permettre notamment de procéder eux-mêmes au recrutement des professeurs, afin que partout se constituent de véritables équipes, solides et motivées, au service des élèves. ·Un régime indemnitaire spécifique et différencié garantira l’attractivité des établissements « difficiles ». ·Les établissements pourront organiser les obligations de service des enseignants, en fonction des besoins et du profil de chacun. ·Pour rendre le système plus transparent, et donner aux parents des informations fiables sur la performance de chaque établissement : il faut publier les résultats des évaluations école par école.3) Passerdu collège uniqueaucollège pour tous, dans lequel chaque élève trouvera sa place. e e ·En 6 -5 , l’enseignement sera recentré autour du français et des mathématiques et assuré par une équipe d’enseignants très resserrée.Un seul professeur sera en charge du français et des humanités, un autre sera en charge des mathématiques et des
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sciences. A ces deux professeurs généraux il faut ajouter le professeur de langues, le professeur d’arts plastiques, le professeur de musique et le professeur d’EPS.e ·A partir de la 4 , les parcours seront diversifiés :pour tous, un tronc commun composé des fondamentaux et des langues vivantes. Pendant une partie de la semaine, en fonction des profils, certains approfondiront les disciplines académiques classiques, tandis que d’autres seront initiés au monde professionnel: initiation aux métiersde l’industrie, de l’artisanat, des services, tout comme aux métiers d’art, de bouche, du high tech etc. Cette différenciation vise à répondre au problème du décrochage d’une partie des collégiens et à permettre une orientation positive, choisie, vers la voie professionnelle, en fonction des attentes de chaque élève. 4) Généraliserles études dirigées après les cours pour tous les élèves qui en ont besoin, du CP à la terminale.5) Généraliserl’alternance en dernière année de baccalauréat professionnel et de CAP.Il s’agit d’une véritable révolution dans les rapports école-entreprise, qui est une réponse très puissante au problème du chômage des jeunes.6) Redonnerau baccalauréat ses lettres de noblesse.Le baccalauréat a perdu de sa valeur. Pour beaucoup il fait figure de «fausse promesse», parce qu’il ne garantit pas une bonne insertion dans l’enseignement supérieur. Il doit retrouver sa «fonction certificative ».Il faut instaurer quelques épreuves de haute qualité, répondant aux exigences de l’enseignement supérieur.Aucune de ces réformes ne sera financée par la dette. Pour dégager les marges de manœuvre nécessaire à l’améliorationqualitativede notre école, la réduction des effectifs devra se poursuivre, mais seulement dans le second degré.Elle servira à financer l’augmentation des salaires des professeurs, le développement de la formation continue, la construction des bureaux… Elle n’aura pas d’incidence sur la taille des classes, puisque les professeurs travailleront davantage et que les grilles horaires seront allégées. IV. Sur la question de l’éducation, on a donc deux visions opposées, la démarche de qualité que nous proposons face à la démarche quantitative de François Hollande. François Hollande n’a cessé de nous dire que la jeunesse et l’éducation étaient au cœur de ses priorités mais ses propositions sont très décevantes.n’est certainement pas en créant Ce 60 000 postes supplémentaires qu’on réformera l’éducation :L’Education nationale n’a pas besoin d’effectifs supplémentaires.L’Education nationale comptait, à la rentrée 2011, 550 000 élèves de moins qu’en 1990, pour 35 000 professeurs de plus et pourtant les résultats ne sont pas meilleurs aujourd’hui qu’hier. Le coût du recrutement de 60000 postes sur 5 ans est sous-estimé par François Hollande.Cela coûte7,5 milliards en 5 ans, 3 fois plus que le chiffre qu’il a annoncé. Et la facture devrait dépasser les 100 milliards au total, car un enseignant est embauché à vie, il faut donc lui verser au moins 40 ans de salaire, plus sa pension de retraite. Dans ces conditions, impossible de revaloriser le salaire des enseignants. 60.000 postes sur 5 ans, c’est 12.000 postes de plus par an, soit 0,2 poste en plus par établissement! Qui peut croire que cela peut changer la donne ?
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