Rapport sur les fouilles du corps d occupation français à Constantinople - article ; n°3 ; vol.67, pg 241-248
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Description

Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 1923 - Volume 67 - Numéro 3 - Pages 241-248
8 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1923
Nombre de lectures 31
Langue Français

Extrait

Charles Diehl
Rapport sur les fouilles du corps d'occupation français à
Constantinople
In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 67e année, N. 3, 1923. pp. 241-
248.
Citer ce document / Cite this document :
Diehl Charles. Rapport sur les fouilles du corps d'occupation français à Constantinople. In: Comptes-rendus des séances de
l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 67e année, N. 3, 1923. pp. 241-248.
doi : 10.3406/crai.1923.74775
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1923_num_67_3_74775FOUILLES A CONSTANTINOPLE 241 LES
θήκη d'Opis et Argé (Courby, Explor. arch. de Délos, V,
p. 63).
L 'abaton B', contemporain et semblable, situé à l'intérieur
et à gauche du temple d'Artémis, a donc tout lieu
d'être identifié avec le σ^μχ d'Hyperoché et Laodiké.,
Si cette hypothèse est fondée, on entrevoit quelques
conclusions intéressantes :
Pour la topographie délienne, la fixation de l'emplace
ment : 1° des temples ancien et nouveau d'Artémis; 2° des
deux tombeaux légendaires, où, encore au temps de Calli-
maque les jeunes filles venaient faire hommage de leur che
velure à la déesse [Hymne à Délos, 296-9) ;
Pour l'histoire littéraire, une preuve nouvelle de la véra
cité d'Hérodote ;
Pour des religions et des mythes, une confirmat
ion, nouvelle aussi, du fond solide et permanent des
légendes et des rites.
M. Picard a l'esprit trop critique pour affirmer catégor
iquement ; toutefois, en attendant des recherches nouvelles
et une étude plus complète, qu'il annonce, il croit pouvoir
indiquer la grande vraisemblance de ces nouveaux et impor- ^V'
tants résultats. //y."

. c RAPPORT SUR LES FOUILLES DU CORPS D.'oCCUPATION FRANÇAIS ^4
A CONSTANTINOPLE, PAR M. CHARLES DIEHL, MEMBRE DE l'aCA- ^«^
DEMIE.
Depuis l'année 1921, le corps d'occupation français à
Gonstantinople a entrepris des fouilles fort intéressantes sur
plusieurs points du territoire occupé par nos troupes :
j'ai entretenu l'an dernier l'Académie des résultats de
ces recherches. Malgré les événements qui, depuis lors,
ont, à plusieurs reprises, obligé à réduire ou à suspendre
les travaux, ces fouilles ont continué durant le second
1923. 16 242 LES FOUILLES A GOKSTANTINOPLE
semestre de 1922, et elles se poursuivent en ce moment
même fort activement. Le général Charpy commandant 1«
corps d'occupation, qui a encouragé et suivi ces recherches
avec une extrême; attention et une constante sollicitude, a
fait parvenir un rapport fort! iatéressant sur les résultats
obtenus;. J'en résume; les données essentielles.
A Makrikeuy, sur l'emplacement de l'ancien faubourg
de lKebdomonr oui a poursuivi lia recherche de La base de
la colonne de Théodoee: II. On a retrouvé deux nouveaux
fragments de rinscriptioiQ dédicatoire, et, tout récemment,
u-n dallage important, qui a pu former le soubassement de
cette colonne;. A l'église, on a dégagé un fort pilier pejaia-
gOmal d'où semble sa détacher un. départ de voûte ; un cha
piteau théodosien, des fragments de plaques de parapet ont
été également découverts ; et surtout, les travaux, tout
réeeianneat repris sur ce; chantier ont amené la mise au jau-c
d'une très belle mosaïque à dessins géométriques,, rappelant
celle qui décore l'église du Strudion.
A Gul-hané, sur l'emplacement de l'ancien quartier
byzantin des Manganes, on a dégagé en partie les fonda
tions de trois églises, dont l'une serait peut-être celle du
couvent de S^Georges des Manganes. On a par ailleurs par
tiellement déblayé les vastes et magnifiques citernes, fo
rmant trois rangées de dix couples, où l'on croit reconnaître
"les substructions du palais de Basile Ier. Une découverte
plus importante a été faite récemment dans cette région :
j'y reviendrai dans un moment.
Enfin à Seddul-bahr, dans la presqu'île de Gallipoli, les
fouilles de ta nécropole ont donné des résultats qui ne sont
pas inférieurs à ceux des semestres précédents, 18 sarco
phages et 54 jarres ont été découverts, avec 425 objets
méritant d'être classés : les vases appartiennent en général
à la céramique attique à figures noires. Les travaux
entrepris au tumulus de Protésilas ont révélé l'existence
d'un site préhistorique qu'il sera intéressant de comparer LES* FOBILLES A CONSTANTIN QPLE 243
aux tombes analogues trouvées en Macédoine et en Thés-
salie. De nombreux débris de céramique noirâtre et rou-
geâtre y ont été découverts.
Ce sont là des résultais importants, qui font grand
honneur à l'activité de notre corps d'ocGU/pation et à l'ini
tiative du chef qui le commande. Ils ont été récemment
complétés par une découverte fort intéressante, au sujet de
laquelle une importante communication est adressée à
l'Académie. Elle vient de M. Demangel, membre die
l'École d'Athènes, qui,, depuis le mois de décembre 1922,
a été mis à la disposition du général, commandant lie
C.O.F.C. comme conseiller technique, par le Ministère
de l'Instruction publique. J'ai résumé quelque peu la note
envoyée par M. Demangel ; mais, telle que je vais la lire,
elle demeure cependant tout entière son œuvre : et aussi
bieapar les informations qu'elle apporte que: par les plans
et photographies qui l'accompagnent,, elle mérite, je crois,
tout l'intérêt de l'Académie.
« A 1 est de Sainte-Sophie, écrit M. D«mangel, dans l'an
cien quartier des Manganes, à 100 mètres à peine de la
muraille maritime, et à environ 200 aui sud des
substructions supposées du palais de Basile Ier, on a décour
vert un édifice à plan, central, en briques, au milieu duquel
dieux piscines, lune en briques, l'autre en. marbre, se
trouvent superposées. Cet édifice, dont les murs sont con
servés sur une hauteur atteignant parfois plus de 2 mètres,
est de forme hexagonale. Sur cinq des côbés de l'hexagone
s'ouvrent cinq grandes absides, ayant 6 mètres d'ouverture
et i mètres de profondeur ; le sixième côté, à l'ouest,, for
mait l'entrée, probablement précédée d'un narthex. La
construction mesure 11 m 60 de diamètre, pris au pied des
arcs qui fermaient les absides^ et 20· m 75 au fond des
niches. Les niches s'ouvrent par des portes latérales sur de
petites chambres, rectangulaires ou circulaires, qui rame
naient peut-être extérieurement le plan général au carré. 244 LES FOUILLES A CONSTANT1NOPLE
L'édifice était couronné d'une coupole centrale que contre-
butaientles absides. Il est permis de penser que cette cou
pole posait sur six grands arcs soutenus par des colonnes,
comme au baptistère des Orthodoxes à Ravenne; à quelques
mètres de l'édifice, a été découvert un chapiteau-imposte
ionique en marbre, de style et de travail excellents, qui
peut avoir couronné une de ces colonnes.
L'appareil, très soigné et régulier, est formé de lignes
de briques séparées par des intervalles égaux d'un ciment
blanchâtre, où, dans la chaux, sont noyés des graviers et
de la brique pilée. Les briques sont en terre assez fine,
parfois rosée, généralement ocre jaune clair. Jusqu'à présent
aucune marque n'a été relevée sur aucune d'elles.
Au centre de l'édifice ont été découvertes deux piscines
superposées et légèrement désaxées l'une par rapport à
Vautre, ce qui, outre la différence de matériaux et de
technique, interdit l'hypothèse d'une cuve à deux étages
comme celles des baptistères de Carthage1. La piscine
inférieure, en briques, correspond, par l'appareil, le travail
très soigné et le niveau où elle se trouve, au monument
hexachore dont elle occupe le centre ; elle est tout entière
creusée sous le niveau du sol de ce monument, formé par
une sorte de ciment conservé sur plusieurs points. La vasque
est d

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