Sur la géographie du Lyon romain : la population, les voies et les quartiers d après les documents épigraphiques - article ; n°2 ; vol.27, pg 133-139
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Sur la géographie du Lyon romain : la population, les voies et les quartiers d'après les documents épigraphiques - article ; n°2 ; vol.27, pg 133-139

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Description

Revue de géographie de Lyon - Année 1952 - Volume 27 - Numéro 2 - Pages 133-139
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1952
Nombre de lectures 62
Langue Français

Extrait

Amable Audin
Sur la géographie du Lyon romain : la population, les voies et
les quartiers d'après les documents épigraphiques
In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 27 n°2, 1952. pp. 133-139.
Citer ce document / Cite this document :
Audin Amable. Sur la géographie du Lyon romain : la population, les voies et les quartiers d'après les documents
épigraphiques. In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 27 n°2, 1952. pp. 133-139.
doi : 10.3406/geoca.1952.1082
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_0035-113X_1952_num_27_2_1082SUH LA GEOGRAPHIE DU LYON ROMAIN :
LA POPULATION, LES VOIES ET 1 ES QUARTIERS
D'APRES LES DOCUMENTS EPIGRAPHIQUES
par Amable Audin
Jusque vers la fin du Ve siècle, époque où cet usage tomba en désuétude,
les Romains déposaient leurs morts au sortir des villes, le long des routes
fréquentées, si bien que l'emplacement et le develop peinent des nécropoles
apporte d'utiles enseignements sur l'emplacement et le développement des
centres urbains au cours de l'antiquité.
Sur ce point, Lyon permet des observations particulièrement précises. Comp
osée de trois quartiers isolés par des fleuves, cette ville possédait huit nécro
poles périphériques d'où proviennent plus de 550 épitaphes antiques ou paléo
chrétiennes. Il y a là le support d'une étude exhaustive.
Toutefois, on ne tirera profit de ces recherches que dans la mesure où l'on
datera les tombes. Dans un livre récent, M. Hatt a établi dans ce but des
critères valables pour toute la Gaule (1). Ces critères toutefois, ne sont pas
exactement applicables aux tombes lyonnaises, ou plutôt- demandent à être
adaptés aux habitudes locales. Cette étude complémentaire est basée sur le
Corpus des épitaphes lyonnaises publié vers 1890 par AHmor et Dissard (2)
et complété par les découvertes plus récentes.
LES DOCUMENTS
Premiere époque.
Au cours des premiers mois de 1885, rétablissement du chemin de fer de
Vangneray imposa le creusement d'une tranchée à travers le quartier de
Tri on ; alors apparut un secteur de la voie d'Aquitaine au sortir de Lug du -
num. Cette voie descendait un talus si raide qu'il fallut, dès l'antiquité, en
rectifier la ponte par le remblaiement d'une région où les tombes qui la
bordaient furent laissées debout sous les terres rapportées. Les témoignages
numismatiques permettent de dater cette entreprise du temps de Néron, mais
les tombes étaient certainement plus anciennes.
La majeure partie de ces tombes se présente sous la forme de massifs de
calcaire de Seyssel, matériau fragile qui sera bientôt abandonné. Couronnés
d'un étage à portique, leur face antérieure portait une brève épitaphe. Dans
la masse du monument, ou en pleine terre dans l'enclos funéraire, étaient
déposées les urnes cinéraires. Les gens modestes se contentaient de stèles,
simples dalles de pierre de Seyssel recouvrant l'urne cinéraire placée dans
le sol.
Du point de vue épigraphique, on note l'extrême concision des épitaphes :
le nom du mort avec la formule « hic adquiescit » et les noms des héritiers.
(1) J.-J. Hatt, la Tombe gallo-romaine, 1951.
(2j Allmer et Dissard, Inscriptions antiques du Musée de Lyon, 5 vol. A. AIJDIN 134
Cette période, ouverte à la, fondation de la ville, paraît s'être étendue à
toute la première moitié du Ier siècle.
Les 13 épitaphes qui s'y rattachent proviennent de la tête de la voie d'Aqui
taine dans la traversée du vallon de Trion, et de la tête de la voie de Narbon-
naise sur le rebord du Puy d'Ainay, en un site où se voyait encore, à la
Renaissance, une tombe pyramidale du Ier siècle.
Deuxième époque.
La première époque se prolonge par une seconde qui ne trahit pas de
modifications essentielles dans les épitaphes. Tout au plus constate-t-on la
disparition de la formule « hic adquiescit » devenue implicite, et la substitution
du choin de Fay au calcaire de Seyssel. Par contre est maintenu l'emploi du
nominatif et du datif.
Sur 18 épitaphes, 4 appartiennent à des mausolées, une à une stèle et 8
à des tablettes de marbre ou de pierre provenant de columbaria. L'incinération
est toujours de règle en cette seconde moitié du Ier siècle.
Amputée par le remblaiement déjà signalé, la nécropole de la voie d'Aqui
taine s'étend maintenant au compendium voisin ; 5 épitaphes en ont été
tirées. Une autre paraît provenir de la porte de Narbonnaise, .sur le Puy
d'Ainay.
Le fait topographique essentiel est l'établissement d'une nouvelle nécropole,
conditionné par le déplacement de la voie de Narbonnaise. Auparavant, cette
voie empruntait l'itinéraire celtique de Vienne à Condate par Choulans, d'où
elle gravissait le glacis méridional de Fourvière pour atteindre le mur d'en
ceinte sur le Puy d'Ainay. A la suite d'un large ramaniement de la ville, une
nouvelle voie fut tracée, plus directe et moins escarpée, par Sainte-Foy et
Saint-Irénée (3) ; elle abordait la ville à l'emplacement de notre porte Saint-
Just. Alors s'imposa l'idée de remplacer la nécropole du Puy d'Ainay par une
nouvelle, établie sur l'épaulement de Saint-Irénée, à portée de la nouvelle
voie. De là proviennent 4 épitaphes de la deuxième époque, trouvées sur l'em
placement de la cour de Saint-Irénée, point le plus élevé du site ; par la suite,
les tombes s'étendront tout à l'entour de ce noyau.
Dès cette époque apparaissent des tombes sur le site de l'église Saint-Pierre
de Vaise, où se perpétuait un lieu de -culte en relation avec le bourg celtique
de Condate. C'est là que les gens de ce bourg avaient leur principale nécropole.
Par malheur, au moyen âge, cette nécropole fut l'objet d'une exploitation
systématique, en particulier pour le. construction du pont de Saône ; une partie
de ces tombes fut alors dispersée au long de la rivière, en aval de Vaise.
Enfin, trois épitaphes proviennent du lit du Rhône, à hauteur du pont des
Facultés. Dès le début du Ier siècle fut tracée une voie franchissant l'île d'Ainay
en direction de Vienne et Chambéry. Peu après s'établit une agglomération
commerçante dans l'île, et ses habitants se firent inhumer outre-Rhône, au
long de la voie. Les premières tombes furent érigées sur le rivage même, et,
le Rhône ayant déplacé son lit vers l'est au cours du moyen âge, ces tombes
furent renversées dans les eaux, tandis que les plus récentes apparaîtront en
terre ferme. Ainsi, avec le temps, la nérropnle s'étendait-elle au long de la
voie, en s'écartant de la, ville.
Troisième époque.
Cette époque est caraclérisén par un fait, religieux dont l'importance parait
avoir échappé.
(3) Sans doute par la rue des Chevaucheurs. : une dalle de cette voie est visible rue des
Anges, à quelques pas de la rue des GÉOGRAPHIE DU LYON ROMAIN 135
A la stèle qui désigne simplement l'emplacement d'une sépulture, succède
le cippe qui, fait au modèle des autels des temples, marque le lieu où les
vivants rendent un culte aux dieux mânes du défunt. Aussi bien, l'épitaphe
débute-t-elle par les mots « Diis Manibus », souvent abrégés en D M ; toutefois
elle ne porte pas encore le sigle de l'ascia. En gros, cette époque correspond
au dernier tiers du Ier siècle, avec débordement sur le suivant.
Sur 94 monuments de ce type, on compte 4 stèles attardés, 9 mausolées,
11 tablettes provenant vraisemblablement de columbaria. Les cippes inte
rviennent massivement avec 49 unité.
L'étude topographique révèle l'établissement de nouvelles nécropoles.
L'ouverture de la porte Saint-Just commanda celle d'une voie lon
geant les murailles entre la porte de Narbonnaise et la porte d'Aquitaine,
selon un tracé parallèle à notre rue de Trion, mais légèrement plus septent
rional. Cette voie devint l'axé d'une nécropole liant les deux autres ; les
tombes y furent érigées en partant de la porte d'Aquitaine pour s'aligner
ensuite en direction de l'est. De l'ensemble des trois nécropoles de Trion, celles

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