UNIVERSITÉ PARIS XI FACULTÉ DE MÉDECINE PARIS SUD Année : 2010 N°: Thèse pour le Doctorat en médecine Présentée par Élodie BAUDRY Née le 16 juin 1981 à Enghien les Bains Les patientes sont-elles satisfaites de leur contraception ? Président : Professeur René Frydman Directeur : Professeur Patrice Marie REMERCIEMENTS SOMMAIRE Sommaire 1 Table des figures 3 Table des tableaux 4 Table des abréviations 6 Introduction 7 Matériel & méthode 21 1. Description de l’étude 22 2. Ce que l’étude cherchait à évaluer 22 2.1. Première partie : étude des caractéristiques générales de la population et 22 de la prévalence de la contraception 2.2. Deuxième partie : étude des patientes qui avaient une contraception lors 23 de l’étude 2.3. Troisième partie : étude des patientes qui n’avaient pas de contraception 24 lors de l’étude 2.4. Quatrième partie ; étude des échecs de la contraception : IVG et 25 contraception d’urgence 3. Saisie et exploitation du recueil de données 25 Résultats 26 27 1. Généralités 27 1.1. Étude de l’usage (ou non) de la contraception en fonction de l’âge 28 1.2. s) de la contraception en fonction du nombre d’enfants 28 1.3. Étude de l’usage (ou non) de la contraception en fonction de la profession 30 1.4. Étude de l’usage (ou non) de la contraception en fonction de la situation familiale 31 1.5. La prévalence de la contraception 32 2. Étude des patientes ayant une contraception Page ...
UNIVERSITÉ PARIS XI FACULTÉ DE MÉDECINE PARIS SUD
Année : 2010
N°:
Thèse pour le Doctorat en médecine Présentée par Élodie BAUDRY Née le 16 juin 1981 à Enghien les Bains
Les patientes sont-elles satisfaites de leur contraception ?
Président : Professeur René Frydman Directeur : Professeur Patrice Marie
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE Sommaire 1 Table des figures 3 Table des tableaux 4 Table des abréviations 6 Introduction 7 Matériel & méthode 21 1.Description de létude 22 2.Ce que létude cherchait à évaluer 22 2.1. 22des caractéristiques générales de la population et étude :Première partie de la prévalence de la contraception 2.2. : 23étude des patientes qui avaient une contraception lorsDeuxième partie de létude 2.3. 24Troisième partie : étude des patientes qui navaient pas de contraception lors de létude 2.4. 25 IVG et :étude des échecs de la contraception ;Quatrième partie contraception durgence 3.Saisie et exploitation du recueil de données 25 Résultats 26 1.Généralités 27 1.1.lusage (ou non) de la contraception en fonction de lâgeÉtude de 27 1.2.(ou non) de la contraception en fonction du nombreÉtude de lusage 28 denfants 28 1.3.Étude de lusage (ou non) de la contraception en fonction de la profession 1.4.non) de la contraception en fonction de la situationÉtude de lusage (ou 30 familiale 1.5.La prévalence de la contraception 31 2.Étude des patientes ayant une contraception 32 Page 1
2.1.Les moyens contraceptifs utilisés 32 2.2.Étude du choix du moyen contraceptif 33 2.3.Étude de linformation des patientes 34 2.4. 35de la satisfaction des patientes envers leur contraceptionÉtude 2.5.Étude des changements de contraception 37 3. 39Étude des patientes nayant pas de contraception 3.1. 39Causes de non contraception 3.2. 40Étude de la contraception antérieure 3.3.Étude du choix du moyen contraceptif utilisé antérieurement 41 3.4. 43Étude de linformation des patientes 3.5. 44de la satisfaction des patientes envers leur contraceptionÉtude 3.6.de larrêt du moyen contraceptif utilisé antérieurementÉtude 45 4.Étude des contraceptions déchec : IVG et contraception durgence 47 4.1.LIVG 47 4.2. 49La contraception durgence Discussion 51 1. Qualités et biais de létude 52 2. Étude des prévalences 53 3. Étude du choix et de la satisfaction 56 4. Étude de linformation et de la satisfaction 57 5. Raisons du choix, du changement ou de larrêt 58 6. Différence entre les femmes qui avaient une contraception régulière et celles 59 qui nen utilisaient pas 7. Étude du recours à la contraception durgence et lIVG 60 8. Ouverture 61 Conclusion 63 Références 65 Annexe 67
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Figure 1 : Figure 2 : Figure 3 : Figure 4 :
TABLE DES FIGURES Contraception : principales méthodes selon les âges Campagne de promotion de la contraception lancée le 15 septembre 2007 par le ministère de la santé et lINPES Documents de lINPES : « Comment aider une femme à choisir sa contraception ?» Méthodes de contraception les plus utilisées dans quelques pays du monde (OMS)
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Tableau I : Tableau II : Tableau III : Tableau IV : Tableau V : Tableau VI : Tableau VII : Tableau VIII : Tableau IX : Tableau X : Tableau XI : Tableau XII : Tableau XIII : Tableau XIV : Tableau XV : Tableau XVI : Tableau XVII : Tableau XVIII : Tableau XIX : Tableau XX :
TABLE DES TABLEAUX La contraception en fonction des différentes tranches dâges La contraception en fonction du nombre denfants La contraception en fonction de la catégorie socioprofessionnelle La contraception en fonction de la situation familiale La prévalence de la contraception Les moyens contraceptifs utilisés Les patientes avaient-elles choisi elles-mêmes leur moyen contraceptifLes raisons du choix du moyen contraceptif Les patientes avaient-elles eu suffisamment dinformations ? Le choix du moyen contraceptif et linformation Satisfaction des patientes de leur contraception Satisfaction en fonction du moyen contraceptif employé Les patientes qui avaient choisi leur moyen contraceptif elles-mêmes étaient-elles plus satisfaites ? Les patientes qui avaient eu une information sur leur moyen contraceptif elles-mêmes étaient-elles plus satisfaites ? Le fait de vouloir changer de moyen contraceptif était-il en rapport avec la satisfaction de ce moyen contraceptif ? Les raisons du changement de moyen contraceptif Les raisons du changement étaient-elles en rapport avec la satisfaction des patientes envers leur moyen contraceptif ? Pourquoi les patientes avaient-elles abandonné leur contraception ? Les causes de non-contraception ? Les moyens contraceptifs utilisés antérieurement
Les femmes sexposant aux risques dune grossesse indésirée avaient-elles choisi elles-mêmes leur moyen contraceptif antérieur ? Les raisons du choix du moyen contraceptif antérieur chez les femmes sexposant aux risques dune grossesse indésirée Les patientes sexposant aux risques dune grossesse indésirée avaient-elles été suffisamment informées au sujet de leur contraception ? Satisfaction de leur contraception antérieure des femmes qui sexposaient ainsi à un risque de grossesse indésirée Les raisons de larrêt de la contraception antérieure Les raisons de larrêt de la contraception antérieure en fonction de la contraception antérieure Prévalence de lIVG Prévalence de lIVG en fonction des différentes tranches dâges Les femmes qui avaient subi une IVG avaient-elle une contraception au moment de lIVG ? La contraception des femmes qui avaient subi une IVG au moment de lIVG ? Prévalence de la contraception durgence Prévalence de la contraception durgence en fonction des différentes tranches dâges Causes du recours de la contraception durgence La population de femmes qui a utilisé une contraception durgence a-t-elle fait plus dIVG ?
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DOM : HAS : INPES Insee : IST IVG : OMS : QCM :
TABLE DES ABRÉVIATIONS Départements outre-mer Haute autorité de santé Institut national de prévention et déducation pour la santé Institut national de la statistique et des études économiques Infection sexuellement transmissible Interruption volontaire de grossesse Organisation mondiale de la santé Questions à choix multiples
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INTRODUCTION
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Au fil des années, le choix des méthodes contraceptives sest considérablement élargi. Certes, la contraception idéale nexiste pas, mais le large éventail des méthodes contraceptives disponibles actuellement doit permettre à chaque femme de trouver une méthode qui lui convient. Pour cela, un véritable dialogue « médecin-patiente » doit être linstigateur dune information de qualité sur les différentes options possibles. Ce dialogue doit être dautant plus présent que les sources dinformations sont de plus en plus nombreuses, pas toujours crédibles et souvent mal comprises. Actuellement, chaque femme bien informée et guidée par son médecin, devrait pouvoir trouver la méthode contraceptive qui sera la plus adaptée à sa vie, à ses croyances, à ses aspirations afin dêtre pleinement tolérée et acceptée, et permettre ainsi une efficacité optimale.
Les moyens contraceptifs en 2009
En 2005, un sondage réalisé par lInstitut national de prévention et déducation pour la santé (INPES) montrait que 3/4 (73 %) des personnes âgées de 15 à 54 ans et sexuellement actives, utilisaient un moyen de contraception. Les méthodes contraceptives médicales étaient les plus répandues et parmi elles la pilule. [1,2] Parmi les 26,2 % de femmes qui déclaraient nutiliser aucune méthode contraceptive, 91 % de ces femmes nétaient pas concernés par la contraception soit parce quelles ne pouvaient pas avoir denfants, soit quelles souhaitaient un enfant, soit elles navaient pas de partenaire. [2]
Depuis 40 ans, lemploi de la pilule a augmenté à tous les âges. Cétait, dans ce sondage, le moyen contraceptif le plus utilisé et ce quel que soit lâge (mises à part les 45-54 ans qui étaient plus nombreuses à porter un stérilet). Au fur et à mesure du temps, son emploi na fait quaugmenter. Près de 60 % des femmes (57,4 %) parmi celles qui déclaraient « faire quelque chose pour éviter une grossesse » utilisaient la pilule en 2005. Cétait chez les jeunes que lusage de la pilule était le plus important, puisque près de 80,8 % des femmes de 20-24 ans lutilisaient. En revanche, son utilisation diminuait à partir de 35 ans au profit du stérilet. [1,2]
La composition des pilules contraceptives a évolué afin d'améliorer leur tolérance tout en maintenant l'objectif principal : rester une méthode efficace. Actuellement, le seul estrogène utilisé en contraception est léthynyl-estradiol, molécule de synthèse dont le radical éthinyl résiste à la dégradation hépatique et est responsable des éventuels effets secondaires métaboliques, vasculaires et veineux des pilules estro-progestatives. Léthynyl-estradiol est un facteur de cholestase ; il favorise linsulinorésistance ; il augmente langiotensinogène,
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facteur dhypertension artérielle ; il élève le taux de VLDL et de triglycérides, avec des répercussions métaboliques ; il augmente le HDL cholestérol enfin il modifie léquilibre de la coagulation avec une majoration du risque thrombo-embolique veineux. Les contraceptifs estroprogestatifs ont vu progressivement diminuer leur dosage en éthynyl-estradiol de 50 gamma pour les normodosés jusqu'à 15 gamma pour les mini-dosés, visant ainsi à restreindre les risques thromboembolique et artériel. Les progestatifs norstéroïdes qui leur sont associés ont permis cette baisse des doses déthynyl-estradiol en tendant parallèlement, de la première à la troisième génération, vers des profils le moins androgéniques possible et de plus en plus antigonadotropes (norgestimate, désogestrel ou gestodène) et faiblement androgéniques (avec peu ou pas dimpact sur linsulinorésistance, la prise de poids et lacné). Il existe également d'autres progestatifs non norstéroïdes, comme les dérivés prégnane ou ceux de la spironolactone, qui entrent également dans la composition des estroprogestatifs. La contraception estroprogestative ne se limite pas à la pilule ; elle existe sous forme de patches (patch à coller soi-même sur la peau une fois par semaine, à renouveler chaque semaine pendant trois semaines. La 4e semaine, sans patch, provoque lapparition des règles) ou danneaux vaginaux (porté en continu trois semaines avec une semaine darrêt). Ces deux formes de contraception correspondent à des pilules faiblement dosées en saffranchissant de la contrainte de la prise quotidienne et du risque doubli.
La contraception progestative pure, ne contenant pas destrogènes de synthèse, fait, pour le moment, essentiellement appel aux micropilules progestatives ou à limplant progestatif qui représentent une alternative intéressante chez les femmes à risque cardio-vasculaire artériel et thromboembolique veineux. Limplant, bâtonnet de 4 cm de long et de 2 mm de diamètre, inséré sous la peau du bras sous anesthésie locale, ne concernait que 1,3 % des femmes en 2005. Il est efficace trois années daffilée. Il peut être retiré par un médecin dès que la femme le désire. [1]
Lemploi du stérilet a également évolué : cétait, en 2005, le deuxième moyen de contraception le plus utilisé en France puisquil concernait 24,8 % des françaises. Le recours au stérilet restait le fait des femmes plus âgées et ayant déjà eu des enfants : son utilisation était marginale (4,3 %) chez les moins de 30 ans et ne concernait que 2,4 % des femmes sans enfant. [1] Le stérilet était encore principalement perçu comme méthode de contraception darrêt (quand le nombre final denfants souhaités est atteint) et non comme méthode despacement des naissances [3] Son usage était « réservé » aux femmes plus âgées, ayant eu