LES QUATRE CENTS COUPS François Truffaut

Hervé Le Sourd

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• Langue: Français

Extrait

LES QUATRE CENTS COUPS

François Truffaut

1959

Préparation

Le film ne nécessite pas de mise en condition particulière et peut être vu par des adolescents sans

préparation spécifique. Toutefois, il serait utile que certaines recherches soient faites préalablement.

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La France de 1958

: c’est l’époque de la Guerre d’Algérie, de la crise du logement (dont

le film se fait l’écho), du retour du général de Gaulle au pouvoir (on aperçoit dans les rues

des affiches des élections législatives de l’automne 58). C’est aussi le début d’un climat de

contestation, en particulier dans le domaine artistique. Au cinéma, c’est la Nouvelle Vague

(cf. infra)

Concernant la question de la valeur du franc de l’époque, on pourra considérer que dix

francs 1959 sont grosso modo l’équivalent d’un franc 2001, soit 0,15€.

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Balzac

: c’est un des écrivains que Truffaut admire tout particulièrement. Il est fait

mention de lui dans divers films du cycle Doinel. Dans les 400 coups, il apparaît comme une

figure paternelle à laquelle Antoine dresse un autel. Les élèves auront donc l’occasion de

découvrir au moins dans une encyclopédie, cette grande figure du romantisme et sa

monumentale Comédie Humaine. Peut-être pourra-t-on, à travers quelques pages de « La

recherche de l’Absolu », faire sentir ce qu’est le romantisme à des élèves qui atteignent un

âge où l’on est particulièrement sensible à cette vision du monde. (Passage envisageable :

découverte de l’amour par Emmanuel et Marguerite)

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Juvénal

: cet écrivain latin, cité ironiquement par Petite-Feuille, est connu pour ses vers

satiriques dans lesquels il fustige les vices de son temps. Le professeur fait ainsi un

compliment involontaire à Doinel.

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Jean Richepin

est un poète de la fin du XIX siècle, poète révolté et chantre des gueux.

Mais c’est un texte bien mièvre qu’apprend la classe d’Antoine.

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Bucéphale

est le cheval mythique d’Alexandre le Grand. Dans les 400 coups, c’est le

nom donné à une statue qui orne la chambre de René et témoigne d’une splendeur passée (il

vaut dix mille francs et le père de René ne s’en séparera qu’en « toute dernière nécessité »)

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François Truffaut

: son importance dans la vie culturelle et dans le cinéma français

justifient que les élèves s’intéressent à son œuvre. Le visionnage de quelques brèves

séquences de ses films pourraient constituer une bonne introduction. On pense par exemple

à la séquence du chat qui boit du lait ou au vol des photos dans la Nuit Américaine ou

encore à la séance de cinéma dans l’Argent de Poche.

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Le cinéma et la Nouvelle Vague

: La séquence du Rotor évoque un des appareils qui,

au XIXème siècle, préfigura l’invention du cinématographe : le phénakistiscope. Grand

cinéphile, Truffaut s’inscrit ainsi dans l’histoire du cinéma et ce d’autant plus qu’il fait dans

la scène du Rotor, une apparition hitchcockienne : c’est lui, le jeune homme qui se trouve à

côté d’Antoine.

Le cinéma est l’un des thèmes des 400 coups, c’est pourquoi il serait bon que les élèves

fassent des recherches pour comprendre ce qu’est le CinémaScope et ce que signifiaient

dans les années 50, aller au Gaumont-Palace, ne pas manquer les actualités. Enfin la

Nouvelle Vague mérite une explication : le montage montre des interviews de Rozier,

Rivette, Rouch, Godard et Truffaut. Il met en évidence quelques caractéristiques de cette