Recensement de la population de 2006
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La croissance retrouvée des espaces ruraux et des grandes villes Alors que durant les années 1980 et 1990 le dynamisme démographique de la France métropolitaine était porté surtout par les périphéries urbaines, désormais ce sont tous les types de territoires qui en bénéficient. En 2006, la population reste concentrée autour du pôle parisien et des grandes agglomérations. Mais certains territoires éloignés des villes se densifient fortement. La population des espaces ruraux augmente au même rythme que celle de l’ensemble du territoire français (+ 0,7 % par an). En parallèle, de nouvelles zones de densification urbaine apparaissent le long des infrastructures et de certaines frontières. À l’intérieur des pôles urbains, les villes-centres connaissent un regain démographique, particulièrement dans les plus grandes agglomérations. Dans le Nord, l’Est et les grandes villes, où la population est plus jeune qu’ailleurs, le dynamisme démographique vient essentiellement d’un nombre de naissances très supérieur à celui des décès. L’attrait du Sud et de l’Ouest est toujours très fort, tandis que le grand bassin parisien marque le pas. 113 habitants au km² en 2006 Une forte concentration de la population Le retour à la croissance des espaces ruraux... ... et des villes-centres Soldes naturels positifs : au Nord, à l’Est, dans les grandes villes De Bordeaux à Nice : les villes du Sud très attractives Encadrés Le solde migratoire apparent Le lissage des cartes Taux, moyenne, densité : plusieurs regards, plusieurs enseignements Régions : des formes de croissance hétérogènes*

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Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

N° 1218 - JANVIER 2009
Prix : 2,30€
Recensement de la population de 2006
La croissance retrouvée des espaces ruraux
et des grandes villes
Jean Laganier et Dalila Vienne, Département de l’Action régionale, Insee
lors que durant les années 1980 et La présence d’espaces de très faible densité
mais aussi une grande diversité des formes1990 le dynamisme démogra-
d’occupation du sol sont des facteurs potentielsAphique de la France métropolitaine
d’attractivité des territoires français en Europe.
était porté surtout par les périphéries
urbaines, désormais ce sont tous les types
de territoires qui en bénéficient. Une forte concentration
En 2006, la population reste concentrée au- de la population
tour du pôle parisien et des grandes agglo-
La répartition de la française sur le ter-mérations. Mais certains territoires éloignés
ritoire (carte 1 et encadré 2) résulte de la géo-
des villes se densifient fortement. La popu-
graphie de la France et des grands mouvements
lation des espaces ruraux augmente au e eéconomiques et sociaux des 19 et 20 siècles :
même rythme que celle de l’ensemble du ter- l’exode rural, l’industrialisation et l’urbanisation,
ritoire français (+ 0,7 % par an). et plus récemment la périurbanisation et la désin-
dustrialisation. Cette répartition, très concentrée,En parallèle, de nouvelles zones de densi-
évolue lentement : 60 % de la population occupefication urbaine apparaissent le long des
8 % du territoire en 2006 (tableau 1).
infrastructures et de certaines frontières.
En 2006, la population reste ainsi concentrée
À l’intérieur des pôles urbains, les vil- autour du pôle parisien et des grandes agglo-
les-centres connaissent un regain démo- mérations. Toutefois, elle se déploie également
graphique, particulièrement dans les plus le long de couloirs de peuplement : la vallée de
la Seine-Aval, les sillons alpin et rhodanien, legrandes agglomérations.
littoral méditerranéen, etc.Dans le Nord, l’Est et les grandes villes,
où la population est plus jeune qu’ail-
leurs, le dynamisme démographique Densité de population en 2006
vient essentiellement d’un nombre de
naissances très supérieur à celui des dé-
cès. L’attrait du Sud et de l’Ouest est tou-
jours très fort, tandis que le grand bassin
parisien marque le pas.
La France métropolitaine compte 61 399 541
erhabitants au 1 janvier 2006, soit une densité de
population de 113 habitants au km² (tableau 1).
Ces résultats placent la France au premier rang
des 27 pays de l’Union européenne pour la
superficie, et au second rang pour la population
derrière l’Allemagne. Parmi les six grands États
de l’Union européenne (Allemagne, Espagne,
France, Italie, Pologne et Royaume-Uni), la
France est au cinquième rang pour la densité,
derrière le Royaume-Uni (251 habitants au km²),
l’Allemagne (230), l’Italie (197), la Pologne (122)
et devant l’Espagne (90). Source : Insee, recensement de la population 2006.
INSEE
PREMIEREÀ l’opposé, les zones désertifiées villes portuaires, minières ou de tradition désormais d’une croissance démogra-
(moins de 10 habitants au km²) ou de industrielle du Nord et de l’Est. Sur la phique significative de larges espaces
faible densité (de 10 à 30 habitants au période 1999-2006, les zones de décrois- ruraux.
km²) se situent surtout dans la « diago- sance démographique ne représentent
nale du vide » et dans les massifs mon- plus que 3,2 % du territoire et 5,6 % de la ... et des villes-centres
tagneux. Entre les deux se trouvent des population en 2006 (contre 7,2 % du terri-
zones de densité intermédiaire (de 30 à toire sur la période 1982-1999 et 6,8 % de Parmi les 400 000 habitants supplémen-
80 habitants au km²) correspondant la population en 1999). Ceci traduit à la fois taires chaque année, l’espace urbain
souvent au tissu rural traditionnel. le tassement de l’exode rural et la réma- (définitions) en accueille 339 000
Le nouveau recensement de la popula- nence de la crise industrielle. (tableau 2).
tion apporte un éclairage sur les dynami- En parallèle, de vastes zones de crois- Même s’il n’était pas systématique, le
ques récentes de population. sance démographique émergent (Ouest, modèle dominant de développement
Sud-Ouest), s’élargissent fortement (grand urbain des trente dernières années
Sud-Est), ou se consolident (grand bassin reposait souvent sur un schéma allant
Le retour à la croissance parisien) : entre + 0,2 et + 2 habitants au du centre vers la périphérie : croissance
km² par an (cartes 2 et 3). faible au centre (ou décroissance),des espaces ruraux...
Ainsi de larges territoires, de plus en accentuée en banlieue, forte à très forte
Après une longue période de déclin, puis plus éloignés des villes et du littoral, se dans le périurbain.
de stagnation entre 1982 et 1999 densifient significativement. Si l’attracti- Ce développement sous forme d’ondes
(tableau 2 et encadré 3), la population vité des espaces périurbains (défini- concentriques est en mutation : des vil-
des espaces ruraux (définitions) aug- tions) et du littoral (Ouest et Sud) ne se les-centres renaissent, certaines ban-
mente désormais au même rythme dément pas, ceci s’accompagne lieues (définitions) et couronnes
(0,7 % l’an) que l’ensemble de la popula-
Population de la France métropolitaine en 2006tion française.
Ce renouveau démographique de l’es-
Part Part
Population Densitépace rural s’appuie sur une double dyna- de la population de la superficie
2006 (habitants au km²)
mique : la réduction des zones de (en %) (en %)
désertification d’une part et l’extension Pôles urbains 36 947 569 60,2 8,1 840
de territoires dont la population croît dont villes-centres 17 035 009 27,7 2,7 1154
dont banlieues 19 912 560 32,5 5,4 681rapidement d’autre part.
Périurbain 13 389 108 21,8 33,0 74En effet, les zones de décroissance démo-
Total espace à dominante urbaine 50 336 677 82,0 41,1 225graphique, c’est-à-dire où la densité décroît
Total espace à dominante rurale 11 062 864 18,0 58,9 35d’au-moins 0,2 habitant au km² par an, sont
France métropolitaine 61 399 541 100,0 100,0 113en net recul (cartes 2 et 3). Elles tendent
Source : Insee, recensement de la population.désormais à se concentrer au voisinage de
Variation annuelle de la densité de population Variation annuelle de la densité de population
entre 1999 et 2006entre 1982 et 1999
Source : Insee, recensements de la population. Source : Insee, recensements de la population.
INSEE - 18, BD ADOLPHE PINARD - PARIS CEDEX 14 - TÉL. : 33 (0) 1 41 17 50 50
INSEE
PREMIEREpérirubaines marquent le pas et des Parmi les douze pôles urbains de plus de ment depuis 1999 autour des cinq plus
« linéaires urbains » apparaissent. 400 000 habitants en 2006 (tableau 3 et grands pôles urbains : Paris, Marseille -
Après une longue stagnation, la crois- graphique), les sept premiers accélèrent Aix-en-Provence, Lyon, Lille et Nice.
sance de la population des villes-centres leur croissance globale, et en particulier Enfin, des axes urbains de densification de
reprend : 0,3 % l’an (tableau 2). celle de leur ville-centre. Ainsi le thème la population émergent, essentielle-
Au-delà du cas emblématique de la du « retour des centres », présent dans ment le long des infrastructures de
population de Paris, qui déclinait depuis les esprits mais non dans les statistiques, transport ou de certaines frontières
la première guerre mondiale et qui émerge-t-il dans les réalités chiffrées, à (Luxembourg, Pays basque) : Nar-
connaît depuis 1999 une croissance l’exception notable de pôles urbains de bonne - Montpellier - Nîmes, Nice -
annuelle de 0,4 %, ce rééquilibrage, moindre importance d’une moitié nord de Toulon - Marseille, Toulouse - Montau-
sans être général, concerne un grand la France, dont la population décroît ban, sillon alpin Chambéry -
nombre de pôles urbains. Dans la moitié (carte 8). Genève, Nantes - Saint-Nazaire - Van-
des cinquante premiers pôles urbains Par ailleurs, la progression des couronnes nes, Nancy - Metz - Thionville,
(définitions) , la ville-centre croît plus vite périurbaines reste forte, au même rythme Bayonne - Pau - Tarbes. Sur ces axes,
que la banlieue (six seulement étaient depuis 1982 : 1,2 % à 1,3 % (tableau 2 et la densité de la population s’accroît de
dans ce cas entre 1982 et 1999). encadré 3). Mais elle ralentit significative- plus de deux habitants au km² par an
1. Le solde migratoire apparent 2. Le l

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