BAC-L-2017-FRANCAIS-CORRIGE

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• Publié par: LEtudiant.fr
• Publié le: 15 juin 2017
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Corrigés bac 2017

Bac 2017 Français Série L QUESTION SUR CORPUS Conseils méthodologiques Il s’agit d’un exercice de synthèse. Il faut commencer par regarder la question qu’on vous pose, avant même de lire les textes (aussi étonnant que cela puisse paraître), car il faut lire les textes directement à travers le filtre de la question : vous êtes plus efficaces et plus justes, et vous vous gardez du hors‐sujet. La question n’est que sur quatre points (un cinquième de la note), il faut aller à l’essentiel. Donc, où était l’essentiel ? Analyse du sujet « Les textes de Vigny, Hugo et Dumas reprennent la figure du Masque de fer : en quoi diffère‐t‐elle de celle que propose Voltaire ? » Première remarque : la question de corpus cette année prend le parti de proposer une confrontation « inégale » entre les textes, puisque trois d’entre eux s’opposent au quatrième. C’est rare, mais c’est possible. Ainsi Vigny, Hugo et Dumas, les trois auteurs du e e XIX siècle, s’opposent d’un seul bloc, sansdistinguosiècle. Ne, à Voltaire, auteur du XVIII perdez pas une minute à chercher des différences entre les trois auteurs présentés ensemble. Vous perdriez un temps précieux et vous seriez hors sujet de toute façon. Deuxième remarque :par ailleurs, la question est « en quoi ? ». C’est donc une interrogation dite « interrogation partielle », à laquelle il est impossible de répondre par « oui/non ». Le plan dialectique est exclu, il faut produire un plan thématique du type « La figure du Masque er de fer chez Voltaire s’oppose à celle de Vigny, Hugo et Dumas parce que (1 argument)…, e parce que (2 argument)… et parce que (troisième argument)… Troisième remarque :il ne faut pas faire un plan en deux parties : 1. le texte de Voltaire, 2. les trois autres textes, car vous ne répondriez pas à la question. Pistes possibles pour construire un plan 1. La figure du Masque de fer chez Voltaire s’oppose à celle de Vigny, Hugo et Dumas parce e que le mystère est davantage mis en exergue chez les auteurs du XIX siècle. A. Chez Voltaire, le Masque de fer inspire le respect car il est : ‐physiquement grand, jeune, noble, fin, beau et bien fait ; ‐exceptionnellement talentueux (musicien, voix intéressante) ; ‐mystérieux.

e B. Pour les auteurs du XIX siècle, le personnage est essentiellement mystérieux :

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parce qu’il paraît fantomatique si bien qu’il attire des légendes populaires

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2. La figure du Masque de fer chez Voltaire s’oppose à celle de Vigny, Hugo et Dumas parce e que le Masque de fer est un personnage complexe chez les auteurs du XIX siècle. Voltaire présente le personnage de l’extérieur, alors que les autres auteurs le montrent non seulement mystérieux, mais aussi triste, immobile, captif, homme souffrant, malheureux.

COMMENTAIRE COMPOSÉ Conseils méthodologiques Le commentaire composé suppose des qualités conjointes d’analyse et de synthèse. Il faut comprendre finement le texte (= analyser) et rendre compte de sa lecture de façon cohérente et pertinente (= synthétiser). Tout doit se tenir et être bien organisé : c’est la clef de la réussite. Techniquement, voici ce que le correcteur attend de vous : ‐Chaque paragraphe doit expliciter une idée et une seule. Chaque idée est logiquement reliée à l’idée du paragraphe précédent par un lien logique (essentiellement) de cause, de conséquence ou d’opposition, que le correcteur doit pouvoir lire sans chercher. ‐Le commentaire est entièrement guidé par une question posée en introduction (la fameuse «problématique »), question à laquelle chaque partie contribue à répondre. En effet, chaque « partie » éclaire le texte : si vous faites deux (ou trois) parties, vous éclairez le texte de deux (ou trois) lumières différentes. Les faisceaux se croisent et se complètent pour finalement donner du sens : c’est ce qu’on appelle « interpréter » un texte, et c’est ce que le correcteur attend de vous. ‐La paraphrase est donc à proscrire absolument, tout simplement parce qu’elle n’apporte rien. Or, c’est précisément ce que vous apportez qui est évalué (et noté), le reste vous pénalise systématiquement : paraphrase, mais aussi hors‐sujet et contre‐sens.

Le texte soumis à votre étude cette année était extrait desPoèmes antiques et modernesde Vigny, 1826. Pistes pour construire un plan possible 1. Le récit d’une scène d’extrême‐onction A. Le réalisme du texte B. Une scène déceptive : mise en présence de deux hommes qui ne se rencontrent pas. 2. Le Masque de fer, plus mystérieux que jamais au moment de sa mort A. Un récit fait uniquement du point du vue du moine : le Masque de fer est rendu d’autant plus mystérieux. B. Un portrait du Masque de fer : ce qui est dit, ce qui ne l’est pas, portrait en creux.

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2. Quand la légende cède le pas à l’histoire A. Légendes populaires et fantasmes à propos du Masque de fer. B. Une façon de survivre à sa propre mort : faire parler de soi pour toujours. DISSERTATION Conseils méthodologiques On peut ici reprendre ce qu’on a dit sur la technique du commentaire : le devoir est guidé par la problématique inaugurale, chaque partie de la dissertation (elle‐même subdivisée en paragraphes clairs, pertinents et cohérents) contribue à y répondre efficacement. À cela s’ajoute la nécessaire culture littéraire du candidat. Cette année, le sujet portait sur e l’objet d’étude « Les réécritures, du XVII siècle à nos jours». Le correcteur attendait des références littéraires précises et évoquées à bon escient. Outre les trois textes du corpus que vous pouvez réinvestir sans problème, puisque le sujet est conçu dans ce but, vous avez étudié cette année et les années précédentes un certain nombre de textes et d’œuvres complètes : il fallait s’en souvenir, les citer en exemple et les analyser finement pour étayer vos idées. Une idée sans exemple n’a pas de valeur. Un exemple sans idée non plus. Chaque paragraphe doit être I.D.E.A.L. (= une Idée que l’on Développe, un Exemple qu’on Analyse, puis on fait un Lien vers le paragraphe suivant). Schématiquement, si vous avez fait un plan en trois parties et trois sous‐parties, il fallait donc neuf exemples. Pistes pour construire un plan possible(dialectique) 1. L’intérêt du lecteur pour une réécriture ne dépend pas de sa ressemblance avec le modèle. A. L’intérêt pour un texte est un intérêt immédiat. Il est intéressant ou pas pour son lecteur. Il s’agit d’une rencontre, qui a lieu ou pas. B.Chaque texte est fondamentalement unique. Le lecteur n’a pas besoin de connaître l’hypotexte pour apprécier le texte qu’il lit. Le texte est intéressant pour son style, singulier. Ce n’est pas faire honneur aux textes et à leurs auteurs que de considérer qu’un texte n’est intéressant que parce qu’il s’adosse à un autre. 2. La connaissance et la comparaison avec le modèle renforcent l’intérêt du lecteur. A. Il y a un intérêt intellectuel à construire sa culture de faon complexe, sans éparpillement, mais en considérant que la littérature constitue une histoire à part entière : l’histoire littéraire. La bibliothèque de Borgès en est un témoignage. B. Il y a aussi un intérêt qui est de l’ordre du jeu de cache‐cache : découvrir sous un texte quels autres textes se cachent, faire immerger d’un texte la partie enfouie. 3. Les différences entre le modèle et sa réécriture peuvent aussi intéresser le lecteur. A. La manière dont l’auteur second réinterprète son modèle peut stimuler l’intérêt du lecteur. On peut penser ici à la façon dont le Masque de fer est traité dans les différents textes, du mystère (l’homme chez Voltaire n’est pas nommé) à la certitude de son identité (Dumas le décrit comme une « majesté tombée ») : le lecteur peut apprécier ce jeu sur l’identité du personnage.

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B. L’intérêt du lecteur peut aussi être éveillé par les motivations de la réécriture et des libertés prises avec le modèle : par exemple, les valeurs sociales, esthétiques, morales que l’auteur second veut défendre en transformant son modèle. ÉCRITURE D’INVENTION « Poursuivez, en une cinquantaine de lignes, le récit de l’extrait du Vicomte de Bragelonne (texte D) : une fois dans sa cellule, l’homme au masque de fer se remémore les circonstances malheureuses qui l’ont conduit en prison et exprime avec amertume sa désolation. Votre texte reprendra certaines caractéristiques du texte d’Alexandre Dumas. » Vous aurez une bonne note, voire très bonne, si et seulement si vous avez suivi les consignes. Concernant l’écriture d’invention du bac, c’est la chose la plus importante à vous dire. Décortiquons ensemble ces fameuses consignes. ‐Le correcteur attend de vous un récit qui soit la suite immédiate du texte de Dumas, ce qui suppose que vous soigniez particulièrement le raccord entre les deux textes. ‐On attend de vous que vous construisiez votre récit : il ne s’agit pas d’écrire cinquante lignes au fil de la plume. Il faut donner une armature solide à votre travail. Préparez donc un plan de votre devoir au brouillon, sinon votre texte sera faible, il manquera de rythme et d’énergie. ‐Le récit est au passé (soignez la conjugaison, notamment celles du passé simple et de l’imparfait). ‐On attend de vous le récit d’une remémoration, le récit rétrospectif du Masque de fer. Vous pouvez le faire à la première personne du singulier (« je ») ou à la troisième personne (« il »). Mais une fois que vous avez fait votre choix, il faut vous y tenir avec rigueur. ‐: vous racontez dans l’ordre les événementsVotre récit est rétrospectif et chronologique malheureux qui ont conduit le Masque de fer en prison. ‐Outre le récit d’événements factuels, votre travail comportera des éléments d’expression de soi : en effet, le Masque de fer exprime « avec amertume sa désolation ». Employez un vocabulaire varié pour transcrire les sentiments du personnage. Faites au brouillon une liste de termes que vous voulez utiliser (champ lexical du malheur, notamment), et préparez également au brouillon la structure globale du devoir, c’est‐à‐dire la manière dont vous souhaitez organiser l’alternance des parties narratives et des parties plus lyriques.

Ce document a pour objet d’aider les candidats à se situer par rapport aux attentes du jury. L’auteur aimerait cependant vous faire deux remarques : ‐L’examinateur sait que vous êtes lycéens et que vous n’avez pas (encore) un savoir et un savoir‐faire absolument sûrs. Il veut cependant voir comment vous pensez et comment vous réinvestissez vos connaissances face à des textes nouveaux. Il apprécie toujours l’effort du candidat et il n’hésite pas à valoriser les interprétations justes.

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Quelle que soit votre impression, ne vous découragez surtout pas : on sait rarement s’évaluer soi‐même. Allez à l’oral avec vaillance, zèle et courage. Il faut savoir relever le défi avec maturité et se battre comme il se doit. Rien n’est perdu !

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