ARCHÉOLOGIE EN BOURGOGNE
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  • cours - matière potentielle : des siècles selon divers auteurs
ARCHÉOLOGIE EN BOURGOGNE AUX ORIGINES DE LA VIGNE À GEVREY-CHAMBERTIN (CÔTE-D'OR)
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Extrait

ARCHÉOLOGIE EN BOURGOGNE AUX ORIGINES DE LA VIGNE À GEVREY-CHAMBERTIN (CÔTE-D’OR)
. ali ectan probables fosses de plantation de vignes gallo-romaines.
des sites fouillés :
secteur 2
limite communale
B. B
vignoble
3. Photographie aérienne : rangs de fosses de plantation ; les points blancs indiquent l’emplacement des habitations protohistoriques antérieures aux plantations.
es,
ENQUÊTE SUR LES ORIGINES DE GEVREY-CHAMBERTIN
e villa e de Gevre -Chambertin, situé à 12 kilomètres au sud de Dijon se développe au pied de la Côte de Nuits. es processus géologiques, morphologiques t climatiques ainsi que les actions humaines ont créé des conditions articulièrement propices à la culture de la vi ne (cépa e inot Noir) en favorisant l’expression de mviticoles différenciés, et la production e rands crus connus dans le monde entier. a fouille réventive menée ar l’Inra , à Gevre -Chambertin, au lieu-ditAu-dessus de Bergisau cours de l’été 2008 s’est éroulée préalablement à l’a randissement ’un lotissement munici al. L’em rise, d’une surface d’1 2 ha est divisée en deux secteurs istants de uel ues centaines de mètres. a fouille a notamment mis au jour les traces
d’un bâtiment du Néolithi ue (5 200 / 2 200 av. J.-C.) et des structures d’habitat datées de l’Âge du Bronze final (1 00 / 8 0 av. J.-C.). Par ailleurs, des alignements de fosses rectan ulaires ont été découverts. fin d’en déterminer la fonction et la date l a été fait appel à Jean-Pierre Garcia, professeur à l’Université de Bourgogne, qui a suivi l’ensemble de l’opération f ill . A n l i ili i n du terrain il a mené en 2009 et 2010 avec le laboratoire ARTeHIS deux opérations archéologiques de sondages couplées à des prospections éoph siques : lles ont permis de confirmer l’identification des fosses de plantation et de leurs structures associées, de les fouiller en détail et d’en réciser l’extension ossible.
Plan général phasé du secteur 1. S.Chevrier et alii
trou de
Néolithi
Bronze ancien (2 000 / 1 650 av. J.C.)
Bronze final (1 250 / 750 av. J.C.)
La Tène  deuxième Â
fosse de
bâtiments et structures non avec précision
0
25 m
de fragments de céramique du Néolithique moyen. .
2 Lin Lin cultivé. Pr . in Wikipedia
ilh
.
3. Cuillère du Néolithique moyen (terre cuite).
4. Gobelet du Néolithique moyen e cuiteC. Moreau
5. Bouteille du Néolithique moyen e cuite
DES MAISONS DE CULTIVATEURS NÉOLITHIQUES
une occupation secteur 2, les s du Néolithique -C.);chacunotoirt un oyer. es t ments, de plan uadran ulaire, étaient construits sur poteaux. Malgré une érosion importante u site, les fosses de calage de poteaux, le fo er et les fosses-dépotoirs étaient ien délimités. Les vestiges ont été atés par l’anal se des ob ets en céramiquen il x r n l r comblement. Les quelques habitats ocumentés our cette ériode sont souvent implantés derrière es remparts sur des sites de hauteur, comme par exemple l’éperon barré
Château-Renard à Gevrey-Chambertin ; les habitats ouverts en plaine demeurent uant à eux, très méconnus. Dans le secteur 1, une fosse polylobée ili n n rni r mm dépotoir et dans la uelle on a trouvé du mobilier daté du Néolithique final (2 900 / 2 000 av. J.-C.), témoigne de la continuité de l’occupation. Il est possible ue le site s’étende vers l’est hors de la fouille. L’analyse carpologique (étude des graines) indique que ces sociétés a ro-pastorales cultivaient ici du lin, des lentilles et des ois et cueillaient les fruits du noisetier, du prunellier et de la vigne sauvage - qui est une ous-espèce de liane forestière.
3
2
BÂTIMENTS DOMESTIQUES ET AGRICOLES PROTOHISTORIQUES
u nord des vesti es du Néolithique final une ferme-étable de la fin de l’Â e du Bronze ancien ou du début du Bronze moyen (vers 1 600 av. J.-C.) a été identifiée. Il s’a it d’un vaste bâtiment sur oteaux orteurs dont seules les pierres de cala es nous sont parvenues. e plan de l’édifice se divise en plusieurs nefs et travées. Cette compartimentation est probablement liée à la volonté des sociétés pastorales d’alors, de juxtaposer n espace d’habitation et une structure de stabulation. Pour interpréter ce type d’établissement rarement fouillé en France il faut se référer aux fermes-étables attestées en Scandinavie dès l’Âge du Bronze ancien. Plus au nord, un complexe agricole
du début de la période gauloise a été découvert. Il est constitué de deux fosses un silo et un grenier sur poteaux daté par 1 C des environs de 400 av. J.-C. Les fosses ont dû à l’instar du silo servir à stocker les récoltes et ont ensuite été comblées par des déchets domesti ues (cérami ues sa ées, torchis, meules, outils). Le plan quadrangulaire simple et le fort diamètre des quatre poteaux porteurs du bâtiment 5 permettent de l’identifier comme un grenier. A n h i i n li r r n’ été repérée à proximité. Du Néolithique moyen au début du second Âge du Fer, ce secteur du pied de la Côte de Nuits a donc fait l’objet d’au moins trois occupations omme en témoi nent ces vesti es plus ou moins modestes, à vocation agro-pastorale.
opositions de restitution
onze ancien - moyen.
2. Pl enier sur poteau vers .
3. Vase du Bronze final e cuite).F. D
e cuiteF. Ducreux
5. e cuiteF. D
. edes alignements de fosses du secteur 1 et des sondages 2 et 3 réalisées en 2009 .
de plantation.
V
M
J I H
A A
A
limite limite
DES ALIGNEMENTS DE FOSSES RECTANGULAIRES...
rs des décapages, en plus des structures rchéologiques déjà mentionnées, st apparu un grand nombre de fosses ectangulaires alignées sur au moins 31 rangs AàZetà. Leur délimitation a été facilitée par le fait que leur remplissage, onstitué principalement de limons bruns, ontraste avec la couleur du gravier jaunâtre du substrat dans lequel elles sont creusées. Les rangs sont pratiquement axés nord ud et les plus longs mesurent au moins 110 m. Les extrémités sud des rangs A à N sont
rganisées perpendiculairement à une structure de parcellaire (haie ou palissade) ui délimite, au sud, le lieu-ditAu-dessu de Bergi. On dénombre au total 339 fosses, sans compter celles oblitérées par le iagnostic ou le décapage dans la continuité es rangs. Le nombre de fosses sur une même ligne permet de calculer une densité moyenne de 1 36 fosses/ha. Compte tenu de la surface concernée, on évalue leur quantité plus de 3 00 sur le site. Ces alignements nt immédiatement évoqué des plantations, mais quelle plante était cultivée là et à quelle poque ? L’ordonnancement des rangs laissait penser bien sûr à la vigne, très présente et célèbre sur la commune de evrey-Chambertin, mais aussi à des ergers ou à d’autres cultures d’arbustes.
examen des photo raphies riennes anciennes (de 1940 usqu’à 1973) ne permet pas de repérer des vignes sur les arcelles du lieu-ditAu-dessus e Ber is, ui n’est alors exploité qu’en champs de randes cultures (céréales, colza, betteraves). La carte de Cassini n’indique aucune vi ne à cet endroit vers 1757. Sur le “ an ar nature de cultures” de mai 1807 sur le cadastre dit na oléonien (1828) et dans les archives, e terrain est tou ours mentionné en “terres” (labourables) sans aucun vignoble, même si certaines parcelles appartenant au lieu-dit, ais hors de l’emprise de la fouille, apparaissent plantées en vignes de façon
é hémère au cours du XX . Ce constat, ainsi ue le recoupement des ran s de fosses ar le creusement de drains (conduites enterrées en terre cuite) dans les années 52 1870 et à l’époque contemporaine, impli ue f ir r l r l plantations vers le Mo en-Â e, oire l’Anti uité. Cependant, s’il est connu que des vi nobles médiévaux et modernes nt été antés en aine autour des villes, la plantation se faisait alors en damiers et en quinconce et non en rangs, mode e conduite qui sera néralisé seulement XX s. en Bour o ne près la crise u phylloxéra.
vignoble
bois
e dit Napoléonien de
2
celle cultivée en vigne Archives Départentales de la Côte-d’Or
2. Carte de Cassini localisation approximative du site
s.).
3. Au premier plan, les alignements
d’hui cultivés en vigne. .
Bibliothèque Royale de la Haye -Pays-Bas in Wikipedia
ran
structures naturelles (cellules de cryoturbation, chablis ?) ovignage souterrain ovignage aérien
ou de piquet . Garcia
2, 3. Fosses dans le sondage 3 : ds abrupts et fond à deux eusements et bourrelet médian. .
S
0 50
ran
DES PLANTATIONS DANS DES FOSSES...
es bords des fosses sont abrupts et leur fond résente deux creusements séparés par un “bourrelet” médian. Ce compartimentage bien particulier a été reconnu pour la quasi otalité des fosses. Dans certaines la fouille minutieuse a fait apparaître es rangées concentriques de pierres autour de l’em reinte d’un conduit ertical rempli de limon brun : celui-ci voque la présence d’un tronc végétal, au ourd’hui totalement disparu, tout
50
elet médian
mm l r r in i i r les coupes. Ces particularités incitent à interpréter ces fosses comme des fosses de plantation. On remarque parfois, dans les an les, des excroissances diri ées r l’ x ri r - x n r in : leur diamètre diminue en direction o osée à la fosse de antation. Ce fait peut s’expliquer par la pousse de racines vigoureuses, hors des limites de creusement de la fosse initiale, signe là encore de la croissance d’un vé étal. r i rr l médian, la trace de pierres re oussées ou renfoncées sur une très faible épaisseur eut être due à l’enfoncemente piquets dans le sol.
2,87 à 2,94 m / 10 pieds
0,50 à 0,57 m / 2 pieds
0,90 m à 1,23 m / 3-4 pieds
... SUIVANT UNE MÉTRIQUE
es distances qui séparent les ran s ont remar uablement constantes, vec une mo enne de 2,78 m qui dévie l m n 8 m r l r. l en va de même avec les dimensions f leur largeur est située entre 0 et 57 cm tandis que leur lon ueur st plus variable, entre 0,90 et 1,23 m our la plupart. On note que la longueur des fosses est identique à la distance qui es sé are les unes des autres. ette métrique ri oureuse est peu parlante x rimée dans nos unités de mesures ctuelles, mais quand on l’exprime en pieds omains (1 ied = 29,7 cm), les fosses ont des dimensions en chiffres ronds : lon ueur à 4 pieds ; largeur 2 pieds ; espacemen -4 ieds ; distance entre les rangs 10 ieds.
C’est un indice our inter réter cette plantation comme un vi noble d’époque r m in r n r r im n i n n l r mm n i n l m ll e (a ronome romain) au I s. ap. J.-C. : Ceux qui sont dans l’usa e de planter leurs vignes dans des fosses commencent par fouiller le terrain à deux pieds de pro ondeur sur une longueur d’environ 3 pieds (...) en laissant entre la seconde et la première osse un intervalle de même longueur que la fosse même, ans le labourer, et continuent tou ours sur la même li ne (...) ensuite, ils laissent entre ette rangée et celle d’à-côté un intervalle (...) de 5 à 7 pieds (...) mais si l’on se sert de bœu s et de charrues, le moindre sera de 7 ieds et il sera suffisamment rand à 10pieds”e (De l’Agriculture, livre 3 , XIII).
.
es et en multiples omain (29,64 cm).
2. Di s., provenant du site de Mâlain-Me). F. P
Ces fosses latérales et moins profondes témoignent de la technique ancienne u provi na e destinée à propa er la vigne de manière végétative : elle consiste à courber et enterrer n des rameaux du ce à re roduire provi na e aérien), voire le cep tout entier (provignage souterrain), e façon à ce qu’il prenne racine avant que le vi neron le sépare e son ied mère. Cette technique reproduit ainsi, à l’identique, des pieds de vigne sélectionnés pour leurs qualités. Ell n i n ri r i if ’identification de cette plantation omme celle d’un vignoble, dans le cas présent, de plants devitis vinifera
echnique de provignage
2. Sondage 3 :
ovignage et à un alignement de trous de piquet. .
3
.
a présence de deux creusements ar fosse sé arés ar un “bourrelet médian” est une modalité inédite dans
conduit reliant les 2 fosses
trous de plantation
fosses de provignage latérales
ou de plantation
ovignage aérien
elet médian (trace de piquet ?)
ou de plantation
ou de plantation
oupet, Lemaître, 2003
les pratiques a ricoles modernes et n’est pas connue à l’époque médiévale. C’est par contre un mode de plantation de la vigne à plusieurs plants par fosse préconisé par Pline l’Ancien (t pealveus Histoire Naturelle, XVII) l m ll (De l’Agriculture, livre 3 XV)r rni recommande pour les jeunes plants de les arran er en les courbant de façon que es racines des deux marcottes ui sont ans la même osse ne s’entrelacent pas utuellement, ce qui sera facile d’empêcher en disposant au fond des fosses, transversalement et par le milieu, quelques pierres, dont chacune n’excède as le poids de cinq livres”, un dispositif qui peut correspondre au bourrelet médian observé au fond des fosses.
50 cm
ovignage
FOSSES DE PLANTATION COMPARTIMENTÉES
ou de plantation et
ovignage)
en coupe
ovignage souterrain
Manuel du vigneron p. 81, 1889
3. Coupes et plans des ovignage : ovignage aérien, provignage
d-est :
D J.-P. Garcia
rtaines fosses de plantation n i r m n moins profonds, de forme rectan ulaire ou carrée, ui recoupent leurs bords. Ces fosses latérales ont des dimensions voisinant 1 m de long ou plus et se développent perpendiculairement à l’axe des fosses de plantation, aux uelles lles sont reliées par une saignée étroite (au moins 15 cm de lar e pour la partie ncore réservée).
0
elet médian (trace de piquet ?)
NW
3
50 cm
0
1
trou de piquets
FOSSES DE PROVIGNAGE
0
trou de
.
ovignage.
2. Exemple de fosse
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