Première partie :
Phénomènes
de société
1Fiche 1 – La famille
I. Définitions
Famille/m énage : La famille regroupe un ensemble de personnes, vivant ou non sous un m ême toit,
reliées par les liens du sang ou l’alliance. Le m énage d ésigne les pers vivant ensemble sous un m ême toit.
PACS : Voté en 1999, le pacte civil de solidarit é est un contrat l égal conclu entre 2 personnes, de sexes
différents ou de m ême sexe, pour organiser leur vie commune.
II. Rappel historique
1. Contrôle de l’ église sur la famille par l’institution du mariage chr étien en 1159
2. La r évolution instaure le divorce par consentement mutuel, supprim é en 1816 et r établit en 1975
3. Le divorce pour faute loi Naquet 1884
4. La loi du 12 juillet 1909 donne un sens juridique à la famille en l’int égrant dans le code civil.
5. 1932, L'institution des allocations familiales notion de prestations familiales.
6. La Constitution du 27 octobre 1946 a proclam é dans son pr éambule que " la nation assure à l'individu
et à la famille les conditions n écessaires à leur d éveloppement "
7. La loi du 3 avril 1958 a promulgu é, sous le nom de Code de la famille et de l'aide sociale, une s érie de
textes disparates. On ne compte plus aujourd'hui les textes qui concernent la famille.
8. Législation de la contraception en 1967, de l’avortement en 1975 et du partage de la responsabilit é
parentale en 1985.
9. Depuis la loi du 3 d éc 2001, droits des enfants adult érins = ceux des enfants naturels
10. Depuis janv 2005, tout enfant peut avoir le nom du p ère ou de la m ère ou des 2
11. Action de l’Etat en faveur de la famille : D éveloppement des cr èches, des centre d’accueil
d’handicapés, faciliter le retour à l’emploi des m ères d ésirant travailler, aides au logement, r éseaux
d’aide aux parents, soutien aux familles les + fragiles, r éforme de l’aide sociale à l’enfance, cr éation
de cong és de pr ésence si enfant malade, faciliter la recherche de ses origines et l’adoption.
III. Textes et auteurs de r éférences
François de Singly : sociologue « le soi, le couple et la famille » 2000
La loi sur le divorce de 1975 conduit à + d’individualisme dans la relation conjugale, la norme sera la
famille recompos ée. On aura plusieurs vies et partenaires.
André Gide « Famille je vous hais » pour marquer l’emprise étouffante de la famille sur l’individu
avant 68. Mai 68 a aussi été une remise en cause de l’autorit é parentale.
IV. Chiffres
1 divorce contre 3 mariages, les tx m énagers toujours f éminin
2 16 Millions de familles dont 2 Mo monoparentales ph énomène pas nouveau, dans le pass é,
familles recompos ées aussi nombreuses : d écès de jeunes mari és, nb élévé d’orphelins.
23 millions de m énages
Nombre de mariages : 297 922 et Nombre de divorces : 114 005 en 2000 et nb de pacs : 30 000
V. Problématiques Actualit és
1. Les familles recompos ées sontelles le sympt ôme d’une crise de l’institution familiale ?
- La famille n’est plus une institution : concubinage, recomposition, éparpillement,…
- Pérennité de la famille comme lieu de solidarit é primordiale. Les formes changent mais le fond reste
(sondage : attachement des fran çais à la famille, allongement de la cohabitation enfants/parents).
2. Symptôme d’une crise sociale ?
- La famille est id éalisée, foyer de construction de l’individu, institution rassurante
Image contredite historiquement et oppos ée à la r éalité (divorce, familles mono,…).
- Instabilité familiale sympt ôme de l’individualisme, du refus des responsabilit és, de la perte des
repères moraux et sociaux.
- Ou elle est au contraire issue d’une + grande libert é des individus, davantage de vie priv ée,
possibilité d’avoir plusieurs vies, plusieurs partenaires sans nuire aux missions de reproduction
démographique, sociale et patrimoniale. L’ évolution de la famille est per çue comme une facette
d’une modernisation émancipatrice.
3. Symptôme d’une crise de l’ éducation ?
- Cellule de base de la St é, fonction de reproduction biologique et sociale et de transmission des
valeurs de la st é. Seulement l’instabilit é familiale et ses corollaires (pertes de rep ères structurants,
baisse de l’autorit é parentale) sont des facteurs de d ésorganisation de la st é.
- Perte du r ôle éducatif de la famille perte de la notion de citoyennet é.
- La crise est d’abord une crise sociale et économique qui entra îne avec elle des maux comme un
système social en mutation.
VI. Perspectives
La place du l égislateur dans la vie priv ée, dans l’ évolution des liens familiaux ?
Fautil r éformer le divorce ? disparition du divorce pour faute, all ègement des proc édures.
3Fiche 2 – Les relations entre les
générations
I. Définitions
• G énération :
- Démographiquement, la g énération d ésigne un ensemble de personne ayant le m ême âge.
- Sociologiquement, elle d ésigne un ensemble de pers qui ont partag é des exp ériences historiques dont
elles ont tir é une vision commune du monde (g énération 68).
- Généalogiquement, elle qualifie un ensemble de pers class ées selon un rapport de filiation.(enfants,
parents, grands parents,…).
• Solidarités interg énérationnelles :
- Ce sont les relations et les échanges de biens et services entre les g énérations, serv domestiques,
aides à la vie quotidienne, aides financi ères,…
II. Rappel historique
ème1. 16 s : L’ âge de l’Etat civil appara ît, inscription des naissances sur les registres paroissiaux.
2. 1792 : La r épublique oblige l’inscription des naissances à l’AD municipale
3. Des g énérations nb peuvent marquer des changements sociaux :
Babyboom : cette g énération a favoris é l’inscription d’une sociabilit é, d’une culture juv énile
en conflit avec une st é adulte statique (mai 68).
Papyboom : pbls des retraites, augmentation des dep de sant é, mod inadapt ée.
III. Textes de référence
- Pierre Bourdieu « choses dites » 1984 : Les classifications par âges imposent des limites et
produisent un ordre auquel chacun doit se tenir.
IV. Problématiques Actualités
41. Des grands groupes pharmaceutiques comme Novartis investissent dans une meilleure sant é du
vieillissement (30% des familles comptent 4 g énérations).
2. La retraite peut aujourd’hui durer 23 ans, d’ o ù la n écessité de favoriser des cong és de formation ou
des ann ées sabbatiques pour repousser l’ âge de la retraite ou favoriser la r éduction progressive
d’activité par la baisse du temps de travail. Sinon les cons équences financi ères vont s’aggraver.
3. Les relations entre les g énérations n’engendrent pas seulement des pbls d émographiques.
- Constats :
L’espérance de vie est pass ée en 50 ans de 62 à 72 ans pour les H et de 75 à 83 ans pour les
F : vieillissement de la st é ou rajeunissement des âges biologiques ? 60 ans aujourd’hui = 50
ans hier.
La jeunesse s’allonge, le passage à la vie adulte est + progressive.
Les seuils entre les diff érentes étapes de la vie sont + floues.
- Dans un contexte individualiste, chaque g énération aspire à davantage d’autonomie
Le d év du salariat, de la protection sociale, du dt de la famille à + d’individualisation et
ainsi affaiblir les rapports d’autorit é et de d épendances entre les g énérations.
Egalité H/F ; enfants au statut à part enti ère avec de droits à l’autod étermination.
Les seniors veulent jouir d’un meilleur niveau de vie
- Les solidarit és interg énérationnelles balaient l’individualisme et pallient les d éficiences de l’Etat
Adhésion des seniors à des assoc, à des prog d’aides scolaires
Jeunes adultes restent dans leur famille ( étudiants) aides aux parents et enfants
Aides financi ères aux enfants (jeunes m énages) et aux + âgés (soins, maison de retraite)
- Les limites des solidarit és interg énérationnelles
Les solidarit és familiales sont + difficiles si les revenus sont modestes
Les épargnes de pr écaution pour les retraites vont rogner ces solidarit és
Le bon fonctionnement des solidarit és publiques est le seul garant d’une solidarit é interg énérationnelle
indirecte mais juste.
5Fiche 3 – L’éducation entre dressage
et laisser faire
I. Définitions
- Education : Elle d ésigne une formation intellectuelles, physique et morale, prodigu ée par des adultes
à des enfants afin d’en faire des adultes épanouis et des citoyens responsables.
- Nondirectivit é : M éthode d’ éducation fond ée essentiellement sur l’ écoute et la reconnaissance
favorable à l’ épanouissement et à la citoyennet é.
- Autorité : C’est l’ensemble des conditions individuelles qui contribuent au pilotage du collectif,
indépendamment des pouvoirs conf érés.
- Anomie : C’est l’ état d ésorganisé, d éstructuré d’un groupe (situation de chahut).
II. Rappel historique
ème 18 s : Rousseau et John Locke sont partisans du laisserfaire, de la libert é d’apprendre. Les termes
obéissances, ch âtiments sont proscrits.
ème 20 s : Edouard Chapar ède d éclare que l’enfant va travailler s’il le sent. La discipline int érieure doit
remplacer la discipline ext érieure.
III. Textes de références
- Michel Lobrot « Pour ou contre l’autorit é » 1973 : n écessité d’un travail d lib ération. S’ échapper de
l’autorité originelle n ée de l’angoisse parents enfants.
IV. Actualités
6- Pour certains, le constat est net : l’ école a abdiqu é, la d émagogie y r ègne et toutes les nouvelles
méthodes d’enseignement (p édagogie par objectifs, maths modernes, ntic,…) ont échouées les
enfants auraient tout perdu.
- Tendance à rejeter tous les maux de la st é sur l’ école (laxisme) lassitude de profs, aucune r éponse
aux pbls
V. Problématiques
1. Méthode dure ou m éthode douce ?
- Situation de coexistence prof/ élèves :
Mieux vaut être exigeant et respectueux avec le travail que compr éhensif et respectueux avec
les personnes.
Il ne faut pas se centraliser trop su