Religions et economie
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22/09/2005
Page 1 sur 3
L’ETHIQUE PROTESTANTE ET L’ESPRIT DU CAPITALISME : ADDITIF
Max Weber, économiste et sociologue allemand du XIXe siècle est né en 1864 à Erfurt (Thuringe) et
est mort en 1920. Son ouvrage le plus célèbre
« L'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme »
a
été publié en 1905.
Selon la thèse de Max Weber, l'éthique protestante est une des causes de l'essor du capitalisme.
Son analyse s'appuie notamment sur le concept central
d'idéal-type
qui peut se définir en quelque
sorte comme une représentation idéale de l'esprit du capitalisme de l'éthique protestante dans un
contexte historique défini.
Partant du constat qu'en Allemagne, les régions les plus protestantes sont les plus développées et
observant que les protestants s'orientent davantage vers le monde des affaires que les catholiques,
Weber a cherché à expliquer ce qui liait «
esprit du capitalisme
» et «
éthique protestante
». Deux
doctrines religieuses, emblématiques de la
Réforme
(XVIe siècle), témoignent le plus, selon lui, de la
proximité de ces deux idéaux-types. Tout d'abord, celle de
Luther
(1483-1546) qui introduit une
nouvelle traduction de
Beruf
qui signifie activité professionnelle mais aussi vocation ou appel de
Dieu. Le métier est donc considéré comme l'accomplissement de ce que Dieu a désiré pour chacun.
Le travail devient la preuve qu'on accepte le sort que Dieu nous réserve. II devient un devoir moral.
Plus tard,
Calvin
(1509-1564) introduira la notion de
prédestination
. Selon la doctrine calviniste,
l'individu est prédestiné. II est élu ou damné. Son devoir est d'oeuvrer à la gloire de Dieu et de créer
le royaume de Dieu sur terre. Travailler sans relâche est le meilleur moyen d'accéder à la certitude
de son élection.
Le protestantisme encourage donc le travail sans faire de distinction entre les métiers. Cependant, ce
qui permet l'accumulation du capital c'est l'ascétisme.
L'ascétisme
pousse à la rationalisation
puisqu'un tel comportement s'oppose à la jouissance spontanée des richesses immédiates et freine
la consommation.
L'éthique protestante aurait donc permis l'accumulation primitive du capital. Mais l'ascétisme a
ensuite laissé place à l'utilitarisme. Weber a montré comment les valeurs nouvelles permettant une
rationalisation
de l'économie se sont peu à peu émancipées de la religion protestante pour devenir
des valeurs propres à l'esprit du capitalisme. Ainsi, le capitalisme se développe au moment où la
richesse est préférée pour elle-même. Alors que les protestants ne voyaient dans la rationalité qu'un
moyen d'obéir à Dieu et de garantir leur élection au royaume de Dieu, le capitalisme fondé sur la
rationalité a pour finalité unique la satisfaction des besoins.
À la fin de son ouvrage, Weber expose les limites de sa thèse. On constate en effet que certains
pays comme la Hollande ou l'Angleterre, où le culte protestant est dominant, ne voient pas le
capitalisme se développer avec l'essor du protestantisme. La croissance économique précède la
Réforme
. De plus, selon certains historiens, le capitalisme semble s'inscrire dans la longue durée : il
aurait commencé à se développer bien avant l'essor du capitalisme, notamment au sein des
communautés juives ou encore dans l'Italie catholique du Xllle siècle, où ont été conçues la banque,
l'assurance et la comptabilité en partie double. Malgré les limites et critiques apportées à l'oeuvre de
Max Weber, son apport reste néanmoins fondamental pour la sociologie des religions.
LES PRINCIPALES RELIGIONS ET L’ECONOMIE
En termes de préceptes, toutes les religions ne sont pas égales. Si certaines comme l'Islam et le
judaïsme,dans leur quête d'une société idéale, se sont dotées d'une véritable jurisprudence en la
matière, d'autres en sont totalement dépourvues et on ne trouve pas dans leurs textes fondateurs de
référence à la vie économique. Néanmoins, quoique exemptes de toute doctrine économique,
certaines religions n'en exercent pas moins une influence qui peut prédisposer les individus à
entreprendre, à produire, à accumuler et à échanger de la richesse. En outre, si les religions ne se
prononcent pas sur les thèmes récurrents de la science économique,elles défendent cependant une
conception de la propriété, une vision du travail, un usage de l'argent, un devoir d'assistance et de
solidarité qui ont un réel impact sur l'économie.
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