Lecture analytique d On ne Badine pas avec l amour
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Lecture analytique d'On ne Badine pas avec l'amour

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Description

Cette lecture analytique d'Alfred de Musset sur On ne badine pas avec l'amour s'intéresse principalement à l'acte 1 de cette pièce.

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Langue Français

Extrait

LECTURE ANALYTIQUE N° 1 : Alfred de Musset,On ne badine pas avec l’amour, acte I, scène 1 (extrait) (1834). IÈRE ACTE M MAÎUnUeSpl,acDeAdeMvaEn tPleLcUCteaHu.E, LE CHŒUR1 TRE BLAZI LE CHŒUR. Doucement berc sur sa mule fringant , messe Blazius s’avance dans les bluets euris, vêtu de neuf, l’écritoire au côté. Comme un poupon sur l’oreiller, il se ballotte sur son ventre rebond 3 temps de la au maître Blazius, vous arrivez Salut, triplans son vendange, pareil à une amphore antique. MAÎTRE BLAZIUS. Que ceux qui veu apprendre une nouvelle d’importance m’apportent ici premièrement un verre d vin f rais. LE CHŒUR. Voilà notre plus grande écuelle ; buvez, maître Blazius ; le vin est bon ; vous parlerez après. MAÎTRE BLAZIUS. Vous saurez, mes enfants, que le jeune Perdica4n, fls de  notre seigneur  a, vient d’ i même au château, la bouche toute pleine de façons de l  voit pas un brin d’herbe à terre, qu’il ne  vous dise comment cela sappelle en latin ; et quand il fait du vent ou qu’il pleut, il vous dit tout clairement pourquoi. Vous ouvririez des yeux grands comme la porte que voilà, de le voir dérouler un des parchemins qu’il a coloriés d s mains et sans en rien dire à personne. Enn c’est un diamant  n des pieds à la tête,  etvoilà ce que je viens annoncer à M. le baron. Vous sentez que cela me fait quelque honneur, àmoi, qui suis son gouverneur depuis l’âge de quatre ans; ainsi donc, mes bons amis, apportez une chaise que je descen nt eu rétive5 p soitje ne serais pas fâché de boire encore une gorgée avant d’entrer., et LE CHŒUR. Buvez, maître Blazius, et reprenez vos esprits. Nous avons vu naître le petit Perdican, et il n’était pas besoin, du moment qu’il arrive, de nous en dire si long. Puissions-nous retrouver l’enfant dans le cœur de l’homme ! MAÎTRE BLAZIUS. Ma foi, l’écuelle est vide ; je ne croyais pas avoir tout bu. Adieu ; j’ai préparé, en trottant sur la route, d ois phrases sans prétention qui plairont à monseigneur ; je vais tirer la cloche(Il sort.) LE CHŒUR. Durement cahoté sur son âne essouf , dame Pluche gravit la colline ; son écuyer transi gourdine à tour de bras le pauvre animal, qui hoche la tête, un chardon entre les dents. Ses longues jambes maig ains osseuses, elle égratigne son chapelet. Bonjour donc, dame Pluche ; vous arrivez comme la èvre, avec le vent qui fait jaunir les bois. DAME PLUCHE. Un verre d'eau,canaille que vous êtes verre d'eau et un un ! peu de vinaigre ! LE CHŒUR. D'où venez-vous, Pluche, ma mie ? Vos faux cheveux sont couverts de poussière ; voilà un toupet de gâté, etvotre chaste robeest retroussée jusqu'à vos vénérables jarretières. DAME PLUCHE. Sachez, que la belle Camille, la nièce de votre  maître , arrive aujourd'hui au château. Elle a quitté le couvent sur l'ordre exprès de  monseigneur , pour venir en son temps et lieu recueillir, comme faire se 
ien eu de si pur, de si ange, de si agneau et de si colombe que cette chère nonnain ;que le seigneur Dieu du ciel la conduise ! Ainsi soit-il !Rangez-
vous,canaille; il me semble que j'ai les jambes enées.
LE CHŒUR. Défripez-vous, honnête Pluche ; et quandvous prierez Dieu, demandez de la pluie ; nos blés sont secs comme vos tibias.
DAME PLUCHE. Vous m'avez apporté de l'eau dans une écuelle qui sent la cuisine ; oi la main pour descendre ;vous êtes des butors et des malappris. (Elle sort.)
LE CHŒUR. Mettons nos habits du dimanche, et attendons que le baron nous fasse appeler. Ou je me trompe fort, ou quelque joyeuse bombance est dans l'air aujourd'hui.(Ils sortent.)
1. Le chœur : ensemble de personnes qui commentent l’action selon la tradition du théâtre antique. Il est, dans cette pièce, composé de paysans. 2. « Messer » pour Monsieur. 3. Pater noster : début d’une prière chrétienne (Notre Père). 4. Docteur : titre universitaire obtenu après la soutenance d’une thèse. 5. Rétive : peu docile.
Axe Citations Une place devant le château. au château au château.
LE CHŒUR.
Outils d'analyse
Didascalie initiale
Indications de lieu.
?
Symétrie parallélisme dame Pluche gravit la colline  c, dame Pluche ; vous arrivez m e s e n f a n t s, / Sachez, manants, (Il sort.) / (Elle sort.)
Explications
Cette scène nous indique le cadre de l'action, le lieu.
Le choeur présente les personnages (maître Blazius et dame Pluche). Personnage étonnant dans une pièce de théâtre du XIXè : emprunté à la tragédie grecque.
Cette scène est composée de deux scènes
symétriques : Musset ne respecte pas les
conventions théâtrales... Procédé comique DP est l'objet de moqueries : elle est dévalorisée
Doucement bercé s u r s aantithèses mule fringante ≠ Durement cahotée sur son âne essoufé Q u e c e u x q u i ve u l e n t apprendre une nouvelle d’importance m’apportent ici premièrement un verre de vin frais. ≠ Un verre d'eau, canaille que vous êtes ! un verre d'eau et un peu de vinaigre ! C o m m e u n p o u p o n s u r l’oreiller, il se ballotte sur son ventre rebondi, et, les yeux à demi fermés, il marmotte un Pater noster dans son triple menton. ≠ Ses longues jambes maigres trépignent de colère, t a n d i s q u e, d e ses mains osseuses, elle égratigne son chapelet. mes enfants / mes bons amis ≠ Manants / Rangez-vous, canaille
ues nt ,monolog messer Blazius s’avance dans les bluets euris, vêtu de neuf, l’écritoire au côté. Comme un poupon sur l’oreiller, il se ballotte sur son ventre rebondi, et, les yeux à demi fermés, il marmotte un Pater noster dans son triple menton.
ame Pluche gravit la colline ; son écuyer transi gourdine à tour de bras le pauvre animal, qui hoche la tête, un chardon entre les dents. Ses longues jambes maigres trépignent de colère, tandis que, de ses mains osseuses, elle égratigne son chapelet.
au temps de la vendange
Indication temporelle
Le choeur oppose nettement les deux personnages, marquant sa préférence pour MB, se moquant de DP. Cela ne veut-il pas dire que Perdican est lui aussi préféré à Camille ? Âne = bêtise ?
Au début de deux répliques, le choeur ne s'adresse pas aux personnages, mais parle seul à voix haute (ou au public ?). Il décrit ce qu'il voit.
Cela se passe au mois de septembre la scène : d'exposition précise le
 Co Comme un pouponcsuorm paraisons l’oreiller
pareil à une amphore antique.
comme la èvre, avec le vent qui fait jaunir les bois.
phore, vin, vin, je ne serCahisa mp lexical du vin pas encore une gorgée avant d’entrer, bu
notre s i dican, flsAdpepositions et e gneurrelative voilà ce que je viens annoncer à M. le baron « précisions » puis l’âge« parenthèse » de quatre ans(Jeanne) , la nièce de votre maître monseigneur
 Il revient aujourd’hui mêmReé pétition du mot  la belle Camille , la nièce « aujourd'hui » aître, arrive  aujourd'hui au château.ind on de temps icati
cadre spatio-temporel.
MB est associé à des éléments valorisants (même l'amphore vin = = vie = joie). DP est présentée négativement : « fièvre »,   « jaunit »
MB est obsédé par le vin
Les personnages sont annoncés par le choeur et présentent les personnages principaux, absents quant à eux. Comme dans une scène d' osition exp traditionnelle, les
personnages absents sont présentés dans le dialogue par les
personnages présents.
Le but d'une scène d'exposition est d'évoquer la situation actuelle des personnages. Les deux personnages sont dans la même situation : ils arrivent (et donc... vont se rencontrer : on ne badine 
MAÎTRE BLAZIUS. Vous saurez, mes enfants, que le jeune Perdican, (...) et je ne serais pas fâché de boire encore une gorgée avant d’entrer. DAME PLUCHE. Sachez, m a n a n t s , q u e l a b e l l e Camille, (...) il me semble que j'ai les jambes enées.
tirades
pas avec l'amour).
Les deux personnages ont une réplique très longu : leur fonction est de présenter leur maître ou maîtresse.
Métaphores (fleur et Maître Blazius présente e parler si belles et si C'est valorisant,richesse) Perdican. euries racieuse personne est unlaudatif. livre d’or un diamant n des pieds à la tête
 s a g e s s e e t d e dévotion.
ent cela s’appelle en latin
Hyperbole
MB et DP font un portrait élogieux, un panégyrique.
hyperbole + anaphore Camille est associée à la et de si colombe que cette+ gradation à la chasteté. pureté, chère nonnain
votre chaste robe
Dieu merci
Champ lexical de la religion, de la croyance
Dp est présentée comme une dévote...
Au cours de cette scène, nous assistons à trois sorties différentes : MB, DP et LC. Non-respect des conventions théâtrales (DRAME ROMANTIQUE)
DP est arrogante, méprisante, insultante, désagréable. Le choeur est ironique avec elle : « quand vous prierz Dieu, demandez... »
que le seigneur Dieu du ciel la conduise ! Ainsi soit-il !
Apostrophes insultes langage familier
Rangez-vous, canaille
AXE 1 :J'énonce l'idée directrice : 1.
INTRODUCTION. Musset. On ne badine pas avec l'amour. Cet extrait. J'amène la problématique :
Problématique : Lecture expressive du texte. Annonce du plan.
...
canaille que vous êtes !
Manants,
 ( Il sort.) (Elle sort.) Ils sortent.)
vous êtes des butors et des malappris.
de si pur, de si ange, de siation agneau et de si colombegrad
vous prierez Dieu
2.
didascalies
3.  
Transition : AXE 2 :J'énonce l'idée directrice : 1.  
2.  
3.
Transition : AXE 3 :J'énonce l'idée directrice : 1.  
2.  
3.
CONCLUSION.Rappel des axes. Idée nouvelle, non utilisée. Ouverture.
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