Orche s tre National du C apitole de T oulous e | T ugan S okhie v ...
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SAMEDI 17 DÉCEMBRE – 20H Piotr Ilitch Tchaïkovski Roméo et Juliette Modeste Moussorgski Chants et danses de la mort entracte Johannes Brahms Symphonie n° 1 Orchestre National du Capitole de Toulouse Tugan Sokhiev, direction Olga Borodina, mezzo-soprano Coproduction Orchestre National du Capitole de Toulouse, Salle Pleyel. Fin du concert vers 21h45. O rc he st re N at io na l d u C ap it ol e de T ou lo us e | T ug an S ok hi ev | O lg a B or od in a | S am ed i 1 7 dé ce m br e 17/12 TOULOUSE.
  • douceur aux accents populaires de la clarinette
  • sérénade
  • orchestre national du capitole
  • thème diatonique
  • réduit pour les années soixante
  • requiem de verdi avec valery gergiev
  • force du destin
  • ton amour
  • morts
  • mort
  • morte
  • jeune
  • jeunes

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Langue Français

Extrait

SAMEDI 17 DÉCEMBRE – 20H
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Roméo et Juliette
Modeste Moussorgski
Chants et danses de la mort
entracte
Johannes Brahms
Symphonie n° 1
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Tugan Sokhiev, direction
Olga Borodina, mezzo-soprano
Coproduction Orchestre National du Capitole de Toulouse, Salle Pleyel.
Fin du concert vers 21h45.
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Orchestre National du Capitole de Toulouse | Tugan Sokhiev | Olga Borodina | Samedi 17 décembrePiotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893)
Roméo et Juliette, ouverture–fantaisie
e eComposition : octobre-novembre 1869 ; révisé en juillet-septembre 1870 (2 version) et août 1880 (3 version).
Dédicace : à Mili Balakirev.
eCréation : Moscou, le 16 mars 1870, orchestre dirigé par Nikolaï Rubinstein (1 version) ; Saint-Pétersbourg,
e erle 17 février 1872, orchestre dirigé par Édouard Nápravník (2 version) ; Tifis [Tbilissi], le 1 mai 1886, orchestre dirigé
epar Mikhaïl Ippolitov-Ivanov (3 version).
Effectif orchestral : 3 fûtes, 3 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, 1 tuba – timbales,
batterie, harpe – cordes.
Durée : environ 20 minutes.
« C’est la meilleure œuvre que j’aie jamais écrite. » Après l’achèvement de son « ouverture–
fantaisie » sur le Roméo et Juliette de Shakespeare, Tchaïkovski ne se doute pas que son
autoritaire mentor, Mili Balakirev, qui lui avait soumis le sujet en vue de l’écriture d’un
poème symphonique et auquel l’œuvre est dédiée, exigera de sa part de multiples révisions
et remaniements (opérés pendant l’été 1870, puis en août 1880).
L’ouverture fantaisie est parcourue par trois thèmes principaux, que la forme intrique de
façon très audacieuse et astucieuse : elle s’ouvre sur un choral, joué par les bois graves,
qui doit exprimer, selon le compositeur, « une âme solitaire dont la pensée est dirigée vers
le ciel ». Il s’agit du thème de frère Laurent, le moine franciscain confesseur de Roméo qui
joue également un rôle de conciliateur et d’adjuvant des deux amoureux. La triple cadence,
peu conventionnelle, ponctuée par la harpe, représente l’empreinte du destin des jeunes
gens. Car bientôt surgit le thème de la haine entre les Capulet et les Montaigu : le confit
est marqué par l’utilisation de motifs en question / réponse entre les cordes et les bois,
évoquant l’antagonisme entre les deux familles, et les épées s’entrechoquent violemment
dans les coups de cymbales. Enfn s’élève la célèbre mélodie de l’amour entre Roméo
et Juliette, divisée en deux parties (une partie plus passionnée pour le jeune homme,
une plus tendre et sensuelle pour la jeune flle) : « [Elle] ne se prête manifestement pas
au développement, comme d’ailleurs toutes les vraies mélodies, longues et nettement
délimitées. Mais en revanche, quelle inspiration ! Quelle inexprimable beauté, quelle passion
ardente ! C’est un des plus beaux thèmes de toute la musique russe. » (Rimski-Korsakov).
Grégoire Tosser
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17/12 TOULOUSE.indd 2 09/12/11 15:32SAMEDI 17 DÉCEMBRE
Modest Moussorgski (1839-1881)
Chants et danses de la mort – orchestration de Dmitri Chostakovitch
Berceuse
Sérénade
Trépak
Le Chef d’armée
Textes de Golenistchev-Koutouzov.
Composition : 1875-1877.
Effectif original : chant et piano.
Orchestration par Chostakovitch en 1962.
Effectif orchestral : 2 fûtes (dont piccolo), 2 hautbois, 2 clarinettes (dont clarinette basse), 2 bassons (dont
contrebasson) – 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, tuba – timbales, tam-tam, caisse claire, cymbales – harpe – cordes.
Durée : environ 20 minutes.
Œuvre profondément angoissée, les Chants et danses de la mort tiennent de la danse
macabre, dans laquelle la Mort entraîne à sa suite aussi bien les riches que les pauvres,
les jeunes que les vieux – ici, chaque mélodie s’attache à un personnage (ou à un type) :
l’enfant de la Berceuse, la jeune flle malade de la Sérénade, le paysan soûl du Trépak ou
les guerriers du Chef d’armée (d’autres scènes étaient prévues, avec un moine, un exilé
politique, une jeune femme ou Anika le guerrier, mais elles sont restées à l’état de projet).
À chacun, la Faucheuse tient un discours, caressant dans les trois premières pièces (ainsi
qu’elle le faisait chez Schubert, dans Der Tod und das Mädchen ou Der Jüngling und der
Tod), effrayant dans la dernière. Ainsi, les poèmes de Golenistchev-Koutouzov, ami de
Moussorgski et également auteur des textes du cycle Sans soleil, suivent toujours le même
schéma : d’abord présentation du cadre et des occupations des vivants, puis monologue
de la Mort, sauf dans la Berceuse, où le dialogue avec la mère de l’enfant n’est pas sans
évoquer l’Erlkönig de Schubert – en plus sombre encore. Ces quatre imagines mortis
(comme on les nomme à la Renaissance), extrêmement variées mais caractérisées par
l’économie des moyens utilisés, notamment au niveau mélodique – les interventions de la
Mort sont à cet égard particulièrement frappantes –, font preuve d’un sens du dramatique
impressionnant et constituent un chef-d’œuvre du genre. L’orchestration de Chostakovitch
colore avec bonheur ces gravures sur bois, qui marient à une conception de la mort proche
d’un Holbein le Jeune (voir la série La Danse macabre) une grande modernité.
Angèle Leroy
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17/12 TOULOUSE.indd 3 09/12/11 15:32Johannes Brahms (1833-1897)
Symphonie n° 1 en ut mineur op. 68
Poco sostenuto – allegro
Andante sostenuto
Poco allegretto et grazioso
Adagio – più andante – allegro non troppo ma con brio – più allegro
Composition : ébauchée dès 1854 puis reprise et achevée en 1874-1876.
Création à Karlsruhe, le 4 novembre 1876, sous la direction de Felix Otto Dessoff.
Publié chez Simrock en 1877.
Effectif : 2 fûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, contrebasson – 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones (pour le
fnale) – timbales – cordes.
Durée : environ 45 minutes.
1876 : voici enfn révélée au public la symphonie que Schumann appelait de ses vœux
quelque vingt ans auparavant. Vingt ans également que Brahms y songe et qu’il s’y essaie :
d’abord en 1854 avec ce qui deviendra le Concerto pour piano n° 1 en 1858 ; puis dès 1862
avec les premières esquisses de l’Allegro initial envoyées à Clara Wieck-Schumann. Tout
ou presque dans l’œuvre évoque l’imposante fgure beethovénienne : l’effectif orchestral,
assez réduit pour les années soixante-dix, renvoie aux partitions viennoises du premier
quart du siècle (il n’est que de comparer à Liszt ou à Wagner dont la Tétralogie est créée
la même année à Bayreuth) ; la tonalité d’ut mineur convoque, plus que la noirceur de
l’ouverture de Coriolan, l’héroïsme de la Cinquième Symphonie (que rappelle aussi une
fgure triolet-noire) ; le rapport de tierce entre le premier et le deuxième mouvement (ut
mineur – mi majeur) naît de la grammaire tonale du Troisième Concerto pour piano de
1800 ; et surtout, le thème diatonique donné par l’Allegro non troppo du fnale entretient
des rapports étroits avec le fameux thème de l’« Ode à la joie » qui couronne la Neuvième
Symphonie, à tel point que Brahms s’écrie : « C’est si évident qu’un âne s’en apercevrait ».
Hanslick, ardent défenseur de Brahms depuis son arrivée à Vienne en 1862, n’est pas
sans le faire remarquer : « Dans cette œuvre, l’étroite affnité de Brahms avec l’art de
Beethoven s’impose avec évidence à tout musicien qui ne l’aurait pas encore perçue.
La nouvelle symphonie témoigne d’une volonté énergique, d’une pensée musicale logique,
d’une grandeur de facultés architectoniques, et d’une maîtrise technique telles que n’en
possède aucun compositeur vivant » (article dans la Neue Freie Presse). Et Hans von Bülow,
longtemps réfractaire à Brahms, de parler de la « Dixième Symphonie, alias la première
symphonie de Brahms ». Malgré ce tribut évident, l’œuvre n’est en rien une resucée de
Beethoven ; c’est indéniablement du Brahms, et ce dès l’introduction lente, sur une pédale
pesante des timbales (l’on songe au Requiem allemand dix ans auparavant), où tout le
matériau thématique du premier mouvement se trouve concentré dans une économie de
moyens qui est une des marques de fabrique du compositeur (cellule do-do dièse-ré).
4
17/12 TOULOUSE.indd 4 09/12/11 15:32SAMEDI 17 DÉCEMBRE

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