La terre se couvre de fleurs et de fruits
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Description

Voyagez en lisant le poème "La terre se couvre de fleurs et de fruits" écrit par Guillaume de Salluste DU BARTAS. Ce poète de France est né en 1544, mort en 1590. "La terre se couvre de fleurs et de fruits" de DU BARTAS est un poème classique extrait du recueil La sepmaine. Profitez de ce poème en le découvrant sur cette page. Et n’oubliez pas que vous pouvez télécharger gratuitement en format PDF le poème La terre se couvre de fleurs et de fruits et l’imprimer depuis chez vous !
Avec le poème de DU BARTAS, vous pourrez faire un commentaire ou bien tout simplement profiter de très beau vers de "La terre se couvre de fleurs et de fruits".

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Langue Français

Extrait

La terre se couvre de fleurs et de fruits

Ja le pesché velu, jà l'orenge doré,
Le friand abricot, et le coing decoré
D'un blanchastre duvet, portent sur leur escorce,
Escrite du grand Dieu la pourvoyante force.
La doux-flairante pomme, et l'une et l'autre noix,
La restraignante poire, et le fruict idumois,
La figue jette-laict, la cerise pourpree,
L'olive appetissante, et la prune sucree,
Vont par tout respandant un plaisant renouveau,
Faisant de chaque camp un paradis nouveau.
Icy le poivre fin comme en grappes s'assemble,
De là croist la canelle ; icy sous Eure tremble
La muscadelle noix qui fournit chacun an
Un publique butin aux hommes de Bandan.
Jà la blanche douceur du sucre encore humide
S'engendre dans le creux d'une plante hesperide.
Jà le baume larmoye, et jà les bois fameux
Du peuple atramitain pleurent l'encens fumeux.
Bien que par le peche, dont notre premier pere
Nous a bannis du ciel, la terre degenere
De son lustre premier, portant de son Seigneur
Sur le front engravé l'éternel déshonneur,
Que son age decline avec l'age du monde,
Que sa fécondité la rende moins feconde,
Semblable à celle-là, dont le corps est cassé
Des tourmens de Lucine, et dont le flanc lassé
D'avoir de ses enfants peuplé presque une ville,
Espuisé de vertu devient enfin sterile;
Si fournit-elle encore assez ample argument,
Pour célébrer l'auteur d'un si riche ornement.
Jamais le gay printemps à mes yeux ne propose
L'azur du tin fleury, l'incarnat de la rose,
Le pourpre rougissant de l'oeillet à maint plis,
Le fin or de Clitie et la neige du lis,
Que je n'admire en eux le peintre qui colore
Les champs de plus de taints que le front de l'aurore,
Qui quittant des poissons le tempesteux sejour
Conduit, avant-courriere, es Indes un beau jour,
Ou de l'arc qui promet aux plaines alterees
D'arrouser leurs seillons de fecondes orees.

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