La race future
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Description

Edward George Earle Bulwer-Lytton (25 mai 1803, Londres – 18 janvier 1873, Torquay), 1er baron Lytton de Knebworth, membre du conseil privé du roi, est un homme politique, poète, dramaturge et romancier britannique du XIXe siècle. Extrait : À mesure que je me rapprochais de la lumière, le gouffre s'élargissait, et je vis enfin, avec un étonnement que je ne puis vous décrire, une grande route unie au fond du précipice, illuminée, aussi loin que l'œil pouvait s'étendre, par des lampes à gaz placées à des intervalles réguliers, comme dans les rues de nos grandes villes, et j'entendais au loin comme un murmure de voix humaines. Je sais parfaitement qu'il n'y a pas d'autres mineurs que nous dans ce district. Quelles étaient donc ces voix ? Quelles mains humaines avaient pu niveler cette route et allumer ces lampes ? La croyance superstitieuse, commune à presque tous les mineurs, que les entrailles de la terre sont habitées par des gnomes ou des démons commençait à s'emparer de moi. Je frissonnais à la pensée de descendre plus bas et de braver les habitants de cette vallée intérieure. Je n'aurais d'ailleurs pu le faire, sans cordes, car, de l'endroit où je me trouvais jusqu'au fond du gouffre, les parois du rocher étaient droites et lisses. Je revins sur mes pas avec quelque difficulté. C'est tout.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 97
EAN13 9782824712888
Licence : Libre de droits
Langue Français

Extrait

ED W ARD BU LW ER-L Y T T ON
LA RA CE F U T U RE
BI BEBO O KED W ARD BU LW ER-L Y T T ON
LA RA CE F U T U RE
1888
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1288-8
BI BEBO OK
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– Bibliothè que Éle ctr onique du éb e c
Ont contribué à cee é dition :
– Gabriel Cab os
Fontes :
– P hilipp H. Poll
– Christian Spr emb er g
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V ous de v ez aribuer l’ o euv r e aux différ ents auteur s, y
compris à Bib eb o ok. à
D Max Müller
en témoignag e de r esp e ct et d’admiration.
n
1Pr éface
   nous av ons sous les y eux est bien un r oman, mais ce
n’ est p as un r oman comme les autr es, car l’auteur s’ est pr op oséL de nous raconter non ce qui aurait pu ar riv er hier , ou autr efois,
mais ce qui p our rait bien ar riv er dans quelques siè cles. Les mœur s qu’il
dép eint ne sont p as les nôtr es, ni celles de nos ancêtr es, mais celles de
nos descendants. Il imagine bien une p etite fable à la Jules V er ne , et feint
de supp oser que la « Race futur e » e xiste dès maintenant sous ter r e et
n’aend, p our p araîtr e à la lumièr e du soleil et p our nous e xter miner ,
que l’heur e où elle tr ouv era son habitation actuelle tr op étr oite . Mais cet
artifice de nar ration ne tr omp e p er sonne , et il est é vident que Bulw
erLyon a v oulu nous donner une idé e de la façon de viv r e et de p enser de
nos ar rièr e-ne v eux.
C’ est là une ambition légitime , quoique l’ entr eprise soit singulièr
ement hardie . Il est p er mis de cher cher à de viner ce que l’av enir réser v e
à notr e espè ce . On connaît le chemin qu’ elle a p ar cour u ; on p eut dir e où
elle va. Sans doute on risque fort de se tr omp er , mais un r omancier ne
rép ond p as de l’ e x actitude de ses table aux et de ses ré cits ; on ne lui demande
qu’un p eu de v raisemblance . elquefois même on est moins e xig e ant et
l’ on se contente d’êtr e amusé . Les Voyages de Gulliver manquent
absolu2La race futur e Chapitr e
ment de v raisemblance , ce qui ne les empê che p as d’êtr e un chef-d’ œuv r e
souv ent imité , jamais ég alé . Il est v rai que les fictions de Swi ne sont que
des vérités déguisé es et gr ossies, et qu’il a é crit sous une for me div
ertissante la plus amèr e satir e qu’ on ait jamais faite d’un p euple , d’un siè cle ,
et même du g enr e humain.
L’auteur de la « Race futur e » a dû p enser à son illustr e de
vancier , car son hér os est, chez les hommes du vingt-cinquième ou du tr
entième siè cle , ce que Gulliv er lui-même est chez les che vaux du p ay s des
Houyhnms, le r eprésentant d’une civilisation inférieur e , un barbar e
ignorant et cor r ompu en e x cursion chez les sag es. Il y a seulement cee
différ ence que les che vaux de Swi ne sont que v ertueux et heur eux,
tandis que les « V ril-ya » de Bulw er sont, en outr e , fort savants. La v ertu
et le b onheur ne nous donneraient plus l’idé e d’une sup ériorité
complète si l’ on n’y joignait une grande puissance industrielle fondé e sur une
connaissance appr ofondie des se cr ets de la natur e . Le monde a mar ché ,
depuis le temps de la r eine Anne , et on ne se mo que plus des émules de
Ne wton ; c’ est au contrair e sur eux que l’ on compte p our chang er la face
des choses.
Mais il est bien malaisé d’imaginer des hommes infiniment plus
savants que nous : les grandes dé couv ertes ne se de vinent qu’à moitié . Il est,
au contrair e , facile d’imaginer des hommes meilleur s que nous ; les
modèles ab ondent sous nos y eux, et le p eintr e de l’idé al tr ouv e dans la ré alité
tous les éléments du table au qu’il v eut tracer . and Bulw er supp ose que
nos descendants ser ont maîtr es d’un ag ent infiniment plus subtil et plus
fort que l’éle ctricité , et qu’ils aur ont p erfe ctionné l’art de constr uir e des
automates jusqu’à p eupler leur s habitations de domestiques en métal, on
est tenté de le tr ouv er bien témérair e . Mais quand il nous montr e une
so ciété où la guer r e est inconnue , où p er sonne n’ est p auv r e , ni avide de
richesses, ni ambitieux, où l’ on ne sait ce que c’ est qu’un malfaiteur , nous
demeur ons tous d’accord que c’ est là une so ciété p arfaite . Malheur
eusement l’auteur ne pr ouv e p as que les mer v eilleux pr ogrès scientifiques
qu’il est p er mis d’ esp ér er doiv ent av oir p our consé quence un pr ogrès non
moins admirable de la moralité humaine , ni que les hommes soient
assurés de de v enir plus raisonnables que nous quand ils ser ont de v enus bien
plus savants.
3La race futur e Chapitr e
Comme un r oman n’ est p as une démonstration, l’auteur n’était p as
oblig é de nous p er suader que les choses se p asser ont e x actement comme il
l’admet. Il aurait d’ailleur s pu rép ondr e que l’humanité est libr e et qu’ elle
fera p eut-êtr e de sa lib erté un e x cellent usag e . Il n’affir me p as qu’ elle sera
un jour aussi raisonnable qu’il dép eint les V ril-ya : mais cela dép end d’ elle ,
et il app artient aux philosophes de bien tracer le table au d’une idé ale
félicité p our l’ encourag er à mar cher d’un p as plus rapide dans la v oie qui y
conduit.
Assurément Bulw er a v oulu nous r eprésenter un état de civilisation
où les hommes jouiraient de la plus grande somme de b onheur que
comp orte leur condition mortelle ; il a v oulu aussi nous appr endr e quelles
sont les conditions de cet état sup érieur , sur quelles institutions et sur
quelles cr o yances doit êtr e fondé e la cité de ses rê v es. Il a é crit son
Utopie , comme tant d’autr es, comme P laton, comme omas Mor us, comme
Fénelon, comme Fourier . Il n’a p as non plus é chapp é aux pièg es où sont
tombés ses de vancier s. Il n’accomplit que la moitié de sa tâche , et nous
donne bien l’idé e d’une humanité p arfaitement sag e , mais non d’une
humanité p arfaitement heur euse .
Les V ril-ya ont p eu de b esoins, et la satisfaction de leur s b esoins leur
coûte p eu d’ efforts ; l’ outillag e de l’industrie est si p erfe ctionné , que le
travail est réser vé aux seuls enfants. Les adultes n’ ont rien à fair e , p as de
lues à soutenir , p as de dang er s à 

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