ARTS N° 590 du 24 octobre 1956
14 pages
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Description

Faites un saut dans le passé avec le journal intégral de l'édition du magazine "ARTS N° 590" et lisez pour votre plus grand plaisir les titres de l'actualité de cette époque du 24 octobre 1956.
Venez découvrir a la une de cette édition datant de 1956, les sujets clés des grands titres de l'époque :
-J'AI VU ODILLON REDON FACE A FACE AVEC REMBRANDT
-POURQUOI J'AI ECRIT
-BROCELIANDE
-APRES AVOIR RENONCE AU THEATRE PAR H. DE MONTHERLANT
-RENE JULLIARD
-JACQUES CHARDONNE
-MICHELES PERREIN.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 24 octobre 1956
Nombre de lectures 30
EAN13 3607910117179
Langue Français
Poids de l'ouvrage 25 Mo

Extrait

J'AI VU ODILON REDON FACE A FACE AVEC REMBRANDT (p. 14)
( Spectacles
140, faubour g Sairit-Honoré. - ELY. 21-14 Du 2 4 au 3 0 octobre 1956. - NT 590. - Prix : 5 0 franc s
Pourquoi j'ai écrit "BROCELIANDE"
APRÈS AVOIR RENONCÉ AU THÉÂTRE
Lo Comédie-Français e créera c e soir la nouvelle pièce ie Henry de Menther- bien de la comédi e — don t j'ai un e reproduction . Or, le masqu e qu e Thali e tient à la
lent, « Brocéliande ». Cette pièce paraîtra en novembre n librairie. L'auteur a
mai n est un masqu e effrayant , et .son propr e visage , ave c la mou e d e sa bouche , et le
bien voulu , nou s confier c e text e inédit qui explique tes raisons de son retour par Henry de MONTHERLANT lointain de son regard , es t un visage lourd de mélancolie. Cett e statu e figur e assez bie n a u théâtre .
Or,.i l n'es t rien d e plus antinomiqu e à un livre d'histoire qu'un e pièce de théâtre , un e sorte de comédie à laquelle appartien t « Brocéliande » .
E dois de s excuse s a u public pou r avoir manqu é à -ma porole en assuran t qu e îe
d u moins selon qu e je le sens. .L'historien est un bœu f de labour ; le dramaturg e est u n
n'écrirai s plu s d e pièce d e théâtre , et pour avoir, u n a n plus fard, écrit « Bro- Quelques-un s diront peut-êtr e qu e cett e ». e » est sans dout e un e œuvr e
fakir qui, en un e imposition d e moins , fait sortir un e plant e verte d u désert. Un livre J céliand e » . nécessaire au x yeu x de so n auteu r e n tan t qu'auteur , puisqu'il l'affirma , mai s s'interro -
d'histoire es t écrit en plusieur s années ; un e pièc e de théâtr e es t écrite en quelque s
C'étart oublie r -— c e qu i est asse z impardonnabl e che z un auteu r chevronn é — geron t si elle est nécessair e pou r lui e n tan t qu'homme , si elle est un e œuvr e qui sort
semaines . J'a i toujours été frapp é pa r ce côt é fulguran t d s la créatio n dramatiqu e (soùf ,
qu*îi ne fou t jamai s préjuge r de ce qu e voudra et ne voudr a pa s votr e besoin- de création bien d e sa nécessité intérieure. Là-dessu s je prendrai u n exempl e qui hant e comm e un e
bie n entendu , pour les pièce s qu i prennen t leur suje t don s l'histoire, e t vou s demonden t
artistique, besoi n aussi fantasqu e qu'u n cheval d e sang . larve quiconqu e vient de se gorge r d e l'histoire romain e ; le suicide.. Les motif s qui on t
e h quelqu e mesur e un travail d'historien) . Bref, je n' y pouvais tenir, il m e fallai t
J'entra i le 1 " févrie r d e l'an dernie r dan s un e œuvr e qu e je puis dire qu e j'avai s poussé un artiste à exécute r telle œuvr e d'ar t peuven t êtr e aussi profondémen t nécessaires
crée r quelqu e chose qui fû t cré é entièremen t tou t de suite.
envie d'écrir e depui s u n demi-siècle. Oui, depui s m a dixièm e anné e — depui s m a e t cependan t aussi; indiscernables, si l'artiste n© les révèle pas, qu e les motif s véritables
Pierre Descaves, quan d je lui fis lire « Brocéliande » — écrite en novembr e . 195 5 premièr e lectur e d u « De viris » — je posai s qu e j'écrirais quelqu e chose un jour sur d'u n suicide, enfoui s e t à jamai s perdus pour le mond e quan d le mor t n' a pas expliqué
— m e dit qu e c'étai t m a pièce « la plus gaie et lo plus triste » . Triste ? Toute s me s lea oncien s Romains . J' y arrivai, enfin , mais , aprè s neuf mois de ce travail, j'eu s u n son geste , ou quan d l'explication n'e n est pas évidente .
pièce s sont tristes, à l'exceptio n de « L'Exil » e t du s Maîtr e de Santiag o ». « Brocé -besoin physiqu e 1° d e sortir, sur l'heure,"d u boi n d e san g e t de bou e qu'es t l'ancienn e
La semain e prochain e : NOTES SUR BROCELIANDE, par Henry d e liande » est un e pièce trist e dan s un e enveloppe de demi-gaité . Il y avait outrefoi s à Rome I 2 ° d e fair e u n travail non seulemen t tou t différent-d u travail de l'histoire, mai s
Montherlant . Rome , au Musé e P^o Clementino , un e statu e antiqu e d e la mus e d e la comédie — je dis tou t contrair e à lui.
C'EST A VOUS DE CHOISIR... SITUATION DE L'ÉDITION FRANÇAISE
JACQUES CHARDONNE René Julliard : Sur 417 de mes auteurs
présente «LA SENSITIVE»
22 ont été "payants" de Michèle PERREIN
Nous avons demandé à « La Sensitive D (1), le
prede grands écrivains de mier roman de Michèle Per-Une enquête d'André PARINAUD présenter les premiers li- rei.i, m'a retenu. Pourquoi ?
vres d e nos jeunes écri- Il n'a aucune prétention et je vends toute l'édition, me coûte La Loi sur la propriété Intellec- A. P. — Quel est le prix de re- vains. Jacques Chardqnne je rte lui vois pas de parenté. vient du premier livre d'un jeune un million. tuelle concerne tout particulière- cette semaine présente Que les romanciers se méfient auteur • ment les éditeuis. Nous avons vou- • Michèle Perrein. de letirs parents. Tous nos dé-A. P. — L'édition d'un jeune au-lu savoir qu'elle était la situation
fauts viennent de nos parents. JULLÏ%RD. — Le prix de re- teur est de combien d'exemplai-de l'édition française et Quelle in? ECOURAGER les beaux-vient d'un livre de jeune auteur res ? Qu'est-ce que le naturel ? fluence ce texte de loi exercerait arts\ il n'y faut pas .est environ, de deux francs la D La question n'est pas vite dans le domaine littéraire. compter ; ni exterminer page (prix de vente;. Mais dans JULLIARD. — 3.000 et ia vente tranchée, je m'en suis aperçu Le premier éditeur' que ous les éditeurs. Nous continue-en est, généralement, nettemen t une maison comme la mienne, en lisant « La Sensitive ». avons choisi d'interroger est René rons à recevoir dix romans inférieure. Ce qui rattrap e le dé-avec les frais généraux, tout jeu-Julliard. L'interview qu'il nous a Une phrase qui brille, un tour par jour où les meilleurs sont ficit d'un jeune auteur Ce .sont ne auteur que je lance et même si accordée a été également l'occasion heureux, de l'abandon, l'air asphyxiés. Il parait que 'c'est les auteurs qui dépassent 10.000. de tout attraper au vol, de d'une mise au point sur les pro- à nous de choisir. Le dom-Or, dans une maison comme la jouer avec les événements, en blèmes les plus importants du mage n'est pas grand, l'oubli mienne, je n'ai pas 10 pour cent monde des lettres. Nous publions somme la ^vivacité, ce n'est purifie tout, et il y a des gens de mes auteurs pour entretenir 90 pas le naturel. Le naturel aujourd'hui des extraits de cette qui ont toujours de l'argent à pour cent des autres. Sur 100 li- veut davantage ; je crois conversation. perdre. Quelquefois, on a une vres. j'en ai 20 en équilibre, 10 en qu'il demande tout. surprise. Les premières pages bénéfice et 70 en déficit. PARINAUD. — Depuis combien du roman de Pieyre de Man- Le naturel est chargé de
de temps étes-vous éditeur ? A. P. — Les méthodes françaises diargues dans la N.Ii.F. de ce tout l'être. Justement, « La
de fabrication du livre ne sont- m mois, par exemple. On respire. Sensitive », ce roman adroit JULLIARD. — J e fêterai en avril
Un maître. Voilà le prix des elles pas désuètes ? Et n'est-il pas et agréable, aéré, bien écrit prochain mon tiers de siècle. Le
critiques pour l'an prochain. possible de les perfectionner pour sans que l'auteur semble y 20 décembre 1923, j'a i réuni pour
abaisser les prix de rèvient, ou faire trop attention, c'est .un la première fois le Comité « Se- Je me suis promis (c'est un
augmenter la qualité, par exem- roman lourd, si on y prend quana », dan s le but de choisir principe, ou une protection,
garde. ple ? pour nos amis étrangers les meil- deux mots qui se ressemblent>
leurs livres françai s et j'ai publié, A de ne plus nommer, si un A présent, les romancières JULLIARD. — Les
perfectionneen même temps, sous la marque journal m'interroge, que le nous instruisent sur l'amour ment s techniques ne sont pas en-« Sekwana » (traduction en polo- premier roman d'un jeune au- sans façon des jeunes filles, visageables pour les petits tirages,
nai s du « Sequana » latin), le pre- teur. Je ne suis pas critique, selon les vues de Léon Blum, dan s ce domaine, nous procédons mier livre françai s tradui t en po- HOMMAGE je n'ai pas tant

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