ARTS N° 741 du 23 septembre 1959
16 pages
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Description

Revivez avec le journal complet du magazine "ARTS N° 741" et trouvez pour votre plus grand plaisir les grandes actualités notoires du 23 septembre 1959.
Vous allez pouvoir découvrir en une de cette édition de 1959, les sujets poignants des grands titres de cette époque :
-LUNE
-L'HOMME VA S'ECHAPPER DE LA PRISON TERRE PAR DE ROUGEMONT
-MALRAUX
-F.R. BASTIDE.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 23 septembre 1959
Nombre de lectures 69
EAN13 3607910115939
Langue Français
Poids de l'ouvrage 29 Mo

Extrait

a coma « POUR VOS
PETITS ENFANTS
Lettres
i • Spectacles ARTS
140 , f g Saint-Honoré . ELY. 21-1 4 - Prix ; 10 0 fr . - Suisse i 1 fr. 25 - Italie : 20 0 lires. — - DU 2 3 AU 2 9 SEPTEMBRE 195 9 N ® 74 1 L HOMME
VA S'ÉCHAPPER DE LA PRISON Pourquoi
teaubriand , ce n'est plus mêm e u n • Nous avons demandé à M.
espoir, c'es t le dernier mciyen Denis de Rougemont, essayiste,
d'échappe r à la « société univer-philosophe, sociologue, de nous
selle » dont il prévoit la venue pro-présenter dans notre Tribune
lichain e : « Commen t trouver pla -bre ses réflexions sur
l'alunissace sur une terre agrandie par la ge de Lunik.
puissance d'ubiquité, et rétréçie OURQUOI m e suis-je senti par les petites proportions d'u n déçu pa r cette première at -
globe souillé partout.? Il n e reste-P teint e à ' notre Lune ?
rait qu'à, demande r à la science L'événemen t en soi est d e taille, de changer de planète ». La mêm e
et certains l'égalent au x plus Idée de fuit e hors d'un mond e tro p grand s d e l'histoire de l'hu -
manit é Us on t raison dans
l'abstrait. Mais qu'est-ce qu'u n événe- par Denis de ROUGEMONT men t ? On évoque la découverte
du feu, la mor t du Christ, et on
s'étonne de l'indifférence de notr e genre humai n qui gagne à tous les étroit obsède les insulaires an -gran d public et de nos élites de- coups. Quan t à l'Europe, qui a tout glais : Thoma s More invente van t l'exploit techniqu e des sa - créé mais n' a presque rien exploi-l'Utopie, Swift les voyages cosmi-vants russes. Je suis tent é de voir N té, elle est provisoirement hors ques. Butler la science fiction, H. tou t cela tout à l'envers. jeu, du seul fai t de sa division en G. Wells la vie dan s la Lune, Jules Lorsqu'un bipède velu et quelque petites nation s dites « souverai-Verne est dépassé par tous ces phi-peu maniaqu e ayan t frott é pen - nes ». Elle se borne à tourner la losophes, s'il dépasse de très peu la dan t des heure s deux morceaux de ' tête tantô t à l'Est, tantô t à science de son temps. Maxwell, bois en vit surgir à sa stupéfaction l'Ouest, comme le public d'un Planck, Einstein et Fermi, qui n e le démon du feu, il n' y avait pas matc h de tennis. Aurait-elle une pensen t pas du tout à la Lune, de public mondial pour enregistrer idée de derrière la tête ? Va-t-elle trouven t des lois qui permetten t son succès de terreu r sacrée. E t se rattrape r sur d'autres plans ? de l'atteindr e en passan t et d'al-lorsqu'un jeune prophète palesti- J'y reviendrai un autr e jour. ler bien plus loin dan s le cosmos. nie n fu t supplicié dans une pro- 2. — Les calculs politiques : Et la science fiction se déchaîné, vince lointaine. Tibère n'en sut On voudrait bien n'en point par -poésie populaire de ce siècle. Elle rien à Capri. Mais voici trois cents ler. mais ce serait pure affecta -fait ie s physiciens ce que les chan -an s qu'on nous annonc e le voyage tion, puisque les Russes en par -soris de geste firen t des cheva-de l'homm e dan s la Lune. lent avec tan t d'abondanc e et, que liers de leur époque : elle nous MALRAUX Pou r Cyrano d e Bergerac, c'est autres y pensen t avec tan t d'an -persuade que rien n e leur est im-déj à fait, il le racont e dès le mi- xiété, Je l'ai dit a u lendemain possible. Le rêve, anticipan t sur lieu du XVII' siècle. Pou r Fonte- des révoltçs de Varsovie et de Bu -les réalités, dévalorise leur actua -nelle, u n peu plus tard , cela se 0 .« Vous attaquez Sartre, nous dapest, à l'automn e 1956 : « L'Eu- Quelle secrète unité rassemble lorce et de l'l'honneur - d'êtr« mots entre eux un e nouvelle rela-lisation. Plus on approche d'a n fer a san s doute, mais on ne sait rope, héritière des Romains, an - écrit un lecteur de Montpellier, les visages de l'étudiant des homme . » tion, l'aventurier tent e de substi-but précis, disons la Lune, moins quan d : « L'ar t de voler ne fai t nexai t et colonisait. C'était trop Langues O, de l'auteur de c< Lu-Professeur d'Université. Vous tuer à la relation des choses entr e le public s'étonne et c'est norma l : encor e que de naîtr e ; il se per- Et le politique tiran t la leçon clair. La Russie, héritière de By- l'accusez de se comporter comme nes en papier », du révolution- elles — aux « lois de la vie » — il s'attendai t à Mars et à Vénus, ajout e : « Pas de force, mêm e pas fectionner a et quelque jour on ira zance mais aussi de la Horde d'Or une vedette, d'être prisonnier naire communiste combattant une relation particulière- L'aven-don t Bradbury depuis longtemps jusqu' à la Lune. » Mais pour Cha - a toujours préfér é la formule, de vraie vie sans la certitude sans de son personnage d'affairisie en Chine et en Espagne, du co- ture commenc e par le dépayse-lui avait dépeint les mœur s tou - la hantis e de la vanité, du inon-plus brutale et subtile à la fois, de la pensée, de mettre une dia- lonel Berger, du ministre de de ment, au travers duquel l'aventu-chantes , la religion angélique et des satellites. Elle projette aujour - de... au destin de l'homme, l'hom-lectique rusée et surabondante Gaulle, du romancier Concourt rier finir a fou, roi ou solitaire ; cruelle. me commence et le destin finit... » d'hu i vers l'espace lointain ses au service de prises de position de « la Condition Humaine » rt elle est le réalisme de la féeris. Même s'il n' a pas lu Bradbury, LES COUPS plans contestés sur la Terre, C'est « Il n'es t pas d'idéal auquel fariles. Je pourrais accepter de de l'esthète auteur à succès D'f ù le poids du Harra r dan s le ce public a lu les récits publiés par nous puissions nous sacrifier, car un des vieux réflexes de l'humani - discuter vos arguments si d'une suite sur l'art ? Quelle myth e de Rimbaud : il sembla, (et les grand s magazines, des premiers
Lté : compenser dans le ciel ce que part de lui-même Malraux a- de tous, nous connaissons les. j'étais assuré de 1'objectivfté f'it.peut êtr e en partie) les Illumi-pa s de l'homme dan s le désert lu- I on rate ici-bas. La révolte des sa - mensonges, nous qui ne, savons de vos positions. Mais vos t-il reniée ? Au profit de quoi î nations dé sa vie. DE SOLEIL naire- « On a march é sur la tellites terrestres de Moscou aur a point ce qu'est la vérité-,. Nous accusations contre Sartre n'ont Sa. gloire vivante ne reposa Lune » est le titr e d'u n « Tintl n » » Le risque n e définit pas l'aven-donc précédé de peu l'ouverture de voilà donc contraints à fonder no -qu'un but : mettre en va- t-elle pas sur une série d'équi-qui fait autorité dans la jeunesse. tur e : la Légion est pleine d'an-l'Année Géophysique, qui doit tre notion de l'homme sur la voques ? leur celui dont vous ne man . Une autre autorité, Werner von ciens aventuriers, mais les légion-DE LA LUNE mettr e au point la formul e des sa - conscience que Chacun pren d de ouez jamais une occasion de Je serais intéressé Pas vos Braun , a décrit « les luxueux hô - naires sont seulement des soldats tellites astronomiques. » soi-même. » par célébrer le génie : André Mal- explications même embarras-tels lunaires, desservis pa r plu- audacieux. » Chacu n sait, en effet , qu'un sa - raux et, à mon tour, je souhai- sées. » sieurs compagnies nationales de Mais d'essence tragique, fondée tellite céleste a sur tou t autr e La volonté de Malraux pèse Le dialogue étant le principe terais que vous répondiez à voyages Interplanétaires, lieux de François-Régis sur le sentimen t de l'absurde et la l'avantage d'obéir strictemen t a comme un levier sur toutes les quelques questions : de la formule journalistique de villégiature équipés d'immenses dô- volonté de n e pas être dupe, la dé-son « programm e », san s se poser portes de l'univers par où peuvent Que sert Malraux : le roman, « ARTS », j'accepte volontiers me s de verre permettan t d'admi- march e fondamental e de Malraux, de questions antisociales. s'infiltrer la lucidité et le courage. de répondre. la politique ou l'art ? rer le magnifique panoram a ». BASTIDE dan s son action e t dan s son œu- Gaéta n Picon qui le connaî t bien Suite page 3 Tou t cela se réalisera « plus tar d », vre, débouche ,sur l'espoir qui est UE chacu n combatte où affirm e : '« Malraux souffre moins
c'est entendu, mai s tou t se passe aussi une de ses constantes : il l

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