Enquête sur l emploi de mars 2001 - La forte hausse de l emploi se poursuit
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Le recul du chômage se confirme en mars 2001 : 300 000 chômeurs de moins en un an. La proportion de chômeurs de longue durée est en baisse sensible depuis mars 2000. La hausse de l'emploi reste soutenue en mars 2001. Elle s'accompagne d'une baisse du total des emplois à durée limitée, en particulier des contrats aidés. Les emplois à temps partiel contraint reculent également. La réduction de la durée hebdomadaire de travail des salariés à temps complet se poursuit dans les entreprises déjà dans le champ des 35 heures, à un rythme moins soutenu que sur la période janvier 1999 - mars 2000.

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Langue Français

Extrait

N° 785 - JUIN 2001
PRIX : 15 F (2,29€)
Enquête sur l’emploi de mars 2001
La forte hausse de l’emploi se poursuit
Anne-Thérèse Aerts et Marie-Annick Mercier, division Emploi, Insee
e recul du chômage se confirme en contre 14 mois pour les 25-49 ans et 24,5 mois
pour les plus de 50 ans. Entre mars 2000 etmars 2001 : 300 000 chômeurs de
mars 2001, le taux de chômage des plus de 25Lmoins en un an. La proportion de ans a diminué de 1,1 point pour les 25-49 ans et
chômeurs de longue durée est en baisse de 1,3 point pour les plus de 50 ans ; il se situe
désormais à 8,4% pour les 25-49 ans et 6,1%sensible depuis mars 2000.
pour les plus de 50 ans.
La hausse de l’emploi reste soutenue en
mars 2001. Elle s’accompagne d’une Réduction des écarts de taux de
chômage selon le niveau de diplômebaisse du total des emplois à durée li-
mitée, en particulier des contrats aidés. Ce sont les sans diplôme ou titulaires du seul
Les emplois à temps partiel contraint re- CEP qui ont bénéficié du plus fort recul du chô-
mage : - 2,1 points entre mars 2000 et marsculent également. La réduction de la
2001, contre au plus 1,1 point pour les autres
durée hebdomadaire de travail des sala- niveaux de diplôme. Bien que l’écart entre les
riés à temps complet se poursuit dans les moins diplômés et les plus diplômés se soit
sensiblement réduit, les sans diplôme ou titu-entreprises déjà dans le champ des 35
laires d’un CEP restent toutefois toujours très
heures, à un rythme moins soutenu que exposés au risque de chômage : leur taux de
sur la période janvier 1999 - mars 2000. chômage en 2001 est encore de 14,1%, alors
qu’il est au plus de 8,4% pour les autres caté-
En mars 2001, selon l’enquête Emploi, le nombre gories de diplômés. Il est de 5,2% pour les bac
de chômeurs au sens du BIT s’établit à 2 285 000 +2 et de 4,9% pour les autres diplômés du
personnes, soit 8,8% de la population active (cf. supérieur : pour ces catégories, le chômage
Pour comprendre ces résultats et tableau 1). est pour une large part « frictionnel », résultat
C’est le plus faible taux de chômage observé au de difficultés d’ajustement entre l’offre et la
mois de mars depuis 1984. Le taux de chômage demande sur le marché du travail.
continue de diminuer fortement, de 1,2 point en L’embellie sur le marché du travail a profité davan-
un an entre mars 2000 et mars 2001, après 1,8 tage aux catégories sociales les plus fortement
point en deux ans entre mars 1998 et mars 2000. exposées : le taux de chômage des ouvriers et
Les hommes et les femmes, quel que soit leur employés est ainsi passé de 12,4% en mars 2000
âge, ont bénéficié de l’amélioration de la situa- à environ 11% en mars 2001. L’écart de taux de
tion : leurs taux de chômage ont diminué res- chômage entre les ouvriers et les cadres ou pro-
pectivement de 1,3 et 1,2 point ; en mars 2001, fessions intellectuelles supérieures, catégories
7,1% des hommes actifs et 10,7% des femmes sociales les moins exposées, s’est ainsi réduit. Là
actives sont ainsi chômeurs au sens du BIT. aussi, le taux de chômage des cadres et profes-
Chez les jeunes, la baisse du chômage reste un sions intellectuelles supérieures, de 3,7% en mars
peu plus forte que chez les plus de 25 ans, mais 2000 et 3,1% en mars 2001, rejoint peu à peu son
elle ralentit nettement : -2,0 points entre mars niveau « frictionnel ».
2000 et mars 2001, contre -5,8 points entre jan-
vier 1999 et mars 2000 ; le taux de chômage de La proportion de chômeurs
l’ensemble des 15-24 ans est descendu à de longue durée diminue
18,7% en mars 2001. Le risque de chômage
des jeunes s’est considérablement réduit Contrairement à la période janvier 1999 - mars
depuis mars 1997 où il était de 28,1% ; ceux-ci 2000, le recul du chômage depuis mars 2000
restent en moyenne moins longtemps au chô- s’est accompagné d’une diminution importante
mage : en 2001, l’ancienneté moyenne de chô- du chômage de longue durée, les bénéfices de
mage chez les jeunes est d’environ 7 mois, la reprise amorcée au milieu de 1997 s’éten-
INSEE
PREMIERE1 1 Chômage : le taux de chômage est tombé à 8,8% Chômage : 35,3% des personnes au chômage
depuis plus d’un an
Mars Mars Janvier Mars Mars
Mars Mars Janvier Mars Mars1997 1998 1999 2000 2001
1997 1998 1999 2000 2001Chômeurs (milliers)
Ensemble 3 105 3 007 3 014 2 590 2 285 Ancienneté moyenne de chômage (mois)
Hommes 1 496 1 411 1 425 1 185 1 004
Ensemble 15,0 16,0 14,9 15,9 14,5Femmes 1 609 1 596 1 590 1 405 1 281
Taux de chômage selon le sexe et l’âge (%) Hommes 14,4 15,5 14,4 15,4 14,7
Ensemble 12,3 11,8 11,7 10,0 8,8 Femmes 15,6 16,4 15,2 16,3 14,3
15-24 ans 28,1 25,4 26,5 20,7 18,7
Proportion de personnes au chômage depuis un an ou plus (%)25-49 ans 11,5 11,2 11,0 9,5 8,4
50 ans et plus 8,5 8,4 8,5 7,4 6,1 Ensemble 39,0 41,2 38,2 40,1 35,3
Hommes 10,8 10,1 10,2 8,4 7,1 Hommes 37,0 40,2 37,1 38,9 35,0
15-24 ans 24,5 21,8 24,2 18,4 16,2
15-24 ans 20,2 21,4 17,9 18,4 15,5
25-49 ans 9,9 9,5 9,2 7,7 6 ,6
25-49 ans 37,0 40,5 37,4 38,6 34,4
50 ans et plus 8,0 7,7 8,0 6,7 5,1
50 ans et plus 58,9 60,3 59,8 62,7 62,5Femmes 14,1 13,8 13,6 11,9 10,7
Femmes 40,9 42,1 39,2 41,2 35,615-24 ans 32,8 30,0 29,7 23,7 21,8
15-24 ans 22,6 20,1 20,3 20,2 15,625-49 ans 13,3 13,3 13,1 11,6 10,5
50 ans et plus 9,2 9,2 9,1 8,3 7,2 25-49 ans 42,2 43,8 39,9 41,7 35,6
Taux de chômage selon le diplôme (%) 50 ans et plus 60,8 61,7 58,3 61,4 58,3
Sans diplôme ou CEP 17,5 17,3 17,9 16,2 14,1
Répartition des chômeurs selon les circonstances de la recherche (%)BEPC, CAP, BEP 11,4 11,0 11,1 9,4 8,4
Baccalauréat 11,4 11,0 10,7 8,9 7,8 Fin d’emploi à durée limitée 37,9 38,8 40,7 40,4 40,4
Bac + 2 8,2 7,5 7,1 5,3 5,2
Licenciement 29,8 28,7 26,5 25,3 25,0
Diplôme supérieur 7,3 6,7 6,3 5,6 4,9
Démission 5,5 5,7 6,0 6,7 7,5
Taux de chômage de quelques catégories sociales (%)
Fin d’études 9,2 9,4 9,6 9,0 8,3
Cadres, prof. intel. sup. 5,1 4,5 4,5 3,7 3,1
Fin de service national 2,5 1,9 1,9 1,1 0,5Prof. intermédiaires 7,0 6,8 6,3 5,5 4,7
Reprise d’activité 9,2 9,3 9,8 9,9 11,2Employés 14,4 14,4 14,1 12,4 11,0
Autres circonstances 5,9 6,2 5,4 7,6 7,0Ouvriers 15,8 14,6 15,1 12,4 10,9
(1) Le chômage est entendu au sens du Bureau International du Travail (BIT). Un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui (a) recherche un emploi avec démarches effecti-
ves, est disponible, et qui n’a pas eu d’occupation professionnelle au cours de la semaine de référence ; ou qui (b) est disponible et a trouvé un emploi qui commence plus tard.
Le taux de chômage est le nombre des chômeurs au sens du BIT rapporté à la population active totale (salariés y compris contingent, non salariés, chômeurs).
Source : Enquêtes Emploi, Insee
dant progressivement aux catégories les Les fins d’emploi à durée limitée et les 1999 - mars 2000, pendant laquelle l’aug-
plus éloignées du marché du travail. La licenciements demeurent les deux prin- mentation avait été d’environ 600 000
proportion de personnes au chômage cipales causes de recherche d’emploi : personnes en 14 mois. Hommes et fem-
depuis un an ou plus passe ainsi de elles sont à l’origine de 40,4% et 25,0% mes ont bénéficié de cette nouvelle pro-
40,1% en mars 2000 à 35,3% en mars des situations de chômage en mars gression de l’emploi. En mars 2001, la
2001 (tableau 2), soit un peu en dessous 2001. Accompagnant l’évolution favo- moitié (49,9 %) des personnes de 15
du niveau de mars 1994 (35,8% des rable de la conjoncture, la part des situa- ans ou plus étaient pourvues d’un
chômeurs avaient alors plus d’un an tions de chômage liées à une reprise emploi, soit 57,4 % des hommes et 43,1 %
d’ancienneté). Entre 2000 et 2001, le d’activité et à une démission a sensible- des femmes.
nombre de chômeurs de longue durée ment augmenté entre mars 2000 et mars Le nombre de salariés a augmenté de
s’est réduit de 232 000 personnes, dont 2001, de 9,9% à 11,2% pour les premiè- 554 000 en un an (+2,7 %). Cette hausse
116 000 pour les chômeurs ayant entre res et de 6,7% à 7,5% pour les secon- provient exclusivement des emplois sta-
un et deux ans d’ancienneté. En mars des. La fin des études est en revanche bles du privé : 617 000 personnes de plus
2001, le nombre de chômeurs de plus un motif de recherche d’emploi en (+4,6 %), alors que le secteur public perd
d’un an d’ancienneté n’est plus que de baisse sensible depuis deux ans : elle 30 000 personnes, en raison de la réduc-
807 000 personnes contre 1 039 000 était à

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