Le poids grandissant des retraites et pensions

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N°42  décembre 2010 Le poids grandissant des retraites et pensions L e vieillissement de la population change la structure des revenus. L’augmentation de la proportion de retraités dans la population entraîne mécaniquement la croissance de la part des retraites et des pensions dans les revenus des ménages. La BasseNormandie est la région où cette part a le plus augmenté entre 2002 et 2007. E n 2007, le revenu médian d’un mé nage est de 16 374 euros en BasseNor mandie. Il est inférieur au revenu médian en France métropolitaine (17 493 euros). Dans les revenus déclarés, la part des pensions, retraites et rentes est plus forte en BasseNormandie qu’en moyenne : elle atteint 26,7 % en BasseNormandie, contre 23,6 % en France métropolitaine (25,5 % seulement hors IledeFrance). Cette part dépasse même le tiers des re venus déclarés dans 22 cantons. Elle at teint son maximum dans les cantons côtiers de Granville, de BarnevilleCarte ret et de Quettehou, dans la Manche, de TrouvillesurMer, dans le Calvados, mais L A court terme, l’arrivée de nouveaux aussi dans les cantons ruraux de Tourouvre a croissance de la part des pensions et et du Merlerault, dans l’ouest ornais, de retraites s’observe dans toutes les régions, retraités contribue au relèvement du ni Sourdeval et du Teilleul, dans le Sud en lien évident avec le vieillissement de la veau moyen des revenus dans les zones Manche. Ces cantons sont pour la plupart population. Mais c’est en BasseNor rurales, et au comblement de l’écart avec des lieux de prédilection pour l’installa mandie que cette croissance est la plus les villes, d’autant que les niveaux de re tion des retraités qui viennent d’une autre forte, avec + 2,3 points entre 2002 et traite et de pension des nouveaux retrai région. Du côté de Caen et de Cher 2007, contre + 1,4 point en moyenne en tés sont supérieurs aux revenus des bourgOcteville, la proportion des revenus métropole. retraités résidents (souvent d’anciens d’inactivité ne dépasse guère 25 %. agriculteurs), voire des jeunes actifs. Ceci es migrations expliquent largement la peut représenter un facteur positif pour situation particulière de la BasseNor l’économie générale de ces territoires, mandie. En effet, à l’inverse d’autres ré parfois menacés de "désertification". Ces gions pouvant faire valoir un marché du derniers bénéficieraient en fait d’une op travail attractif, la BasseNormandie voit Méthodes portunité pour un développement plus partir des jeunes actifs en début de car L rière et accueille massivement des actifs e revenu observé dans cette publication marqué du commerce et des services à la correspond au revenu fiscal déclaré par un personne. A plus long terme, l’évolution âgés ou des retraités. Les départs d’actifs ménage (somme des ressources déclarées freinent la croissance de la masse des re du niveau des retraites et des pensions au fisc, avant abattement : traitements et venus d’activité distribués sur le territoire sera déterminante pour ces territoires. salaires, indemnités de chômage, bénéfi régional, tandis que les installations de re Michel MOISAN traités accélèrent la croissance de la part ces, retraites, pensions, revenus du patri des pensions et retraites. Insee moine soumis à déclaration) par unité de consommation du ménage. Les unités de consommation (UC) d’un ménage sont évaluées comme suit : le premier adulte compte pour une UC, les autres personnes DIRECTION REGIONALE DE L'INSEE DE BASSENORMANDIE de plus de 14 ans pour 0,5 UC chacune et 93, rue de Geôle14052 CAEN CEDEXTél. : [phone]Fax : [phone] les enfants de moins de 14 ans pour 0,3 Directrice régionale : Maryse CHODORGE UC chacun. Rédacteur en chef : Didier BERTHELOT Attaché de presse : Philippe LEMARCHAND02.31.15.11.14 ©Insee 2010