Cadrage macro-économique d un scénario de développement durable pour la France à l horizon 2010 : consommation, investissement, emploi, structure des activités par secteur : rapport final
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Cadrage macro-économique d'un scénario de développement durable pour la France à l'horizon 2010 : consommation, investissement, emploi, structure des activités par secteur : rapport final

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Description

Rapport sur :
- la consommation et la situation des ménages,
- l'emploi et le taux d'activité,
- l'environnement et les secteurs économiques (industrie, agriculture, transport, énergie),
- la répartition de la population.
Tous ces points sont abordés dans la perspective de l'an 2010.

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Publié par
Publié le 01 décembre 1997
Nombre de lectures 12
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

I - MODES DE VIE
SOMMAIRE
II - CADRE MACRO-SECTORIEL
III - ENVIRONNEMENT
ANNEXE : RESULTATS DETAILLES DE LA MODELISATION DIVA
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MODES
DE
VIE
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1. LA « MÉNAGERIE » A L'HORIZON 2010
Pour amorcer l'analyse du cycle de vie de façon prospective, deux images de synth–se sont int—ressantesâd—crire. L'une donne  voirla situation des individus au croisement des deux ges qui la structurent : l'axe de la vie "priv—e" domin—eparlar—f—rencefamilialeetl'axedelavie"publique"domin—âeparla r—f—rence professionnelle.L'autre offreune prospective sur les six gesen —tablissant des fronti–resentre eux et en esquissant leurs —volutions.
1 . 1 . L'INDIVIDUAUSIORCTENEMDESDEUXAXES
L'individu m–ne une double vie : l'une au dedans dans l'espace priv— et l'autre au dehors dans l'espace public.elles paraissent se compl—ter en jouantTantôt, dialectiquement sur des registres clairement distincts, sinon contraires : le Japonais est, dit-on "moderne" au bureau et "traditionnel"  lamaison ; et il est raisonnable de , soutenir que pour apprivoiser le choc de la modernit—, le stress de la vie des affaires, il soit utile d'en amortir les effets dans la vie personnelle qui offre des compensations. Tantôt, ces deux vies se contredisent tant qu'elles ne sont conciliables qu'au prix de compromis boiteux et de frustrations mal tol—r—es : la femme lib—r—e,plus que tout autre, a exp—riment— en tâtonnant la difficult— mener une carri–re sans n—gliger le rôle familial que la soci—t—attend qu'elle joue.
Ainsi, la question du temps de travail d—borde de beaucoup le champ clos de l'entreprise et de l'—conomie de stricte ob—dience ;elle ne trouvera pas de r—ponse si on ne prend pas le soin d'imaginer comment r——quilibrer les diff—rentstemps de vie : les deux temps non externalisables (temps personnel et temps de loisirs) et les deux temps substituables (travail professionnel et travail domestique).Tout au long du cycle de vie qui, apr–s tout n'est rien d'autre que celui d'un temps qui nous est compt—, les arbitrages  op—rer sont multiples, par exemple entre lestemps de la vie, de l'ann—e, de la semaine et de la journ—e. Le niveau actuel de f—condit— n'est sûrement pas ind—pendant de la disponibilit— de temps : l'enfant est de plus en plus chronophage ; et, au niveau familial comme au niveau collectif, les synchronisations des temps des enfants, des parents et des enseignants semblent toujours improbables.
Au carrefour des deux vies, on n'aura pas seulement la chance de mieux raisonner sur le temps, mais aussi celle de d—busquer la mont—e de nouvelles in—galit—s.
Un seul exemple, ici - le couple form— de deux conjoints de cat—gorie sup—rieure avec kid ("coubik-sup") qui est en pleine expansion, ne se contentera pas d'avoir tr–s peu de temps (et donc de rechercher le service qui est, par essence, de la location de temps) : il aura aussi tant de ressources financi–res qu'il constituera la locomotive des march—s de consommation et des produits financiers.
1.1.1. La "m—nagerie"
Au croisement des deux axes, on trouvela "m—nagerie", c'est--dire l'ensemble des options de m—nage offertes  l'individu.La m—nagerie est construite en distinguant :
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-du côt—del'axe de et qu'il qu'on vit ou non en couple vie priv—e selonya ou non des enfants pr—sents au foyer,soit quatre options : solo (10%), monoparent (8%), couple sans enfants (21%) et couple avec enfants (61%) ;
-du côt— del'axe de la vie publique parmi les responsablesselon qu'on d—nombre du m—nagez—ro actif(25%),un actif(36%) oudeux actifs(39%).
Ainsi, peut-on isoler dix situations (deux sont vides : un m—nage solo ou monoparent ne comptera jamais deux actifs) aux profils typ—s. Tout oppose, aux deux bouts d'une diagonale, le "solo inactif" (le plus souvent une vieille femme seule) et le "coubik" (un couple avec enfant) : le mode vie, l'habitat, la consommation, les valeurs. Mais surtout, tout bouge. Ce n'est pas surprenant puisque sur les deux axes des changements profonds se produisent.
Au cours de la derni–re d—cennie, on a ainsi assist— : - non-couples desdu côt— del'axe de la vie priv—e, au d—veloppement(+2,8% par an) sous la forme de "solos" et de familles monoparentales ; -du côt— del'axe de la vie des m—nages monoactifs l'effondrement publique,  au b—n—fice des "z—ro-actifs"(+3,0%par an) et  un moindre degr— des biactifs(+ 1,7%par an).
Tout  fait symbolique du changement structurel de la soci—t— français aura —t— finalement comme figure dominante dula substitution"coubik"(couple biactif avec kid) au "coumak" (la famille traditionnelle avec m–re au foyer). L'un p–se aujourd'hui33%et l'autre23%; ily rapport de lea une vingtaine d'ann—es, forces —tait inverse.Cette rel–ve souligne biactivit— (39%) a l'importance que la prise dans notre soci—t—avec toutes les cons—quences qu'elle a pour les enfants, la localisation de l'habitat ou bien encore la prescription budg—taire. Plus faibles en effectifs, les solos et monos actifs (10%) constituent une novation plus remarquable encore, symbolisant la pouss—e d'une vie durable en dehors du couple, malgr— (ou  cause de) une activit— professionnelle.
1.1.2. Le cycle de vie et la m—nagerie
L'itin—raire que parcourt l'individu dans la m—nagerie au cours de son histoire est int—ressant  d—crire, car ilaide  —clairer lessentiers de l'avenir, ne serait-ce qu' cause du vieillissement in—luctable de notre soci—t—. Eneffet, les dequatre crit–res segmentationretenus(vieencoupâleetpr—senced'enfant,ici;activit—et inactivit—, l) sont tous sensibles l' ge. Ils —voluent, plus ou moins en phase, dans un sens qu'on peut r—sumer de la sorte :
-omal—itisuj'uqan45,ls)ladee(visageepayrtpaoffertiolrseimrepsersâ ges n'est pas tr–s chahut— :c'est celui d'un plateau avec une vall—e au milieu.L'enfance (0-15) ressemblela nidification (30-45),cette diff—rence pr–s qui ne transparaît pasdans les chiffres : les rôlessont invers—s, puisque l'enfant est devenu parent ; la jeunesse (15-30) figure en creux comme un v—ritable entre-deux;
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- solitude  la m–ne qui l'inactivit—,  et de 45 ans, le d—crochage partirse fait sentir (sauf pour la vie en couple qui fait de la r—sistance jusqu' 60 ans au moins) d'abord sans brutalit— au cours de la maturit— (45-60 ans), puis fermement apr–s 60 ans, âge  partir duquel on se "lib–re" encore  deux du travail et des enfants.
D'ici2010,lesprinâcipales—volutionspr—visibles(vieillissement,f—minisation, r——quilibrage des ges, fragilit— des unions)devraient avoir pour cons—quence d'acc—l—rer l'expansion des non couples (solos et monoparents) et des inactifs avec une progression relative des biactifs au-del des 45 ans.
Le chiffrage que nous avons r—alis— et projet— sur ungraphique fait bien ressortir le sens des —volutions d—formant la m—nagerie.
A croissance la faire  d—mographique pourrait se que alorsl'horizon de 2010, un rythme annuel proche de 0,4% :
-des individus vivant dans des m—nages inactifs (couples et solos) le nombre et dans des couples sans enfant —voluerait  un rythme deux  trois fois plus rapide (+ 1,0  + 1,2%) ; -l'inverse, le nombre des individus vivant dans des m—nages actifs (monoactifs et biactifs) et dans des couples avec enfant —voluerait  un rythme deux fois moins rapide (+ 0,2%).
La distribution des rôles sur la sc–ne du m—nage a —t— sensiblement modifi—e. Les premiers rôles —taient revenus au cours des derni–res d—cennies aux biactifs ("coubiks" et "dinkis") et aux solos actifs. Changement de d—cor :pendant les deux prochaines d—cennies, deux personnages vont tirer leur —pingle du jeu : le couple inactif ("now-nok") et le solo inactif.Il n'est pas difficile d'imaginer que ces modifications feront prendre un autre cours  la pi–ce.Hier, on manquait de temps et il fallait faire sa place  la femme active ; demain, on aura trop de temps et il faudra faire leur place aux retrait—s.
1 . 2 . PERSPECTIVES DU CYCLE DEVIE A 0 1 0L'HORIZON 2
En 2010, chacun des six âges du cycle de vie aura une taille d—finie par deux s—ries de facteurs : ceux qui affectent la p—riode couverte par l'âge dont la dur—e a peu de chances de coïncider avec la quinzaine d'ann—es allou—e au d—but de l'exercice ; ceux qui concernent les volumes de population et d'emploi. Il convient donc de dater les portes d'entr—e et de sortie dans un âge et d'en —valuer les effectifs.
1.2.1. La datation des ges â
La r—alit— diverse et variable ne se plie jamais aux injonctions des faiseurs de cat—gories. Le d—coupage du cycle de vie en six âges —chappe d'autant moins cette r–gle et  un proc–s en artificialit— qu'il a —t— conçu en mêlant des crit–res biologiques et sociaux, des axes de vie priv—e et de vie publique. Si le parcours biologique de la naissance  la mort avec des temps forts comme la pubert— et l'incapacit—physique a quelque chose d'implacable et d'universel, il n'en ob—it pas moins au jeu de la loterie naturelle. Les crit–res sociaux sont beaucoup plus contingents, li—s qu'ils sont aux choix collectifs et individuels : tout le monde ne participe pasla vie  conjugale, ni vie la professionnelle. 8
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Enfin, on mentionnera deux difficult—s suppl—mentaires : d'une part, la non-coïncidence des dates rep—r—es sur les deuxaxes de vie ne permet pas de trancher a priori pour d—terminer laquelle choisir ; d'autre part, l'importance du jeu entre les sexes invite  les distinguer.
En d—pit de ces r—serves, la tentative de constituer des cat—goriesrenvoyant  une r—alit— v—cue plutôt que des'en tenir  des d—coupages strictement statistiques (y compris ceux qui s'—chelonnent de quinze ans) va dans le bon sens même si elle complique s—rieusement la tâche du recenseur. D–s lors qu'on cherche  embrasser des —volutions longues modifiant sensiblement les dates d'entr—e et de sortie dans un âge, il n'y a pas en effet d'autre solution que de porter le deuil des cat—gories statistiques homog–nes.
Plus concr–tement, on peut d—gager deux conclusions de nature diff—rente. Tout d'abord, au niveau des —volutions des dates.On peut consid—rer comme une quasi-certitude l'allongement de la "ligne devie" rythme demeurant un soutenu (pr–s de quatre ann—es d'ici 2010) avec peut-être un rattrapage pour leshommesetled—clenchementplustardifdel'incapacit—physique.Probaâble aussi, mais correspondant cette fois  une rupture, est l'augmentation de l' ge de la retraite. sont plusPar contre,incertains deux renversements de tendance que nous anticipons : l'un touche  la date du premier emploi et l'autre  celle de la premi–re union nouvelle gestion des temps de la vie, du travail et de la; la formation, mais aussi l'apaisement des tensions entre sexes en seraient la cause. Dans cette hypoth–se,le d—calage constant a allong— des calendriers qui d—mesur—ment la jeunesse depuis le milieu des ann—es 70, cesserait: on entrerait d'autant plus tôt dans la vie adulte qu'au cours de celle-ci on aurait plus d'occasions d'entrer et de sortir du march— professionnel et du march—.... conjugal !
L'autre s—rie de conclusions vient  l'instant d'être introduite. On s'—loignera toujours davantage d'une vie s'—coulant comme un long fleuve tranquille avec ses trois temps (enfance, vie adulte, vieillesse ou formation, production, retraite), un emploi  vie, une union  la vie et  la mort, une formation servant de viatique professionnel. C e qu'il faut apprendre  penser, c'estun cycle de vie beaucoup plus chahut—, r—versible et hach—, d—filançant un l'intelligence  les normalisatrice qui aime cat—gories —tanches et les v—rit—smoyennes. On verra en effet se multiplier les aller-retours (on quitte ses parents, puis ony entre et on sort sur le march— du onrevient ; travail comme chez Feydeau..) et les accidents de la route (s—paration, chômage) qui fabriquent une vie beaucoup moins lin—aire avec des s—quences raccourcies et des m—nages "recompos—s". Autre d—fi  lasaisie des histoires des individus: le d—veloppement de p—riodes floues, d'entre-deux avec des cohabitations nombreuses, sinon in—dites : on vit en union sans partager le même foyer, on cohabite avec ses parents tout en ayant un pied--terre, des enfants se retrouvent avec un second p–re et des demi-fr–res,etc.
1.2.2. Les effectifs
L'—valuation des effectifs  distribuer selon les six âges doit porter surla population totale et la population active. En ce qui concerne la premi–re, on retiendra la projection tendancielle r—alis—e par l'INSEE qui fait apparaître de 1990  2010 une croissance d'un peu plus de5millions portant la population française  61,7 millions d'individus. 1o
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La d—formation de la pyramide des âges d—pend de l'histoire pass—e etnotamment de la vague du b—b—-boum qui va atteindre au cours de cette p—riode les45-65 ans. Elle d—pend aussi de la mani–re dont sera r—solue la classique —quation  trois inconnues : f—condit—, mortalit— etimmigration.Les deux premi–res ayant d—j —t— discut—es, ondira un mot sur la troisi–me. Terre d'immigration d—finitive depuis longtemps (1850) et provisoire (premi–re destination touristique au monde avec 60 millions de visiteurs), la France attire par la qualit— et la quantit— de son espace (elle est le pays le moins dense d'Europe), par sa richesse et par ses traditions de libert—. Tout ceci continuera  jouer demain. Si on ajoute qu'en 2010, la France pourrait manquer de main d'oeuvre, il estprobable que l'importation d—mographique nette pourrait d—passer les 50 000 pr—vus par l'INSEEchaque ann—e.
Du côt— de la population active, trois questions sont d—terminantes : l'—volution de l'activit— f—minine, l'activit— desjeunes et des vieux et bien sûr le besoin en travail et sa r—partition. stadePour conclure, on se contentera  ce d'—valuer la structure d—mographique par classe d'âge et son —volution de 1990 2010 (voir tableau).
2. LA PLACE DU TRAVAIL
2.1.UNE PLACEA A REDEFINIRREEVALUER ET
2 . 1 . 1 . HORSDUTRAVAIL, POINTDESALUT ?
Alors qu'autrefois le travail signifiait la mis–re et les hautes positions sociales revenaient aux "classes deloisir"(rentiers et femmes oisives), la soci—t— moderne a conf—r—statut et dignit— ceux qui travaillaient. La voie classique d'int—gration passe encore par le travail, comme on l'a bien vu avec la r—volution f—minine.Le travail professionnel, même s'il n'est qu'un des quatre temps de la vie ( côt— du travail domestique, du temps personnel et du temps de loisirs) et pas le plus long, demeure le temps moteur,celui qui produit cet instrument de libert— —conomique qu'est l'arqent. La d—finition des droits —conomiques repose encore en 1 1 La documentation Française : Cadrage macro-—conomique d'un sc—nario de d—veloppement durable pour la France  l'horizon 2010
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