Rapport sur l industrie pétrolière et gazière en 2009
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Le présent rapport fournit des informations sur l'industrie pétrolière et gazière en France, depuis la prospection jusqu'à la distribution des produits au consommateur final, concernant ainsi l'ensemble des enjeux français liés au pétrole, au gaz et aux biocarburants. L'année 2009 a été notamment marquée par : une crise économique mondiale qui a fortement impacté les marchés des matières premières ; des importations de pétrole brut en forte baisse et une diminution des capacités de raffinage (raffinerie TOTAL à Dunkerque) ; la poursuite du développement du gaz non conventionnel ; enfin, la poursuite du programme de développement des biocarburants avec le lancement de la commercialisation d'un nouveau produit le SP95-E10 (essence incorporant 10 % d'éthanol).

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Publié par
Publié le 01 juin 2010
Nombre de lectures 25
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

SOMMAIRE
1 Les marchés pétroliers et gaziers mondiaux
2 L’exploration et la production pétrolières et gazières dans le monde
3 Les enjeux des approvisionnements européens en gaz
4 L’exploration et la production en France
5 L’industrie pétrolière et parapétrolière
6 Les importations en hydrocarbures
7 Le raffinage en France
8 La qualité des carburants
9 Les carburants de substitution
10 Les transports intérieurs de produits pétroliers
11 Les infrastructures gazières
12 Le stockage des produits pétroliers
13 La consommation de produits pétroliers et gaziers
14 La fiscalité des hydrocarbures
15 Les prix du gaz au consommateur final
16 Les prix des produits pétroliers
17 La distribution des produits pétroliers
Direction Générale de l'Energie et du Climat – Direction de l'Energie L'industrie pétrolière et gazière en 2009 1 – Les marchés pétroliers et gaziers mondiaux
Dans un contexte de crise économique mondiale, les cours du pétrole et du gaz ont affiché en
2009, un net recul par rapport à l'année 2008.
Après les fortes variations observées en 2008,L'année 2009 a été avant tout marquée par
l’année 2009 a de nouveau été marquée par uneune crise économique sévère, qui a
importante volatilité des prix du pétrole. Le pointfortement impacté les marchés de matières
le plus bas (39 $/b) a été atteint en février, et lepremières.
point le plus haut (79 $/b) en octobre et en
Après leur chute rapide de la fin 2008 et un décembre. Après un premier semestre marqué par
premier semestre marqué par la remontée la remontée des prix, les cours ont eu tendance à se
stabiliser à l’intérieur d’une fourchette 60-80 $/b.des prix, les cours du pétrole ont retrouvé à
partir de mi-2009 un niveau de 60-80 $ par
baril, et l'on a pu observer une certaine Exprimé en euros, le prix moyen du Brent
s’établit à 44 €/b cette année, en baisse de 32 % parforme de stabilisation des cours dans cette
rapport à 2008. Il a atteint son minimum en janvierfourchette.
(30 €/b), avant de se stabiliser sur le deuxième
Concernant le gaz, on a pu assister – à la semestre aux environs de 50 €/b. La remontée du
fois sur les marchés spot (américains, cours de l’euro par rapport au dollar a contribué à
européens) et dans le cadre des contrats stabiliser les prix en euros.
long terme – à de fortes baisses de prix. La
caractéristique principale de l'année 2009
100 1,501,4708réside cependant dans une déconnexion de
90
97,061,3705 1,401,394880plus en plus marquée entre les prix spot et
70 72,39 1,30les prix des contrats long terme, qui à terme 1,2441 65,06
60 1,2556
65,13
1,20pourrait remettre en cause les principes 50 52,60 61,6651,8754,57
44,06 43,95
40
1,10d'indexation actuellement en vigueur.
30
20 1,00
2005 2006 2007 2008 2009
brent en $b brent en €b euro contre dollar
Source : DGECPétrole
Après un début d’année marqué par une L’année a été dominée par la crise économique
certaine volatilité, les prix se sont stabilisés dans qui a contraint les marchés pétroliers à trouver
une fourchette 60-80 $/baril un nouvel équilibre.
L’effondrement de la croissance mondiale, quiAvec une moyenne de 62 dollars par baril ($/b)
devrait finalement s’établir en 2009 aux environsen 2009 pour le Brent ICE, les cours du brut sont
de - 1 % alors qu’elle s’était maintenue entre 3 eten net recul (- 36 %) par rapport à ceux de 2008
5 % par an depuis la fin des années 1990, a(97 $/b), retrouvant sensiblement leur niveau de
entraîné une forte baisse de la demande de pétrole2006 (65 $/b).
(84,9 Mb/j en 2009, contre 86,2 Mb/j en 2008 et
Evolution du brent et moyennes mensuelles 2009 86,5 Mb/j en 2007). Cet épisode clôt ainsi plus de
25 ans de croissance ininterrompue de la demande
de pétrole, à un rythme moyen de + 1,6 %/an.
La décision de l’Organisation des pays
exportateurs de pétrole (OPEP) en décembre 2008
de réduire sa production a permis un ajustement de
l’offre. La production de brut OPEP est ainsi
passée de 31,5 Mb/j en septembre 2008 à 29 Mb/j
en décembre 2009. En revanche, la production des
pays non OPEP a légèrement progressé entre 2008
et 2009, de 50,7 à 51,5 Mb/j, notamment dans les
pays de la Communauté des États Indépendants
Source : IFP
Direction Générale de l'Energie et du Climat – Direction de l'Energie L'industrie pétrolière et gazière en 2009(CEI). Au total, la production mondiale est ainsi En effet, si les dernières prévisions de l’AIE
passée de 86,4 Mb/j en 2008 à 84,7 Mb/j en 2009. permettent d’envisager, au niveau mondial, le
maintien d’une capacité de production
excédentaire supérieure à 4Mb/j au moins jusqu’enA court et moyen terme, les capacités de
2014, l’après 2015 est en revanche plus incertain,production sont suffisantes
et dépend des investissements qui seront réalisés
dans les mois qui viennent. Or, en 2009, sous
La baisse de la production mondiale a conduit à
l’effet de la baisse des prix, de la crise économique
une augmentation de la capacité de production non
et des surcapacités actuelles, l’AIE estime la baisse
utilisée, qui dépasse désormais les 6 Mb/j selon des investissements dans l’amont pétrolier et gazier
l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE). On
à 19 % en valeur monétaire.
estime que 4 à 5 Mb/j pourraient être mis en
production rapidement, un niveau qui n’avait pas A plus long terme, l’AIE présente deux scénarios
été atteint depuis le début des années 2000. Il s’agit dans son World Energy Outlook 2009 : un scénario
d’un amortisseur intéressant en cas de variation tendanciel, qui prévoit une demande de pétrole de
brutale de la demande ou de problème 105 Mb/j en 2030, et un scénario « climatique »,
d’approvisionnement, qui devrait avoir un effet compatible avec une hausse de 2 °C de la
stabilisateur sur les prix. température terrestre, qui prévoit une demande de
88 Mb/j. Dans les deux cas, les investissements à
1Par ailleurs, le niveau des stocks détenus par consentir sont considérables , car la production des
l’industrie dans les pays de l’OCDE est resté élevé champs exploités actuellement va décroître (l’AIE
en 2009, à 2750 millions de barils en moyenne, chiffre à 6,7 % le déclin annuel de la production
contre 2630 en 2008. Cette hausse (+ 4,6 %) des champs ayant dépassé leur pic de production).
s’accompagne d’une diminution de la demande, de Dans ces conditions, certains pétroliers estiment
sorte que la couverture de stocks est en nette qu’un phénomène de rareté pourrait se faire sentir
progression : elle a été régulièrement supérieure à bien avant 2030.
60 jours cette année, alors que son niveau habituel
est plutôt de 53 jours. Une légère décrue semble Au-delà des fondamentaux du marché (réels ou
toutefois se dessiner depuis la fin d’année 2009. anticipés) les travaux menés sur la formation
des prix ont permis de mettre en évidence
Dans ce contexte, plusieurs facteurs ont l’influence vraisemblable de nouvelles
contribué au rebond des prix observés depuis catégories d’acteurs financiers.
février 2009 :
Au cours des derniers mois, les prix du pétrole ont
• les signes de reprise économique : le parfois semblé déconnectés des fondamentaux
redressement des exportations asiatiques, (équilibre offre/demande et prévisions d'évolution).
la progression des marchés financiers, le Les travaux menés sur les prix du pétrole montrent
relèvement des prévisions de croissance que, face à la crise économique et financière et à la
mondiale (désormais estimée à 3,9 % par volatilité du dollar, les matières premières en
le FMI pour 2010) sont quelques indices général, et le pétrole en particulier, ont servi de
permettant d’espérer une crise moins valeurs refuges et ont drainé des fonds
longue et moins sévère que prévue ; traditionnellement dévolus aux valeurs monétaires.
Les marchés financiers dérivés du pétrole ont ainsi• la baisse du dollar, qui favorise la
vu arriver en nombre de nouveaux investisseurs,remontée des cours depuis février 2009,
qui ont utilisé les matières premières comme unnotamment en induisant des stratégies
moyen de diversifier leur portefeuille. Ceux-cid’investissement dans l

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