16 CONSEILS DE SURVIE HEUREUSE
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Description

Bonheur ou Bien-être ? A chacun sa définition. Et ses petites recettes. Ici les miennes, sans prétention, ni exhaustives ni définitives ! Un texte à tester... à compléter. Pour incarner les mots en atténuant nos maux. Sans oublier de sourire, d'abord de nous-même !

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Publié le 18 juin 2015
Nombre de lectures 33
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Mes 16 conseils de survie heureuse
Vivre est difficile, disait Rilke. Il faut s’y tenir. » Difficile, certes. S’y tenir ? Pas «
évident. Hier, j’ai appris qu’un de mes enfants avait un gros coup de blues, que ma vieille
amie dépérissait dans sa maison de retraite… et pourtant, tandis que ma crise de goutte se
rappelait cruellement à mon bon souvenir, un soleil estival brillait, je me sentais léger et
j’avais envie d’être heureux. Mais peut-on l’être tout seul et faire comme si ?

Du coup, ce matin, j’ai ressorti ma « Fiche bien-être », l’ai lue et retravaillée. Et j’ai eu
envie de l’offrir ici aux ami(e)s intimes ou inconnu(e)s, proches ou lointain(e)s car nous
sommes toutes et tous logés à la même enseigne, n’est-ce pas ?

Deux précisions pour commencer et avant de me lâcher : je préfère « bien-être » (sans
majuscule) au pompeux “Bonheur ”. D’autre part, ces quelques conseils d’ami ne sont pas un
exercice de style mais le fruit de ma quête, de mes sursauts, de mes échecs, bref, de mon
humble vie. Pour incomplet et subjectif qu’il soit, ce digest philosophique (peut-être
indigeste !) est avant tout cadeau, ma bouteille – de jouvence – à la mer !

1/ Considère tes problèmes tels qu'ils sont, non tels que tu les vois ni tels qu'autrui
se permet de les analyser ou de les commenter.
2/ Qu’il soit âcre ou savoureux, vis ce moment présent, là où tu te trouves
présentement, ici et maintenant. Un seul jour, une seule heure à la fois, juste maintenant, c'est
bien assez.
Pénètre-toi du fait que le passé est vraiment passé et que tu ne peux plus rien y
changer. Et surtout, ne l'accable pas, ne t’accable pas : ce passé-là fut ton savoureux "présent"
et tu fis à l’époque ce que tu as pu.
Sois persuadé aussi que le futur n'est pas encore, que le meilleur peut advenir et que
toute crise - personnelle, conjugale, familiale ou sociale - est à la fois un danger et une
opportunité.
Ni optimisme ni pessimisme : seules la lucidité et l’action.
Ni nostalgie ni futurologie : seul le présent, seul le réel à qui il faut essayer de dire
OUI.
3/ Accueille tes émotions, mais ne t’y attarde pas trop et sans t’identifier à elles !
Consens à être faible, bêtement romantique, à pleurer à chaudes larmes, comme lorsque tu
étais enfant, mais en remplaçant aujourd’hui les chagrins d’antan par ton bonheur présent,
d'amour ou d'amitié, même si ce lien est cuisant. Car, c’est vrai, être heureux, c’est toujours
être heureux « malgré tout » !
Et si tu le peux, transforme tes émotions éruptives en sentiments durables. Ton bien-être
dépend de la tendresse : tendresse pour toi-même, tendresse pour les autres. Si tu es une
bonne compagne, un bon compagnon pour toi-même, tu le deviendras pour l'Autre, pour les autres. Sois spécialement attentif aux enfants, aux animaux, aux personnes handicapées,
attentionné et poli vis-à-vis des anciens qui ont en dépôt sagesse, expérience et capital de
souffrance. Mais nulle concession pour les cons, surtout s'ils sont people et friqués. (Un
soupçon d’agressivité ne nuit pas à la santé !)
4/ Donne souvent mais toujours avec discernement : à l'un tu proposes, à l'autre
tu imposes, pour le troisième tu diffères... Comme le sang, c’est en circulant que l’argent
produit la vie ! Pas forcément ni uniquement des sous d’ailleurs : l'amitié, c'est le don de son
temps. Jamais tu ne feras de meilleurs placements que lorsque tu offriras.
5/ Essaie d'imaginer ton avenir de manière positive. Doute de tout, pas de
toimême. Doute surtout de ceux qui trouvent la Vérité (tous les ayatollahs de la politique et de la
religion) et crois celles et ceux qui la cherchent et n’en trouvent que des parcelles.
6/ Quand se lève le vent de la mélancolie, remplis ton frigidaire et fais bonne
chair. Mais sois très attentif à ce que tu manges, essaie d'améliorer la qualité et la diversité
de ta nourriture. Ne fuis pas le nectar vermillon qui réjouit le cœur de l'homme ni le cigarillo
qui t'offre un plaisir volatil et un sentiment euphorique de transgression. La seule vérité en la
matière : le poison, ce n'est pas la chose, mais la dose !
7/ N'essaie pas de vivre au-dessus de tes possibilités ni d'aimer au-dessus de tes
moyens. Adapte tes désirs aux réalités de la vie et aux limites de ta personnalité.
8/ Ris aux éclats ! Surtout de toi-même. La seule cure contre la vanité, c’est le rire. Le seul
travers qui soit risible, c’est la vanité. Ris donc de toi. Avec humour et indulgence. Le
plus sera le mieux. Impérativement une fois par jour au moins.
9/ Gymnastique et musique étaient les deux grands moyens de Platon médecin. Pratique
la gymnastique qui te convient, non dans un esprit de performance ou de compétition mais
pour le pur bien-être d’étirer tes muscles et de faire circuler le flux intérieur.
10/ Ecoute de la musique chaque jour. Joues-en si tu peux. Pas en bruit de fond ni
la tête coincée entre deux écouteurs. Libère cet air sonore ! Car la musique est confidente,
stimulante, savoureuse et fidèle compagne.
11/ Sans être asservi par elle, sois ami de la Nature : découvre-la, admire-la,
préservela.
12/ Méfie-toi de la technologie qui abrutit et déshumanise en engendrant du virtuel.
Laisse éteint le plus longtemps possible ton téléphone portable, ton ordi, méfie-toi des gadgets
aussi coûteux qu’éphémères (et qui n’enrichissent que leurs concepteurs et les publicitaires !)
et fais de temps à autre une cure de désintoxication médiatique, radiophonique et télévisuelle.
Le silence ne dévalue jamais.
13/ Veille à la qualité de ton sommeil : suffisamment d’heures et dans la bonne
tranche (coucher et lever). Durant la journée, offre-toi, si tu le peux – et sans nulle honte – de courtes plages d'un sommeil réparateur car la sieste est un accélérateur d'énergie. N'oublie pas
: le sommeil est le tiers de la vie qui guérit l'autre part.
14/ Sois un adepte convaincu et joyeux du sexe, sans en avoir peur, jamais avare
de caresses. Sans oublier non plus qu’on peut être asexuel et tout à fait bien dans sa
peau ! Ceci dit et joyeusement admis, la peau, c’est ce que nous avons de plus profond, non ?
L'isolement tactile peut donc rendre sombre et hargneux quand l'autoérotisme ne rend pas du
tout sourd ! Même s’il peut être dangereux pour la fidélité en amour – donc pour l’Amour tout
court ! –, le sexe en soi est bon pour le moral, stimulant pour l'imaginaire, vivifiant pour la
santé (et préventif pour la prostate des seniors). À ce sujet, et c'est corrélatif, abandonne toute
religion castratrice et tout dogme manichéen et culpabilisant. Le contraire de croire ? Savoir.
Le contraire de prier ? Rire. Le contraire de mourir ? Jouir et, dans tous les cas, se réjouir.
15/ Lis chaque jour, au minimum une page, sur le papier ou sur un écran, peu importe.
Remémore-toi quelques textes, ceux que tu as toujours aimés et récite-toi quelques bribes. La
poésie élève l'esprit, dilate le cœur, allège ton humeur et tes humeurs.

16/ En définitive, tu n'as qu'une seule vie : la tienne. Tu n'as qu'une seule patrie : cette petite
planète à soigner et à protéger. Les autres bipèdes ne sont pas d'abord tes ennemis ni tes
concurrents mais d'estimables et précieux compagnons. Aie un apriori favorable, sois
indulgent, fais-leur confiance. Fais-toi aussi confiance à toi-même car il ne s’agit pas de nier
l’ego – encore moins de l’humilier ! – mais de l’élargir. Et savoure ta vie, écris-la
quotidiennement, sans avoir peur des ratures ni des blancs sur la page ni même du vertige de
la marge : connais-toi toi-même pour devenir qui tu es.
Et tâche d’être heureux… tout en te sentant dispensé du bonheur. Car le
bonheur n’est pas une fin en soi, juste une adéquation au réel et au présent.
Être heureux non pas comme l’archer stressé qui s’acharne à atteindre la cible
mais comme le petit poisson qui virevolte dans l’eau !

À Boulogne-Billancourt, ce jeudi 18 juin 2015

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