Femmes et hommes à parité ? Les femmes sont plus soucieuses de leur santé.
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Les femmes vont souvent chez le médecin à titre de prévention et leurs grossesses les amènent à consulter régulièrement. Elles échappent à la plupart des pathologies affectant les hommes, comme le cancer de l'estomac ou de l'œsophage, dues à la surconsommation d'alcool. En revanche, elles manifestent une plus grande sensibilité aux problèmes endocriniens et au diabète. Elles sont aussi plus consommatrices de médicaments et plus sujettes aux tentatives de suicide, traduisant une certaine fragilité psychologique.

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Langue Français

Extrait

dossier Femmes et hommes à parité ?
Les femmes sont plus
es vont souvent chez le plupart des femmes enceintes bénéficient
médecin à titre de prévention et des sept examens obligatoires au coursLleurs grossesses les amènent à d’une grossesse. En 2003, neuf femmes
consulter régulièrement. Elles échap- sur dix ont eu 7 visites ou plus. Ce chiffre
pent à la plupart des pathologies est en progression par rapport à 1998 et
affectant les hommes, comme le can- 1995, et il devient équivalent à ce qu’on
cer de l’estomac ou de l’œsophage, observe en métropole. De la même façon,
dues à la surconsommation d’alcool. les femmes bénéficient le plus souvent
En revanche, elles manifestent une d’au moins trois échographies (95 fem-
plus grande sensibilité aux problèmes mes sur 100). Le nombre de femmes
endocriniens et au diabète. Elles sont ayant consulté l’équipe responsable de
aussi plus consommatrices de médica- l’accouchement (ERA) a aussi nettement
ments et plus sujettes aux tentatives de augmenté, passant de 55 % en 1995 à
suicide, traduisant une certaine fragi- 83 % en 2003 (94 % en métropole).
lité psychologique.
Moins de conduites à risque,Les femmes se préoccupent plus que lesLa maîtrise de la fécondité hommes de leur santé : à La Réunion mais une certaine détresse
elles représentent 67 % de la clientèle
(1)Deux Réunionnaises sur trois de 20 à des médecins libéraux . Elles consul- Les femmes sont moins nombreuses que
44 ans déclaraient en 1997 utiliser
tent majoritairement pour des motifs de les hommes à avoir des conduites addic-une méthode contraceptive. La pilule
prévention, en particulier de 16 à 34 ans, tives. Selon les données 2003 du Baro-est le moyen de contraception le plus (2)où il s’agit prioritairement de suivi de mètre santé de La Réunion ,20%desfréquent. L’utilisation d’autres moyens
grossesses. Après 35 ans les affections femmes n’ont jamais bu de boisson alco-contraceptifs comme le stérilet ou la
stérilisation croît avec l’âge de la cardio-vasculaires deviennent la pre- olisée contre 13 % des hommes. De
femme. Les femmes maîtrisent ainsi mière cause de consultation. même, seulement 13 % des femmes
de mieux en mieux leur fécondité. déclarent fumer contre 27 % des hom-
En ce qui concerne le recours à l’hôpital,
Malgré la large diffusion des moyens mes. La consommation de tabac a toute-
également, les femmes sont plus nombreu-modernes, certains procédés fois baissé de manière importante pour
ses que les hommes. Mais il s’agit le plustraditionnels existent encore. Le retrait les deux sexes par rapport à 1999 (19 %
souvent d’hospitalisations motivées par laet l’abstinence périodique sont ainsi5 de femmes et 37 % d’hommes à cette
pratiqués par 3 % des femmes, grossesse, l’accouchement et les suites de
date). Mais cette baisse de consomma-
essentiellement celles qui ont plus de couches. A partir de 45 ans, le taux de
tion du tabac s’accompagne d’une35 ans. Les plus jeunes utilisent plutôt recours des femmes est inférieur à celui
hausse de celle du cannabis : 17 % enla pilule et le préservatif masculin. des hommes, ceux-ci entrant souvent à
2003 au lieu de 13 % en 1999. Les fem-Celui-ci reste un moyen contraceptif l’hôpital à la suite de comportements à
très peu répandu à La Réunion (3,2 %)
risque (accident, consommation d’alcool).comparé à la métropole (7,4 %).
(1) Enquête en médecine libérale, ORS,
Des grossesses non désirées se La surveillance de la grossesse a été ren-6 Novembre 2000
produisent encore et peuvent aboutir forcée ces dernières années et se rap- (2) Conseil Général, DRASS, CGSS, Louis
à un avortement. Depuis 1982, plus Harris, 2003proche des standards métropolitains. La
de 4 000 IVG sont recensées
annuellement. Leur nombre a
Usage de cannabis selon le sexe Usage de somnifères et tranquilisantsaugmenté régulièrement avec un
et l’âge en 2003 (en %) en 2003 (en %)maximum de 4 827 en 1994, il a
tendance à diminuer chaque année
depuis. En 2003, on a dénombré7
4 129 IVG pour un total de 14 424
naissances. En 2002, le taux de
recours à l’IVG est de 22,4 %, soit
plus d’une IVG pour cinq
conceptions. C’est le taux de recours
le plus bas observé depuis 1985 à La
Réunion. La propension à avorter
reste très légèrement plus élevée à La
8 Réunion qu’en métropole (21,8 % en
2002). Mais les taux réunionnais et
Source : Baromètre santé, DRASS, Conseil Source : Baromètre santé, DRASS, Conseilmétropolitains semblent se rejoindre.
Général, CGSS. Général, CGSS.
Les femmes fument moins de cannabis que les hommes, mais prennent plus de
somnifères et de tranquillisants.
18 économie 4e trimestre 2004
DE LAREUNIONdossier
soucieuses de leur santé
Les femmes sont aussi celles qui tentent mortalité masculine est constammentRapport de surmortalité masculine
selon l’âge (en %) le plus de mettre fin à leur vie. Toujours élevée. Elle atteint son maximum entre
selon le Baromètre santé 2003, 9 % des vingt et vingt-neuf ans, âge auquel le
femmes ont “pensé au suicide” au cours risque de décéder est quatre fois infé-
des douze derniers mois (contre 5 % des rieur pour une femme que pour un
hommes ). Ce pourcentage est particuliè- homme. La surmortalité masculine reste
rement élevé en ce qui concerne les jeunes importante entre vingt-cinq et quarante-
filles et les jeunes femmes : entre quinze neuf ans sous l’effet de l’alcoolisme. En
et dix-neuf ans elles sont 13 % à avoir métropole, on observe deux pics de sur-
pensé à mettre fin à leurs jours et près de mortalité masculine, l’un entre quinze et
12 % entre vingt et trente-quatre ans vingt-quatre ans (expliqué essentielle-
ment par les accidents de la circulation)
puis aux alentours de soixante ans (can-Les femmes atteignent unSource : Insee
cers dus à l’abus de tabac et d’alcool,
âge plus avancéA tous les âges le taux de mortalité maladies cardio-vasculaires).
des hommes est supérieur à celui
Christine CATTEAUdes femmes à La Réunion. Comme dans tous les pays développés,
les femmes vivent plus longtemps que
les hommes à La Réunion. L’écart moyen
mes sont moins tentées que les hommes :
de longévité entre les deux sexes est par-8% contre 27 %. C’est entre vingt et (3) Barbierri, Catteau, 2005.
ticulièrement élevé, de l’ordre de 8,5vingt- cinq ans que l’on en consomme le
ans, niveau considérable selon les critè-plus, quel que soit le sexe. (3)res internationaux . Dans l’île, la sur-
Moins adonnées à l’usage des stupé-
fiants, les femmes sont plus nombreuses
Espérance de vie :à utiliser des tranquillisants ou des som-
nifères. Ainsi 25 % des femmes ont déjà Un écart de quatre ans avec la métropole
pris des tranquillisants ou des somnifères
au cours de la vie au lieu de 19 % pour
Conséquences de la baisse de la mortalité, se ralentit pour les femmes, qui ne gagnent
les hommes. Cette proportion est plus
l’espérance de vie a augmenté rapidement qu’un an et demi au lieu de plus de deux
élevée qu’en métropole : 23 % des fem- 5à La Réunion jusqu’à 1990. Toutefois pour les hommes.
mes et 13 % des hommes. La Réunion se
l’écart avec la métropole est encore globa-
Les pathologies qui paraissent les plussingularise par une consommation de lement de quatre ans et il s’est de nouveau
“tueuses” à La Réunion le sont tout demédicaments psychotropes détournés creusé en 2002. Les progrès sont mainte-
même moins pour les femmes que pour les(benzodiazépines, tranquillisants) relati- nant moins importants qu’en métropole, en
hommes. Les maladies suivantes intervien-vement importante, la part de consom- particulier pour la survie féminine.
nent plus souvent dans les causes demateurs de ce type de médicaments étant
décès à La Réunion qu’en métropole :En 1982, l’espérance de vie était de 74,1beaucoup plus importante parmi les fem-
6ans pour les femmes et de 65,2 ans pourmes que parmi les hommes. les maladies infectieuses (+ 10 % pour
les hommes. Huit années plus tard, en les femmes, + 60 % pour les hommes),
1990, les femmes avaient gagné quatre
Personnes aya

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