Le suivi des patients sous AVK sème la discorde entre médecins et pharmaciens
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Le suivi des patients sous AVK sème la discorde entre médecins et pharmaciens

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La nouvelle convention régissant les rapports entre l’Assurance maladie et les pharmaciens d’officine prévoit qu’à partir de 2013 ces derniers pourront réaliser des « entretiens pharmaceutiques » ayant pour objet le renforcement de la surveillance des patients sous traitement anticoagulant. Ces entretiens « au cours desquels le pharmacien informera et conseillera le patient sur le bon usage des médicaments (…), le contrôle de la réalisation de l’INR et, en cas de besoin, la prise de contact avec le prescripteur

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Publié le 28 juin 2012
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Langue Français

Extrait

PAREID. Communiqué de presse du 06 JUIN 2012.
Sylvain Blondin explique : « Le suivi des patients sous AVK sème la discorde entre médecins et pharmaciens »
La nouvelle convention régissant les rapports entre l’Assurance maladie et les pharmaciens d’officine prévoit qu’à partir de 2013 ces derniers pourront réaliser des « entretiens pharmaceutiques » ayant pour objet le renforcement de la surveillance des patients sous traitement anticoagulant. Ces entretiens « au cours desquels le pharmacien informera et conseillera le patient sur le bon usage desmédicaments (…), le contrôle de la réalisation de l’INR et, en cas de besoin, la prise de contact avec le prescripteur » permettront au pharmacien de percevoir 40 euros pour chaque patient ainsi pris en charge.
Cette nouvelle disposition a par railleurs entraîné un mouvement d’inquiétude et de colère chez certains syndicats de médecins. Une appréhension justifiée puisque c’est la santé du patient qui est en jeu. En effet, beaucoup redoutent que cette intervention des pharmaciens interfère avec l’activité du médecin et que cela compromette le bon suivi des malades. Pour Jean Paul Hammont, président de la fédération des médecins de France, cette tâche relève de la compétence des médecins, eux seuls
sont habilités à modifier le dosage. . Une surveillance de la prescription d’anticoagulants ne peut s’envisager « sans la connaissance précise de l’indication, des pathologies associées et de la cible thérapeutique » déclare le Syndicat national des spécialistes des maladies du cœur et des vaisseaux (SNSMCV). Les pharmaciens doivent quant à eux simplementsensibiliser le patient à une utilisation correcte et régulière de ses médicaments. Alors pourquoi les pharmaciens seraient-ils les seuls à toucher un bonus ? Sans remettre en cause les compétences des pharmaciens, es généralistes réclament que le dispositif soit étendu aux médecins traitants « pour le temps qu’ils prennent en plus ». Le président de la Confédération des Syndicats Médicaux Français, Michel Chassang admet que les pharmaciens « subissentdeslourdes pertescause des à baisses des ventes des médicaments» et qu’il est tout légitime qu’ils compensent ce manque par un travail complémentaire
moyennant une rémunération sur objectifs. Reste que le montant de 40 euros lui parait une somme aberrante puisqu’il s’agit du montant que le médecin traitant perçoit lui chaque année pour les patients en ALD « ce qui prête à confusion ». Afin d’assurer une équité entre les pharmaciens et les médecins traitants, il propose «d’étendre le forfait ALD, déjà en place, à d’autres situations, y compris aux patients sous AVK ». Pour apaiser les tensions, une première réunion de travail a été organisée dans les locaux de la CNAM réunissant les syndicats de médecins et de pharmaciens, afin de préciser l’organisation du suivi des patients sous traitement anticoagulant. Cette rencontre a permis d’apaiser le climat et de rassurer les syndicats puisqu’il a été rappelé et certifié qu’à aucun moment la nouvelle convention ne supposait que le pharmacien puisse avoir le droit de modifier de quelconque façon que ce soit une prescription. A l’issu de la réunion, la Fédération des syndicats de pharmacien de France (FSPF), la Confédération des syndicats médicaux de France (CSMF) et le Syndicat des médecins libéraux (SML) ont signé un communiqué commun qui
mentionne : « l’exigence d’une communication partagée entre le pharmacien et le médecin [et] la nécessité d’une action de communication commune de présentation du dispositif ».Le sujet reste cependant sensible puisque l’attribution d’un forfait de 40 euros aux pharmaciens demeure encore un point de discorde. PourSylvain Blondin, président de l’association Big-Bang, le plus important reste lasanté des patients. Il est primordial que ce point demeure la préoccupation majeure des médecins et pharmaciens.
Aujourd’hui, lesquestions d’ordre financières semblentd’avantage faire la une de l’actualité laissant peu de place pour les réelles problématiques de santé.
Dans son ouvrage«Aselaruesrzon votresanté!» SylvainBlondin émet des propositions pour pallier aux déficiences du système de santé français.
Association Big-Bang redac@asso-big-bang.eu03 29 83 20 12
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