La recherche en éducation et les ZEP en France. 2. Apprentissages et exercice professionnel en ZEP : résultats, analyses, interprétations - article ; n°1 ; vol.146, pg 115-190
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Revue française de pédagogie - Année 2004 - Volume 146 - Numéro 1 - Pages 115-190
76 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 2004
Nombre de lectures 19
Langue Français

Extrait

NOTE DE SNTHÈSE
Lareherhe en éduation etlesEPenFrane enApEpPrentrissaltgaetsseatneaxlyersiesnieptreorepfsréstiaotnenonisl ésu MartineKherroui JeanvesRohex
INTRODUCTION
On l’aditdanslapremière partie deetteNote desyntse,intitulée «Poli-tiqueZEP,ojets,posturesetorientationsdereherhe » etpuliée dansle n° 1deetterevue,lapolitiqueZEPest un ojetdiffiilement saisissale,non seulementpare que,depuis181 etd’une «relane »àl’autre,son périmètre et lapopulationsolaireonernéesesontnotalementarus,maisaussi pare quesasifiité estdevenue de plusen plusinertaine.Dune part, ertaines desmesures,presriptionsetinitationsqui en étaientonstitutivesontété géné-raliséesàl’ensemle deséolesetétalissements ;d’autre part,lamoilisation etlesdynamiquesolletivesqui ontaompagnésamise en œuvreauut desannées18 sesontfortementémousséesfaeàlapersistane desdiffi-ultésetdesinégalités solaires,etauxaaspolitiquesethangementsde prio-ritésministérielles.Siien qu le le «ael »ZEPrenvoieaujourd’hui,dansles médiasetl’opinion pulique maisaussi pournomre deherheurs, ien plusà un «ontexte »,synonyme de grandesdiffiultés– d’enseignementetd’appren-tissage – quàune politique ouàdesorientationséprouvéespermettantd’affron-teretderéduireesdiffiultés,voires’identifieàlanotion d’enseignementàdes populationsetdesélèvesjus« diffiiles»,parfoisau seulvude leursaraté-ristiques soio-éonomiques. Nousnousentrerons,dansetteseonde partie,surles reherhesonsa-réesauxmodalitésde mise en œuvre etauxeffetsde lapolitiqueZEP, aux terminantsonretsde laréussite oudesdiffiultés solairesenZEPet,plus généralement, auxmodalités,solairesetnonsolaires,desoialisation etde solarisation desélèvesde milieuxpopulairesetpluspartiulièrementdes enfantsetadolesentshaitantetfréquentantlesquartiersetlesétalissements
RevueFrançaise dePédagogie,n° 16,janvier-février-mars 11-1

lesplusonersparlaségrégationsoiale et solaire,etauxonditions inégalesdesolarisation,d’enseignementetd’apprentissage qui enrésultent. Caratéristiquesévolutionsetdisparitésdespopulations etétalissementsoners Il estslorsessaire desattaherpréalalementaux travauxpermettant desaisirlesaratéristiquesdee pulisolaire,etlesmouvementsontradi-toiresqui l’ontaffeté.Ce qui peutêtre fait– essentiellementpourlesollèges, seultype d’étalissementonerné parlapolitiqueZEP-REPpourlequel on dis-pose de données statistiquesfiales, à ause d’une grèveadministrative pertur-antla ollete desdonnéesdansleséolesàpartirdesindiateurs statis-tiquesquisont utilisésàlafoispourterminerlesétalissements suseptiles d’êtrelassésenZEP,etpourrire etmesurerlesdisparitésentreollèges pulisTranart,18.Outre l’originesoiale desélèves, esindiateursom-portentlaproportion d’élèvesenretard de deuxansetplusàl’entrée ensixième retard plusdisriminantque lesimpleretard d’uneannée,laproportion d’élèves étrangersetelle d’élèvesdemi-pensionnaires.Cesindiateurs sont sensile-mentplusélevésdanslesollègesZEP-REPque danslesautres, e quionfirme que,depuislamise en œuvre de lapolitiqueZEPjusquàsesdifférentes «relanes», àquelquesdisparitésaadémiquesoudépartementalesprès, e sontien lespopulationslesplusfragiles soialementet solairementqui ontété onernées,etque lesproéduresde désignation desétalissements« priori-taires» ontgloalementatteintleurile.Ainsialorsqu’en 17,on dénomrait dansl’ensemle desollèges,3% d’élèvesissusdeatégories soiales « défavorisées»,selon lesatégories utiliséesparla DEP-DPD1,6, % d’élèves étrangerset,% d’élèvesayant unretard de deuxansetplus,lesproportions orrespondantesdanslesollègesZEPétaientles suivantes63,8 % d’élèves défavorisés,17,% d’élèvesétrangerset8,1 % d’élèvesayant unretard de deux ansetplus.Lafréquentation de lademi-pension estde 6,6% dansl’ensemle desollègesalorsqu’elle n’estque de33% enZEP.En 1, alorsqu’elle dépasse les 6% horsZEP,elle n’estque de31,3% enZEP,etinférieureà3% si l’on ne prend enompte que les zoneslesplus uraniséesFloh,1. Maisesaratéristiquesgloales susumentetmasquent une importante diversité.Et si,d’unôté,lapopulation desélèvesdeZEP a onnu unerois-sanesensile, aupointdereprésenteraujourd’hui prèsd’un éolieretd’unol-légiensurinq,de l’autre,elleonnaîtdetrèsfortesdisparités,entre étalisse-mentsetentrelasses,disparitésdontle peudetravauxdontnousdisposons surette question laissentpenserqu’elles sontde plusen plusgrandes.Les tra-vauxaudemeurantpeunomreuxen dehorsdesprodutionsde la DEP-DPDsurl’hétérogénéité de l’espaesolaire françaismontrentqueelle-ise manifesteàtoutesleséhelles, aadémies,départements, ironsriptions so-lairesetétalissements,etaved’autantplusdevigueurqu’onserapprohe des niveauxloauxHérin,1.Ainsi lesollègesZEP-REPsont-ils,en moyenne, nonseulementdifférentsdesollègesnonZEP,maiségalement trèsdifférents entre euxlaproportion d’élèvesissusdeatégories« défavorisées»selon les atégoriesde la DEP-DPDétait, àlarentrée 1,de6,% danslesollèges ZEP6, % danslesollègesZEP-REPontre ,7% pourl’ensemle desol-lèges ;anmoinselle estinférieureà ette moyenne nationale ,7% dans un ollègeZEP-REPsurdix, alorsqu’elle est surieureà8% dans1% desol-lègesZEP;etellea augmenté de prèsde 8 % dans unollègeZEPsurdixentre les rentrées17et1 Stéfanou,1.Auoursdesannées18et1, 6RevueFrançaise dePédagogie,n° 16,janvier-février-mars 
lesollègespulisontainsiaueilli despopulationsde plusen plusontras-tées,etlesdisparitésonstatéesfontapparaître de forteslogiquesde « polari-sat de l’eion »spaesolaireaoutissantà e que leséarts sereusentaux extrêmes, ertainsollègesonnaissantdesproportionseauoup plusimpor-tantesque lamoyenne d’élèves soialementet solairementdémunisTranart, 18.AinsiCatherineMoisan etJakySimon notaient-ilsdansleur rapportMoi-san etSimon,17 que,dansles 36ZEPqu’ilsavaientpréisémentétudiées,le pourentage deollégiensdontlehef de famille étaitouvrierouinatifvariaitde 36à86%.Cette disparité entreollègeset seseffets,surlesquelsnousallons revenir,ne doitanmoinspasfaire oulierlesdisparitésinternesauxollèges. Lesenquêtesde la DEP-DPDmontrentqueelles-isontplusimportantesdans lesollègesZEPoudéfavorisésquailleurs«Gloalement, ’estdanslesol-lèges situésdans un environnement soial peufavorisé lassementenZEP,forte uranisation,faile proportion d’élèvesenavane ouissusde milieuxfavorisésquesont regrous,plus souventque danslesautresollèges,lesélèvesde sixième qui onthoisi l’allemandomme première langue, euxquiapprennentle latin en quatrième,lesélèvesenavane oulesenfantsd’enseignants» Giry-Croissard etNiel,17. Cette évolutionrenvoieàune évolution danslasoiologie de nomre de quartiers«lassésenZEP»,évolution déjàsoulignée dèsle déutdesannées 1puisaumomentde laseonderelane desZEPLiensol etŒuvrard 1 ; Moisan etSimon,17.Danslesollèges,laproportion d’élèvesissusde famillesd’inatifsafortementaugmenté,de même que,quoique dans une moindre mesure, elle d’élèvesétrangers.Auoursdesannées18et1,les enfantsdesmilieuxpopulaires seraientdevenus« lesenfantsde la ité » et« les enfantsde l’exlusion », ’est-à-dire lesélèvesd’origine française ouétrangère, issusde familles vitimesduhômage etde lapréarité,et rassems,enrai-son de laségrégationspatiale,dansdesquartiers urainsdisqualifiésdevenus espaesderelégation.Dansde nomreuxollèges,le phénomène nouveauest donl’augmentation desélèves venusde famillesulturellementdéfavoriséeset touhéespardesprolèmesd’emploi.Pourl’inspetion générale MEN,13, alorsque lesZEP avaientété imaginéesommeuneréponseauxesoinsde quartiersdéfavorisés,essentiellementmarquéspar une présene massive de famillesnomreusesétrangèresoud’origine étrangère,le plus souventmaghré-ines,ononstateaujourd’huiune présene étrangère moins signifiative mais, enrevanhe,une plusgrande préarité éonomiqueainsi quune forte proportion de famillesmonoparentales,maismoinsnomreuses.Ainsi lesenquêtes réali-sées,dansleadre de laseonde «relane » de lapolitiqueZEP, auprèsdes hefsd’étalissementetdesenseignantsexerçantdansdesollègesZEP,mon-trent-ellesque,pourespersonnels,l’image d’enfantsappartenantauxfrations lesplusdémuniesetlesplusdominéesdeslassespopulairespersonnespri-véesd’emploi, hômeursouénéfiiairesduRMIapparaît trèsdistintive des ollègesdeZEP.Cette doule origine milieupopulaire etmilieupréarisé, assez largementassoiéeàdesaratéristiquesdetype familial élèves vivantdansdes famillesmonoparentales,et/oudansdesfamilles trèsnomreuses ouethniques élèvesd’origine étrangère ouissusde l’immigration «semle exluretouteautre atégoriesoioprofessionnelle ordinairement représentée danslesétalissements solaires» Périer,1. Surette question,lesenquêtesministérielles vontpourtant resterdans une sorte d’entre-deuxenraison,toutd’aord,deslimitesde leurmode dereueil et deodage desinformations surl’originesoiale desélèvesetleursonditionsde vie.Cesinformations remontent vialespersonnelsadministratifsdesétalis-Lareherhe en éduation etlesEPenFrane
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sementsqui indiquentaveplusoumoinsderigueurle pourentage d’élèves dontlehef de famille estouvrier,employé ouinatif Soulié,, asesur laquelle estensuite opéréeunerépartition entre lesatégories« favorisées», « moyennes» et« défavorisées».Parallèlement,sousl’influene des représenta-tionsdesateurs,maisaussi,de lamontée en fore de lathématique de l’ex-lusion etde la« nouvelle pauvreté »,les textesministériels vont,pouraratéri-serlapopulation desZEP,moiliserde plusen plus souvent une nouvelle atégorisation, ellesdesfamillespréarisées,maisilsle ferontde fontrèspeu ontrôlée.CatherineMoisan etJakySimon 17 indiquentparexempleune premièresérie de fateursqui,suiteàleurenquête,peuventpeser surlaréussite maisqu’il estimpossile dereueillirdanslesZEP,leséolesetlesollègesne disposantpasdeesinformationsdiplôme desparents,degré de préarisation de l’emploi,degré de pauvreté monétaire.Conernantlaproportion d’enfants étrangersouissusde l’immigration,troisautresindiateurs sontensuite identi-fiés, ette fois-iàpartirdudisoursdesateurslalangue parléeàlamaison, l’anienneté de l’immigration,le plusoumoinsgrand nomre deommunautés etl’importane des tensionsommunautaires.Tout se passeommesi lapau-risation dupulirerutéavaiteupouronséquene derendre plus visileset surtoutplusdiileslesprolèmes telsqu’ilsapparaissentauxateursGlasman, 1,sansque,pourautant,seonstruisentparallèlementdesoutilsde leture plusfialeset rigoureux.Pourallerplusloin,des travauxprenantappuisurle roisementeauoup plus systématique desdonnées soialesdisponilespour-raientdéjàêtreréalisés,qui pourraientnotammentmettre enrapportlesdonnées desenquêtes« panelsd’élèves» qui permettentdearatériserplusfinement l’environnementfamilial de l’élève àpartirde lataille de lafratrie,dudiplôme des parents,de la omposition familiale et.,etlavariale «solarisation enZEPou non ».Touten produisantdesétatsdeslieuxpluspréis,ilsaideraientàfaire évoluerlesindiateursd’environnement soioulturel,parexemple enyintégrant plusnettementlerepérage de lapauvreté monétaire. De leurôté,les reherhesonsaréesauxZEPsesont relativementpeu attahéesà ette dimension.Certes,le faitque la omposition de lapopulation onernéeaitévolué défavoralementaétérégulièrement souligné,mais,dansla grande majorité desmonographiesproposées,lesdonnées surlespulis sont ellesque l’ontrouve danslesdoumentsadministratifsetpédagogiques.Seules quelques reherhes soiologiques sesont saisiesplusdiretementdeette question,dansla ontinuité des travauxdePierreBourdieu13.Celui-iasi-gnéeauoup plusnettement, auutdesannées1,l’éole deanlieue omme éole des sous-prolétaireset souligné latransformation,du«peuple potentiellement moilisé » en «unagrégattérogène depauvresatomisés», d’« exlus»,enraison du retraitde l’État,dudépérissementde l’aide pulique et de l’affailissementdu syndialisme etdesinstanesmoilisatries.Et,faitimpor-tantàsouligner,on nesaurait,pourlui,« ignorerou se masquer» que nomre de prolèmesquerenontrentlesfamilles sontliésàl’éole,qui éarte leursenfants dumonde du travail,qui lesinlineàrefuserla ondition ouvrresansleurgaran-tirenrien l’avenirqu’ellesemle leurpromettre. «Lesadolesents,érit-il,ont dansleursonduiteset surtoutdansleur rapportàl’avenir,tousles traitsara-téristiquesdes sous-prolétaires,maisaffetés,de manière profonde etdurale, parleseffetsdes séjoursprolongésàl’éole ».Unetelle prolématique nourrit égalementletravail deStéphaneBeaud ,surlequel nous reviendronsinfra. Danslesmonographiesonduitespardes soiologuesdontl’ojetestla ségrégationsolaire Payet,1;anZanten,1 lesherheurs sontégale-menteauoup plus souieuxde donner une desription fineàlafoisdespulis 8RevueFrançaise dePédagogie,n° 16,janvier-février-mars 
desquartiersetdespulisdesollègesenquêtésetde leurévolution.C’est un autreangle d’approhe, elui de latransformation des relationsentre lesfamilles populairesetl’éole,quionduitDanielThin 18àprendre pour terrain d’en-quête deuxquartiersde la anlieueEstdeLyon faisantl’ojetde proéduresde veloppement soialurain etlassésenzonesd’éduation prioritaire età rendreompte de la ompositionsoiale duquartieretdeséolesavele plus derigueurpossile.Leroisementde données statistiquesetde donnéesplus qualitativesmontre que lesdeuxquartiers sonthaitésessentiellementpar une populationàdominante ouvrre,peuqualifiée,parmi laquellesetrouventde nomreusesfamillesd’origine étrangère etde nomreusesfamillesonnaissant desdiffiultéséonomiques.Mais,s’il estsormaisaquisque l’évolution du pulidesZEPs’insritdansdesproessus struturels,éonomiqueset soiaux, pluslarges,le phénomène marquantdeette période estde faitl’imriation du soial etdu solaireavel’apparition d’u mn «arsolaire »,oudumoinsde phénomènesdeonurrene entre étalissements,danslesquelsertainséta-lissementsZEPoupentlesplusassespositions.Le faitque leur valeur aissesetraduitd’ailleursparla aisse de leurseffetifs,évolution pouvantaller jusquàleslimiteràlapopulation laplusaptive, e qui leurdonneune nouvelle onfiguration Broholihi et vanZanten,17 ;Payetetal.Constatqui onduitPierreMerle àérire que« l’éole pour tous, elle des zonesprio-ritaires,tendàdevenirl’éole desélèvesen diffiulté etdesenfantsd’immigrés, omme entémoignentlesindiateursduministèreonernantla omposition de e puli. » Leshème de la« ghettsation » estde plusen plus souvent utilisé,sans êtrevraimentfondésur uneanalyse ojetive.Lanotion d’« étalissement ghetto »tendainsiàsignerlesétalissementsoùlanorme estdevivre dans desonditionsdéfavoralesetd’être en éhesolaire.Faitnouveaudanslatra-dition politique etadministrative française,laquestion desonditions séletives d’aèsauxdifférentsespaes solairesestexpliitementposée parl’institution ommeun ostaleàune politique de disrimination positive,etle maintien d’une mixité devient un ojetif ensoi.Ainsi,danslerapportdeJeanHérard onsaréàlamixitésoiale et solaire desétalissements,lasolarisation enzone d’éduation prioritaire estaordée prioritairement sousl’angle de la onentration dansdesétalissements solairesd’élèvesappartenantàdes milieuxquirenontrentlesplusgrandesdiffiultés, onentration quirendrait ompte des résultatsevantsdesZEP.Sommetoute,leilan desZEP onfirme le faitqu le «a onentration,dans un même étalissement,d’enfants issusde milieuxditsdéfavoriséspeutdevenir un handiap pour touseuxquiy sont rassemsetdonnuireàleurfuture intégration éonomique ».C’estl’ho-mogénéisationsoiale deesétalissementsqu’il fautomattre«Il faut onfieràlapuissane pulique la harge de maintenir un degrésuffisantde mixitésoiale dansleséolesetollègespourque l’égalité devantl’offre d’éole soitmieux respetée etpourque lafontion éduative etintégrative de l’institu-tionsolairesoit restaurée » Hérard,,p. 17.
Catégories statistiquesetatégoriesprofanesau risque de lasoiologisation ? Lesdonnées statistiquespermettantde mieuxrire lapopulation – élèves etleursfamillesonernée parlapolitique d’éduation prioritaire,malgré leurs limites,ne fontdonpasque mettreaujourlagrande hétérogénéité deséoleset étalissementslassésenZEP, e qui fragilise et rendeauoup plusmalaisées
Lareherhe en éduation etlesEPenFrane
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lesomparaisonsZEP/horsZEP.Ellesonduisent, omme ilaégalementété dit danslapremière partie deetteNote desyntse, às’interroger sure quesont lesiles,leslimitesetlesojetifsde lapolitique d’éduation prioritairevise-t-elle lamasse deséolesetdesollègesquiaueillentmajoritairementlesenfants issusdeslassespopulairesetonerne-t-ellealorsladiffiultéàréussirouahe-ver,dans un environnement soio-éonomique dégra,ladémoratisation de la réussitesolaire etl’aèsdetouslesélèvesaux savoirsetompétenesensei-gnésdansl’ensemle duursuséole-ollège ?Ouonerne-t-elle etdoit-elle ileraupremierhef les zones,leséolesetétalissements,oumême les lasses,dontlererutement soial estle plusdéfavorisé etoùlesonditionsd’en-seignementetd’apprentissagesontlesplusdégradées, euxquAgnès vanZan-ten 1aétudiésetanalysés souslevoale d’« éole de lariphérie », eux quionnaissentdes«situationsextrêmes» Guillaume,1 ,oùpréarité des onditionsdevie etéhesolairesontlanorme etoùleservie pulid’édua-tion neseraitplusen mesure d’aomplirnormalement sesmissions? Cesquestionsneonernentpas seulementlapolitiqueZEP,sesojetifset sesmodesde gestion.Ellesonernent toutautantleshoixetpratiquesde reherhe,etdon ertainsdes travauxet résultatsdontontenteraderendre ompte ii.Une partie deeux-i,sattahantàmieuxomprendre lesproessus deonstrution desdiffiultésetdesinégalités solairesdansle quotidien des lassesetde la onfrontation despratiquesetdesdispositionsdesdifférents protagonistesduproèsdesolarisation,sontle faitdeherheurssoio-logues,psyhologuesoudidatiiens– quis’efforentderevisiterouderepen-serànouveauxfrais, àpartirde nouvellesprolématiquesetde nouvelles reherhes,lesquestionsdéjà aniennesdes rapportsentreÉole etmilieux populaires,etpourlesquelsleséolesetétalissementsZEPsontmoins un ojet quunterrain dereherhe,produisant unesorte « d’effetde loupe » quirendrait plusfaile desaisirlesphénomènesetproessusqu’ils veulentétudier.Dautres herheurs,d’autres travaux s’intéressentauxéolesetauxétalissementsZEP, oudumoinsà ertainsd’entre eux,non plus seulementommeterrainsmais omme ojetsdereherhe,moinspour yétudierdesphénomènesetproessus repéralesailleurs,mais se donnantmieuxàvoirpare que grossisetonen-trés,etplusprisenonsidération dansl’ativité ordinaire desateursdanses éolesetétalissements,que pour se demander, àl’instard’Agnès vanZanten, si la onentration etl’exaeration deesphénomènesetproessusne finis-sentpasparproduire danseuxd’entre euxoùlesonditionsd’enseignementet d’apprentissagesontlesplusdégradées« deseffets sifiquesquiontriuent àla onstitution d’uneonfigurationsolaire partiulière que l’on peutappeler “éole périphérique” » vanZanten,1,soitpour yétudierdesdynamiqueset desproessus,individuelsouolletifs,propresàla onduite de la lasse ou onernantl’étalissement,d’adaptation etde moilisation,de mise en question etdereomposition desidentitésprofessionnelles.Onverraqueesquestions se posent tantpoure quionerne lesélèvesetleursonduites,individuelles etolletives, ognitiveset soio-institutionnelles,que poure quionerne les enseignants– lesquels, avedesmoyensplusimportants,sontinvitésàpro-mouvoirdespratiquesprofessionnellesetpédagogiques« nouvelles»afin de réduire « l’éhe» etlesinégalités solaires– etleursmodesde faire,individuels etolletifs,faeà esinjontions. Cette question de lasifiité des«situationslimites» n’estévidemmentpas propreaux travauxdereherhe en éduation.Elle est réurrente danslehamp de lasoiologie depuisqueelle-is’estpenhéesurlesproessus soiauxque reouvrentetsignentles thématiques l’ede «xlusion » oudes«anlieues».Il RevueFrançaise dePédagogie,n° 16,janvier-février-mars 
ne nousappartientévidemmentpasde latranherii.Nous voudrionsanmoins onlureette introdution en nousarrêtant un moment surlesquestions susitées parl’évolution des termesetatégoriesdanslesquels se disentet se pensentles faitsetprolèmes soiaux,eteàl’enontreiensouventdes travauxetdes résul-tatsdereherhe etdespréautionsprisesparleursauteurs.Lesherheursqui travaillentplus sifiquementàpenseretanalyserlesaratéristiquesetles spé-ifiités l’éde «ole de lariphér enie »rapportaveles rapports soiauxde dominationsonten effet trèspréautionneuxquantàlaportée deonstatset d’analysesproduitesau termesdetravauxdetype monographique etils se gardent ien d’identifierZEPet« éole de lariphérie » vanZanten,1.Enrevanhe, learatère floude la atégorieadministrativeZEPetelui desatégoriesordi-naires«anlieues» ou« quartiersetétalissementsdiffiiles»semlentfailiterla tentation desmédiasetdesateursdumondesoialàvoirles réalitésde l’en-semle deséolesetétalissementsonersparl’éduation prioritaireàl’aune des situationslimiteslesplusdiffiiles,de leursappareneslesplus spetaulaires oude leurs représentations soio-médiatiqueslesplusalarmistes,etslorsà penserlaquestion desinégalités solairesetdesostales surlesquelsute la démoratisation de l’aèsaux savoirspourlesenfantsdesmilieuxpopulaires, à partirdes seulesprolématiquesetatégoriespropresàlalutteontre l’exlusion etau traitement soial despopulations« exlues» oupréariséesàl’extrême, elles-mêmespensées sansguère d’anrage ouderéféreneàdesproessus soiauxplusgloaux.Symptomatiquesd’unetelle logique etdu risque de déso-iologisation dontelle estporteuse,parfoisliésàune foalisationtrop exlusivesur l’institutionsolaire de laréflexion etdes reherhesportant surl’éduation priori-taire,sontl’émergene etl’affirmation de la atégorie pédagogio-institutionnelle d’« élèvesen diffiulté »,ouenore d’élèves,de milieux,d’éolesoud’étalisse-ments« diffiiles»,interrogéeaussiien parivianeIsamert-Jamati 18 que parFrançoisDuet«Le prolème deséolesetdesélèves“diffiiless’est imposé en quelquesannéesomme le lieudanslequelse foalise l’ensemle des prolèmes soiaux….Danslevoaulaire desateurs,l’élève issude la lasse ouvrreaétéremplaé parl’élève diffiile eten diffiulté qui estmoinsdéfini par sasituation de domination que par son exlusion.Lesenseignantsonthangé de voaulairelesenfantsdupeuple dontl’éole devaitassurerl’égalité deshanes sont remplaésparlesélèvesdes zones sensilesqu’il importe d’intégreràla soté.oùonvoyait un enfantd’ouvrier,onvoit un “as soial” » Duet,. Ce queDuetfaitiiremarqueronernantlesenseignants,etquivaudrait tout autantonernantlasphère politio-administrative,riteien évidemmentd’être interrogéonernantlespratiquesetlesprodutionsdereherhe,portéesaujour-d’huisansdoute plusqu’hieràprendre enonsidération le pointdevue etles logiquesd’ateurs,etslors tentéesdes’enrapproher,voire de leuremprunter leursatégoriesetleursmodesd’appréhension dumondesoial.
MOENS RÉSULTATS ET PROJETS  ÉLÉMENTS DE BILAN DE LA POLITIQUE ZEP Une éoleaveplusde moyens? Desmoyens supplémentairesfailes LapolitiqueZEPestenFrane le premierexemple de politique dite de dis-rimination positivevisantà orrigerlesinégalités soialespar une dotation inégalitaire desmoyensattriuésaux zones, auxéolesetauxétalissements. Lareherhe en éduation etlesEPenFrane
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