Le Robinson de douze ans
123 pages
Français

Le Robinson de douze ans

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Description

Félix, jeune garçon turbulent, orphelin de père, pose bien des problèmes à sa mère. Il s'embarque, à 12 ans, comme mousse pour voir le monde. Après un naufrage, il se retrouve seul avec son fidèle chien Castor sur une île déserte, où il va passer plusieurs années. Il se montrera très ingénieux et industrieux, la Providence et la nature seront généreuses. Il recueillera et adoptera un petit indigène et finira par retrouver sa maman d'une façon inattendue. Adapatation moralisatrice du roman de Daniel Defoe à destination des enfants. Extrait : Je reviens à mes œufs de tortue, qui me promettaient un repas friand, puisque j'y pouvais ajouter du sel

Informations

Publié par
Nombre de lectures 32
EAN13 9782824712550
Licence : Libre de droits
Langue Français

Extrait

JEAN N E DE BEA U LI EU
LE ROBI NSON DE
D OUZE ANS
BI BEBO O KJEAN N E DE BEA U LI EU
LE ROBI NSON DE
D OUZE ANS
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1255-0
BI BEBO OK
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Ont contribué à cee é dition :
– Gabriel Cab os
Fontes :
– P hilipp H. Poll
– Christian Spr emb er g
– Manfr e d KleinLicence
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V ous de v ez aribuer l’ o euv r e aux différ ents auteur s, y
compris à Bib eb o ok.CHAP I T RE I
Naissance de notr e hér os. - Son é ducation. - Il p er d son
pèr e . - Car actèr e indiscipliné de Félix. - Il v eut
s’embar quer . - Sa mèr e est for cé e d’y consentir . -
Conduite de Félix à b or d. - Il pr end soin de Castor . -
T empête . - Naufr ag e . - Le chien r e connaissant.
 F    ser vi tr ente ans son p ay s av e c honneur ;
sa brav our e et sa b onne conduite lui avaient acquis l’ estime deL ses chefs ; sa franchise et sa g aieté l’avaient fait chérir de tous
ses camarades. Couv ert de blessur es et âg é de quarante-six ans, il sentait
le b esoin de se r ep oser et de se fair e une famille .
Louis r e vint au lieu de sa naissance av e c le grade de ser g ent. Il
jouissait d’une p ension de quatr e cents francs, et d’un r e v enu de huit cents que
lui avaient laissé ses p ar ents. Il fut r e çu dans son villag e , situé à une lieue
de Br est, av e c joie et affe ction. Une jeune et jolie p ay sanne ne dé daigna
p oint l’ offr e de sa main, et les laurier s qui couv raient le fr ont du soldat
effacèr ent à ses y eux la différ ence des anné es. Cee union fut heur euse ;
1Le Robinson de douze ans Chapitr e I
Francœur , toujour s satisfait et jo y eux, p ar ce que sa conscience était pur e ,
v oulait que tout fût content autour de lui ; le b onheur de sa femme était
une p artie essentielle du sien. Suzanne , e x cellente ménagèr e , entr etenait
l’ ordr e et la pr opr eté dans la maison, p our v o yait à tous les b esoins de son
mari av e c une tendr e sollicitude , é coutait av e c intérêt le ré cit des batailles
où il s’était tr ouvé ; et lor sque le guer rier p eignait av e c for ce les dang er s
aux quels il avait été e xp osé , Suzanne le ser rait dans ses bras, comme p our
s’assur er qu’il y avait é chapp é .
Bientôt un nouv e au lien vint r esser r er cee douce union. La naissance
d’un fils combla les v œux des deux ép oux. « Je v eux, avait dit Francœur ,
qu’il soit nommé Félix, car j’ espèr e bien qu’il sera aussi heur eux que son
pèr e , qui ne chang erait p as son sort p our celui d’un r oi. » Félix ne quiait
le sein de sa mèr e que p our p asser dans les bras de Francœur , et s’
endormait au br uit d’une chanson guer rièr e que celui-ci fr e donnait, tandis que
Suzanne b er çait mollement cet enfant chéri.
e de pr ojets for mait l’heur eux couple p our l’é ducation de son cher
Félix ! « J’ en ferai un honnête homme , disait Francœur , un b on cito y en et
un brav e défenseur de la p atrie » ; et à ces mots un ray on d’ orgueil brillait
dans les y eux du soldat.
À cinq ans, Félix fut env o yé à l’é cole . Son pèr e sur v eillait ses études,
lui faisait chaque jour rép éter ses le çons, et fair e , sous ses y eux, une p ag e
d’é critur e . Sa mémoir e et son intellig ence comblaient de joie ses b ons
p ar ents. Cep endant une e xtrême p étulance , une grande dissip ation,
n’étaient p as les seuls défauts de l’ enfant : il montrait av e c ses camarades une
humeur quer elleuse qui lui airait souv ent des horions ; et, à huit ans, il
ne r entrait pr esque jamais qu’av e c un œil p o ché ou une or eille dé chiré e .
Cep endant il ne se plaignait de p er sonne : il avait bien pris sa r e vanche ,
cela le satisfaisait. Félix eût donc été un assez mauvais sujet si la crainte
de son pèr e ne l’ eût r etenu ; mais le ser g ent l’éle vait av e c une sag e
sévérité , qui n’était que tr op temp éré e p ar la tendr esse souv ent e x cessiv e
de la mèr e . Ce fut à cee ép o que qu’une fiè vr e épidémique enle va
l’honnête Francœur à son ép ouse désolé e , et déliv ra leur fils de cee crainte
salutair e , si né cessair e à un caractèr e tel que le sien. Dès lor s il se liv ra
entièr ement à son g oût p our le jeu, néglig e a ses études, et ne tint aucun
compte des douces réprimandes de Suzanne .
2Le Robinson de douze ans Chapitr e I
Le v oisinag e d’un p ort de mer avait inspiré à Félix une forte
inclination p our l’état de marin. Souv ent il s’é chapp ait du logis, à l’insu de sa
mèr e , p our courir à Br est ; il p ar courait le p ort, montait dans les vaisse aux
et s’ e x er çait à grimp er le long des cordag es. Sa hardiesse et son agilité le
fir ent r emar quer des officier s, qui l’ encourag e aient à ce jeu.
elquefois la jour né e entièr e s’é coule dans cet e x er cice fort de son
g oût ; il ne r entr e chez sa mèr e que le soir , haletant, tr emp é de sueur ,
et n’ayant rien mang é depuis le matin. La p auv r e Suzanne pleur e et se
désole ; elle dit à son fils qu’il la fera mourir de chagrin, mais il lui rép ond
qu’il faut bien qu’ elle s’accoutume à cela, p ar ce que , dès qu’il sera assez
fort, il est résolu de s’ embar quer sur le pr emier navir e où l’ on v oudra le
r e c e v oir .
Envir on quatr e ans se p assèr ent de cee manièr e ; la v euv e de
Francœur , craignant que son fils, déjà fort et grand, ne lui é chapp e au pr emier
moment, é crit au capitaine Sinval, p ar rain de cet enfant, p our le prier de
l’ embar quer av e c lui et d’êtr e son pr ote cteur et son guide , puisqu’il n’y
a p as mo y en de s’ opp oser à son inclination. Elle en r e çoit une rép onse
fav orable ; il lui env oie de l’ar g ent p our p ay er le v o yag e de Félix, qui doit
l’aller r ejoindr e à Lorient, où il commande un vaisse au qui doit sous p eu
mer e à la v oile .
Suzanne , en instr uisant Félix de la démar che qu’ elle avait faite et de
son heur eux succès, mêla de tendr es r epr o ches aux conseils qu’ elle v
oulait lui donner . « Mon fils, lui dit-elle , tu m’as causé bien des chagrins
depuis la mort de ton pèr e ; jamais tu n’as v oulu é couter mes conseils, ni
consentir à travailler p our t’instr uir e . Puisses-tu n’av oir jamais à te r
ep entir du mal que tu m’as fait p ar désobéissance ! A ujourd’hui tu p eux
tout rép ar er : tu v eux, dis-tu, êtr e marin ; j’ai é crit à M. Sinval p our le
prier de te pr endr e av e c lui sur son navir e ; il y consent, et dans quelques
jour s tu p artiras p our Lorient. Tâche de satisfair e ton pr ote cteur p ar ta
soumission, effor ce-toi de de v enir un honnête homme et n’ oublie p as ta
mèr e , que tu vas laisser seule . »
Félix avait le cœur b on ; le discour s de sa mèr e , accomp agné de lar mes
et de sanglots, le toucha viv ement : il se jeta à ses g en

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