Les pratiques ostensives comme travail de construction d'une mémoire officielle de la classe dans l'action enseignante - article ; n°1 ; vol.141, pg 57-66
Revue française de pédagogie - Année 2002 - Volume 141 - Numéro 1 - Pages 57-66Les pratiques ostensives dans l'enseignement des mathématiques sont l'objet de divers types d'analyses et de commentaires : dénoncées par un psychologue comme Aebli (1951), par certains chercheurs en sciences de l'éducation (Altet, 1994), ou didacticiens (Ratsimba-Rajohn, 1992), elles font actuellement l'objet d'études en didactique des mathématiques qui tendent, dans le cadre de la Théorie des situations didactiques, à expliquer leur persistance et, dans le cadre de la Théorie anthropologique du didactique, à décrire leurs fonctions et les moyens qu'elles mettent en œuvre. Après avoir précisé ce que l'on entend par « pratiques ostensives », l'article présente certains résultats montrant le jeu entre ostension et mémoire, ainsi que les fonctions que ce jeu permet d'assurer au sein du processus d'enseignement. Il indique en conclusion un point de départ afin de poursuivre l'analyse, dans une perspective comparatiste, pour des didactiques d'autres savoirs. Ostensive practices in the teaching of mathematics inspire many controversies : while Aebli - a psychologist - (1951), some researchers in educational sciences (like Altet, 1994) and some didacti- cians (like Rtsimba-Rajohn, 1992) criticized them, they are presently studied in the context of the Theory of didactic situations which tries to explain their persistence and in the context of the Anthropological theory of didactics which tries to describe their functions and the means they use. After defining the expression ostensive practices, the article presents some results showing the balance between ostension ana memory and the influence of this balance on the teaching processus. In the conclusion a starting point is suggested, to carry on the analysis of the didactics of other fields of knowledge in a comparative perspective. 10 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.