Intégration mnémonique de séquences linguistiques - article ; n°1 ; vol.74, pg 157-170
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Description

L'année psychologique - Année 1974 - Volume 74 - Numéro 1 - Pages 157-170
Summary
The three experiments reported here deal with the mnemonic integration of verbal sequences formed of two items : item 1 = art + N + V ; item 2 = art + N + Adj. While some sequences, when integrated, may give rise to a unit of higher order — a sentence —, others do not elicit such an integration.
Two sorts of item 1 have been distinguished according to the lexical characteristics of the verb : those for which verbs admit omission of the direct obj'ect (Te) and those for which this is not possible (T).
The results show that the subjects do use a strategy of integration and that this strategy is highly dependent upon the lexical characteristics of verbs.
Items with T verbs are more frequently integrated into a sentence than items with Te verbs. Furthermore, the strategy of integration is depending on situational factors : mode of presentation and inter-item interval (in successive presentation).
Résumé
Dans les trois expériences présentées, on a étudié l'intégration mnémonique de séquences verbales constituées de deux items : item 1 = art + N + V ; item 2 = art + N -\- Adj. Par construction, certaines séquences peuvent donner lieu, par leur intégration hiérarchique, à une unité d'ordre supérieur — une phrase —, alors que d'autres ne le peuvent pas.
En fonction des caractéristiques lexicales, on a distingué deux sortes d'items : ceux dans lesquels le verbe admet l'ellipse du complément (Te), et ceux dans lesquels l'ellipse n'est pas possible (T).
Les résultats montrent que les sujets utilisent la stratégie d'intégration et que celle-ci dépend étroitement des caractéristiques lexicales du verbe.
Les items comportant un verbe T sont plus fréquemment intégrés dans une phrase que ceux comportant un verbe Te. De plus, la stratégie d'intégration dépend des facteurs situationnels : mode de présentation (simultanée ou successive) des items, nombre de présentations et intervalle interitems (en présentation successive).
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 8
Langue Français

Extrait

M Kail
Juan Segui
Intégration mnémonique de séquences linguistiques
In: L'année psychologique. 1974 vol. 74, n°1. pp. 157-170.
Abstract
Summary
The three experiments reported here deal with the mnemonic integration of verbal sequences formed of two items : item 1 = art +
N + V ; item 2 = art + N + Adj. While some sequences, when integrated, may give rise to a unit of higher order — a sentence —,
others do not elicit such an integration.
Two sorts of item 1 have been distinguished according to the lexical characteristics of the verb : those for which verbs admit
omission of the direct obj'ect (Te) and those for which this is not possible (T).
The results show that the subjects do use a strategy of integration and that this strategy is highly dependent upon the lexical
characteristics of verbs.
Items with T verbs are more frequently integrated into a sentence than items with Te verbs. Furthermore, the strategy of
integration is depending on situational factors : mode of presentation and inter-item interval (in successive presentation).
Résumé
Résumé
Dans les trois expériences présentées, on a étudié l'intégration mnémonique de séquences verbales constituées de deux items :
item 1 = art + N + V ; item 2 = art + N -\- Adj. Par construction, certaines peuvent donner lieu, par leur intégration
hiérarchique, à une unité d'ordre supérieur — une phrase —, alors que d'autres ne le pas.
En fonction des caractéristiques lexicales, on a distingué deux sortes d'items : ceux dans lesquels le verbe admet l'ellipse du
complément (Te), et ceux dans lesquels l'ellipse n'est pas possible (T).
Les résultats montrent que les sujets utilisent la stratégie d'intégration et que celle-ci dépend étroitement des caractéristiques
lexicales du verbe.
Les items comportant un verbe T sont plus fréquemment intégrés dans une phrase que ceux comportant un verbe Te. De plus, la
stratégie d'intégration dépend des facteurs situationnels : mode de présentation (simultanée ou successive) des items, nombre
de présentations et intervalle interitems (en présentation successive).
Citer ce document / Cite this document :
Kail M, Segui Juan. Intégration mnémonique de séquences linguistiques. In: L'année psychologique. 1974 vol. 74, n°1. pp. 157-
170.
doi : 10.3406/psy.1974.28030
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1974_num_74_1_28030Année psychol.
1974, 74, 157-170
Laboratoire de psychologie expérimentale et comparée
Associé au C.N.B.S., Université René-Descartes
et E.P.H.E., 3e section1
INTÉGRATION MNÉMONIQUE
DE SÉQUENCES LINGUISTIQUES
par Michèle Kail et Juan Segui
SUMMARY
The three experiments reported here deal with the mnemonic integration
of verbal sequences formed of two items : item 1 = art + N + V ; item 2
= art + N + Adj. While some sequences, when integrated, may give rise
to a unit of higher order — a sentence — , others do not elicit such an
integration.
Two sorts of item 1 have been distinguished according to the lexical
characteristics of the verb : those for which verbs admit omission of the
direct object (Te) and those for which this is not possible (T).
The results show that the subjects do use a strategy of integration and
that this strategy is highly dependent upon the lexical characteristics
of verbs.
Items with T verbs are more frequently integrated into a sentence
than items with Te verbs. Furthermore, the strategy of integration is
depending on situational factors : mode of presentation and inter-item
interval (in successive presentation).
PROBLÉMATIQUE GÉNÉRALE
Pour l'étude du rôle de l'organisation dans la rétention, une
voie d'accès privilégiée est constituée par les travaux relatifs
à l'intégration d'items singuliers A et B dans la constitution
d'une unité mnémonique G qui les englobe. Plus précisément,
1. 28, rue Serpente, 75006 Paris. 158 MÉMOIRES ORIGINAUX
nous faisons ici référence aux travaux sur l'intégration hiérar
chique, c'est-à-dire à la possibilité qu'a le sujet de constituer à
partir d'éléments de niveau 1 une unité supérieure de niveau 2.
L'unité ainsi obtenue présente des caractéristiques propres non
déductibles de celles de ses éléments constitutifs. Citons pour
illustrer cette démarche, les travaux de G. Oléron (1972) relatifs
à l'intégration mnémonique de lettres (niveau 1) en mots
(niveau 2).
L'objet des recherches présentées ci-dessous concerne l'int
égration mnémonique de séquences de mots en une phrase. Sur
ce point, il faut rappeler que des études ont montré que la pro
babilité de rétention d'une séquence linguistique est fonction,
d'une part, de son degré de grammaticalité et de sa congruence
sémantique, d'autre part, de sa correspondance avec une catégorie
syntaxique donnée (syntagme, phrase). Ainsi dans des recherches
antérieures (J. Segui et M. Kail, 1972), nous avons montré
que des séquences linguistiques constituant un énoncé correct
de la langue sont mieux retenues que des séquences ne constituant
pas un tel énoncé. La distinction entre ces deux types de séquences
reposait sur deux types de verbes employés, plus précisément
sur leur degré de transitivité.
Ainsi, nous avons mis en évidence que la séquence « Le soldat
balaie » (verbe transitif admettant l'ellipse du complément
d'objet) est mieux retenue que « Le soldat parcourt » (verbe
transitif n'admettant pas l'ellipse du complément d'objet).
En ce qui concerne l'étude de l'intégration mnémonique de
séquences linguistiques dans la constitution d'une phrase, Wales
(1964), cité par Schlesinger, a suggéré que l'intégration est facilitée
lorsque les séquences présentées correspondent aux constituants
immédiats de la phrase.
Ainsi, par exemple, l'apprentissage des items successifs de
la liste I ci-dessous serait plus facile que celui de la liste IL
Liste I Liste II
— Le jeune garçon — Le jeune
— renverse — garçon renverse la
— la chaise du jardin — chaise du jardin
Dans nos recherches nous nous sommes également intéressés
au rôle des caractéristiques syntaxiques des items dans l'établi
ssement d'une stratégie d'intégration. Cette intégration s'effectue M. KAIL ET J. SEGUI 159
par la mise en relation de deux items contigus de la liste expé
rimentale ; en réalité, comme nous le verrons, le processus
d'intégration n'est possible que pour certains items de la liste
considérée. Dans ce qui suit, nous désignons par le terme « couple
test » deux items contigus susceptibles d'intégration et par le
terme « couple non test » deux items contigus qui ne peuvent
donner lieu à une intégration. Dans les deux cas, chaque couple
est composé d'une part d'un syntagme nominal suivi d'un verbe
et d'autre part d'un syntagme nominal comportant un adjectif.
Dans le cas des couples non tests, le verbe est toujours un verbe
intransitif. Ces non tests ont été introduits afin que
l'épreuve soit sensible, c'est-à-dire que la stratégie d'intégration
ne puisse pas être appliquée de manière systématique à l'ensemble
des items.
Voici un exemple du matériel utilisé :
Couple test A — Le garçon peint
— • la bibliothèque métallique
Couple non test B — L'employé bavarde
— le ballon ovale
II est clair que seul le couple A peut faire l'objet d'une inté
gration mnémonique sous la forme d'une phrase. L'existence
de l'intégration peut être estimée sur la base de la rétention
différentielle des couples A et B.
Au sein des tests A, nous avons introduit une distinc
tion relative au type de verbe utilisé : celui-ci peut être un verbe
transitif admettant l'ellipse du complément d'objet, verbe Te
(par exemple, peindre) ou bien un verbe transitif n'admettant
pas cette ellipse, verbe T (par exemple, renverser).
Cette distinction est pertinente pour le problème qui nous
intéresse puisque les travaux ont montré que le verbe constitue
l'élément pivot pour l'analyse de la phrase. Les caractéristiques
lexicales de celui-ci peuvent permettre au sujet de prendre des
décisions sur la suite du traitement à effectuer (Fodor, Garret,
Bever, 1968). Ainsi,

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