Le peuplement des grandes agglomérations urbaines. Londres et Paris aux xixe et xxe siècles - article ; n°3 ; vol.7, pg 485-520
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Le peuplement des grandes agglomérations urbaines. Londres et Paris aux xixe et xxe siècles - article ; n°3 ; vol.7, pg 485-520

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Description

Population - Année 1952 - Volume 7 - Numéro 3 - Pages 485-520
L'objet de la recherche est l'étude des variations numériques, dans le temps et dans l'espace, de la masse du peuplement de la grande agglomération urbaine, en prenant comme exemple Londres et Paris. Les coordonnées géographiques habituelles sont abandonnées pour une définition « sociale » de l'espace, permettant d'étudier, à l'aide d'une seule coordonnée, l'étalement du peuplement dans l'« espace urbain ». l'évolution du peuplement de la grande agglomération apparaît alors comme une croissance relativement régu- lière, moulée dans des formes pouvant être repérées sur une carte géographique et correspondant probablement à des articulations « naturelles » du corps urbain.
36 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1952
Nombre de lectures 40
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Stanislas Korzybski
Le peuplement des grandes agglomérations urbaines. Londres
et Paris aux xixe et xxe siècles
In: Population, 7e année, n°3, 1952 pp. 485-520.
Résumé
L'objet de la recherche est l'étude des variations numériques, dans le temps et dans l'espace, de la masse du peuplement de la
grande agglomération urbaine, en prenant comme exemple Londres et Paris. Les coordonnées géographiques habituelles sont
abandonnées pour une définition « sociale » de l'espace, permettant d'étudier, à l'aide d'une seule coordonnée, l'étalement du
peuplement dans l'« espace urbain ». l'évolution du peuplement de la grande agglomération apparaît alors comme une
croissance relativement régu- lière, moulée dans des formes pouvant être repérées sur une carte géographique et correspondant
probablement à des articulations « naturelles » du corps urbain.
Citer ce document / Cite this document :
Korzybski Stanislas. Le peuplement des grandes agglomérations urbaines. Londres et Paris aux xixe et xxe siècles. In:
Population, 7e année, n°3, 1952 pp. 485-520.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1952_num_7_3_2761LE PEUPLEMENT DES GRANDES
AGGLOMÉRATIONS URBAINES
LONDRES ET PARIS AUX XIX* ET XX* SIÈCLES
L'objet de la recherche est l'étude des variations numér
iques, dans le temps et dans l'espace, de la masse du peu
plement de la grande agglomération urbaine, en prenant
comme exemple Londres et Paris. Les coordonnées géogra
phiques habituelles sont abandonnées pour une définition
« sociale » de l'espace, permettant d'étudier, à l'aide d'une
seule coordonnée, l'étalement du peuplement dans V « espace
urbain ». V évolution du peuplement de la grande agglomér
ation apparaît alors comme une croissance relativement régu-
lière, moulée dans des formes pouvant être repérées sur une
carte géographique et correspondant probablement à des art
iculations « naturelles » du corps urbain (i).
L'étude que nous poursuivons sur les peuplements des bassins
londonien et parisien n'est pas achevée (2); il nous paraît
possible cependant de donner quelques résultats provisoires
qui semblent déjà assez concluants.
La masse du peuplement de l'agglomération urbaine londonienne
suit une évolution dans le temps et un étalement dans l'espace
(1) Nous avons pu continuer notre recherche grâce aux subventions du Centre natio
nal de la recherche scientifique. La plupart des calculs concernant Londres ont été exé
cutés à l'Institut Henri-Poincaré. Nous exprimons ici toute notre gratitude pour l'aide
dont nous avons bénéficié.
(2) Cette recherche est un élément d'une étude conçue selon un plan plus vaste.
Nous l'avons entreprise pour résoudre, dans la pratique de la recherche, quelques ques
tions d'ordre méthodologique général discutées a priori, et relatives aux disciplines dites
humaines. Nous avons abordé ces questions de manière concrète, en essayant d'appliquer
les conseils méthodologiques que François Simiand a dégagés de ses recherches écono
miques. Dans ces recherches il voulait suivre, d'aussi près que possible, les procédés
logiques et éprouvés des sciences d'observation dans le sens large de ce mot, y comp
ris les sciences expérimentales (François Simiand. Le salaire, l'évolution sociale et
la monnaie. Essai de théorie expérimentale du salaire. Paris, Alcan, 1932). En désirant
appliquer cette méthodologie à un autre domaine qu'économique, nous ne pouvions en
retenir que la tendance générale, notamment l'utilisation de la notion de continuité
qui conditionne le mode de raisonnement dit des variations concomitantes. Après quel
ques tentatives d'application de cette méthodologie, dont la première faite sous la
direction de François Simiand (voir notre étude « Les fluctuations numériques de la popul
ation rurale du Bassin parisien au cours des xixe et xxe siècles; recherche sur la déli- 486 LE PEUPLEMENT DES GRANDES AGGLOMÉRATIONS URBAINES
s'articulant depuis plus d'un siècle autour d'une délimitation rel
ativement fixe sur le sol. Les mouvements du peuplement parisien
sont plus complexes, mais paraissent obéir au même schéma.
Pour exposer ces résultats, nous donnerons :
1. la définition et l'analyse de la méthode du « profil de densité »,
procédé statistique utilisé dans la recherche;
2. les résultats pour Londres;
3. les Paris;
4. un essai d'interprétation du schéma général;
5. une interprétation de quelques particularités de Londres et
de Paris.
I — LES PROFILS DE DENSITE
Déterminons d'abord le procédé de recherche : dans un cadre
suffisamment large, englobant approximativement une agglomérat
ion urbaine, nous rangeons tous les quartiers du noyau urbain
et toutes les commues (ou paroisses) suburbaines ou rurales, dans
une seule liste, selon la densité décroissante de leur population.
Considérons, dans cette liste, une fraction quelconque de dens
ité x. Nous portons en abscisse les racines carrées de la somme
des surfaces de toutes les fractions territoriales de densité supé
rieure ou égale à x, et en ordonnée, le logarithme de la densité x.
Nous appelons « profil de densité de population » (graphique n° 1)
la courbe ainsi obtenue. Donnons quelques précisions sur chacun
de ces points.
mitation des zones homogènes. Congrès international de géographie 1934), nous sommes
redevables à Maurice Halbwachs du choix du sujet de l'étude sur les villes qu'il nous
a proposée comme moyen de traiter ces questions de méthode (pour l'analyse de ces
questions voir Maurice : La méthodologie de François Simiand — un empi
risme rationaliste. Revue Philosophique, mai-juin 1936).
Relativement au problème de l'hypothèse, la méthodologie de François Simiand peut
être interprétée de diverses manières. Ayant essayé de procéder différemment dans les
tentatives antérieures, nous sommes parti, dans l'étude sur les villes, de quelques affi
rmations arbitraires générales indispensables, que nous ne nous proposons ni de prouver
ni d'infirmer; jouant le rôle de condition d'observation et de guide pour l'étude, elles
seront par conséquent maintenues dans les conclusions. Mais, désirant arriver à des
vues détaillées et « explicatives », nous n'affirmons pas ces vues au départ sous forme
d'hypothèse; n'étant conduite par aucune de ces vues « explicatives », l'étude peut les
accepter ou les rejeter librement au cours de son développement. Ainsi, aucune propos
ition a priori, générale ou détaillée, ne devant être vérifiée, nous croyons avoir pours
uivi une « expérience pour voir ».
Nous présentons le résumé de la première étape de cette étude : avant la confronta
tion de deux ou plusieurs éléments, évoluant chacun de manière continue, il faut en
étudier un avec quelques précisions, d'où l'objet de cet article sur le peuplement de
Londres et de Paris» Toutefois nous ne considérerons ici aucune des questions métho
dologiques générales qui nous ont amené à cette recherche et qui ont déterminé son
plan. Dans l'état actuel de l'avancement de l'étude, les quelques solutions provisoires
relatives à la méthode, que nous avons dû adopter et auxquelles nous sommes arrivés
par tâtonnement au cours de recherches précises, paraissent utiles pour discuter le plan
de sa continuation; mais même de ce point de vue limité et pratique, nous ne pourrons
pas engager cette discussion ici. ET PARIS AUX XIX* ET XX* SIÈCLES LONDRES 487
5 km. 10 km. 15 km. 0 km.
PARIS 1856
Profil ses Fig. appliquée. cinq 1. de — branches, 5 1926 km.Profil (Pour : г de marquées convention densité Paris, la 10 I de convention kmà du population V correspondant « centre du » de appliquée; « 15 centre l'agglomération km.aux cinq » ne s cadres convention joue parisienne 20 pas territoriaux km.encore du « de centre en arbitraires. 1856, 1856.) » 25 avec non km. ■
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488 LE PEUPLEMENT DES GRANDES AGGLOMÉRATIONS URBAINES
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♦ 1856 BEAUVA

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