Malformations congénitales multiples et héréditaires des doigts et des orteils - article ; n°1 ; vol.6, pg 540-553
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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1895 - Volume 6 - Numéro 1 - Pages 540-553
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1895
Nombre de lectures 238
Langue Français

Extrait

Moutard-Martin
Pissavy
Malformations congénitales multiples et héréditaires des doigts
et des orteils
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, IV° Série, tome 6, 1895. pp. 540-553.
Citer ce document / Cite this document :
Moutard-Martin , Pissavy . Malformations congénitales multiples et héréditaires des doigts et des orteils. In: Bulletins de la
Société d'anthropologie de Paris, IV° Série, tome 6, 1895. pp. 540-553.
doi : 10.3406/bmsap.1895.5609
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1895_num_6_1_5609540 SÉANCE DU 47 OCTOBRE 1895
La cinquième intersection, quand elle existe, correspond à
la sixième côte.
Nous avons terminé cette longue et un peu aride étude du
grand droit de l'abdomen. Cependant cette étude, quelque aride
qu'elle soit, est, selon nous, de quelque utilité; elle complète
des connaissances acquises sur ce muscle, dans les traités
d'anatomie descriptive.
Maintenant, nous récapitulons les faits principaux de la
constitution du muscle droit de l'abdomen.
1° La plus grande largeur du grand droit de l'abdomen, est
presque égale dans toutes les races humaines par sa
moyenne ; mais le maximum et le minimum sont plus forts
dans la race blanche. Dans la race jaune la largeur de ce
muscle paraît être relativement moins considérable.
2° Les irrégularités dans la forme, trajet, direction et l'or
dre des intersections tendineuses du droit antérieur de l'abdo
men, sont plus fréquentes dans les races de couleur.
3° Les sous-ombilicales sont moins rares ;
dans les races de couleur elles montent plus haut au-dessus
de l'ombilic dans la race noire, et surtout chez les femmes
de cette race.
4° Pour la plupart du temps, les intersections du côté gau
che s'élèvent davantage au-dessus de pubis que celle du côté
droit.
5° Enfin la hauteur de chaque intersection est plus grande
dans la race noire, surtout chez les femmes.
Malformations congénitales multiples et héréditaires des
doigts et des orteils.
Fusion de la première et de la deuxième phalanges
Par MM. Moutard -Martin, médecin de l'hôpital do la Charité
et II. Pissavy, interne des Hôpitaux.
Nous avons observé, chez un malade mort de tuberculose
pulmonaire, une malformation assez rare des mains et des ET l'ISSAVY. — MALFOKM ATIONS 541 MOUTARD-MARTIN
pieds. Tandis que les pouces et les gros orteils étaient nor
maux, tous les autres doigts paraissaient n'avoir que deux
phalanges, la première et la troisième. Mais, en regardant de
plus près, on pouvait se rendre compte qu'il existait un rudi
ment de phalangine, ainsi que l'a montré plus tard l'examen
microscopique.
M. Pasteau, aide d'anatomie à la Faculté, a bien voulu se
charger de disséquer et de dessiner le médius de la main
droite et le deuxième orteil droit, seules pièces que nous
ayons pu nous procurer, et nous avons fait exécuter un moul
age de la main droite.
Nous allons étudier successivement l'anatomie patholo
gique de la difformité qui nous occupe et l'influence de l'hé
rédité sur son apparition.
1° Médius de la main droite. — Gomme tous les autres
doigts, sauf le pouce, le médius est, dans son ensemble, un
peu raccourci. Il le serait bien davantage si la première pha
lange ne présentait un allongement notable qui compense un
peu la brièveté extrême du rudiment de la phalangine. Celle-
ci n'est représentée que par une masse osseuse irrégulière
située à l'extrémité antérieure de la première phalange. Cette
masse osseuse, en effet, ne saurait être autre chose que la
phalangine atrophiée, car la configuration extérieure de
l'os, les insertions musculaires, les insertions ligamenteuses
et l'aspect de la coupe concourent à le démontrer.
A) Configuration extérieure de l'os. — La première phalange
(fig. 1 et 2) est facilement reconnaissable, et si nous suppri
mons par la pensée les irrégularités osseuses qu'elle porte a
son extrémité antérieure, elle se trouve ramenée au type
ordinaire des phalanges. Son extrémité supérieure est nor
malement conformée; son corps ne présente d'autre anomalie
qu'une longueur un peu trop grande (J26 millimètres au lieu
de 19 millimètres trouvés sur le squelette d'un homme de
taille moyenne); son extrémité inférieure, enfin, devient elle-
même régulière si, après avoir détaché le prolongement osseux SÉANCE DU 17 OCTOBRE 1895 542
qu'elle supporte, nous creusons sur la surface de section une
poulie articulaire.
Mais ce prolongement osseux, que nous supposons sec
tionné, rappelle, lui aussi, dans une certaine mesure, la
forme des phalanges normales. C'est une phalange très
réduite sans doute, mais sur laquelle nous retrouvons néan
moins un corps et deux extrémités. Le corps n'est plus repré
senté que par une dépression circulaire et sépare l'une de
l'autre l'extrémité supérieure voisine du plan de section, et
l'extrémité inférieure voisine de la phalangette avec laquelle
elle s'articule. Quant à la troisième phalange, elle ne pré
sente pas d'anomalie.
Ainsi, l'aspect seul des pièces osseuses nous permet déjà
d'affirmer la présence d'une phalangine rudimentaire soudée
à la première phalange. Mais nous trouvons dans l'étude des
insertions musculaires un argument plus ferme et plus pré
cis puisque nous allons voir les tendons qui s'attachent nor
malement à la deuxième phalange, venir se fixer sur la masse
osseuse irrégulière qui, pour nous, la représente.
B) Insertions musculaires. — Sur cette masse osseuse, en
effet (fig. 1), nous trouvons à la face dorsale, l'insertion de
la languette médiane de l'extenseur commun (E); à la
face palmaire l'insertion du fléchisseur superficiel (F2). Or,
à l'état normal l'extenseur commun s'attache par sa lan
guette médiane à l'extrémité supérieure de la deuxième pha
lange, et le fléchisseur superficiel, aux bords latéraux du
corps de cette même phalange.
La phalange unguéale porte à la face dorsale les insertions
régulières des deux languettes latérales de l'extenseur com
mun réunies en un seul tendon, et à la face palmaire les
insertions du fléchisseur profond des doigts.
G) Insertions ligamenteuses. — Chez les individus sains, les
articulations des phalanges entre elles et celles des premières
phalanges avec les métacarpiens à la main, avec les métatar
siens au pied, présentent toutes la même disposition. L'ar
ticulation métatarso-phalangienne conservée sur la fig. 3 étant ET PISSAVY. — MALFORMATIONS 543 MOUTARD-MARTIN
parfaitement régulière, pourra nous servir de point de com
paraison : nous allons la décrire en quelques mots. Il existe
?3
Fig. I. — 3€ doigt de la main droite disséqué pour montrer les
insertions des tendons.
Pi, tr0 phalange. — P3, 3e phalange.— E, tendon de l'extenseur
s'insérant sur P3 et envoyant une expansion E' sur ce qui corres
pond à la 2e phalange. — F1, fléchisseur perforant (profond) s'in-
sérant sur P3. — F"2, fléchisseur perforé (superficiel) s'insérant sur
la 2e phalange. — L, faisceau phalangien du ligament latéral de
l'articulation phalango-phalanginienne. — L\ fibres les plus supé
rieures de la capsule de l'articulation phalango-phalanginienne.
au niveau de cette articulation deux sortes de ligaments : un
ligament capsulaire dont les fibres, horizontalement dirigées,
se voient à la face dorsale, et deux ligaments latéraux : l'un
interne et l'autre externe. Chacun de ces ligaments latéraux
comprend lui-même deux faisceaux : un faisceau oblique en
bas et en avant : faisceau métatarso-phalangien et un fai
sceau vertical qui passe comme une sangle sous la tête du
métatarsien pour aller se continuer avec celui du côté opposé ;
faisceau métatarso-glenoïdien. — Or, si nous revenons main
tenant à la main, nous trouvons à l'extrémité antérieure de la SÉANCE DU 17 OCTOBRE 1895 544
première phalange : un grand ligament latéral oblique en bas
et en avant, s'étendant de la première à la troisième phalang
e, et au-dessus de lui quelques fibres ho

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