Mémoire. Images. Abramowski, Betz, Colvin, Peillaube, Perky, Piéron, Sybel - compte-rendu ; n°1 ; vol.17, pg 432-439
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Mémoire. Images. Abramowski, Betz, Colvin, Peillaube, Perky, Piéron, Sybel - compte-rendu ; n°1 ; vol.17, pg 432-439

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Description

L'année psychologique - Année 1910 - Volume 17 - Numéro 1 - Pages 432-439
8 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1910
Nombre de lectures 16
Langue Français

Extrait

VI. Mémoire. Images. Abramowski, Betz, Colvin, Peillaube,
Perky, Piéron, Sybel
In: L'année psychologique. 1910 vol. 17. pp. 432-439.
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VI. Mémoire. Images. Abramowski, Betz, Colvin, Peillaube, Perky, Piéron, Sybel. In: L'année psychologique. 1910 vol. 17. pp.
432-439.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1910_num_17_1_7289ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 432
certain, sans pouvoir se représenter l'image qu'on a reconnue.
C'est un argument de plus pour prouver combien l'image est inutile
à l'opération.
Nous ne suivrons pas l'auteur dans son effort pour expliquer le
mécanisme de la reconnaissance. Cela n'a pas de rapport avec son
étude expérimentale. Reconnaître, dit-il, c'est assimiler ce qu'on
perçoit à une ou plusieurs catégories mentales. C'est là une expli
cation qui paraît bien intellectualiste, alors que tout le sens de son
travail était bien différent. A. Binet.
G. M. WHIPPLE. — The Effect of Practise upon the Range of Visual
Attention and of Visual Apprehension {Ueffet de Vexercice sur le
degré de V appréhension visuelle). — Journal of Educational Psy
chology, mai 1910, p. 249-262.
Une institutrice, Miss Aiken, a publié un ouvrage sur « la méthode
d'entraînement cérébral par la concentration de l'attention et de
la mémoire ». Elle prétend que par un entraînement journalier
de quelques minutes à de simples exercices (retenir des nombres
inscrits en colonne sur un tableau noir que l'on retourne au bout
de 3 secondes, etc.), ses élèves arrivaient à posséder une mémoire
merveilleuse. C'est pour contrôler ces faits que Whipple Montrose
fit une série d'expériences de laboratoire qui ne confirment null
ement les observations de Miss Aiken, car l'attention et la perception,
puis la mémoire visuelles dépendent d'une quantité de facteurs.
Le plus important, celui qui facilite le plus l'appréhension visuelle,
c'est le groupement analytique.
M. Whipple Montrose a fait ses expériences sur 3 étudiants et
3 professeurs s'occupant de psychologie. Il prévoit que l'on pourra
objecter que la mémoire des adultes n'est pas la même que celle
des enfants. Mais il ne croit pas que les enfants puissent avoir une
supériorité bien grande de perception visuelle sur des étudiants et
des professeurs bien entraînés au travail. G.
VI. — Mémoire. Images.
E. ABRAMOWSKI. — La résistance de l'oublié et les sentiments
génériques. — Journal de psychologie, juillet 1910, 301-331.
Ce travail, comme les précédents du même auteur, est d'une
grande finesse psychologique. L'auteur constate dans les expériences
sur la mémoire des mots et des dessins que le sujet a le plus sou
vent le sentiment de la lacune que présente sa mémoire; il a répété
des mots, il sait qu'il en oublie. C'est Voublié. Quels sont les carac
tères de l'oublié? Voilà ce que l'auteur étudie. A remarquer d'abord
que cet oublié peut présenter une résistance. L'expérimentateur
propose des mots inexacts pour remplir la lacune : le sujet les BIBLIOGRAPHIQUES 433 ANALYSES
repousse, il résiste. Pourquoi? Comment? C'est, dit l'auteur, que le
sujet a un sentiment générique, une sorte d'émotion spéciale au
mot oublié; c'est ce sentiment qui vit en lui et remplace le mot; et
ce sentiment lui fait repousser les suggestions fausses. Voilà ce
que l'auteur appelle la résistance positive ; elle a ses degrés, et peut
tomber à une résistance nulle, qui est l'indifférence. En plus, il
peut se produire une négative (le drôle de mot! soit dit
par parenthèse, l'auteur crée bien des néologismes, et pas tou
jours d'une façon heureuse; qu'il évite cet écueil). La résistance
négative consiste à repousser la suggestion du mot exact. Ainsi le
mot porte a été oublié; le sujet à qui on propose porte, fraise, fusil,
dira : « Oh! non, pas porte, surtout pas porte! » Cela paraît para
doxal. L'auteur a finement analysé tout cela. Il remarque que dans
ses expériences il a produit la perte de souvenir de deux façons :
l'amnésie intellectuelle (encore une expression malheureuse !) qui
est la mort naturelle d'un souvenir; on apprend des mots, on en
oublie quelques-uns; et puis l'amnésie par distraction émotionnelle :
au moment où l'on apprend, on est distrait, on lit par exemple tout
en faisant du calcul mental, et ces deux occupations simultanées
sont très énervantes. Cette seconde espèce d'oublié, l'auteur l'appelle
Vinaperçu : car le mot n'est pas devenu conscient, il n'a pas été
l'objet d'une attention directe, avant d'être oublié. Or, l'auteur
observe — et ceci est important — que les cas de résistance négat
ive sont surtout fréquents pour les mots inaperçus et aussi pour
les personnes qui sont grandement émues par la nécessité d'ap
prendre tout en faisant du calcul, et qui apprennent mal dans ces
conditions artificielles. D'où l'auteur conclut que la résistance
négative n'est pas un phénomène d'oubli; elle serait plutôt due à
un sentiment générique artificiel qui s'est formé dans Fesprit du
sujet, d'ordinaire très émotif, et qui contrarie des suggestions exactes.
A. B.
W. BETZ. — Vorstellung und Einstellung. — über Wiedererkennen
[Représentation et attitude provoquée. — Sur la reconnaissance). —
Archiv, für die gesamte Psychologie, t. XVII, pp. 266, 296.
Beaucoup de psychologues ne voient dans la pensée que des
combinaisons d'idées et d'images; cela, en particulier, parce qu'ils
n'imaginent point que les opérations de l'esprit se puissent passer
de substratum. Toutefois, dans les expériences de Bühler, où
étaient étudiés des raisonnements assez difficiles, les représentat
ions ne parurent jouer aucun rôle. — W. Betz cite plusieurs
exemples de simple reconnaissance, où les représentations ne
semblent pas non plus intervenir.
On a longtemps admis qu'il n'y a dans la reconnaissance qu'un
simple processus associatif. Mais un travail de Höffding montra
que les choses ne sont pas aussi simples. Höffding lui-même supposa
l'année psychologique, xvh. 28 434 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
l'existence d'une qualité particulière (Bekanntheitsqualität), due à
ce qu'une excitation modifierait les molécules cérébrales corres
pondantes, de telle sorte que le changement subi par elles la pre
mière fois se reproduise avec plus de facilité quand l'excitation se
répète. Mais l'analyse des cas de reconnaissance imparfaite a été
négligée par lui. Betz, au contraire, s'est demandé quels sont les
phénomènes dont il a conscience alors.
Il a trouvé que c'est en définitive la réaction provoquée par
chaque objet perçu, l'attitude prise en sa présence, qui nous
permet de le reconnaître. Celle-ci se reproduirait avec bien plus de
constance qu'une image visuelle. Du reste, dit-il, si la reconnais
sance repose sur de simples associations, comment savoir que l'on
ne se trompe pas? Chaque image nouvelle, introduite plus ou
moins fortuitement, ne devrait-elle pas alors troubler notre con
viction?
D'après l'auteur, tout complexus sensoriel amènerait donc en
premier lieu la reproduction d'une attitude; ensuite seulement, et
comme conséquence de ce phénomène, la représentation conve
nable. Nous pouvons nous représenter un même objet de bien des
façons. M. Betz admet que nos réactions d'ensemble sont infin
iment moins variables. Ce seraient elles qui nous permettraient de
reconnaître les mots aussi bien que les personnes, pourvu que l'on
considère les images auditives et visuelles des mots comme des
représentations, les petits mouvements provoqués par la lecture,
comme faisant partie de l'attitude prise.
Enfin, si l'on constate, entre les images évoquées par une réaction
d'ensemble et l'objet perçu, des divergences, on ne peut affirmer
l'identité : on dit qu'il y a similitude ou identité de genre.
Les images ne seraient donc pas indispensables pour la recon
naissance. Elles peuvent pourtant être fort utiles en rappelant une
foule de particularités que, sans leur aide

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