PROJET DE REPONSE À L’EVALUATION STRATEGIQUE, OPERATIONNELLE, FINANCIERE ET COMPTABLE DE MAI-JUIN 2007 REALISEE PAR CAMEROON AUDIT CONSEIL. Observations de IBC sur le projet de rapport d’Audit de CAC AVANT-PROPOS Le présent mémorandum s’inscrit dans le cadre stratégique du projet de partenariat entre la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) et la Société International Business Corporation (IBC) S.A., relatif à la mise en exploitation d’une unité industrielle de traitement des aciers et métaux à Douala. Ce mémorandum se veut une réponse pertinente au projet de rapport d’évaluation stratégique, opérationnelle, comptable et financière de la IBC S.A., menée au cours de la période Mai-Juin 2007 par Cameroon Audit Conseil (CAC), à la demande de la SNH. L’intérêt affiché par la Direction Générale de IBC S.A., est de fournir une réponse motivée et circonstanciée à la SNH, afin d’apporter les éclaircissements nécessaires relatifs à l’analyse des risques, aux points d’audit et de comptabilité importants indiqués dans le projet de rapport de la mission de Cameroon Audit Conseil, et d’en exposer les cas échéants, les actions de redressements entreprises par la Direction de IBC eu égard à certaines recommandations des auditeurs de CAC ; En conséquence, les éléments de réponse de IBC S.A. se subdivisent en deux parties : - une réponse globale aux analyses SWOT ...
PROJET DE REPONSE À L’EVALUATION STRATEGIQUE, OPERATIONNELLE,
FINANCIERE ET COMPTABLE DE MAI-JUIN 2007 REALISEE PAR CAMEROON AUDIT
CONSEIL.
Observations de IBC sur le projet de rapport d’Audit de CAC
AVANT-PROPOS
Le présent mémorandum s’inscrit dans le cadre stratégique du projet de
partenariat entre la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) et la Société
International Business Corporation (IBC) S.A., relatif à la mise en exploitation
d’une unité industrielle de traitement des aciers et métaux à Douala.
Ce mémorandum se veut une réponse pertinente au projet de rapport
d’évaluation stratégique, opérationnelle, comptable et financière de la IBC
S.A., menée au cours de la période Mai-Juin 2007 par Cameroon Audit
Conseil (CAC), à la demande de la SNH.
L’intérêt affiché par la Direction Générale de IBC S.A., est de fournir une
réponse motivée et circonstanciée à la SNH, afin d’apporter les
éclaircissements nécessaires relatifs à l’analyse des risques, aux points d’audit
et de comptabilité importants indiqués dans le projet de rapport de la mission
de Cameroon Audit Conseil, et d’en exposer les cas échéants, les actions de
redressements entreprises par la Direction de IBC eu égard à certaines
recommandations des auditeurs de CAC ;
En conséquence, les éléments de réponse de IBC S.A. se subdivisent en deux
parties :
- une réponse globale aux analyses SWOT de la participation SNH dans
IBC et de la rentabilité à terme du projet industriel envisagé ;
- et un aperçu global des points d’audit, de comptabilité importants et
une approche de l’évaluation de IBC.
Naturellement, dans la mesure où les principales recommandations
d’accompagnement de la participation de SNH lui sont spécialement
formulées, nous avons jugé utile de les laisser à l’appréciation discrétionnaire
de la SNH sur la base des éléments de réponse que IBC entend apporter à
cet effet.
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Première partie : Analyses SWOT de la participation SNH et rentabilité
1. Analyse SWOT de la participation IBC
Les forces de IBC évoquées par les auditeurs, n’appellent pas de
commentaires particuliers de notre part.
Quant aux faiblesses indiquées (pages 3 à 5), nous tenons à apporter les
éclaircissements suivants :
1). La position de faiblesse de IBC dans la négociation des conditions
commerciales et financières avec les fournisseurs relevée dans le projet
de rapport ne nous paraît pas justifiée. En effet, si nous sommes crédités
de « nain » face aux mastodontes de l’acier mondial, il convient de
noter que IBC n’intervient pas sur les marchés concurrentiels
internationaux aux côtés de ces « géants » et par conséquent, ne se
positionne donc pas comme un de leurs concurrents qui, du reste, ne
s’intéressent pas jusqu’à présent, aux marchés sur lesquels intervient
IBC, à savoir le Cameroun, et dans une proportion encore marginale,
quelques pays de la Zone CEMAC.
En conséquence, pour ce qui concerne la présomption d’absence de
marge de manœuvre qui ferait défaut à IBC pour bénéficier de prix
favorables, il convient de dire que le marché de l’acier à l’échelle
internationale est assujetti aux seules fluctuations conjoncturelles des
cours de l’acier qui déterminent exclusivement les termes de
l’échange, et auxquelles sont soumis tous les intervenants opérant dans
ce créneau.
Quant aux conditions financières draconiennes de paiement que nous
imposeraient nos fournisseurs, nous reconnaissons que le volume de
transactions passées avec ces fournisseurs est effectivement
négligeable au vu du reste de la demande mondiale et ne nous
permet de bénéficier de conditions commerciales préférentielles.
Toutefois, IBC dispose généralement de délai de paiement de 90 jours
auprès de ses fournisseurs, ce qui représente une facilité non
négligeable et confirme sa crédibilité à l’égard de ses fournisseurs dans
un contexte de marché dans lequel la norme est le paiement
comptant.
2). Le développement effectué au point 1) ci-dessus dénie de fait cette
position de faiblesse qui serait la même dans la négociation des
conditions commerciales et financières avec les clients. En effet, si le
poste clients représente la moitié du chiffre d’affaires, cette situation
commune à IBC et à ses principaux concurrents (BERNABE et AMD
notamment), ne traduit en rien une inaptitude à négocier les conditions
financières auprès des clients qui, dans la grande majorité, renvoient
leurs accords sur les facturations qui leurs sont soumises par IBC, ce qui
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vient infirmer de fait que les prix de IBC sont jugés trop élevés par la
clientèle comme énoncé en page 5.
En effet, le coefficient de volatilité des prix pratiqués par IBC au regard
du reste de la concurrence locale, n’est pas significatif ; de plus, les prix
de IBC traduisent un souci permanent de satisfaction rapide de la
clientèle qui exige corrélativement un service de proximité entraînant
une nette réduction du délai de livraison.
Le coût de ce service de proximité est intégralement supporté par le
client (coût du gardiennage et du stockage principalement), ce qui
induit le niveau de marge qui ressort de l’analyse des comptes de
résultats.
Les causes réelles de l’immobilisation d’un poste clients
traditionnellement élevé sont à rechercher dans le cycle d’exploitation
de IBC notamment au niveau de la rotation des stocks.
Il convient de signaler ici que IBC n’est pas un trader mais plutôt un
« stockiste » ; le choix de cette politique stratégique a pour corollaire le
maintien du stock à un niveau élevé, dans l’impossibilité d’anticiper
avec précision la demande alimentée par le volume des projets,
notamment les chantiers industriels, grands consommateurs d’aciers.
Cependant, IBC reconnaît volontiers que cette politique de stockage
présente l’inconvénient majeur d’un besoin de financement élevé qui
se traduit principalement par des recours plus ou moins importants aux
concours bancaires courants qui obèrent des charges financières
concurrentes.
Toutefois, la crise de trésorerie permanente décrite en page 5 du
rapport, résulte principalement des décalages entre les facturations et
les encaissements.
Il convient de préciser que l’endettement bancaire de IBC est à 90% à
court terme (financements d’exploitation) et que son impact se fait
essentiellement ressentir au niveau de sa rentabilité et non pas
spécialement de sa structure financière qui est régulièrement nourrie
des remontées de bénéfices.
En effet, l’autonomie financière de IBC est préservée puisque le risque
spécifique entreprise est encore supporté par ses capitaux propres ; le
financement le plus utilisé repose sur les comptes courants associés (soit
FCFA 452 Millions).
Des actions coercitives, en vue de retrouver un équilibre financier
minimal ont cependant été envisagées ; il s’agit:
- de solliciter des ressources à long terme qu’offre la mise en place du
Crédit d’Investissement de la SNH à hauteur de FCFA 3.2 Milliards;
- de renforcer les fonds propres durs de la sociétés grâce à la cession
des actions IBC au profit de la SNH ;
- d’accélérer la rotation des stocks, par la mise en place d’un processus
industriel ;
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- de réduire corrélativement le coût d’acquisition des stocks en optant
pour les produits semi-finis.
2. Opportunités/Menaces
Les opportunités évoquées en page 5 du projet de rapport n’appellent
pas de commentaires particuliers de notre part.
Quant aux menaces relevées dans les pages 6 et 7, nous souhaitons
apporter les éléments de réponse suivants :
1). Si la poursuite de la hausse des cours mondiaux de l’acier pourrait
effectivement pénaliser les petits importateurs comme IBC, elle n’en
réduira cependant pas la demande puisque les besoins en aciers
doivent être comblés.
2). Le redéploiement stratégique visé par IBC à travers la mise en place
d’une unité industrielle répond donc précisément à pallier cette
menace évoquée au point 1) ci-dessus.
Si la plupart des clients - actuels et non pas potentiels - importent dans
la grande majorité pour leurs autoconsommations, ceci traduit
justement l’impossibilité des distributeurs actuels de répondre
ponctuellement à des demandes ponctuelles émanant de la clientèle
industrielle.
Les services offerts par les distributeurs locaux consistent en la réalisation
de commandes de faible montant (inférieur à FCFA 100 Millions) sans
exigence de délais de livraison incompatibles à leurs possibilités
d’acheminement ; le cas échéant, ce sont les centrales d’achats des
groupes industriels qui procèdent directement aux importations pour les
besoins de leurs filiales locales.
C’est justement cette composante du marché qui fournit à IBC
l’opportunité d’inverser le sens de son offre de service, en prenant
progressivement les parts de marché prise par les autoconsommations,
faute de fournisseurs locaux aptes à répondre à une demande
industrielle dans des délais relativement courts.
De plus, au cours de ces dernières années, la demande en aciers s’est
particulièrement spécialisée, faisant cohabiter simultanément les
fourniture d’aciers bruts au profit d’aciers transformés, c’est-à-dire déjà
usinés avec des spécifications techniques bien précises.
En conséquence, la grande part actuelle d’externalisation des
approvisionnements en aciers et métaux représente une réelle
opportunité pour IBC, naturellement, dans un contexte industriel de sa
prochaine offre de service.
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3). De nouveaux entrants peuvent effectivement faire irruption sur le
marché si la dema