— Psychométrie et psychophysique - compte-rendu ; n°1 ; vol.1, pg 455-465
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Description

L'année psychologique - Année 1894 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 455-465
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1894
Nombre de lectures 31
Langue Français

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X. — Psychométrie et psychophysique
In: L'année psychologique. 1894 vol. 1. pp. 455-465.
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X. — Psychométrie et psychophysique. In: L'année psychologique. 1894 vol. 1. pp. 455-465.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1894_num_1_1_1207X
PSYCH0MÉTR1E ET PSYCHO-PHYSIQUE
SOMMAIRE
Temps de réaction et attention : Expériences de Bliss, de Cattell. — In
fluence de l'intensité du stimulus sur la réaction : Expériences de Bryan,
de Slattery. — Temps d'accommodation : Seashore. — Temps de recon
naissance : Titchener. — Temps de comparaison : Münsterberg. — Autres
questions relatives au temps de réaction : Dolley et Cattell, Witmer. —
La méthode des cas vrais et faux : Kämpfe.
C. BLISS. — Recherches sur les temps de réaction et l'attention.
(Annales du laboratoire de Yale (1893), p. 1-55.)
I. Dispositif. — Le signal et la réaction au signal s'enregistrent sur
un cylindre de Marey par un signal de Deprez et le courant d'une
bobine de Rhumkorff traverse ces deux instruments à chaque signal
et à chaque réaction. En même temps le signal de Deprez inscrit
100 vibrations de diapason à chaque seconde. Ces vibrations sont
développées assez largement pour pouvoir être divisées chacune en
10 parties. Grâce à une clef spéciale, un courant traverse la bobine au
moment du signal et de la réaction : il en résulte, entre le cylindre et
la pointe du Deprez, une étincelle qui fait mouche sur le noir de
fumée à l'endroit précis de la vibration en cours d'inscription : de
même pour la réaction. En divisant la vibration en 10 parties, on a
le 1 /1000e de seconde. — La clef qui ouvre et ferme les courants est
un manipulateur télégraphique qui peut :
1° Ouvrir ou fermer un circuit ;
2° Fermer simultanément deux circuits ;
3° Les fermer ensemble et en ouvrir ensuite un troisième ;
4° Fermer un circuit et en ouvrir en même temps un autre;
5° deux circuits en même temps qu'elle en ouvre un tro
isième ;
6° Ouvrir un circuit juste avant d'en fermer un autre;
1° un et le fermer l'instant d'après.
Le sujet est seul dans une chambre absolument isolée *, et réagit au
(1) Trop isolé. Les expériences mêmes de M. Bliss montrent que les causes
psychologiques de distraction l'emportent de beaucoup sur les
physiques ; de plus, il faut que les réactions soient naturelles. J. P. 456 L'ANNÉE PSYCHOLOGIQUE. 1894
son transmis par le téléphone. Un intervalle moyen et irrégulier1
d'environ 2 sec. 1/2, sépare le signal de l'avertissement. — Les calculs
ont été faits selon la loi de Holman : prendre une moyenne provisoire
en n'éliminant que les cas franchement douteux et calculer la varia
tion moyenne : après quoi l'on retranche de la série, pour la moyenne
définitive, tout ce qui est hors du quadruple de la variation provi
soire.
II. Causes de distraction. — 1° Influence de sensations de couleurs
différentes ou de simple lumière. — Les couleurs ne semblent pas modif
ier beaucoup les temps de réaction ; mais ils deviennent, dans l'obs
curité, plus courts et moins réguliers qu'à la lumière (153 cr et V M.
18 — au lieu de 160 a et V M. 14 à la lumière; cette différence de 4 t
peut même descendre jusqu'à 2 a). Si l'on passe brusquement de
l'obscurité à la lumière, et surtout si la lumière oscille, les temps
s'allongent et deviennent irréguliers.
2° Influence du son. — Le son continu n'influe pas beaucoup sur
les temps de réaction : (153 a et 12 V M. pendant le silence. — 152
et 18 V M. pendant le bruit d'un diapason à 250 vibrations) ; mais le
bruit irrégulier d'un métronome allonge les réactions et leurs varia
tions moyennes.
Les réactions sont plus courtes lorsque le signal arrive aux deux
oreilles à la fois.
III. Contrôle de la conscience. — Durant ces expériences, le sujet
devait s'observer et noter ses impressions au passage. Cette étude a
donné lieu à de curieux résultats.
Wundt prétend qu'un signal sonore assez fort pour s'imposer déter
mine des réactions musculaires, parce que nous négligeons alors le
côté sensoriel pour donner toute l'attention au côté moteur. — Or-
non seulement le signal sonore était intense, mais encore les réac
tions étaient souvent anticipées, ce qui indique (d'après Wundt) des
réactions nettement motrices. — Cependant le sujet était convaincu
qu'il donnait des réactions sensorielles ; il s'appliquait à les donner
telles, et n'éprouvait qu'une fatigue mentale, au lieu de la fatigue
musculaire qui accompagne toujours (d'après Wundt) les réactions
motrices.
Les réactions sensorielles impliquent aperception; c'est pourquoi
elles sont plus longues que les réactions motrices, qui sont de simples
réflexes cérébraux. Telle est la thèse de Wundt. Or il est arrivé que
certaines réactions, réflexes au point de devancer la volonté de réagir,
ne différaient cependant pas, numériquement, des autres de la même
(1) L'irrégularité de l'intervalle empêche le sujet de réagir automatique
ment. — Le meilleur intervalle pour obtenir toute l'attention est de 2"
d'après Lange. — 2",25 d'après Sitel — 2",5 d'après Wundt, Mehner et
Glass — 2"8 d'après Bertels. CATTELL 457
série. — Mais Wundt a raison de considérer comme une preuve du
réflexe le fait de réagir dès l'avertissement. Martius le conteste parce
■qu'il a vu des réactions sensorielles anticipées : cela prouve simple
ment que ces étaient aussi des réflexes.
IV. Attention. — Celle que le sujet donnait à ces expériences était
un mélange de plusieurs formes d'attention. On peut, en effet, distin
guer : 1° l'attention intellectuelle (une idée claire) ; 2° l'attention ner
veuse (contrôle de la force nerveuse) ; 3° l'attention sensorielle (cons
cience de l'état des diverses parties de notre corps) ; 4° l'attention
musculaire (contrôle de l'état des muscles) ; 5° l'attention préparat
oire (consistant en une tension modérée des nerfs, une préparation
des muscles, et un effort pour se mettre en mouvement : le sujet
passe rapidement de l'un à l'autre de ces trois états) ; 6° enfin l'a
ttention peut être latente : elle sommeille.
Aucune de ces attentions n'était la seule qu'employât le sujet : il y
avait un mélange de toutes, avec prédominance de l'une ou l'autre,
selon les cas. Si l'on distinguait deux consciences, on pourrait dire
que la principale était attentive au son, et la secondaire au mouve
ment.
V. Mouvements de réaction. — Leur plus ou moins de rapidité peut
modifier beaucoup la durée des réactions.
Dresslar a montré que le temps nécessaire pour ouvrir et fermer
300 fois un manipulateur avec l'index, varie selon les individus et
selon leur état mental et physique. Bryan établit que ce temps varie
chez les enfants, en raison de leur âge et de leur développement. Re
prenant ces recherches à l'aide d'une clef de fermeture spécialement
disposée, M. Bliss a constaté que le temps nécessaire à l'exécution des
mouvements identiques varie dans tout le cours de la série. Au bout
de 10 secondes de mouvements continus, la fatigue retarde peu à peu
le mouvement : les autres variations paraissent provenir de l'atten
tion. Pour contrôler ces dernières variations, M. Scripture demandait
au sujet de maintenir l'extrémité d'une plume de tambour à air, bien
en face d'un point fixe ; un second tambour relié au premier enre
gistre les variations d'attention traduites par des variations dans la
position de l'extrémité de la plume.
J. Philippe.
MAC-KEEN CATTELL. — Errors of Observation in Physics and Psy
chology [Erreurs d'observation en physique et en psychologie).
(Amer. J. of Psych., V, p. 285-293, avril 1893.)
Dans les études sur les relations entre le stimulus extérieur et la
sensation (psycho-physique), ce qu'on appelle la plus petite différence
perceptible a été considéré dans deux significations différentes l'année psychologique. 1894 458
pour les uns, il s'agit dans ces expériences d'une augmentation dans
l'intensité de la sensatio

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