— Psychophysiologie sensorielle - compte-rendu ; n°1 ; vol.54, pg 180-200
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Description

L'année psychologique - Année 1954 - Volume 54 - Numéro 1 - Pages 180-200
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1954
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

II. — Psychophysiologie sensorielle
In: L'année psychologique. 1954 vol. 54, n°1. pp. 180-200.
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II. — Psychophysiologie sensorielle. In: L'année psychologique. 1954 vol. 54, n°1. pp. 180-200.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1954_num_54_1_30171— Psychophysiologie sensorielle IL
1° Vision
VILTER (V.). — Dissociation spatiale des champs photosensoriels
à cônes et à bâtonnets chez un poisson marin, le « Callionymus lyra ».
— Dissociation spatiale des cônes et bâtonnets dans la rétine du
Callionyme et ses relations avec l'architectonique de l'appareil visuel.
— Architectonique de la rétine nerveuse de la Carpe et théorie de la
dualité des mécanismes de la photoréception visuelle. — G. R. Soc.
Biol., 1947, 141, 344-346, 346-348 et 348-350. —Nouvelle conception
des relations synaptiques dans la par les cônes réti
niens. — Relations synaptiques dans la rétine de la Tortue. — Nouvelle
conception de relations occasionnelles dans la fovéa. — Recherches
biométriques sur l'organisation synaptique de la rétine humaine. —
Structures rétiniennes chez le cobaye et théories de la vision. — C. R.
Soc. Biol., 1949, 143, 781-783, 784-785, 830-832, et 1509-1512. —
Valeur morphologique des photorécepteurs rétiniens de la Hatterie
« Sphenodon punctatus ». — Organisation générale de la rétine
nerveuse chez le « « Sphenodon ». — Recherches sur les structures
fovéales dans la rétine du « Sphenodon ». — Bases cyto-architecto-
niques de l'acuité visuelle chez un poisson abyssal « Lampanyctus
crocodilus ». — C. R. Soc. Biol., 1951, 145, 20-23, 24-25, 26-28 et
52-54. — Structures rétiniennes du Loir et théorie de la dualité
fonctionnelle de la rétine des Vertébrés. — Signification fonctionnelle
des cellules amacrines dans la rétine des Vertébrés. — C. R. Soc. Biol.,
1953, 147, 561-562 et 563-567.
Le très bel ensemble de recherches sur l'histologie comparée de la
rétine que poursuit Vilter depuis plusieurs années apporte des données
nouvelles fort importantes pour la compréhension des mécanismes
nerveux de la vision. Il a, en premier lieu, établi que, pour la distinction
des deux catégories de récepteurs des Vertébrés, cônes et bâtonnets, il ne
faut pas se baser sur l'aspect morphologique des articles externes, sou
vent difficile à différencier, mais sur la structure générale des cellules et
surtout sur les modalités de leurs relations synaptiques.
Dans ces relations, les rapports des cellules réceptrices avec les
bipolaires de connexion et les ganglionnaires présentent de façon tout à
fait générale une différence quantitative essentielle : les bâtonnets ont
une concentration sur un petit nombre de bipolaires et de ganglionn
aires, tandis que les cônes ont des correspondances de nombre assez
étroites. Chez le Gallionyme, une très grande hétérogénéité dans la distri- PSYCHOPHYSIOLOGIE SENSORIELLE 181
bution des récepteurs s'observe entre régions dorsale et ventrale de la
rétine ; en traçant dans un méridien les courbes de densité des cônes, des
bâtonnets, des bipolaires et des ganglionnaires, on voit un parallélisme
évident entre celles des cônes et celles des bipolaires et ganglionnaires,
alors que la variation du nombre des bâtonnets, dominant dans la rétine
ventrale ne s'accompagne d'aucune variation du nombre, très réduit, des
bipolaires et ganglionnaires. Mais, fait curieux, les bipolaires sont
toujours bien plus nombreuses que les cônes et que les ganglionnaires.
C'est ce fait, constamment retrouvé, que Vilter a mis en lumière et qu'il a
signalé comme un mode nouveau — évidemment inattendu — de
conduction synaptique visuelle. C'est sur la rétine de l'Orvet, qui ne
possède que des cônes, qu'il étudie systématiquement, en 1949, les
relations numériques des différents types de cellules, sur de nombreux
champs de 100 pi de diamètre. Il trouve que le nombre des ganglionnaires
est toujours égal à celui des cellules réceptrices (relation extérieure, sans
convergence), mais que le nombre des bipolaires est le triple. Il s'adresse
alors à diverses autres espèces ayant des rétines à cônes, une tortue (Emys
orbicularis et Lacerta muralis), la première à densité faible, la seconde à
grande densité des récepteurs. Il confirme les observations faites sur
l'orvet, dans les deux cas, mais, chez la tortue, la région périphérique
présente une certaine concentration, avec cependant toujours plus de
bipolaires que de cônes.
Voici des chiffres qu'il donne (pour les champs unitaires) :
Orvet Tortue
Région Région
centrale Périphérie centrale Périphérie
Cônes 85 30 21 6
Bipolaires 270 85 65 12
Ganglionnaires 86 29 20 2
Chez le cobaye où l'on admettait que les récepteurs sont exclusive
ment des bâtonnets, Vilter trouve qu'il existe réellement des cônes assez
nombreux, mais très fragiles. Dans une coupe dorso-ventrale, il trouve
1.430 cônes pour 4.400 bâtonnets, mais, s'il existe 2.678 bipolaires, il n'y
a que 298 ganglionnaires, ce qui implique donc une concentration
notable. Dans la région centrale, il trouve 2 bipolaires par cône, et il
rapproche ce fait d'une vision dichromatique du cobaye, la vision
trichromatique étant rapprochée du rapport de 3 à 1 observé chez les
reptiles. De même, le comportement diurne éventuel normal du loir
paraissait en désaccord avec une rétine à bâtonnets (900.000 par mm2),
mais s'explique du fait que des cônes typiques (2.000 par mm2) existent
bien dans cette rétine.
Ayant pu étudier une rétine humaine, et réalisant un dénombrement
histométrique des pieds des cônes, V. a, malgré le déportement fovéal, 182 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
vérifié le nombre triple des bipolaires, mais en outre les ganglionnaires
seraient elles-mêmes deux fois plus nombreuses que les cônes dans la
région centrale entièrement privée de bâtonnets. A 20° ou 30° du centre
fovéal, il n'y aurait plus que 2 bipolaires par cône et une seule au delà, ce
qui s'accorderait avec les zones dichromatique et achromatique du
champ visuel. La convergence des bâtonnets dans des zones périphé
riques se trouve naturellement vérifiée : par exemple, à 100 bâtonnets
correspondent 17 bipolaires et une seule ganglionnaire. En dernier lieu,
Vilter constate que le nombre des cellules amacrines, qui ont paru de
rôle énigmatique à Cajal, se montre proportionnel à celui des ganglionn
aires, et, que, chez le Gallionyme, où on trouve des grandes et des petites
ganglionnaires, on trouve aussi, corrélativement, de et
amacrines. Ces cellules qui ont uniquement de nombreuses dendrites
ramifiées autour des synapses reliant les ganglionnaires aux bipolaires,
dépourvues d'axones, pourraient, suppose Vilter, régler l'amplitude
d'excitation des ganglionnaires, par interrelations suivant le sens dendro-
somatique et le sens somato-dentritique.
Sur le poisson abyssal Lamp any ctus, dont la rétine ne contient que
des bâtonnets, très denses (500.000 par mm2), il y a une faible concen
tration (12 bâtonnets pour une ganglionnaire, avec 4 bipolaires au lieu
de 200 avec 10 bipolaires chez la sardine) et les amacrines sont nomb
reuses, tandis qu'elles sont liées exclusivement aux cônes dans les
autres rétines. Une assez grande acuité pourrait accompagner ce
cas une vision crépusculaire.
En revanche, chez le Rhyncocéphale archaïque, ce « fossile vivant »
contemporain des Dinosauriens, dont, selon Walls, la rétine ne contien
drait que des bâtonnets, Vilter trouve que les récepteurs doivent être
considérés comme des cônes, en raison de l'ellipsoïde et du pied synap-
tique élargi, très typique (avec un cône double pour 3 cônes simples)
d'après des préparations faites par Kalmer. Le rapport des récepteurs
aux bipolaires et aux ganglionnaires est, comme chez les reptiles
diurnes, de 1/3/1 (981 cônes volumineux, 2.923 bipolaires et 872 ganglionn
aires). Il existe une fovéa faite de récepteurs plus fins, dont l'article
externe est d'ailleurs très semblable à celui des bâtonnets.
Mais la donnée essentielle, plus encore que la morphologie

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