Revue critique des seuils différentiels « successifs » et présentation d un appareil à plage unique - article ; n°1 ; vol.39, pg 227-251
26 pages
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Revue critique des seuils différentiels « successifs » et présentation d'un appareil à plage unique - article ; n°1 ; vol.39, pg 227-251

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Description

L'année psychologique - Année 1938 - Volume 39 - Numéro 1 - Pages 227-251
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1938
Nombre de lectures 5
Langue Français
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Extrait

G. Durup
A. Fessard
Revue critique des seuils différentiels « successifs » et
présentation d'un appareil à plage unique
In: L'année psychologique. 1938 vol. 39. pp. 227-251.
Citer ce document / Cite this document :
Durup G., Fessard A. Revue critique des seuils différentiels « successifs » et présentation d'un appareil à plage unique. In:
L'année psychologique. 1938 vol. 39. pp. 227-251.
doi : 10.3406/psy.1938.5632
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1938_num_39_1_5632NOTES ET REVUES
REVUE CRITIQUE
DES SEUILS DIFF RENTIELS SUCCESSIFS
ET PR SENTATION UN APPAREIL PLAGE UNIQUE
Par DURUP et FESSARD
INTRODUCTION
Le dispositif que nous présentons ici fut réalisé en vue de la
continuation des recherches commencées par Durup et Piéron
et publiées ici en 19331 Les auteurs mesurant les seuils différentiels
simultanés par la comparaison de deux plages contiguës différents
niveaux intensité de rouge et de bleu aboutirent au résultat sui
vant En vision fovéale un niveau de 106 unités pour le rouge
correspondant 305 échelons égalise un niveau de 64 unités pour
le bleu correspondant 26 échelons
Ceci indiquerait non seulement une indépendance des récep
teurs fovéaux du bleu et du pour lesquels les courbes de
sensation exigeraient bien des constantes propres différentes mais
encore une discordance entre les niveaux égalisés et les niveaux
déterminés par intégration fechnérienne des échelons de sensation
ce qui pose un grave problème puisque la détermination de échelon
différentiel apparaît généralement comme le seul moyen de tracer
la courbe de sensation
cet égard les recherches poursuivies déjà sur les égalisations
de niveaux pour la sonorité des sensations tonales de hauteur diffé
rente ont conduit au même fait 81
Enfin nous avons trouvé contrairement aux constatations
classiques un comportement complexe du seuil différentiel relatif
aux environs du seuil absolu Il semble que le seuil différentiel
relatif ne élève pas constamment en approchant du seuil absolu
mais après être élevé il abaisse de nouveau
Les noms aiitcurs renvoient la Bibliographie 228 NOTES ET REVUES
De nouvelles recherches sont rendues nécessaires en particulier
pour ce qui concerne la valeur attribuer aux seuils différentiels la construction des échelons les déterminations étant presque
toujours faites comme dans nos expériences précédentes par compa
raison de plages entre lesquelles on cherche la plus petite différence
perceptible et non par variation une même plage cette dernière
méthode est pourtant la seule correcte pour la détermination des
échelons une certaine sensation mais elle exige une tout autre
technique nettement plus complexe 83
Examen des diverses méthodes employées
pour la comparaison des plages
La présentation simultanée II est probable que emploi
courant de deux plages voisines tient surtout la facilité de réalisa
tion matérielle Mais diverses critiques depuis plus de 30 ans ont été
formulées envers cette méthode
est sur des récepteurs différents elle fait agir les deux stimuli
comparer Or ne considérer que la répartition des cônes et des
bâtonnets non seulement la rétine est très hétérogène mais sa
structure ne varie pas une fa on simple et est pas symétrique
par rapport la fovea même loin de la tache aveugle Aussi les
données présentent-elles en général une <f erreur constante égalisa
tion et est partir de deux stimuli inégaux jugés égaux est
mesuré échelon différentiel Cobb 1916 548-550 observé une
dissymétrie de échelon échelon supérieur positif présenté
gauche était fois plus grand droite
autre part il existe entre les régions voisines de la rétine
des interactions très complexes avec dominance tantôt de facilita
tion renforcement sommation irradiation et empêche
ment inhibition contraste Piéron 1935
Comme il agit de plages intensités différentes en général
contiguës est intervention du contraste simultané qui fut surtout
invoquée par exemple dans la critique de Fechner que présente
Cobb 1932 542-545 Nous discuterons plus loin cette hypothèse
Dès 1904 McDougall critiquant Exner jugeait la présentation
simultanée défectueuse physiologiquement car elle donne lieu un
effet de contraste qui accentue un degré inconnu la différence de
brillance et psychologiquement car il est plus aisé de comparer
deux impressions successives que deux simultanées aussi Flügel
et McDougall 1909)
En fait la comparaison de deux plages simultanément présentes
doit être souvent successive Même il un point de fixation inter
médiaire et si le sujet maintient le regard peu près immobile rien
empêche les oscillations de attention donc de la perception
une plage autre La présentation simultanée risque donc abou
tir simplement rendre malaisée la comparaison successive laquelle
tend normalement le sujet Et peut-on laisser celui-ci observer libre
ment si on se représente la complexité des stimulations qui résulte
raient de ses divers mouvements il
Nous ne pouvons donc que louer McDougall avoir cherché DURUP ET FESSARD SEUILS DIFF RENTIELS SUCCESSIFS 229
obtenir un seuil plus étroitement déterminé par des facteurs
purement sensoriels et moins compliqué par de petites fluctuations
de attention etc en tout cas qui soit plus comparable sous ces
rapports aux seuils différentiels obtenus pour les autres sens Flü
gel et M. 202 Il semble avoir été le premier préconiser une
méthode de présentation successive Nous verrons plus loin il
pas choisi la plus simple
Ajoutons que la méthode simultanée défectueuse pour la
vision est encore plus pour les autres sens quand elle leur est
applicable Elle ne peut donc servir aux recherches générales de
psychophysique Macdonald et Allen 1930 rappellent que la loi de
Weber concerne exclusivement des seuils successifs et on ne
saurait lui opposer les données de König obtenues en présentation
simultanée- Ce est pas la condition requise par interprétation
fechnérienne du rapport de Weber 821
La présentation successive unilocale inconvénient
actuel de autre méthode réside dans la multiplicité la diversité et
souvent la complexité des modes possibles de présentation succes
sive Et malheureusement les auteurs ne soulignent pas assez les
particularités de leurs techniques ils mettent en circulation des
données sur les seuils différentiels successifs Aussi se trouve-t-on
déjà en présence de résultats variables notamment dans la compa
raison entre échelons successifs et simultanés
Pour ces derniers le mode de présentation offre guère incer
titude Il agit toujours de deux plages symétriques contiguës
ou voisines présentées dans le même temps1 Il en va tout autre
ment pour les seuils successifs qui abord peuvent eux aussi
être étudiés sur deux plages2 Mais bornons-nous ceux qui nous
intéressent et qui se caractérisent essentiellement par une présenta
tion unilocale donc successive des stimuli
Cette présentation peut effectuer selon modalités principales
Avec changement brusque occupant au plus une durée en
viron 01 sec. de intensité
Avec une transition progressive entre les intensités per
mettant la perception une phase intermédiaire de variation
Avec une phase intermédiaire obscure
Nous désignerons ces modes de présentation unilocale comme suit
Présentation instantanée progressive discontinue
Toutefois Stigler 1908) qui réglait éclat de ses deux plages par la
durée infra-optimale exposition présentait la plus brève avec un léger
retard afin elles cessassent ensemble Ses résultats amenèrent admet
tre une action inhibitrice de la plage éclairée la première sur la seconde
inverse Flügel et McDougall et probablement Charpentier 1888
469) faisaient débuter ensemble leurs deux stimulations brèves
est avec ce mode de présentation que Stigler 1910 découvrit
le métacontraste Cette fois sa seconde plage ne éclairait extinction
de la première Dans ces conditions est la première qui est inhibée
rétroactivement par la seconde cf Piéron 1935) OTES ET 1t K.S 230
Cette terminologie vaut gaiement pour la présentation

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