Les Caprices d un fleuve
230 pages
Français

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Description

1787, en Anjou. Après s'être battu en duel, Jean-François de la Plaine est exilé par le Roi Louis XVI vers un comptoir d'Afrique de l'Ouest. Tandis que la Révolution gronde dans son pays, c'est le début d'un parcours initiatique pour ce noble élitiste aveuglé par le luxe et le confort de sa condition.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 octobre 2013
Nombre de lectures 37
EAN13 9791022001328
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

couverture
LES CAPRICES D'UN FLEUVE

Scénario : Bernard Giraudeau

Réalisation : Bernard Giraudeau 

Découpage plan par plan : Laurence Rebouillon

© Presses Électroniques de France - L'Avant-Scène Cinéma, 2013

Scénario et dialogues Bernard Giraudeau, librement inspiré du Journal du Chevalier de Boufflers et des travaux de Jean-Louis Leconte, Jean-Louis Bertuccelli et Chantal Villepontoux-Chastel

1. Le logo de la société de distribution PYRAMIDEs’inscrit en bleu sur un fond noir.

2. Une musique succède à des accords d’orchestre et le générique continue de s’inscrire en lettres blanches sur fond noir :LE STUDIO CANAL+ (au-dessous) FLACH FILM (au-dessous) LES FILMS DE LA SAGA (au-dessous) présentent.

3. Suivent en lettres minuscules :une coproduction franco-italo-allemande (au-dessous, en lettres majuscules) LE STUDIO CANAL+ – FLACH FILM – LES FILMS DE LA SAGA (au-dessous) FRANCE 2 CINEMA – JÜRGEN HAASE PROVOBIS GmbH (au-dessous) cecchi gori group tiger cinematografica sRL (au-dessous en lettres minuscules plus petites) COPYRIGHT © Le Studio Canal + – Flach Film – Les Films de la Saga – France 2 Cinéma (au-dessous) Provobis GmbH – Cecchi Gori Group Tiger Cinematografica Srl 1995 (au-dessous) Tous Droits Réservés – Visa d’exploitation n° 85381.

4. Suit un autre carton du générique :avec la participation de (au-dessous, en lettres majuscules) CANAL+ – studio images (au-dessous) et le soutien de (au-dessous) Fonds eurimages du Conseil de l’Europe.

5. Ouverture au noir. La musique continue au clavecin seul. Insert d’une tapisserie en couleur : sur un fond de ciel bleu, un perroquet à gauche crie de profil vers un paon à droite. Des fleurs sont en bas de cadre. Les noms des comédiens apparaissent en surimpression en lettres majuscules à gauche et à droite :BERNARD (au-dessous) GIRAUDEAU. RICHARD (au-dessous) BOHRINGER. (Les noms disparaissent) Fondu enchaîné.

6. Insert de la tapisserie : un chimpanzé brun accroupi regarde vers le haut à gauche. Des feuillages verts sont à gauche et à droite. (Le générique continue en surimpression à gauche)THIERRY FREMONT. (Puis) ROLAND BLANCHE. (Puis) RAOUL BILLEREY. (Fondu enchaîné).

7. Insert de la tapisserie : un singe brun de profil, la gueule ouverte, un fruit orangé, tendu en bout de bras dans sa main, en haut de cadre à droite. (Le générique continue en surimpression à droite)AÏSSATOU SOW. (Puis) FRANCE ZOBDA. (Puis) OLIVIER ACHARD. (Fondu enchaîné).

8. Insert de la tapisserie : deux chiens de dos à gauche et de face à droite, les pattes de devant en l’air, la gueule ouverte, devant des feuillages en haut de cadre. (Les noms apparaissent en surimpression au centre)et (au-dessous) ANNA GALIENA. (Puis) et la participation amicale de (au-dessous) PIERRE ARDITI (au-dessous) JEAN-CLAUDE BRIALY (au-dessous) MARIE DUBOIS (au-dessous) LAMBERT WILSON. (Le clavecin s’arrête. Une dernière phrase musicale en ritournelle. Puis des aboiements de chien précèdent des hennissements de chevaux. Fondu enchaîné).

Pré – extérieur aube

9. Plan d’ensemble d’un pré dans une lumière bleutée. Une gelée blanche recouvre le sol au premier plan. Des arbres se distinguent à l’arrière-plan dans les brumes matinales. Au loin, un feu est allumé au centre. Un homme avec un chapeau se dirige, en se frottant les mains, vers des hommes qui attendent près de deux chevaux à droite. D’autres hommes, près de leurs chevaux, attendent à gauche dans le froid. L’homme au centre revient sur ses pas vers la gauche.

10. Gros plan d’un homme en chemise blanche, de longs cheveux bruns noués sur la nuque. C’est Jean-François de la Plaine. Il regarde vers la gauche, puis tourne son visage de face.

Narrateur

« Ce matin-là semblait être le premier. L’histoire de mon père commence ce jour de février 1786.

Il fait un signe de tête et se tourne légèrement de profil vers la droite. Son regard clair fixe devant lui. 11. Contrechamp. Plan épaules d’un homme âgé, une perruque blanche sur la tête. Un pistolet dans la main droite, il le pointe vers la droite et tire.

Narrateur

Ce matin-là semblait être le premier… »

12. Plan épaules de Jean-François de profil qui regarde l’homme vers la gauche. L’écho du tir se fait entendre.

13. Reprise du plan 11. Plan épaules de l’homme âgé qui regarde vers la droite son adversaire.

14. Reprise du plan 12. Plan épaules de Jean-François Il pointe son pistolet, vise en fermant l’œil gauche et tire.

15. Plan général du pré. Les hommes auprès des chevaux sont à l’arrière-plan devant les arbres, un bout de ciel en haut de cadre. Dans l’écho du tir, l’homme âgé au premier plan à gauche s’écroule face à Jean-François, vainqueur du duel, qui est à droite, son pistolet fumant au bout de son bras droit. La fumée du tir traverse le champ vers la gauche. Jean-François ramène son bras le long du corps. Les chevaux hennissent.

16. Plan moyen de deux témoins qui avancent en courant. L’homme chauve à droite retire son chapeau. Un valet tient trois chevaux à l’arrière-plan. Le générique reprend en surimpression en lettres blanches :directeur de la photographie (au-dessous) JEAN-MARIE DREJOU.

17. Plan moyen serré de l’homme âgé couché de dos à terre. Les jambes et la cape du témoin chauve traversent le champ vers la gauche. Le générique continue en surimpression à droite :Son (au-dessous) DOMINIQUE LEVERT (au-dessous) ERIC TISSERAND. (L’homme chauve s’agenouille de face derrière l’homme âgé, dont il retourne le corps de face, aidé par l’autre témoin à genoux à droite) La musique reprend le même thème que précédemment et le générique continue : décors (au-dessous) YAN ARLAUD (au-dessous) BERTRAND L’HERMINIER. (Les témoins se regardent)

18. Panoramique d’accompagnement vers la gauche de Jean-François de dos en plan épaules, puis en plan poitrine. Il se dirige vers son témoin qui lui tend les rênes de son cheval gris pommelé. Le générique continue en surimpression au centre :costumes (au-dessous) SYLVIE DE SEGONZAC (au-dessous) OUMOU SY. Le valet sort du champ à droite dans le mouvement de caméra vers la gauche qui suit Jean-François de dos. Un autre témoin tenant son cheval noir traverse le champ vers la droite en passant devant Jean-François Le générique continue : montage (au-dessous) ANNICK BALY. L’encolure du cheval noir fait un volet en fin de plan dans son mouvement vers la droite à l’avant-plan.

19. Panoramique d’accompagnement vers la droite. Jean-François, de profil droit en plan serré, galope sur son cheval, des arbres sont à l’arrière-plan. Il s’éloigne de dos en plan de plus en plus large vers la forêt. Le générique continue : musique composée et orchestrée par (au-dessous) RENÉ-MARC BINI (au-dessous) Editions Music 2 – Musiflach. (Puis) un film produit par (au-dessous) JEAN-FRANCOIS LE PETIT. (Jean-François disparaît petit à petit dans la brume). Le titre du film apparaît en grosses lettres majuscules : LES (au-dessous) CAPRICES (au-dessous en plus petit) D’UN (en grosses lettres) FLEUVE. Le titre disparaît. Le mouvement de caméra s’arrête et la fin du générique apparaît en surimpression : un film de (au-dessous) BERNARD GIRAUDEAU. (La musique du générique s’enchaîne avec la musique suivante).

Salon d’un château – intérieur soirée

20. Gros plan de trois quarts droit d’une femme avec une perruque blanche bouclée sur les épaules, le visage poudré. C’est Louise de St-Agnan. Elle chante, accompagnée d’un théorbe, d’une viole de gambe et d’un clavecin. Puis, elle tourne légèrement la tête vers la gauche, découvrant une larme coulant sur sa joue gauche. 21. Plan poitrine d’un homme en perruque blanche, une coupe de champagne à la main. C’est Monsieur de la Malène. Un autre homme perruqué est dans l’ombre à l’arrière-plan à droite. Monsieur de la Malène, impatient, penche la tête vers la droite.

22. Plan poitrine serré d’une jeune femme assise, avec une perruque brune, c’est Emma de Clergue, qui regarde Monsieur de la Malène, en amorce debout à gauche. Un autre homme est assis en amorce à droite.

23. Panoramique d’accompagnement vers la gauche : gros plan d’une femme avec une perruque blanche, entourée d’un ruban. C’est la maîtresse de maison, Esther de Saint-James. Elle se penche vers sa voisine, une jeune femme avec une perruque blanche qui prête l’oreille en se penchant en avant.

Esther

C’est ravissant.

La jeune femme se redresse en souriant.

24. Panoramique vers la droite autour de Jean-François, en perruque blanche, en gros plan de dos en début de plan, assis en train de jouer du clavecin. Le mouvement de caméra s’arrête. Jean-François de trois quarts gauche regarde à gauche vers la chanteuse. L’assemblée qui les écoute est à l’arrière-plan floue.

25. Panoramique d’accompagnement vers le bas d’un homme en perruque, poudré, debout en plan poitrine, c’est Henri de Breuil qui se penche vers Monsieur de Saint-Chamont, un homme plus âgé, en perruque et poudré lui aussi, assis dans un fauteuil à droite. Il chuchote à son oreille en regardant vers la gauche en face de lui.

De Breuil

C’est mortel.

La musique continue sans chant, reprenant le thème en ritournelle du générique.

Saint-Chamont

Hein ?

De Breuil

C’est mortel.

Saint-Chamont

Ah oui ! c’est magnifique.

Un homme

(Off)

Allons, taisez-vous !

26. Plan épaules d’un homme en habit jaune de valet, debout devant une fenêtre. Sa mâchoire bouge, mais il n’est pas forcément l’homme qui vient de parler en off. Une jeune femme avec une perruque blanche passe devant lui vers la droite en regardant en face d’elle vers la gauche. Elle sort du champ.

27. Plan de demi-ensemble de l’assemblée à l’arrière-plan dans le salon. Jean-François est assis au clavecin au premier plan de profil gauche en plan poitrine serré. Louise est de dos à gauche derrière le clavecin en plan taille au second plan. Henri de Breuil à l’arrière-plan à gauche se déplace et sort du champ.

28. Plan taille de Louise au premier plan à droite. Elle chante à nouveau en tenant un mouchoir blanc serré dans ses mains. Jean-François assis au clavecin derrière elle à gauche, la regarde en levant sa main droite, tel un chef d’orchestre. D’autres auditeurs sont à l’arrière-plan. Panoramique vers la gauche qui découvre, assis derrière Jean-François, le reste du petit orchestre, une joueur de viole de gambe et un joueur de théorbe. Un autre homme est assis derrière eux et un valet est debout à l’arrière-plan à côté d’un miroir au-dessus d’une cheminée au fond de la pièce. La voix de Louise se trouble.

Louise

Pardonnez-moi !

Elle sourit pauvrement. Jean-François applaudit. L’assistance fait de même.

29. Léger panoramique de recadrage vers le haut à l’entrée de champ d’un valet, il se dirige de dos au premier plan à gauche vers la droite, avec une bouteille de champagne sur un plateau, passant devant l’orchestre assis de dos. L’assemblée, en plan moyen dans le salon, finit d’applaudir. Esther assise de profil gauche au centre à l’arrière-plan se lève et se dirige vers Louise à l’arrière-plan à gauche derrière le clavecin.

Esther

Bien sûr que nous vous pardonnons, ma chère. Monsieur Belly aussi, vous le servez si bien.

30. Plan poitrine d’Esther à gauche et de Louise à droite. Esther regarde l’assemblée.

Esther

Mesdames, beaucoup d’entre nous ne se consoleront pas du départ de Jean-François

(Esther regarde Louise encore émue)

Madame de Saint-Agnan plus que toute autre.

(Esther regarde vers Jean-François en bas à gauche)

Pardonnez ma légèreté, moi aussi je suis triste.

31. Plan épaules de Jean-François Il la regarde, puis tourne la tête. Panoramique d’accompagnement vers le haut à gauche, Jean-François se lève.

Jean-François

Je pardonne tout avant l’exil.

Il fait quelques pas de profil gauche et s’arrête face à Nicolas de Saint-James qui le croise.

Jean-François

Cette fête est la vôtre. Elle n’est qu’un au revoir bien sûr…

Il sort du champ à droite. Le mouvement de caméra continue de suivre Jean-François qui marche vers la gauche. Il passe devant une femme brune, Madame de la Malène, et sort du champ à gauche.

Madame de la Malène

Quand partez-vous ?

La jeune femme avec une perruque blonde entre dans le champ à gauche.

Jean-François

(Off)

Demain pour La Rochelle…

32. Panoramique d’accompagnement vers la droite d’Emma de Clergue en gros plan qui passe derrière une femme à l’avant-plan flou, en regardant vers Jean-François à gauche.

Jean-François

où je dois embarquer avec armes et bagages sur L’Espérance.

Emma, de profil droit, passe devant un homme qui la regarde et croise un autre homme qui avance en sens inverse.

33. Plan épaules d’une vieille duchesse assise de profil gauche devant une tapisserie au ton vert.

La vieille duchesse

Le Roi a fait une bien vilaine chose en vous envoyant chez les nègres.

Panoramique d’accompagnement vers la gauche, Jean-François, dont on ne voit pas la tête, passe derrière elle. Le mouvement de caméra découvre Monsieur de Saint-Chamont assis dans un fauteuil.

Saint-Chamont

Ah ! et c’est le cul du monde !

34. Panoramique d’accompagnement vers la gauche, Jean-François en plan poitrine serré croise Henri de Breuil.

De Breuil

Un cul noir évidemment !

Jean-François sourit par courtoisie et sort du champ.

De Breuil

Pourquoi avoir tué…

35. Panoramique d’accompagnement vers la gauche de Jean-François en gros plan qui continue de marcher dans le salon. 

De Breuil

(Off)

Ce vieux marquis ?

Jean-François croise d’autres personnes à l’arrière-plan et à l’avant-plan flous.

Esther

(Off)

Pour l’amour d’une femme. Pour Louise.

36. Plan épaules de Louise de dos qui se déplace vers une fenêtre à gauche. Deux femmes à l’avant-plan flou traversent le champ vers la droite.

Esther

Ces hommes-là se font rares !

37. Gros plan de Jean-François qui se retourne de face en regardant vers la droite.

De la Malène

(Off)

C’est un acte désespéré.

38. Contrechamp. Plan poitrine serré de Monsieur de la Malène à gauche, une coupe de champagne à la main, qui regarde en face à gauche vers Jean-François, puis se tourne vers Emma de Clergue, à droite, qui regarde elle aussi Jean-François.

De la Malène

Le déshonneur est une blessure inguérissable.

Ils se regardent.

39. Gros plan de Louise qui tourne la tête vers la droite.

Esther

(Off)

Votre exil n’a rien de déshonorant Jean-François ?

Jean-François

(Off)

Non…

40. Plan poitrine serré de Jean-François de dos au premier plan à gauche face à Esther au centre. Un valet passe derrière eux vers la droite pour servir des invités à l’arrière-plan flou.

mais c’est une blessure quand même.

Esther

Comment s’appelle ce petit comptoir où l’on vous envoie ?

Un homme traverse le champ à l’avant-plan flou vers la droite. Esther passe sa main sur la joue de Jean-François

Jean-François

Il s’appelle Cap Saint-Louis, ma chère.

Esther

(Elle le regarde en souriant. Elle tripote sa chemise)

Nous interviendrons auprès du Roi afin que vous soyez vite de retour parmi nous.

Un couple traverse le champ à l’avant-plan flou vers la gauche.

Jean-François

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