Aide-moi
120 pages
Français

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Description

Je m’allonge dans la baignoire et commence à me taillader le poignet avec une lame de rasoir. Vous vous demandez sûrement comment j’en suis arrivée là ? Pour que vous compreniez, il faut que je vous raconte les six derniers mois de ma vie. Comment, à force de tortures psychologiques et physiques venant d’un élève de mon lycée, j’ai plongé dans une dépression dont je ne sortirai jamais ? J’ai cru, à un moment, que mon demi-frère allait être mon sauveur, mais il m’a vite remis les pieds sur terre.

Je suis Nina et je vais vous raconter les derniers mois de ma vie.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 3
EAN13 9791034817719
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les larmes du silence
1 – Aide-moi

 
 
 
 
Sarah West
 
 
Les larmes du silence
1 – Aide-moi
(Dark Romance)
 
 
Couverture : Chloé S.
 
 
Publié dans la Collection Enaé
 
 

 
 
© Evidence Editions 2021

 
Mot de l’éditeur
 
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Enfermée dans sa bulle, seul et unique refuge de son âme, elle se met à contempler les dernières miettes de sa vie jaillissant devant elle, excitée, avec le regard de cet enfant fasciné devant son premier feu d’artifice. Le temps arrête sa course, la douleur n’est plus, rien, il n’y a plus rien. Comme suspendue, par son dernier lambeau d’être, le vide enfin lui ouvre les bras, prêt à l’accueillir, brûlant du désir de l’embrasser…
 
Nico p.
 
 
 
Prologue

 
 
 
Je pense que la vie est ainsi faite, il y a des gens comme moi qui n’ont pas de chance, qui ont dû prendre la mauvaise voie, car on les a obligés, et ceux qui courent après les problèmes. Il y a un moment dans ma vie où j’ai dû faire des choix difficiles qui m’ont amenée à perdre toute estime de moi, toute dignité. Ces décisions ne m’ont pas rendue plus forte, elles m’ont détruite. Ma seule consolation, c’est que, jusqu’au bout, je l’aurai protégée, elle. Maintenant, je ne peux plus, je n’ai plus la force nécessaire pour continuer. C’est à son tour, à lui, de veiller sur elle, je ne peux plus rien faire. Je veux juste sortir de ce cauchemar, je veux juste mourir pour pouvoir tout oublier de l’enfer que je vis depuis trop longtemps. Je ne dors plus, je ne mange plus, je ne vis plus. Je n’ai trouvé aucune autre solution que d’en finir, enfin… Qui me croirait si je disais la vérité ? Personne… Je suis une moins que rien pour tout le monde, une folle, une nymphomane, une traînée. J’ai cru, pendant un moment, que je pourrais m’en sortir et être enfin un peu heureuse, mais il a vite remis les choses à leur place. Je ne suis rien, je ne serai jamais rien.
 
Je m’installe dans la baignoire, j’ouvre le robinet. J’ai décidé de ne pas mourir nue, je préfère garder mes vêtements, même si c’est désagréable d’avoir sur le dos des habits mouillés. Je ne les sentirai pas longtemps. J’attends que l’eau soit à la bonne hauteur, j’ai déjà préparé ma lame de rasoir qui est juste à côté de moi. Je ferme les yeux et je m’autorise à chialer pour la dernière fois, des larmes de peine et de joie en même temps. Savoir que ma libération est proche me remplit de soulagement. Quand mes pleurs se tarissent, je prends la lame de la main gauche, je l’approche de ma veine et, après avoir soufflé un bon coup, je commence à me taillader le poignet. La douleur est horrible, je ne peux pas retenir mes gémissements ni mes larmes, mais je n’abandonne pas. Je me coupe jusqu’à ce que je saigne, jusqu’à ce que ma liberté se déverse. Pour être sûre que l’on ne puisse pas me sauver, je change de main et tente de me couper l’autre côté, mais j’ai beaucoup plus de mal. Mon bras déjà entaillé me fait horriblement souffrir. J’entends quelqu’un frapper à la porte. Putain, non, ce n’est pas vrai, je m’étais arrangée pour que personne ne soit à la maison ce soir.
— Nina, tu as bientôt fini dans la salle de bains ?
Je ne réponds rien, sinon il va entendre dans ma voix que quelque chose ne va pas. Je sens que mes paupières deviennent de plus en plus lourdes, je ne résiste pas et ferme les yeux. Les derniers mots que je chuchote, avant de tomber dans le néant, sont pour lui : « Je t’aime. »
 
 
 
 
Chapitre 1

 
 
 
Six mois plus tôt
Je déteste aller en soirée, mais alors je n’aime vraiment pas ça. Mais j’ai promis à ma meilleure amie, Mélina, de faire un effort ce soir. D’habitude, les fêtes où ça boit, où ça se bat et où ça couche, ça ne m’intéresse pas trop. Je préfère quand ils font des soirées plus tranquilles comme les feux de camp ou autres… Mes parents m’ont donné une autorisation exceptionnelle jusqu’à minuit. C’est mon anniversaire, c’est le minimum, je trouve, qu’ils peuvent faire pour moi. Mais eux n’ont pas la même vision. J’ai dû négocier pour cette sortie. À dix-sept ans, ils me trouvent encore trop jeune pour aller en soirée, mais bon, ça va, je ne suis plus un bébé de douze ans non plus. J’ouvre mon armoire et regarde ce que j’ai de mettable pour cette sortie. Je sors un jeans et un petit haut. Ce n’est pas des plus sexy, mais c’est déjà pas mal. Je commence à me déshabiller et, là, sans même frapper à la porte, je vois débouler ma sœur dans ma chambre comme une fusée. Elle plonge sur mon lit et saute dessus.
— Nina  ! ! Nina !!
— Descends de là, Beverly, tu vas casser mon lit.
Mais, comme d’habitude, cette petite peste ne veut rien écouter. Elle vient d’avoir treize ans, mais a la mentalité d’un bébé de quatre ans.
— Descends, allez !
Elle s’arrête et s’assoit enfin sur le lit.
— Tu mets quoi pour sortir ?
— Un jeans et ce haut.
— Mais c’est nul.
—  Oui, je sais, mais je n’ai que ça.
Ma mère n’est pas du genre à m’acheter des choses super sexy. Elle est très conservatrice, du style à aller à la messe tous les dimanches et nous sommes, bien évidemment, obligées de la suivre. Se lever à l’aube pour aller prier Jésus, ce n’est pas trop mon truc, mais ce sont les règles et, si je ne les respecte pas, elle me punit encore plus. Enfin, si c’est possible, car je n’ai pas beaucoup de liberté et c’est encore pire depuis que mon père est parti avec une autre femme. Ma mère a du mal à digérer le scandale que ça a fait autour de nous, alors je pense qu’elle se venge sur nous, comme si on y est pour quelque chose que papa la trompait avec sa secrétaire. Elle n’avait qu’à enlever son balai dans le cul et, peut-être, qu’elle aurait su le garder. Je ne supporte pas ma mère, et ça, depuis toujours. Sa morale conservatrice, qu’elle me rabâche à longueur de temps, me fatigue et, avec les années, ma patience s’est effritée. Je compte chaque mois qui me sépare de l’université. Même si je vais sûrement aller à celle près de chez nous, pour une question économique, j’aurai obligatoirement plus de liberté, ou du moins je la prendrai. J’enlève la serviette autour de moi et je m’habille.
— Comme tu es belle !
Je lève les yeux au ciel. Ma sœur est bien plus jolie que moi. Elle a pris tout le bon côté de chacun de nos parents alors que, moi, je ne tiens pas vraiment d’eux. En plus d’être brune alors qu’elle a un beau châtain, j’ai les yeux verts alors qu’elle, elle les a bleus. Nous ne nous ressemblons absolument pas et je serais tentée, juste pour énerver ma mère, de lui demander si l’on a vraiment le même père, car c’est troublant. Il n’y a pas que ça, moi, je suis grande, elle est petite. Je suis mince et elle est toute en formes, bien placées avec une poitrine qui me fait rêver alors qu’elle n’a que treize ans. C’est dégueulasse d’être la plus vieille et d’être la plus moche.
Une fois habillée, j’essaie de me coiffer comme je peux, mais avec ma tignasse toute bouclée, c’est à chaque fois la guerre. Ils se coiffent mal, refusent de se placer, je ne peux rien en faire. Je passe juste quelques coups de brosse dessus, puis je laisse tomber, je préfère passer au maquillage. J’étale une couche de fond de teint pour cacher ces affreux petits boutons qui me bouffent la vie depuis que j’ai quinze ans. Je mets du crayon noir, du fard à paupières et je termine par une touche de rouge à lèvres rouge. Je me regarde dans la glace… Hum, oui, pas mal ! Ça fera l’affaire. Je me tourne vers ma sœur, elle est allongée, la tête sur ses bras pliés et elle me regarde.
— Quoi ?
— Maman ne voudra jamais que tu sortes maquillée comme ça.
— Je m’en fiche.
Je prends mon manteau, je mets mon téléphone et un peu d’argent dans mes poches, au cas où. À peine ai-je descendu les escaliers que ma mère se matérialise devant moi.
— Oh, non, jeune fille, tu ne sors pas comme ça.
— Comme quoi ?
Je fais l’idiote pour l’énerver, mais je sais exactement de quoi elle parle.
— Tu es trop maquillée.
— Mais non, allez, j’y vais.
J’avance, mais elle me bloque. Putain, la garce, ça ne peut jamais être facile avec elle !
— Tu ne sors pas comme ça, c’est clair ?
Je la regarde avec des yeux pleins de haine et remonte en vitesse dans ma chambre. Quand j’entre, je vois ma sœur toujours au même endroit, elle n’a pas bougé d’un pouce.
— Je savais que tu allais revenir.
Et elle rigole. Je n’ai pas le temps de discuter avec elle, je vais être en retard. J’ai rendez-vous dans cinq minutes avec Mélina, au bout de la rue. Je prends un mouchoir et essaie d’estomper un peu. Quand je pense que c

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