Alaska, me voilà !
134 pages
Français

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Alaska, me voilà ! , livre ebook

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Description

Sara vit dans un hameau en plein cœur des Alpes avec sa famille.


À la mort de ses parents, elle décide de tout plaquer et de retourner vivre en Alaska, dans le chalet que sa grand-mère lui a légué. Mais la communauté autochtone la tient à distance, elle a pourtant une attirance indéniable envers Andrew.



Elle va devoir faire ses preuves, et prouver ses bonnes intentions avant d’être peut-être intégrée par tous.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 février 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9791034820405
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Alaska, me voilà !

 
 
 
 
 
 
 
Jessie Moon
 
 
Alaska, me voilà !
 
 
Couverture : Marie
 
 
Publié dans la Collection Aime
 
 

 
 
© Evidence Editions  2022

 
Mot de l’éditeur
 
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À ma grand-mère,
pour m’avoir inconsciemment
donné goût à la lecture.
À Joey, Stan, Courtney, Charlie, Darren O’ et bien d’autres
de la série documentaire Into the wild : Alaska .
Ils ont été une source d’inspiration intarissable,
me laissant chaque fois toujours plus admirative
face à leur courage, leur force, leur soutien infaillible,
tandis que je suivais leur train de vie incroyable
à travers des paysages grandioses.
Une vraie leçon de vie.
 
 
 
 
 
 
 
Faire ce que tu aimes, c’est la liberté.
Aimer ce que tu fais, c’est le bonheur.
 
Raphaëlle Giordano
 
 
 
 
 
 
 
Chapitre 1

Besoin d’air
 
 
 
Alors que mon regard reste figé sur la pierre tombale familiale, dans mon dos, une énième personne m’exprime ses sincères condoléances.
La seule chose qui me maintient sur terre, à cet instant, est la main de mon frère Seth, fermement liée à la mienne, me donnant ainsi toute la force nécessaire pour endurer ce supplice.
Mes chers parents sont décédés il y a trois jours. La faute à un chauffeur de camion épuisé qui s’était endormi au volant. Plus rien n’a de sens désormais. Ils étaient des êtres formidables. Ils adoraient le partage et ils nous chérissaient de tout leur cœur.
Nous n’avons jamais manqué de rien. Nous vivions confortablement. Néanmoins, ils m’ont appris depuis l’enfance que le côté matériel était superficiel, que l’on vivait avec tout cela, mais que nous pouvions amplement nous en passer, qu’il fallait savoir se contenter du strict nécessaire, en somme.
Bien sûr, notre qualité de vie nous permettait de vivre luxueusement. Cependant, la survie était un point important dans notre famille. Et tout ce qui pouvait s’approprier au bling-bling était contraire à notre éthique.
En effet, mon père faisait partie d’une tribu autochtone en Alaska. Je suis née là-bas d’ailleurs, ainsi que mon frère, et ai vécu un début d’enfance en ces lieux. Un peu après mes huit ans, nous avons déménagé et sommes venus vivre dans un petit hameau perdu en plein cœur des Alpes. Nous nous trouvions entre la France et la Suisse, les origines de maman. C’est le décès de mes grands-parents maternels qui a signé notre venue en France, faisant de ma mère l’unique héritière de leur ferme.
Par la suite, une fois bien installés et nos marques prises, mes parents se sont lancés dans l’élevage de huskies et proposaient des balades à bord de l’attelage à travers les forêts alpines. Petit à petit, en raison d’une forte demande de la part de la clientèle tombée sous le charme de ce loisir et de son côté ludique, une partie de la ferme a été privatisée et convertie en chambres d’hôtes.
Depuis, l’affaire familiale n’a jamais chuté une seule saison.
Les clients sont libres de cultiver et ramasser des fruits et légumes de saison dans l’énorme potager et les serres. Ils peuvent également nous aider, s’ils en font la demande, et donc se joindre à nous dans les tâches quotidiennes à la ferme : donner le maïs et les granulés vitaminés aux poules pondeuses, poules à chairs, canards, oies et pintades, ainsi que dans la partie équestre. Cette dernière est composée de deux chevaux de trait, d’un âne et de trois poneys.
Beaucoup de personnes sont attirées par le côté bio de ce que nous proposons, ainsi que du retour aux sources que cela recèle, même s’il est minimaliste. Pour des gens cent pour cent citadins et désirant découvrir une vie saine, notre ferme est devenue leur havre de paix et l’endroit idéal pour se ressourcer. S’ils le désirent, ils peuvent également participer à un stage de survie qui était, jusqu’alors, commandité par mon père. Ils y apprennent comment faire un feu, faire une cabane, et comment se nourrir, survivre en pleine nature, en somme.
Ils se plaisent dans le fait de pouvoir se nourrir de ce qu’ils récoltent et de la volaille fermière. Ils trouvent fabuleux de pouvoir traverser les forêts enneigées à bord d’un traîneau tiré par un attelage de chiens. Tout cela est ludique pour n’importe quel enfant venu en ces lieux. Ils s’y plaisent tellement qu’ils n’arrivent pas à faire de préférence entre les balades à poneys et nettoyer leur box, nourrir les chiens et partir en balade avec eux, s’occuper des poulaillers et manger ce qu’ils ramassent.
La preuve est l’aire de jeux que mon père a construite il y a des années, constituée uniquement de bois et formant un mini château fort avec des balançoires et un toboggan qui restent bien souvent inoccupés.
À ce jour et à notre tour, nous héritons de la ferme familiale, de notre chalet suisse qui est notre habitation principale, ainsi que d’un mas retapé par notre grand-père. Ce dernier nous sert de maison secondaire pour les vacances, il est situé en haut d’une crique sauvage à Cassis. Malgré tout, je donnerais tout cela pour une seule journée de plus à leur côté.
Dorénavant, encore sous le choc de cette séparation brutale, mon frère et moi devons continuer à avancer tout seul.
Notre meilleur ami, Nicolas, employé et logeant chez nous, se tient à nos côtés ainsi que Marie, la petite amie de mon frère depuis neuf ans déjà. Nous faisons face à la stèle grise où seules les inscriptions gravées dans la pierre froide laissent briller une couleur dorée donnant un peu de chaleur aux noms des nôtres disparus.
Nicolas ne cesse de sangloter tandis que je verse des larmes en silence. Je suis éreintée et abattue par les événements récents qui m’ont totalement vidée, anéantie. Je pose une main consolante dans son dos, lui apportant un minimum de réconfort dans cet instant pénible qui nous meurtrit l’âme.
Mes parents ont pris ce jeune homme sous leurs ailes depuis que les siens l’avaient renié à cause de son homosexualité lorsque nous avions quinze ans et qu’il habitait le village voisin. Il est vite devenu un second fils pour eux, ainsi qu’un second frère pour Seth et moi.
Marie est aussi affectée par cette tragédie qui nous touche de plein fouet. S’étant mise en couple avec mon frère à quinze ans, elle était considérée comme leur seconde fille. Mon frère et elle, meilleurs amis durant le collège, ont commencé à se fréquenter en seconde au lycée. Depuis, ils sont inséparables. Marie a toujours passé plus de temps à la maison avec nous qu’avec ses propres parents.
En gros, nous n’étions plus, depuis longtemps déjà, une fratrie de quatre, mais bel et bien de six personnes s’aimant, se complétant, s’appréciant et s’entraidant plus que jamais, envers et contre tout.
Tandis que j’essuie une larme, je décide de m’éloigner un peu, ne supportant plus de rester dans ce lieu qui ne recèle que le chagrin et la perte des êtres chers. Je slalome entre les tombes jusqu’à emprunter l’allée centrale du petit cimetière du village auquel est rattaché notre hameau.
Je rends un signe de tête poli aux personnes encore présentes et qui prennent la direction de la sortie, que je vise également, en m’offrant un dernier soutien dans un geste furtif avant de quitter cet endroit de désolation.
J’aspire une profonde goulée d’air frais de nos montagnes et cela n’a rien de salvateur, vu que je me sens d’autant plus accablée de douleur en sentant l’intensité d’une oppression sous la forme d’une boule semblant vouloir obstruer ma gorge. Pourtant, j’ai tant besoin d’air, un besoin impérieux, urgent. Cela me frappe d’une telle puissance que j’ai l’impression de suffoquer sur le moment.
Je tente de me calmer en reprenant un peu de contrôle et en me concentrant sur moi, sur la vie que je mène aujourd’hui. Âgée de vingt-deux ans, j’ai décidé d’arrêter mes études à l’université. À vrai dire, je ne participais pas à beaucoup de cours, après avoir obtenu mon BTS photographie, il y a deux ans. Ce que je constate, c’est que je ressens la nécessité de faire une pause et de me concentrer sur ce que je veux vraiment.
Perdue dans mes pensées, je fais volte-face quand des pas parviennent dans mon dos. Je découvre Nicolas.
— Veux-tu rentrer ou faire un tour ? me propose ce joli blond, grand et fin au regard doux, qui ne méritait pas de souffrir à nouveau.
— Si Seth et Marie sont prêts, je veux bien rentrer. Je ne souhaite pas m’éterniser plus que nécessaire. C’est beaucoup trop dur, dis-je en portant automatiquement une main à ma poitrine en tentant de masser la compression douloureuse qui s’y est installée.

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