Cavale pour un enchanteur
95 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Cavale pour un enchanteur , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
95 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description


Entre la vie estudiantine, mes cours de magie-pharmacologie et les prophéties qui annoncent ma mort prochaine, autant vous dire que j’en ai plein le dos ! Pour couronner le tout, un complot magico-terroriste vient d’éclater et mon petit ami Gavriel est accusé de l’assassinat de la reine Verna.


Sauf que moi, Ellaris Vilaleah, nabot colérique de mon état, je n’ai pas beaucoup de respect pour l’autorité ni pour les têtes couronnées ! Convaincu que Gavriel n’est pas le meurtrier qu’ils recherchent, je le suis sur les routes de l’exil avec pour seule défense mes sortilèges et mon mauvais caractère... sans savoir que je m’apprête à affronter des secrets qui mettront les limites de la magie à rude épreuve...


#humour #magie #sortilègedanstaface #MM
---
"C’est un véritable coup de cœur et j’ai hâte de pouvoir lire la suite ! J’ai tout de suite plongé dans l’histoire et j'ai été entraînée par l’aventure de Ellaris et Gavriel ! La plume de l'autrice est dynamique et fluide, l’humour est affirmé et rend l’histoire pétillante." - Comité de lecture

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791038102521
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mathilde Maras 
Cavale pour un enchanteur
Sortilèges et Crises de Nerfs - T.1  




MxM Bookmark
Mentions légales
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
Cavale pour un enchanteur  
MxM Bookmark © 2022, Tous droits réservés
MxM Bookmark est un label appartenant aux éditions Bookmark.
Illustration de couverture ©  Mirella Santana
    Suivi éditorial  ©  Audrey K. Lancien
  
  Correction ©   Caroline Minić

Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal. 
ISBN : 9791038102521
Existe en format papier


À ma chienne, Zangzi, qui, contrairement à certaines personnes, ne m’a jamais mordue.
 
 


Prologue
Les gens cool disent flashforward
 
Quelques années après les principaux événements de ce récit…
 
D’aucuns prétendent qu’il y a beaucoup de choses, dans la vie, plus trépidantes que combattre seul un gang de malfrats. En vérité, je vous dirais qu’il n’existe que peu de choses aussi satisfaisantes que de terrasser seul un gang de malfrats.
Le sexe en est une. La magie en est une autre. Et moi, j’excelle dans les trois.
Sauf que ça, vous ne le savez pas encore. La première, d’ailleurs, relève uniquement de ma vie privée et non des conflits de gangs – que les choses soient claires. Je vous invite dans un bout de mon existence de mage colérique et menteur pathologique, pas dans mon lit, bande de petits voyeurs.
Ah, nous y sommes ! Minuit, l’heure du crime. Un vrai cliché horloger.
Des néons fébriles éclairent le couloir. Ma cape vole dans mon sillage et mon capuchon les empêche de détailler mon regard. Ils m’encadrent, je suis sous surveillance étroite. À ma gauche, comme à ma droite, ils se tiennent en rang serré, leurs armes automatiques pointées vers le sol, comme si je n’avais pas prévu qu’ils chercheraient à combattre ma magie par un feu plus… prosaïque.
Mes bottes noires, fraîchement cirées, claquent sur le sol. C’est du plus bel effet. Ça aussi, je l’ai calculé. Le style, ça ne s’invente pas en un soir, c’est un travail quotidien. Je soigne toujours mes entrées en scène. Hélas, mes efforts ne suscitent aucune forme d’intérêt dans ce contexte, ma foi, plutôt insipide. Dur d’être un homme de goût, dans ce monde de brutes.
Je passe dans une autre salle où deux escogriffes me fouillent à la recherche de mouchards.
— Attention à la marchandise, dis-je à celui qui s’approche de mon entrejambe.
Je retire ma cape, puis ma chemise. Ils paraissent surpris par l’immense tatouage qui me barre le dos. Un rapace, toutes serres dehors, déploie son envergure de ma taille à mon omoplate. Son aile gauche s’enroule sur mon flanc pour ne s’arrêter que sur ma hanche. Sexy.
Trop voyant, trop révélateur, me répètent mes supérieurs. Je risque de divulguer des informations, selon ces messieurs. Ces messieurs ne pigent pas que, à moins de tomber sur un ornithologue amateur, personne ne reconnaîtra là un vautour. On imagine une bête au cou déplumé, grossièrement nu. Un gros ver, vraiment.
Mon oiseau est un charognard déguisé en aigle. Un sacré piaf.
« Méfiez-vous de l’homme au tatouage de vautour » ne fonctionne que si l’on sait identifier un gypaète.
Et moi, le Vautour, j’ai fait du travail solo ma signature.
On m’introduit rapidement auprès de ma cible, dans un hangar bien haut, bien long, et surtout, bien mal éclairé – les vieux néons, ça manque vraiment de charme. Personne pour m’offrir un verre, ou un siège. Seulement une bande de tocards en vestes de cuir assortis de leurs monstrueuses motos, convaincus, comme beaucoup d’hommes, qu’on les jugera à la taille de leur engin. Avec des bolides pareils, on penserait plutôt qu’ils ont quelque chose à compenser, mais ce coup-ci je vais fermer ma grande gueule.
— J’espère que t’apportes de bonnes nouvelles, la demi-portion.
L’homme qui m’adresse la parole est Josh Lefranc, aussi connu sous le doux nom de Tranche-paupières, à cause d’une sombre histoire dont je vous passe les détails oculaires. Il est le leader d’un gang de motards, bien que je les qualifierais plutôt de trafiquants d’armes et d’êtres humains, accessoirement possesseurs d’un véhicule motorisé à deux roues. Après tout, la moto n’a pas demandé à être associée à leurs affaires illégales.
Je les compte. Josh devant moi, deux malabars proches – un de chaque côté –, trois dans le fond du hangar sur ma droite, quatre dans le fond à gauche et… des bruits indistincts émanant de derrière une porte coulissante. Dix, plus, si affinités.
— Hé, t’es sourd ?! Qu’est-ce qu’il a dit, le Bouledogue ? Il a les filles ?
Armés… armes de poing, quelques automatiques de plus, probablement une flopée de couteaux par-ci par-là, sans compter les innombrables clés à molette et autres pieds de biche qui traînent dans tous les coins. Passable.
Je relève la tête vers Lefranc.
— Le Bouledogue ? Vous devez faire erreur, je ne connais pas ce monsieur. Et puis, les filles, c’est pas mon genre.
Lefranc se lève de sa chaise et me domine de sa carrure de molosse.
— Putain, mais t’es qui, alors, espèce de tapette !
Et dans ma tête ça fait ding dong . J’oublie pourquoi je suis là. J’oublie la finesse, la promesse de ne pas faire de victimes.
— À tout hasard, ce serait pas moi que tu viens de traiter de tapette ? demandé-je, juste pour lui donner une chance de se rattraper.
— Oui, c’est toi que je traite de tapette, répond Lefranc, se dandinant avec préciosité. Tu préfères que je t’appelle la pédale ? Tu veux sucer ma grosse bite ? Hein ?
Je lève un sourcil. Au temps pour moi, il n’a pas compris le message. C’était pourtant pas très compliqué.
— T’aurais pas dû dire ça, le gorille. Parce que, maintenant, la pédale est très énervée. Et quand on presse trop une pédale, ça fait vroum dans ta gueule.
Figurez-vous la scène. Réellement, cette fois.
Je sais, je sais, je me suis pas mal vanté dans ce chapitre. Cette fois, je vais être cent pour cent honnête. J’ai pas la carrure d’un joueur de rugby, ni la taille d’un basketteur, ni les bras d’un champion de boxe, ni les jambes d’un sprinteur, ni… Je vais arrêter là. Faire la liste de ses défauts, ça sert à entretenir l’humilité, mais c’est plutôt déconseillé avant une bastonnade. En bref, en somme et en clair, tous ces hommes, là, ces grands machins qui se croient malins, parce qu’ils roulent des mécaniques, me dépassent tous d’une tête. Ou deux. J’ai les épaules d’une crevette, une taille de guêpe et je porte des talonnettes.
Je compense cependant ma force d’asticot par une rage légendaire. La puissance de mes crises de colère est inversement proportionnelle à ma taille de nabot. Vous êtes prévenus.
Josh et ses copains motorisés s’esclaffent comme une belle bande d’affreux. Ils ont tous trouvé sa blague parfaite, preuve de plus – en fallait-il ? – qu’ils ne maîtrisent pas, en plus des codes de la mode et, fort probablement, du code de la route, le code de la bienséance.
La magie crépite au bout de mes doigts. Elle répond au moindre appel, au plus léger mouvement de la main. Les énergies destructrices m’apparaissent toujours comme dotées d’une sensualité propre. Un truc unique. Comme si le sortilège vous caressait avec un glaçon, avant de vous plonger dans les flammes. Un profond et lent baiser, avant de sortir les crocs.
Ah ! Si seulement j’avais encore un petit ami à mettre dans mon lit !
Pas de petit ami ? Tant pis, va pour la baston, le brisage de mâchoires et autres zones anatomiques. C’est pas très romantique, mais c’est tout de même une activité physique !
Josh Lefranc et ses gais lurons en cuir relèvent la tête et semblent humer l’air. Leurs yeux, soudain soucieux, se dirigent tous vers moi. Ils ont senti l’irruption de la magie dans l’atmosphère, et le sourire que j’affiche laisse peu de place au doute.
— Putain de sorcier ! crache Lefranc.
Que mon instinct oooose me troooomper, serait-ce de la peur que je lis dans ses prunelles vitreuses ?
— Oui, putain de sorcier, répété-je, plein d’assurance.
Le bruit du tonnerre retentit, tout proche. J’aurais aimé invoquer la foudre, mais franchement, quelle dépense inutile d’énergie, quand on peut foutre la frousse à tout le monde en faisant simplement sauter les plombs.
Le noir est quasi complet. Les seules sources de lumière sont les quelques rougeoiements de cigarettes des motards et deux ou trois téléphones portables.
D’un geste fluide comme de l’eau, j’esquisse un signe avec les doigts, puis je passe ma main devant mes yeux. Au creux de ma paume naît une lueur grisée, qui dépose sur mes prunelles un voile opaque. La magie lunaire morganique, une des nombreuses branches de la famille des enchantements, s’avère difficile à maîtriser et n’est enseignée qu’aux adeptes des anciennes déesses keltes. Mais moi, je suis un foutu voleur sans dieux. Et j’ai toujours trouvé ça super joli.
Si j’avais un miroir, je pourrais constater que mes yeux sont devenus uniformément gris. Ça a tendance à perturber les gens, mais ça a une esthétique de fou. Sans compter que ce sort me permet de voir dans le noir comme en plein jour. Si on ajoute à ça une vision qui facilite la perception des mouvements et vous offre, de surcroît, de savoir où se trouvera votre cible une seconde à l’avance, on touche au septième ciel. C’est pas facile à imaginer, mais essayez de vous représenter un mec qui court. Devant lui, à quelques pas, se trouve la silhouette de ce même type, un brin translucide.
En toute honnêteté, si vous savez que votre adversaire va utiliser la vision lunaire et que vous ne possédez pas vous-même la vision lunaire, vous pouvez toujours essayer de courir dans tous les sens et de changer de décision toutes les secondes. Je

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents