Dark Lies , livre ebook

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2020

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Un amour fort, puissant, inattendu... mais si proche des ténèbres...





Lily.


Chaque jour, elle essaie de survivre sous les coups de son compagnon, le père de son enfant.


Chaque jour est peut-être le dernier. Jusqu'à ce que son instinct de survie prenne le dessus.

Au commissariat, elle rencontre Tony, un lieutenant aussi sombre que solitaire, mais déterminé à l'aider, la sauver.
Malgré leurs passés respectifs, leurs secrets, leurs fêlures, ils se désirent.
Sortiront-ils indemnes de cette relation ou seront-ils aspirés vers les ténèbres ?

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Date de parution

03 avril 2020

Nombre de lectures

96

EAN13

9782376522928

Langue

Français

Léana Soal
Dark Lies



ISBN : 978-2-37652-292-8
Titre de l'édition originale : Dark Lies
Copyright © Butterfly Editions 2020

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Couverture © Kryss - Shutterstock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-292-8
Dépôt Légal : avril 2020
290320-2245
Internet : butterfly-editions.com
info@butterfly-editions.com

À toutes les femmes, qu'elles soient Lily ou Barbara.
À la vie, à la force d'endurer, au courage de partir...

Les ténèbres ou la lumière…
J'espère que cette lecture aidera à choisir celles qui n'osent encore.

Vous n'êtes plus seules.

Je vous aime.
Léana
- 1 -






Lily


– Tes putains de lasagnes sont froides !
J’évite de justesse la portion qui traverse la pièce à toute allure pour aller s’écraser contre le mur derrière moi. Je connais cette scène par cœur, à tel point que j’ai l’impression de la voir se dérouler au ralenti : l’assiette qui tourne lentement sur elle-même, son contenu qui s’en décolle et entame une danse langoureuse, envoyant la sauce bolognaise dégouliner le long de la tapisserie jaunie par le tabac, et les morceaux de porcelaine qui s’éparpillent autour de moi.
– Franck, je...
– Ferme-la ! me coupe-t-il.
Ses yeux sombres rehaussés de sourcils trop fournis me lancent des éclairs. Ils sont noirs, intenses et donnent encore plus de puissance à son regard déjà durci par la colère. Le visage de Franck est toujours un parfait indicateur de ce à quoi vont ressembler les quelques minutes suivantes de mon existence. Ses formes rectilignes sont loin d’adoucir la haine qui prend naissance dans les pulsations de sa mâchoire, la noirceur de ses yeux plissés ou encore le gonflement de ses narines frémissantes.
Je sais déjà ce qui va suivre. Je le sais si bien que je ne recule pas lorsqu’il s’approche avec sa nonchalance habituelle, ne tremble pas lorsqu’il lève le bras au-dessus de moi et ne gémis pas lorsqu’il abat sa main puissante et calleuse sur mon visage déjà marqué par de précédentes corrections.
– Pas d’excuses, reprend-il. Fais-moi à bouffer ! Et chaud, cette fois ! J’vais voir le gosse.
Je sais qu’il serait inutile, voire dangereux, de lui préciser qu’il aurait mangé chaud s’il n’était pas rentré plus de trois heures après la fin de son travail. Il m’a suffisamment répété qu’il n’avait aucun compte à me rendre et je sais ce que me vaudrait une provocation supplémentaire. Les règles sont claires et bien précises : pas de questions, pas de réflexions. Je me contente donc d’essayer de limiter les dégâts sur le sommeil de mon petit garçon, qui est couché depuis bien longtemps.
– Fais doucement, il dort... tenté-je avec appréhension.
– Mhmm, grogne-t-il en s’éloignant sans un regard.
Je prends appui sur le buffet pour me relever, déroulant mon corps endolori et vérifiant d’une main l’état de ma lèvre. Elle ne saigne pas, cette fois. Je commence à ramasser les morceaux d’assiette, puis nettoie le mur et le carrelage avant de lui réchauffer une autre portion de lasagnes au micro-ondes. Tout en appuyant sur le bouton start , je réalise que n’importe quel autre homme aurait commencé par ce geste simple et banal : faire réchauffer son assiette...
Ce constat me ramène à un éternel questionnement auquel je ne trouve pas de réponse : que fais-je ici, si loin de la vie de famille idéale que j'espérais ? Si j’ai naïvement cru au bonheur lorsque j’ai rencontré Franck, aveuglée par un sourire enjôleur et des promesses d’avenir, je regrette aujourd’hui ne n’avoir pas su déceler le degré de sa violence et de sa perversité. J’aurais dû comprendre quel genre d’homme il était, et au lieu de cela, j’ai bêtement accepté sa demande en mariage, après la découverte d’une grossesse inattendue au bout de cinq ans d’une relation pourtant déjà chaotique. A trop espérer vivre le grand amour, j’ai sauté à pieds joints dans un piège, au beau milieu duquel je suis condamnée à vivre au rythme des humeurs de cet homme.
Me voilà aujourd’hui prisonnière d’un avenir qui n’était pas le mien, mais j’ai beau le réaliser de plus en plus chaque jour, je sais qu’il est trop tard et qu’il m’est impossible d’y changer quoi que ce soit. Je suis mariée avec cet homme et nous avons un enfant. Deux choix que je devrai assumer toute ma vie, quoi qu’il m’en coûte.

Au moment où la sonnerie du réveil retentit le lendemain matin, je me dépêche de l’éteindre et me tourne un instant vers le type qui ronfle sans tourment à mon côté. Je réalise alors que bien loin de sentiments amoureux, je ne ressens plus pour lui que de la peur et du dégoût. Je le hais pour tout ce qu’il me fait subir, et surtout pour l’avenir incertain qu’il promet à notre petit garçon. Je le hais pour toute cette violence qu’il m’oblige à accepter et qu’il est en train de graver dans la mémoire de notre fils comme quelque chose de normal et d’acceptable.
Lorsqu’il dort ainsi, abandonné, presque vulnérable, je rêve d’être assez courageuse et physiquement équipée pour oser lui rendre tous les coups qu’il me donne, tout comme l’humiliation qu’il m’inflige. Je serre la mâchoire comme les poings, consciente que ce moment ne viendra jamais.
Pour le moment, je dois me préparer pour ne surtout pas arriver en retard au travail. Nous avons quatre mois de loyers impayés et ce n’est pas le moment de me retrouver sans emploi, les serveuses ne manquant pas, mon patron ne se fera pas prier pour me remercier à la moindre erreur. C’est un homme adorable, très humain, mais il doit s’assurer que son affaire tourne et ne s’embarrassera pas d’une employée sur laquelle il ne peut pas compter.
Tandis que je passe devant le miroir de la salle de bain, le reflet que j’y aperçois me stoppe net. Je me rends compte que je n’ai plus rien à voir avec la jeune fille forte et indépendante que j’étais avant de le connaître. Non, définitivement plus rien...
Celle-ci a laissé place à une femme fantôme aux cheveux ternes, à la chemise trop grande et déchirée, à la joue gonflée et bleuie, aux bras et aux jambes décorés d’hématomes plus ou moins anciens.
J’ai envie de pleurer tant le choc est intense. Ce n’est pourtant pas la première fois que je me retrouve devant un miroir, même si j’évite de m’y attarder, mais, ce matin, cette différence me saute aux yeux et ma gorge se serre douloureusement.
– Ferme cette putain de porte !
Sa voix graveleuse et prometteuse des pires sévices me tire de mes rêvasseries. Bien sûr... Comme une idiote, j’ai oublié... Ne jamais le réveiller, il déteste ça. Il déteste tout.
Je me fais une toilette rapide comme chaque jour, la moins bruyante possible, natte mes cheveux légèrement sur le côté gauche pour tenter de masquer ma joue colorée et m’étale sur le visage une fine couche de fond de teint afin d’aider à la camoufler. Pas de trop, Franck m’interdit de me maquiller au travail. J’enfile un jean et un tee-shirt à manches longues, comme toujours, puis je file à la cuisine faire couler un café bien fort duquel je me sers une grande tasse.
Je positionne son bol à sa place, deux cuillères et un couteau à bout rond, sors le beurre du réfrigérateur et le dépose à côté de la boîte de biscottes, à gauche de son verre... Toujours. Je me dépêche de préparer un biberon pour Lenny, que je fourre dans ses affaires avec ses couches et rechanges. Je place le sac dans l’entrée, lave ma tasse et la range avant d’aller chercher mon fils qui dort encore à poings fermés. Il ne se réveille pas lorsque je le prends

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