Devil s Wolves : Une brebis parmi les loups
142 pages
Français

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Devil's Wolves : Une brebis parmi les loups , livre ebook

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Description

À travers les yeux d’une brebis, le monde des bikers est bien différent.
Passer de fille facile à régulière reste compliqué avec des bikers machos, violents et qui ne les utilisent que comme passe-temps. Les femmes ne sont que des jouets, utilisées, puis jetées.
Maïa n’est même plus considérée comme une femme, elle est le souffre-douleur de tout le club.
Un soir, Gabe, prospect des Devil’s Wolves et larbin du club, voit en elle bien plus qu’une simple brebis. Il est le seul qui lui tend la main pour l’aider.

Deux boucs émissaires, deux âmes sœurs, mais les secrets peuvent tout faire voler en éclats.

AVERTISSEMENT : Certaines scènes peuvent heurter la sensibilité du lecteur. Âmes sensibles s’abstenir.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791034820788
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Devil’s Wolves

Une brebis parmi les loups
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Lydasa
 
 
Devil’s Wolves
Une brebis parmi les loups
 
 
Couverture : Nero
 
 
Publié dans la Collection Enaé
 
 

 
 
© Evidence Editions  2022

 
Mot de l’éditeur
 
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Avertissement
 
 
 
Certaines scènes peuvent heurter la sensibilité du lecteur. Âmes sensibles s’abstenir.
Ceci n’est pas une romance toute douce. Vous allez découvrir ma toute première dark Romance. Je tiens à mettre en garde, ce livre contient des scènes de viols, de nécrophilie, de meurtre, de torture et d’autres petites choses toutes aussi joyeuses.
 
Vous êtes à présent mis en garde, ne laissez pas ce roman entre des mains trop jeunes.
 
Prologue

 
 
 
Maïa
Être une brebis parmi les loups, voilà ce que je ressens, ce que je suis. Pas seulement du point de vue symbolique, je suis vraiment une brebis parmi les Devil’s Wolves. C’est un club de bikers, qui fait partie des 1 % vivant à la limite de la légalité. Le trafic d’êtres humains, la drogue, les ventes d’armes, c’est le quotidien de ces mecs. Nous sommes situés dans le Michigan, là où les trafics traversent souvent la frontière canadienne.
Nous sommes dix brebis, ou « jolis petits culs » au total, mais peu importe le nom qu’on nous donne. Nous portons un blouson à l’effigie du club, le logo n’est brodé que devant, et c’est bien la seule chose qui prouve notre appartenance à ce groupe. Une fois dans le QG, nous divertissons les hommes en passant de mains en mains et de chambre en chambre, mais toujours avec l’espoir que l’un d’eux nous choisisse pour devenir sa régulière. Si cela arrive, nous recevons un blouson de régulière d’un biker avec juste le logo à l’arrière et le nom de son homme devant.
Pour beaucoup, nous ne sommes que des femmes insignifiantes, nous n’avons pas vraiment d’importance à leurs yeux. La raison de notre présence ici, leur vider les couilles, tout en profitant des avantages et de la protection des mecs, bien sûr. Du moins, c’est ce qu’on m’a fait miroiter pour que j’intègre le club. Nous ne jouons aucun rôle important dans l’organisation, à part celui de putes de luxe. Il est facile d’y entrer, facile de se glisser dans leur lit, mais impossible d’en sortir vivante.
J’ai vu de nombreux mecs rendre leur blouson, et se retrouver avec la cervelle explosée sur les murs, avant même d’avoir franchi la porte. Même les brebis trop bavardes, ou trop libres dans leurs actes, finissent sans vie dans une poubelle. Alors, pour celles qui restent, nous tenons avec la peur au ventre, nous sommes coincées par ce système et n’avons pas d’autre choix que de continuer. L’un d’eux a l’habitude de m’amener dans sa chambre et de me tabasser pendant qu’il me baise. Si encore ce n’était qu’une fois de temps en temps, mais c’est devenu une routine pour lui.
Une rumeur circule, il paraît que j’aime me faire tabasser. Que j’aime qu’on me rabaisse, ou qu’on me fasse perdre connaissance ! Je suis rapidement devenue la brebis défouloir, et quand l’un des mecs me conduit dans sa chambre, c’est pour qu’il évacue son stress en me frappant. Cela a entraîné pas mal de choses, tous les gars me sont passés dessus, même le prés’, ou les membres maqués avec une régulière. Et maintenant, elles sont jalouses.
Ce ne sont plus seulement les gars qui me frappent, mais les brebis et les régulières. Je suis vite devenue le souffre-douleur, celle qu’on peut maltraiter sans conséquences. Si je pars, je mourrai et si je reste… je mourrai aussi. La peur dirige le corps, quand on est victime, notre instinct nous guide et nous pousse à agir contre notre volonté. Mon instinct est de ne rien faire, de me tasser et d’attendre que des moments de répit arrivent enfin. Je suis trop lâche pour mettre un terme à tout ça, trop lâche pour me défendre.
Puis il est arrivé, et c’est à ce moment-là que les choses ont empiré, avant de s’arrêter totalement.
 
 
 
 
1

Prospect
 
 
 
Gabriel
— Tu as intérêt à te tenir à carreau, sinon je t’arrache les couilles moi-même !
Mon tuteur n’est pas un homme tendre, loin de là, il a toujours été un vrai connard avec moi. La seule chose qu’il ait faite de bien ? C’est de me donner une chance dans la vie. Il a toujours été là quand j’en avais besoin, à me pousser dans mes études et dans mes projets. Seulement, il ne l’a pas fait avec la délicatesse que ma mère aurait pu me donner si elle avait encore été vivante. Il n’est pas mon père, mais mon oncle, voilà pourquoi je parle toujours de lui en disant mon tuteur.
Mes parents sont décédés quand j’avais cinq piges, alors il s’est retrouvé avec un mioche dans les pattes. J’ai grandi dans son univers, même si, malgré tout, il m’en tenait assez éloigné. Il est représentant dans un club de bikers dans le Michigan, il n’a pas une place importante, il est juste un membre lambda, mais, grâce à lui, j’ai enfin pu avoir mon blaze dans le groupe. Ça faisait plusieurs années que je le tannais pour avoir mon blouson, j’ai trimé comme un dingue pour passer mon permis et me payer ma propre moto. Je suis aussi très loin d’être une tête creuse. J’ai plusieurs diplômes sur mon CV, surtout en droit, ça pourrait servir le club en cas de pépin. J’aurais pu faire n’importe quoi, mais je voulais être biker, et rien d’autre. Quand j’ai une idée dans la tête, je ne l’ai clairement pas ailleurs.
Nous sommes garés devant le club, et nous attendons que les gars viennent nous chercher. Je vais recevoir mon blouson de prospect et j’avoue que cela me stresse. J’ai de nombreuses fois entendu parler du bizutage des nouveaux et du traitement des nouvelles recrues. Je suis prêt à être malmené, mais surtout, je suis prêt à leur prouver ma valeur.
— Ils font quoi, cette bande de connards ? s’énerve mon oncle.
— Ils préparent le gâteau pour mon arrivée ? ricané-je.
William lève les yeux au ciel face à ma répartie, il n’a visiblement aucune patience. Quand j’étais gosse, il fallait vraiment que je file droit, sinon je me prenais des baffes. La porte s’ouvre enfin, et le président sort, un grand sourire aux lèvres.
— Gabriel !
— Appelez-moi, Gabe, Prés’ !
— Gabe ! OK, c’est plus simple. Allez, venez à l’intérieur, ça caille aujourd’hui !
L’hiver n’est pas loin et le temps se refroidit à vue d’œil. Nous pénétrons dans le bâtiment et je peux voir tous les gars du club présents, une bière à la main. Ils les lèvent tous dans ma direction et le prés’ me place au centre.
— Voici Gabe ! Notre nouveau prospect ! Mais vous le connaissez tous déjà, il traîne souvent dans les pattes de William !
L’intéressé grogne, filant vers le bar pour se prendre une grande chope, qu’il s’enfile comme dans un trou noir. Un de ses nombreux défauts, l’alcool, mais je préfère l’ignorer, aujourd’hui, c’est mon moment à moi, c’est ma gloire. Je bombe le torse, assez fier de les rejoindre.
— Bienvenue chez les Devil’s Wolves !
À ce moment précis, je me prends toutes leurs bières dans la gueule. Je suis trempé jusqu’aux os. Je me crispe, à deux doigts de les insulter dans toutes les langues possibles et imaginables. Il s’en est fallu de peu, mais ils viennent tous me claquer le dos ou l’épaule.
— Bienvenue, gamin ! dit l’un d’eux.
Chacun leur tour, ils me souhaitent la bienvenue, c’est comme un rituel. J’aurais dû m’y attendre et, en plus, je savais que j’allais me prendre un truc dans la gueule. Il n’y a que mon oncle qui ne participe pas. Puis le prés’ se place devant moi, une main sur chaque épaule.
— Tu es officiellement des nôtres ! Tu peux nettoyer tout ça maintenant et aller prendre une douche, je te donnerai ton blouson quand tu seras propre !
Et là, encore une fois, je ronge mon frein, mais je dois faire mes preuves avant de pouvoir ouvrir ma gueule. Un des gars pose la serpillière à côté de moi, et je me mets donc au travail. Je ne sais pas combien de litres ils ont pu gâcher, en plus, ça colle sous mes semelles. Je dégouline de partout, refoutant de la bière là où j’ai nettoyé. Inspirant un grand coup, je retire mon haut et je l’essore au-dessus du seau, je fais la même chose avec mon pantalon, pas le choix.
Je m’active vite et bien, au bout d’un moment, je finis par sentir des regards pesants sur moi. Je me retourne, un groupe de brebis me dévore des yeux. Clairement, je ne suis pas le loup parmi les brebis, j’ai la sensation que c’est l’inverse et qu’elles vont me dévorer. L’une d’elles s’approche, roulant des fesses, à tel point que je me demande si elle ne boite pas.
— Bienvenue…

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