Elle est à toi !
108 pages
Français

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Elle est à toi ! , livre ebook

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Description

Une dark très sombre pour public averti !

Rose a été enlevée. Par qui ? Pourquoi ? On ne lui donne aucune réponse, mais elle sait qu’elle n’est pas la seule. D’autres filles sont là, kidnappées comme elle.

Alors qu’elle pense pouvoir sortir rapidement en échange d’une grosse somme d’argent, elle est emmenée dans une autre cellule. Ici, tout est différent. La pièce est bien plus grande, plus effrayante aussi : un lit, un fauteuil, des accessoires par dizaines, et une caméra allumée derrière une vitre.

La peur commence à la gagner, jusqu’à ce que la porte s’ouvre sur ses bourreaux et un homme aux yeux noirs qui fait craquer ses doigts en se léchant les lèvres.



Les derniers mots qu’elle entend sont : « Elle est à toi ! »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2022
Nombre de lectures 11
EAN13 9791034820238
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Elle est à toi !

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Eva Adams & Sarah West
 
 
Elle est à toi !
 
 
Couverture : Marie
 
 
Publié dans la Collection Enaé
 
 

 
 
© Evidence Editions  2022

Mot de l’éditeur
 
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Chapitre 1

Rose
 
 
 
— Arrrrrr, lâchez-moi, mon père vous donnera tout ce que vous voulez !
— La ferme ! me crie un homme tout proche de mon visage, tellement proche qu’il me postillonne dessus.
Je me mets à pleurer, sur l’instant, je sens une telle haine émanant de lui que je prends peur.
— S’il vous plaît, laissez-moi partir, je ne dirai rien. Je vous en prie.
— Entre là-dedans ! hurle un nouvel homme.
— Non, non, non. Arrrr, laissez-moi partir. Papa ! À l’aide !
— Ferme ta gueule, on t’a dit ! crie-t-il en frappant dans la porte.
— Monsieur, je vous donnerai tout ce que vous voulez, vraiment tout, si vous me relâchez. S’il vous plaît, laissez-moi partir, je ne dirai rien, je vous jure.
— On n’a pas besoin de ton accord, on va se servir tout seuls, dit-il en riant grassement.
— Non, s’il vous plaît, ne faites pas ça.
— Si tu continues, je vais te la faire fermer une bonne fois pour toutes.
Je tombe sur le sol, dépitée et sans arme. Je n’arrive pas à réfléchir de manière cohérente, tout se bouscule dans ma tête, et mon corps tremble de peur.
Ne reste pas par terre, lève-toi, Rose ! me dis-je, consciente que je suis encore plus vulnérable sur le sol.
— C’est quoi, cet endroit ? Qu’est-ce que je fais là ? Mais v ous êtes qui à la fin ?
Je hurle autant que je peux, mais rien n’y fait, personne ne me répond.
— À l’aide ! Quelqu’un m’entend ? Au secours !
C’est pas possible, je suis où ?
La pièce est sombre et froide, on croirait une cave avec un lit et une table. J’ouvre mon sac à main et essaie de trouver mon téléphone. Je le déverrouille, mais il n’y a pas de réseau. Je rêve ? Dans quel endroit on ne capte pas aujourd’hui ? Je tente de réfléchir, tout en faisant les cent pas dans cette cage aux lions. Quelqu’un m’a forcément entendue crier, on a dû voir qu’on me kidnappait. Pourquoi personne ne fait rien ?
Je sens la panique me gagner, j’étouffe dans cet endroit, il faut que je sorte !
— À l’aide ! À l’aide !
— Hé, ho !
Il y a forcément une sortie quelque part, il faut que je la trouve.
— Hé, ho, je m’appelle Julie, me dit une petite voix derrière le mur.
Quoi ? Il y a quelqu’un d’autre avec moi. J’essaie d’arrêter de pleurer et de me calmer, ai-je bien entendu ?
— Comment tu t’appelles ? me demande la voix tout bas.
— Je… je m’appelle Rose. Tu es là depuis quand ? lui demandé-je.
— Hier, je crois, me répond-elle.
Hier ? Cela veut dire qu’elle ne me sera pas d’une grande aide. Elle doit être dans le même état de panique que moi, et certainement qu’elle se pose les mêmes questions. Comment pourrait-elle m’aider à sortir ? Mon angoisse réapparaît.
Je dois trouver le moyen de contacter mon père, lui seul peut me sortir de là.
 
Quelqu’un frappe à la porte d’à côté, je sursaute et recule dans un coin de la pièce. Lorsque ma porte s’ouvre, je vois trois hommes entrer et je me mets à hurler.
— Lâchez-moi ! Mon père va vous tuer ! Lâchez-moi, je vous dis !
— Ferme ta gueule ou je t’assomme ! me crie l’un des trois.
—  Arrrrrr …
— La ferme !
— Julie, aide-moi. Quelqu’un, au secours.
On me soulève du sol, puis je vois un poing devant mon visage s’abattre sur moi.
 
Lorsque je reprends connaissance, je suis dans une pièce avec énormément de lumière. Il y a trois filles qui sont présentes, une est à genoux sur le sol, les mains attachées dans le dos et est bâillonnée, une autre est derrière moi avec les yeux dans le vide, on croirait un zombie, quant à la troisième, elle est en train de se faire violer par deux hommes sur une table. Toutes sont nues, sauf moi. J’ai encore mes vêtements.
— Alors, tu la ramènes moins là ! me dit un homme.
Mes yeux regardent partout autour de moi, je ne sais pas où je suis, mais cette pièce me fait encore plus peur que là où j’étais tout à l’heure. Qu’est-ce qu’ils attendent de moi ? Pourquoi sommes-nous toutes les quatre ici ? Alors que j’étais allongée sur le sol, des mains fortes me soulèvent et me mettent debout. J’ai la tête qui tourne et mes jambes ne me tiennent pas, mais cela, ils n’en ont rien à faire. Puis quelqu’un vient se placer face à moi avec une caméra, je lui envoie un regard de détresse en espérant qu’il m’aide, mais j’ai peu d’espoir. L’homme appuie sur le bouton et déclenche l’enregistrement puisqu’une lumière rouge s’allume. À cet instant, je prie pour qu’on me frappe à nouveau et que je m’évanouisse.
— Tu vas être gentille, et tu vas regarder la caméra, tu m’entends ? me dit-il.
Je lui fais oui de la tête en espérant que cela amoindrisse ma peine.
— Parfait. Lance les enchères !
Quelles enchères ? Qu’est-ce que je fais ici ? Un homme devant un ordinateur affiche en grand des chiffres qui défilent sur un panneau accroché au mur. Cela monte vite. Je passe de l’ordinateur, où défile une discussion dont je ne peux rien lire, aux chiffres qui montent.
Je crois que je suis dans un film, il n’y a que là qu’on peut voir ce genre de scénario, dans la vraie vie, cela n’existe pas. Et puis, je ne peux pas être l’héroïne d’une telle histoire.
— Arrache-lui ses vêtements ! crie quelqu’un.
Alors, sans ménagement, l’homme devant moi sort un couteau et attrape ma veste qu’il taillade.
Je n’ose pas respirer de peur qu’il dérape et me coupe. Je suis pétrifiée sur place, ne sachant plus où regarder, la fille qui était sur la table est maintenant aux mains de trois hommes. Je ne dois pas regarder de ce côté, c’est malheureux à dire, mais je dois me concentrer sur ma survie. Si j’acquiesce à tout ce qu’ils me demandent, peut-être qu’ils vont me laisser sortir.
— Son tee-shirt, maintenant !
L’homme continue, il a la langue sortie comme s’il se réjouissait de ce qu’il était en train de me faire. Il plante la pointe de son couteau à la base de ma gorge juste au-dessus du col de mon tee-shirt et, au lieu de l’attraper avec ses mains, il fait descendre d’un geste brusque sa lame sur ma poitrine. Je me mets à crier, la douleur est terrible et mon tee-shirt est tout de suite imbibé de sang.
— Doucement ! Les enchères montent vite, ne la tue pas avant qu’on ait empoché le fric.
L’homme grogne, mais écoute ce qu’on vient de lui dire. Mes sanglots ne tarissent pas, mais je tente de faire le moins de bruit possible. Les chiffres rouges continuent à défiler, plusieurs centaines déjà.
— Son soutif, coupe-le !
Sans attendre, la lame du couteau se glisse entre mes bonnets et, d’un coup sec, coupe mon soutien-gorge en deux. Mes seins sont alors sortis et l’homme en face de moi se jette dessus et me mord les tétons très fort. La douleur est tellement forte que j’ai l’impression que je vais tomber dans les pommes.
— Ils sont petits, mais ont bon goût, dit-il sans gêne à ses acolytes. Tu aimes, hein ? Attends de voir ce qu’on réserve à ton cul.
Je déglutis tant bien que mal en ayant des haut-le-cœur. Puis sans que je comprenne ce qui se passe, tout s’enchaîne très vite. Mon jeans est découpé, puis arraché. Ma culotte subit le même sort et je me retrouve totalement nue devant tous ces hommes et ces femmes. La caméra n’en perd pas une miette et, à cet instant, la seule idée qui me vient, c’est que mon père ne voit pas ces images. Je crois que je ne m’en remettrai jamais de la honte que cela m’infligerait. Quelqu’un m’agrippe par le cou et une sorte de prise de judo me fait courber le dos. La caméra se place juste derrière moi tandis que l’un d’eux écarte mes fesses.
— Alors, les gars ? Quels sont les ordres ? demande l’homme qui donne les directives.
Personne ne parle autour de moi, jusqu’à ce que je comprenne que c’est à ceux qui sont derrière l’ordinateur qu’il parle. Cela voudrait dire que des centaines, des milliers d’hommes sont en train de regarder ce qu’ils sont en train de me faire à cet instant ? Mais dans quel monde ai-je atterri ?
On me serre le cou tellement fort que je suis au bord de l’asphyxie, je n’ai aucun moyen de crier ni de demander de l’aide. Je peux juste pleurer, mais, ça, les cinglés derrière leur écran doivent s’en réjouir.
— Très bien, Loup sauvage, ta demande est un ordre.
Le temps de comprendre de quoi il parle, je reçois un coup sur le dos tellement fort que l’homme qui me tenait la gorge me lâche brutalement et que je tombe par terre.
— Relève-la ! crie le malade qui vient de me frapper avec sa ceinture.

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