Il pleuvra sur la lande
190 pages
Français

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Il pleuvra sur la lande , livre ebook

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Description


Au cœur des landes rocheuses dorment des mystères qu’il faut parfois réveiller et White Mist Hall en regorge.


Héritier de vingt-deux ans, Keith est destiné à épouser Elizabeth, sa cousine éloignée, même s’il n’éprouve pour elle qu’un amour fraternel. En la rejoignant au manoir de White Mist Hall, dans les Highlands, le jeune homme pense tirer un trait sur sa liberté et ne se doute pas que l’Écosse, terre de légendes, lui ouvrira les portes d’un univers surnaturel.



De passage secret en carnet ésotérique, Keith devra réévaluer sa conception du monde pour espérer survivre, car le hurlement d’une banshee l’a condamné à mort.


Mais dans cette aventure, il y a bien plus qu’une seule vie en jeu. Les cousins devront se montrer prêts à tous les sacrifices et nouer les alliances les plus surprenantes. Accompagnés de deux vampires mercenaires et d’une ancestrale famille de chasseurs occultes, ils devront combattre les forces dangereuses en action, au risque de devenir eux-mêmes des proies de l’ombre.


#MM #Fantôme #Humour #Vampires

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 juillet 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9791038105126
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dana B. Chalys 
Il pleuvra sur la lande
Des proies pour l’ombre - T.1  




MxM Bookmark
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Illustration de couverture ©  Moorbooks design
    Suivi éditorial  ©  Aurélie Andrieux
  
  Correction ©   Relis-tes-ratures
Copyright ©  Dana B. Chalys

Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal. 
ISBN : 9791038105126
Existe en format papier


À Marianne et Nicolas.
La flammèche ne s’éteindra jamais.
 
 
La Science est l’explication de l’une des facettes de nos légendes.
Mais alors, que cachent toutes les autres ?
 


Prologue
 
Wick – 2003
 
« L’Écosse.
Dame de mystères drapée de brume et de légendes immortelles, au cœur brûlant de merveilleux sous ses dehors algides, à l’âme protégée par ses farouches dieux d’antan.
Prenez garde, amis, car ce que cette terre promet, jamais elle ne l’oublie. »
 
Les vagues roulaient au pied des falaises de Noss Head où chantait le ressac de la mer du Nord. Là-bas, sur la terre historique du clan Sinclair, par-delà les ruines de Girnigoe et la tour Ackergill s’élevait l’un des plus beaux manoirs des Highlands. Dans son écrin sauvage, White Mist Hall se dressait comme l’un des derniers géants de pierre avant l’immensité du bout du monde, comme l’un des derniers gardiens des mythes de la grande Écosse.
Un calme impérieux flottait dans la demeure le long du grand escalier central du hall, des boiseries cirées, des balustrades sculptées et des tapis moelleux. La présence des portraits des ancêtres Hastings au cœur du territoire d’un autre clan témoignait d’un temps d’exclusivité révolu. Depuis plusieurs générations, ils veillaient sur les couloirs étroits et vides de vie, à l’exception de celle de deux ombres rasant les murs épais.
Keith, presque treize ans, et sa cousine éloignée Elizabeth, quinze ans et demi, étaient en mission pour se soustraire aux règles sévères des parents de l’adolescente dont la chevelure rousse trahissait l’héritage de quelques aïeuls irlandais, en sus de celui des Hastings. Sacs militaires sur le dos soigneusement remplis de vivres, lampe électrique dans la poche au cas où la nuit les surprenne, les complices pénétrèrent sans un bruit dans la grande bibliothèque du rez-de-chaussée, là où une impressionnante colonne coudoyait une cheminée de même superbe. L’oreille collée au bois de la porte à présent close, Keith écoutait le silence.
— C’est bon, on n’a pas été repérés, affirma-t-il, un sourire radieux aux lèvres qui marqua ses fossettes. On se tire !
Beth s’approcha à pas de loup de la fenêtre ouverte pour vérifier que ses parents ne se promenaient pas dehors et, assurée de leur absence, prit appui sur l’encadrement pour sauter de l’autre côté. Dès que Keith l’eut rejointe, les évadés prirent la fuite en direction de l’est en se félicitant de leur plan sans accroc.
Sous un soleil éclatant d’août, les cousins suivirent un sentier jusqu’à la côte qu’ils longèrent malgré les petites clôtures ou les vieux murets cerclant les prés qu’ils traversaient. Les embruns marins portés par le vent, allié de choix contre les moucherons des Highlands, rafraîchissaient les courts cheveux des deux promeneurs plongés dans une analyse du monde des adultes peu flatteuse.
— Ils sont vraiment lourds tes parents, râla Keith. On n’est plus des enfants, sérieux.
— C’est à cause de ta grand-mère. Si elle n’avait pas insisté pour qu’ils te surveillent comme la prunelle de leurs yeux, ils…
— Ils nous auraient quand même pas laissés sortir dans la lande.
Beth esquissa une moue contrariée.
— T’inquiète, je connais, reprit le garçon. Grand’Ma est pareille, je peux rien faire sans qu’elle soit sur mon dos à me rabâcher : « Tiens-toi droit, Keith Campbell ! », « Ne parle pas comme ça, Keith Campbell ! » ou « Tu es une cavité, Keith Campbell ! ».
Sa cousine pouffa :
— Une cavité ? Une calamité, plutôt, non ?
— Je crois que c’est ce qu’elle voulait dire, oui. Selon les mots que Grand’Ma confond, c’est trop marrant !
— En même temps, Victoria n’a plus que toi. Peut-être que si tes parents étaient… encore là, elle serait plus cool. C’est un peu comme si elle essayait d’être aussi ton père et ta mère.
— Juste ma grand-mère ça suffirait laaaargement.
— Tu crois qu’on deviendra aussi chiants quand on sera adultes ?
— J’espère pas, sinon fous-moi des claques. Oh ! T’es au courant que Grand’Ma veut qu’on se marie plus tard ?
— Beurk !
La réaction spontanée de Beth vexa un peu Keith qui la bouscula par jeu. Surprise et déstabilisée, elle s’emmêla les pieds et évita de justesse la chute. Quand elle s’apprêta à incendier son idiot de cousin, il avait détalé comme un lièvre. Beth se lança à sa poursuite et, aidée par ses longues jambes, le rattrapa avant de lui octroyer un coup de poing symbolique sur l’épaule. Loin de s’en offusquer, le garçon éclata de rire, repris en chœur par la jeune fille.
Ils longèrent un petit port où mouillait une unique barque puis sautèrent un portail bas donnant accès à la suite de la côte. Au loin, la silhouette des ruines de Girnigoe se découpait sur le ciel bleu. Le kilomètre restant fut vite parcouru pour les deux aventuriers.
Au lieu d’emprunter la passerelle en bois menant à l’intérieur des ruines posées sur leur avancée rocheuse, ils descendirent au pied de la falaise sur une plage de galets encaissée. Là, ils sortirent des biscuits de leur sac et goûtèrent au son des vagues mourant devant eux.
Après un moment, Beth attrapa un carnet qu’elle ouvrit à la première page de son histoire. Keith y jeta un coup d’œil intéressé :
— T’es bloquée ?
— Ouaip.
— Après quatre lignes ?
La rouquine lui lança un regard incendiaire :
— Je n’ai pas besoin de tes railleries. J’ai déjà celles de mes parents.
— Sont bêtes tes parents. C’est quoi ta dernière phrase ?
— « Prenez garde, amis, car ce que cette terre promet, jamais elle ne l’oublie. » J’aimerais ajouter une créature fantastique qui fait peur mais je sais pas laquelle.
— Un fantôme ?
— Trop classique.
— Un vampire ?
— Hmmm… Non.
— Un croque-mitaine !
— Ça me fait trop flipper, frissonna l’adolescente. Il me faudrait un truc écossais.
— Une banshee ?
— C’est irlandais, idiot.
— Bah une banshee de passage en Écosse, alors. Pourquoi elle devrait rester qu’en Irlande ?
Beth plissa un peu les yeux tout en réfléchissant, sans pour autant trouver une réponse à la question de son cousin.
— Ça fait peur les banshees ?
— J’sais pas, j’en ai jamais vu, répliqua Keith avec sérieux en fourrant le paquet de biscuits vide dans son sac.
Beth leva les yeux au ciel avant d’esquisser un sourire amusé. Keith était peut-être bizarre, mais il était le seul à s’intéresser aux histoires qu’elle écrivait. Ses parents voyaient ça d’un mauvais œil, alors elle se cachait pour griffonner sur ses carnets, sauf quand Keith était là. Il l’aidait même à réfléchir à ses intrigues en posant beaucoup de questions stupides.
— Il faut un héros aussi, reprit Beth pour se recentrer sur ses notes.
— C’est quoi un héros ?
— Ben… Je sais pas trop, en fait. Je dirais que c’est quelqu’un qui fait des choses courageuses que personne d’autre ne peut faire. Des choses assez incroyables pour qu’on ait envie d’en parler et de connaître leur histoire.
— Comme Harry Potter ?
— Oui.
— Et comment on le devient ? Faut obligatoirement une prophétie ou on peut choisir ?
L’adolescente plissa encore les yeux, avant de les poser sur son carnet :
— J’en ai aucune idée. Tu sais quoi ? Je verrai ça plus tard. J’irai fouiller dans la bibliothèque.
— On va aux ruines alors ?
— J’ai pas fini mes biscuits ! protesta-t-elle.
— C’est parce que tu parles trop. Allez, viens !
Keith se leva d’un bond, remit son sac sur son dos et pressa sa cousine qui l’imita en maugréant. Son casse-croûte en main, elle le suivit jusqu’à la passerelle en bois.
L’invasion de la cour intérieure par les touristes incita les enfants à ne pas traîner malgré leur attachement à l’endroit. Poussés par l’heure qui tournait et un pari amical, ils filèrent au pas de course tant et si bien qu’en haut du sentier quittant les ruines, Keith bouscula un homme de plein fouet.
— Pardon m’sieur, s’excusa le garçon dans un sourire qui marqua nettement ses fossettes.
— Il n’y a pas de mal, assura le trentenaire aux envoûtants yeux bleu océan.
— Cool ! Alors au revoir !
Keith lança un dernier regard à cet inconnu aux cheveux noirs comme l’ébène avant de reprendre sa course. Rien ne pourrait l’empêcher de profiter à fond de son séjour ici.
 
Les deux semaines que Keith passa à White Mist Hall furent rythmées par les fugues successives desquelles Beth et lui revenaient exténués mais heureux. Tous les soirs, quand les parents de l’adolescente dormaient, et après avoir lu une histoire avec son cousin, la jeune fille parcourait les rayons des différentes bibliothèques de la maison. Découvrir de nouveaux romans lui donnait toujours plein d’idées et lui permettait de comprendre comment écrivaient les autres. Durant ses errances nocturnes, Beth s’émerveillait d’apprendre. Elle savait dans ces moments que le fil rouge de sa vie se dessinait au milieu des pages noircies d’aventures qu’elle tenait entre ses mains. Mais ces instants d’espoir n’étaient vivaces qu’en présence de Keith. Dès qu’il partirait, le doute reviendrait l’habiter. La peur de croire en son rêve aussi.
 
Le jour de son départ, Keith rassembla ses affaires dans le hall en attendant l’arrivée de sa grand

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