Ivre d'amour , livre ebook

Publié par
JUNO PUBLISHING
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Ivre d’amour
Copyright de l’édition française © 2021 Juno Publishing
Copyright de l’édition anglaise © 2020 Elizabeth Noble
Titre original : Whiskey and Moonshine
© 2020 Elizabeth Noble
Traduit de l’anglais par Clara Gay
Relecture et correction par Valérie Cavaillès, Agathe P.
 
Conception graphique : © Opium House Creatives
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l'ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
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ISBN : 978-2-38228-051-5
Première édition française : avril 2021
Première édition : janvier 2020
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Remerciements
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Épilogue
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Remerciements
 
 
Je voudrais remercier mes amies Terry, Ann, Lisa et Naomi pour leur aide et leurs encouragements pendant que j'écrivais ce livre.
Surtout, un énorme câlin virtuel à mes lecteurs. L'une des joies de ma vie est de savoir que les gens trouvent du plaisir dans les livres que j'écris. Merci d'avoir lu ce livre.
 
 
Ivre d’amour
 

 
 
Elizabeth Noble
 

 
Chapitre 1
 
 
 
 
Chaque jour où Colt réussissait à éviter de se faire tabasser était une bonne journée. Mais aujourd’hui, ce n’était pas le cas.
Il se recroquevilla en boule, désespéré d’échapper aux coups qui lui heurtaient les côtes. En enroulant ses bras autour de sa poitrine dans le but de se protéger, Colt roula sur lui-même afin de faire face au trottoir autant que possible. Il toussa et s’étouffa dans sa salive rosée.
— Tu te crois trop bien pour me sucer la queue ? ricana une voix rauque appartenant à un homme que Colt ne connaissait que trop bien par le nom de Sully.
Colt se redressa du sol et essuya sa bouche d’un revers de poignet.
— J’ai un autre boulot.
— Oui, être travailleur journalier à ramasser les ordures est un choix de carrière si impressionnant.
Un autre coup vint accompagner ces mots.
— Allez, ce tas de merde ne vaut pas tous ces efforts, intervint une autre voix.
Colt pensa que c’était Theo, mais il ne pouvait pas en être sûr.
— Il y a bien mieux ailleurs dans la ville.
Un sac à dos atterrit sur la tête de Colt, et un dernier coup de pied brutal rencontra ses côtes.
— Trouve une autre ville dans laquelle vivre, déclara la voix plus rauque.
Colt se mit sur le côté et regarda les deux paires de bottes se retirer dans l’allée.
— Partir n’est pas une si mauvaise idée. J’en ai marre de cette ville, de toute façon.
La vérité, c’était que depuis que Colt, quinze ans, s’était fait jeter dehors ; comment son père avait-il dit, déjà ? « Comme un petit gay cinglé, un enculé », il y a presque dix ans, il n’avait eu nulle part où aller à part dans la rue. Il avait erré et avait fini par atterrir à Toledo, où il avait passé les quatre dernières années. Il aimait bien cet endroit.
Cependant, il pourrait apprendre à se plaire ailleurs. Sa santé et son espérance de vie en dépendaient visiblement. Il s’assit et se mit à gémir. Chaque parcelle de son corps lui faisait mal, mais il s’était déjà fait tabasser plus gravement. Il attira son sac à dos sur ses genoux et le fouilla en sortant des tee-shirts, un jean et des chaussettes, puis il les jeta sur le trottoir à côté de lui. Son portefeuille était dans le sac, mais les quelques dollars à l’intérieur avaient disparu.
— Connards, marmonna Colt.
Il fouilla jusqu’au fond du sac et sépara les couches de tissu en plongeant deux doigts à l’intérieur. La sensation des billets, lisses et tenus par une grosse pince, envoya une vague de soulagement à travers son corps. Il remit ses quelques affaires dans le sac et le referma. Colt se remit sur pieds et posa la bandoulière du sac à dos sur son épaule, puis il tituba jusqu’à la rue principale.
Il garda la tête basse et ne regarda personne dans les yeux pendant qu’il marchait vers la station de bus. Il y avait de grands risques de se faire passer à tabac en marchant dans cette partie de Toledo la nuit. C’était une bonne chose qu’il se soit déjà fait tabasser. Il avait l’air suffisamment meurtri et battu pour que personne d’autre ne s’en prenne à lui. La foudre ne tombait jamais deux fois au même endroit, espérait-il. Le ciel était d’un noir profond, et aucune étoile n’était visible à cause du voile de nuages. L’humidité recouvrait l’atmosphère d’une fine pellicule de brume.
Colt s’écarta lorsqu’un jeune couple quitta la gare routière, puis il se glissa dans leur sillage à travers la porte ouverte. Il était plus de minuit, et il était épuisé, en plus d’avoir mal jusqu’à l’os. Il se dirigea vers les commodités. Appuyé contre le lavabo, il fit couler l’eau et rinça la transpiration et la crasse qui s’étaient accumulées sur son visage. Il tapota plusieurs fois une coupure sur sa lèvre avec une serviette en papier avant de couper l’eau et d’observer son reflet dans le miroir.
Il entra dans une cabine, s’assura qu’il avait bien verrouillé la porte, et accrocha son sac à dos au crochet sur le mur. Après avoir déposé ses vêtements sur le côté, il sortit le compartiment caché et récupéra son argent, puis il en garda la moitié avant de replacer l’autre au fond du sac. Ensuite, il remit ses affaires en place et fourra les billets dans la poche de son jean. Après avoir uriné, il quitta les toilettes et retourna vers le lavabo pour se laver les mains avant de quitter la pièce.
Personne ne faisait la queue au comptoir, ce qui n’était pas surprenant vu l’heure.
— Il me faudrait un ticket, déclara Colt.
Sa gorge était sèche et douloureuse, sa tête palpitait, et ses côtes lui faisaient mal.
L’homme derrière la vitre le regarda de haut en bas.
— Pour aller où ?
En plaçant son argent dans le petit espace sous la vitre, Colt répondit :
— Peu importe où cela me mène, je veux monter dans le premier bus possible.
— Aller simple ?
L’homme prit l’argent avec des doigts crochus et pâles, puis il tapa quelque chose sur son clavier. Colt acquiesça, et une minute plus tard environ, un billet passa à travers la fente pour arriver dans ses doigts rempli