316
pages
Français
Ebooks
2017
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Ebook
2017
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Publié par
Date de parution
20 juin 2017
Nombre de lectures
149
EAN13
9782376520412
Langue
Français
Erine est une jeune femme plutôt discrète, que la vie n’a pas épargnée. Infirmière dans un hôpital londonien, elle semble épanouie. Fiancée, un travail qu’elle aime, elle a enfin réussi à remettre sa vie sur pied.
Mais ce matin-là va changer son existence à tout jamais.
IL va changer son existence.
James, acteur mondialement connu, entouré de fans, sillonnant la planète, va donner un autre sens au mot « vivre ».
Leur différence sera leur force.
Un début de romance, un second souffle pour chacun d’eux, mieux encore, une revanche sur le passé.
Seulement qu’en est-il quand il resurgit et nous impose un choix ?
Erine va en faire les frais. Ils vont se chercher, se découvrir, s’aimer, se déchirer.
Et vous ? Que feriez-vous à sa place ?
Publié par
Date de parution
20 juin 2017
Nombre de lectures
149
EAN13
9782376520412
Langue
Français
MadiLie V.
Nurse for you
ISBN : 978-2-37652-041-2
Titre de l'édition originale : NURSE FOR YOU
Copyright © Butterfly Editions 2017
Couverture © Mademoiselle-e - Getty Images
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN :978-2-37652-041-2
Dépôt Légal : Juin 2017
120617-21h30
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com
« La vie n’est pas un combat, mais une aventure. Il n’y a pas d’échecs, rien que des essais. Surmontez chaque obstacle, comme s’il s’agissait d’un défi, et chaque difficulté comme une opportunité. Il ne subsiste aucune limite, l’impossible n’existe pas. Il suffit de se poser les bonnes questions ». MadiLie
Chapitre 1
« - Si j’ai profané avec mon indigne main cette châsse sacrée, je suis prêt à une douce pénitence : permettez à mes lèvres, comme à deux pèlerins rougissants, d’effacer ce grossier attouchement par un tendre baiser.
- Bon pèlerin, vous êtes trop sévère avec votre main qui n’a fait preuve en ceci que d’une respectueuse dévotion. Les saintes mêmes ont des mains que peuvent toucher les mains des pèlerins : et cette étreinte est un pieux baiser.
- Les saintes n’ont- elles pas de lèvres, et les pèlerins aussi ?
- Oui pèlerins, des lèvres vouées à la prière.
- Oh ! Alors que les lèvres fassent ce que font les mains. Elles te prient : exauce- les, de peur que leur foi ne se change en désespoir.
- Les saintes restent immobiles, tout en exauçant les prières.
- Restez donc immobile, tandis que je recueillerai l’effet de ma prière. Vos lèvres ont effacé le péché des miennes.
- Mes lèvres ont gardé pour elles le péché qu’elles ont pris des vôtres.
- Vous avez pris le péché de mes lèvres ? Ô reproche charmant ! Alors rendez- moi mon péché.
- Vous avez l’art des baisers. » (1)
Je ne suis pas Juliette, mais mon histoire est celle qui se rapproche le plus de la leur. L’amour impossible, la douleur, la perte, je connais. La question serait plutôt : Est-il possible que ce cercle infernal puisse se répéter encore et encore ? Juliette, elle, ne le saura jamais. En revanche moi, Erine, infirmière dans un grand hôpital londonien, je vais en connaître les saveurs. L’amertume de la douleur n’aura plus aucun secret pour moi.
Ce pourrait- il que Roméo ne soit pas celui auquel je pensais ?
Ce pourrait- il qu’en fait Roméo se révèle être un pieu menteur ?
Ce pourrait- il que Juliette incarne la paumée de base, amourachée du mauvais garçon ?
Non parce que soyons honnêtes, si Juliette n’avait pas mis fin à ses jours, comment se serait achevée leur histoire ? J’aime penser qu’ils seraient heureux et auraient eu beaucoup d’enfants, mais je ne peux pas faire confiance à mon côté trop fleur bleue, ce n’est qu’un vulgaire traître, un infâme prédateur, prêt à tout pour me détourner du monde réel.
La vraie histoire, la voilà.
Je vis dans la capitale anglaise avec Josh, mon petit ami depuis six ans maintenant. Journaliste dans un journal local, je suis immédiatement tombée sous son charme.
Ce brun ténébreux, aux yeux marron profonds, cet air mystérieux, m’ont tout de suite plu. Sans parler de cette façon qu’il a de se passer la main dans sa barbe de trois jours qui révèle son côté sexy. On semble filer le parfait amour, si bien qu’on a décidé de se marier l’année prochaine.
Parisiens tous les deux, nous nous sommes rencontrés quelques temps après mon installation, dans un bar de la ville. Lui vivait ici depuis déjà trois mois, lorsque je suis entrée dans son repère et que sa voix douce et suave m’est parvenue dans un français parfait. Ensuite je ne l’ai plus quitté.
Bon, il se peut que mes souvenirs ne soient pas totalement conformes et authentiques. Il s’agit plutôt de la version « movie ». En réalité, légèrement alcoolisé, il a décidé de venir s’asseoir - non appelons un chat un chat - il s’est clairement écroulé sur la chaise à côté de moi. Quelque peu surprise, j’ai tout de même ri lorsqu’il a commandé une autre tournée dans un anglais francisé au barman, qui n’a pas compris un traître mot de ce qu’il racontait. Mon altruisme m’a poussée à l’aider en traduisant, sous son regard brillant.
Ses yeux vitreux, mais magnifiques quand même, m’ont observée un long moment. Je me souviens de ce silence. Un silence pesant, gênant, brisé uniquement par sa question « t’es française ? », immédiatement suivie de son rire grave. Je mentirais si je disais que je n’ai pas songé à me décaler d’une chaise. Pourtant je suis restée, jusqu’à ce que ses amis ne décident de le ramener chez lui.
Nous nous sommes recroisés dans ce même bar, une semaine après. Sobre cette fois, la surprise dans ses prunelles quand elles ont rencontré les miennes, m’avait ravie. Mal à l’aise, il triturait ses doigts, sans jamais me fixer. Les joues rougies, il n’a pas arrêté de s’excuser. J’ai trouvé ça d’ailleurs assez mignon, limite risible. Existait-il encore des garçons timides et réservés de nos jours ? A ma plus grande surprise, au moment de partir, il a quand même réussi à m’embrasser… Finalement, sa ténacité et son courage n’étaient pas si loin.
Il a été la seconde meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie. La première, ma décision de quitter Paris et tous ces mauvais souvenirs, pour réaliser mon rêve. Comme une sorte de renaissance, ce besoin de changer d’air et de prendre du recul, devenait vital. J’ai attendu des mois pour qu’enfin, la lettre, ma délivrance, ma clé du bonheur, n’arrive enfin. Des jours passés dans l’angoisse, si bien que je me souviens l’avoir gardée fermée quelques heures supplémentaires. Je ne pouvais pas à nouveau voir mes espoirs partir en fumée. Je ne pouvais pas faire de nouveau face à un échec. J’y avais mis mes tripes, toute mon énergie, toute ma rage pour réussir ce concours. J’ai en mémoire cette sensation de soulagement, de légèreté, quand le mot « admise » est apparu. Je peux sentir encore les frissons sur ma peau en caressant le papier pour tracer ces six lettres. Cinq semaines plus tard, je faisais mes valises.
J’ai longtemps cru que vivre rimait avec douleur, chagrin, perte, mais quand la roue a enfin tourné, j’ai eu un mal fou à apprendre comment devenir un être humain « normal ». Trois années d’études n’ont pas suffi à chasser entièrement Erine, le robot. Toujours un peu réservée, impossible d’accorder ma confiance à quelqu’un, mis à part Josh ; et encore lui- même ne connaît qu’une infime partie de mon passé.
Mes collègues me reprochent souvent de ne pas assez m’ouvrir. De ne pas être présente à leurs sorties entre filles, ou encore mon absence sur les réseaux sociaux. Mais sincèrement, à quoi bon devenir quelqu’un d’autre ? Je suis consciente qu’entrer dans le groupe des gens sociables ne signifie rien d’autre que devoir divulguer les détails de ma vie sexuelle à toutes ces nanas qui n’attendent que ça pour le crier sur tous les toits. Je préfère assumer pleinement ce côté sauvage, asocial.
Je reste souvent étonnée par ce changement dans ma personnalité. Cette capacité à m’ouvrir. La force qui me parcourt en enfilant ma blouse, mon pantalon blanc. Ce moment où j’entre dans une chambre, que toutes les barrières tombent une à une, et que la vraie moi prend le relais. Chaque patient arrive avec son histoire, son vécu, ses craintes, pour me permettre enfin de devenir celle que j’ai toujours voulu être ; égale à celui qui m’a sauvé il y a quelques années.
Contrairement au titre du film, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Pour ma part, une mer bien agitée, l’océan en