Qui voudra de moi pour Noël ?

Florence Goussot Saugère

Description

Valentine est une jeune femme célibataire et fière de l’être, qui aime bien ses petites habitudes de fille unique, chouchoutée par sa mère. Seulement voilà, cette année, alors que ses parents fêteront tous les deux Noël à l’autre bout du monde, Valentine se retrouve sans aucun plan pour les fêtes. Se complaisant dans la solitude et le célibat, elle s’apprête donc à passer Noël seule (avec son chat !).

Mais c’est sans compter sur le destin qui va mettre non pas un, mais deux jeunes hommes craquants sur son chemin. Si l’un revient du passé, elle rencontre le second par le plus grand des hasards.

Valentine va-t-elle finir par changer d’avis sur l’amour et saisir l’occasion qui se présente à elle ? Si oui, qui est celui qui réussira à sauver sa fin d’année ?
Qui voudra d’elle pour Noël ?

Sujets

• Romance
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Informations

• Publié par: Evidence Editions
• Date de parution: 16 novembre 2022
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9791034821785
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Qui voudra de moi pour Noël ?

 
 
 
 
 
 
 
Florence Goussot Saugère
 
 
Qui voudra de moi pour Noël ?
 
 
Couverture : Marie
 
 
Publié dans la Collection Aime
 
 

 
 
© Evidence Editions  2022

 
Mot de l’éditeur
 
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Prologue

 
 
 
« Coucou, Valentine, c’est maman ! Bon, ben je t’appelais pour te dire que j’ai changé mes plans pour Noël… Le club des « 3 C » a encore frappé ! Claudie a eu une super idée ! Du coup, je me suis laissé embarquer dans cette nouvelle aventure qui aura lieu les deux dernières semaines de décembre : une croisière dans les Caraïbes ! Je n’ai pas pu résister à l’appel du large, tu m’connais ! On s’y prend un peu à la dernière minute, mais on est tombées sur une opportunité qu’on ne pouvait pas louper ! Je t’en dis plus dès que tu me rappelles. À très vite, ma puce ! »
Je ne suis pas sûre d’avoir tout compris. Trop d’informations d’un coup. Je décide d’écouter à nouveau ce message plein d’entrain qui me fait perdre le mien.
Eh bien non…, je ne m’étais pas trompée. C’est bien ce que je pensais !
Je raccroche mon téléphone, désabusée. Pourquoi suis-je toujours aussi peu étonnée des messages que me laisse ma mère, alors qu’elle semble tout faire pour me surprendre ? C’est vrai qu’elle est déjà partie en voyage avec ses amies, et que ça devient plutôt récurrent. Un week-end en Auvergne, un autre au marché de Noël de Strasbourg, une semaine dans les Gorges du Verdon, une autre fois dans les Calanques de Marseille… Puis ça a pris de l’ampleur, en temps et en kilomètres : l’Espagne, le Maroc… J’aurais dû me douter qu’elle allait refaire ses valises tôt ou tard, même si la perte d’une des leurs les avait refroidies !
Elles sont passées de quatre à trois célibataires endurcies, parce que l’une d’elles a eu un coup de foudre pour un homme rencontré au club Med, lors de leur dernier voyage ensemble. Les trois célibattantes seniors en ont pris un sacré coup au moral. Cela a ébranlé leur foi dans le « girl power » qui les motivait tant et remis en question leurs convictions. Enfin, pas longtemps. Elles ont vite repris du poil de la bête !
Ce groupe de cinquantenaires qui se sentaient bien dans leurs baskets, seules et sans attache, ne voulait surtout pas flancher ! Aussi ont-elles laissé passer un peu de temps en attendant de monter un nouveau projet important, se contentant de virées shopping, de soirées bowling ou de bons dîners au restaurant.
Je ne suis pas surprise qu’elles rebondissent, comme toujours, mais je suis déçue que cela tombe à Noël.
Noël, c’est une fête familiale, et j’ai l’habitude de la passer avec ma mère, en tête-à-tête.
Quand on est fille unique, d’une personne elle-même fille unique, ça limite un peu les liens familiaux ! Il n’y a pas de frère et sœur, pas d’oncle et tante, pas de cousin et cousine…
Il n’y a pas d’homme non plus, car, comme ma mère, je suis célibataire, et fière de l’être.
Pour maman, son statut de femme seule est la conséquence du divorce de mes géniteurs, juste avant ma majorité. Elle n’a jamais retrouvé chaussure à son pied, mais n’a pas cherché non plus ! Et je dois dire que la voir aujourd’hui si épanouie dans son quotidien me conforte dans l’idée qu’on est bien mieux sans homme, elle comme moi.
Pourtant, je n’ai pas toujours pensé comme ça ! Au début, c’était dur pour ma mère. Elle était souvent triste. Et puis, elle a rencontré ses amies, et ensemble, elles ont fini par voir tout ce que le célibat pouvait leur apporter de positif.
Je crois bien que ça a déteint sur moi ! Quoique… De toute façon, à partir du moment où mes parents ont divorcé, j’ai perdu foi en l’amour. Ce que je croyais être beau et merveilleux s’est avéré être une source de souffrance pour celle qui m’a donné la vie. Mes certitudes ont volé en éclat. Papa est parti, s’est remarié, a refait sa vie, fondé une nouvelle famille… On était bien mieux sans homme !
Bien sûr, je vois mon père de temps en temps, il se soucie toujours de moi, mais mes repères ont changé. Quand mes parents se sont séparés, je venais d’obtenir mon baccalauréat. Je me suis plongée à fond dans mes études. Et je n’ai plus jamais rêvé de rencontrer l’amour de ma vie, puisqu’il n’existait plus à mes yeux !
J’ai passé chaque Noël avec maman, parce qu’elle n’avait que moi. Papa avait sa femme et ses bambins désormais. Il n’était jamais seul et n’avait pas vraiment besoin de moi.
Aujourd’hui, je me retrouve « plantée » par ma mère ! C’est le premier Noël que je vais fêter sans elle. Est-ce qu’elle y a réfléchi au moins ? Rien n’est moins sûr… Plus le temps passe, et plus maman pense à elle, mais je ne lui en veux pas. Elle a raison dans le fond. Chacun a le droit de penser à soi.
Alors, il serait peut-être temps que moi aussi je pense à moi.
Mais là, tout de suite, la question que je me pose, c’est : qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire à Noël cette année ?
 
 
 
 
1

 
 
 
1 er décembre
Et voilà, ça sent Noël à plein nez ! Je ne vais pas prétendre que je n’aime pas ça, car ce serait faux ! Comme tout le monde, j’aime voir les villes se parer de décorations lumineuses quand vient la nuit, observer les mines réjouies des enfants devant les vitrines qui mettent leurs plus beaux habits, et m’émerveiller comme eux de tout ce qui transforme le quotidien en monde magique.
Parce que, il ne faut pas se mentir, quand on est adulte, on apprécie aussi que la vie paraisse plus douce ! Elle est souvent si difficile le reste de l’année, qu’on est bien content de pouvoir souffler un peu quand arrive le mois de décembre ! Les soucis, les doutes, les blessures, les chagrins… rien ne disparaît vraiment bien sûr, mais il règne dans l’air une ambiance si festive que l’on oublie un instant le poids de ce qui nous fait souffrir.
Je sais bien que cette invasion de joies ne plaît pas à tout le monde, surtout qu’on tombe parfois dans le ridicule ! Cela dit, même le plus bougon des « anti-Noëls » est bien obligé de reconnaître que cette fête est une source plutôt positive et contagieuse de bienveillance ! Certains décriraient cela comme la mascarade la plus rentable de l’histoire de l’humanité, je préfère penser que c’est un condensé d’amour, concentré sur un mois, dont l’apogée est le 25 décembre.
Le problème, c’est après Noël, quand l’euphorie et la magie retombent. Janvier a l’air bien fade à côté de son prédécesseur, et le moral des troupes a du mal à remonter !
Alors, comme la plupart des gens, maintenant que décembre a pointé le bout de son nez, j’aime à croire que les jours qui viennent seront plus faciles et plus agréables à vivre.
Bien entendu, j’ai encore du mal à digérer l’annonce que ma mère m’a faite sur mon répondeur il y a quelques jours à peine. J’étais tellement déçue – je sais, une vraie gamine ! – que je n’ai pas voulu la rappeler dans la foulée. Elle m’a laissé bouder toute une journée et ne m’a retéléphoné que le lendemain. J’ai tenté de masquer mon ressentiment, en vain évidemment. Une maman sait et devine tout. Du moins, c’est ce que je suppose, puisque la mienne est comme ça !
Elle me connaît mieux que personne. Il faut dire aussi que, comme toutes les mères, elle m’a portée pendant neuf mois, et que ce « tête-à-tête » privilégié s’est répété quand nous avons fini par vivre en quasi-autarcie, elle et moi, loin des hommes et de toute autre forme d’amour que celui partagé par un enfant et sa mère.
Je ne suis pas rancunière. Je l’aime trop pour ça ! Alors, je ne lui ai pas dit que ça me rendait triste qu’elle parte loin de moi en cette période symbolique. Elle le sait, pas besoin de le lui dire ! Je suis bien consciente qu’elle a le droit de faire ce qu’elle veut, mais surtout, je la soupçonne d’avoir sauté sur l’occasion pour casser notre tradition de rester uniquement toutes les deux. Je jurerais qu’elle l’a fait « pour mon bien », même si ça ne coule pas de source.
Elle aurait pu se contenter d’inviter quelqu’un à la maison, ses copines, ou n’importe qui d’autre ! Néanmoins, le résultat n’aurait pas été aussi concluant. Non ! Là, je me retrouve toute seule ! Je dois donc me débrouiller pour trouver une solution si je ne veux pas rester comme une pauvre âme esseulée dans mon petit appartement le soir du réveillon et le jour de Noël.
Bien joué, maman !
Je sais qu’elle veut que je rencontre des gens, et que je voie du monde, mais son coup d’État est risqué cette fois !
Je gare ma voiture juste derrière la sienne dans la petite allée de sa maison. Celle où l’on vivait en famille autrefois. Elle a beau ne