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Description
Dans la cité des sourires, sur une commune avoisinante, le spectacle était d'une tout autre nature. Un attroupement d'une partie de ses habitants s'était formé devant la façade nord du bloc B. Ils étaient bloqués dans leur progression par les forces de l'ordre et les TSC (techniciens en scène de crime) qui était en train d'installer une rubalise, bandes de plastiques d'un jaune criard, gelant ainsi le lieu de la tragédie qui s'était produite une heure auparavant.
Sujets
Informations
Publié par | Edilivre |
Date de parution | 13 mai 2020 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9782414445158 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Couverture
Copyright
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
ISBN numérique : 978-2-414-44514-1
© Edilivre, 2020
Exergue
« N’oubliez pas l’ effet du boomerang … Offrez seulement ce que vous voulez recevoir. »
Robin Sharma.
Boomerang
Elle ressentait une sensation de chaleur et de mouillé conjointement. Bien que sortant de l’eau transparente pour rejoindre sa serviette posée tout à côté d’un homme charmant, sur un sable blanc immaculé dont la finesse vous caressait à chaque pas, la signification de son ressenti lui échappait complètement en cet instant. Émergeant d’un sommeil profond, le commandant Stephan Cordeliers réalisa enfin qu’Eliot le Dragon, jeune chien adopté quatre mois auparavant, était en train de lui barbouiller allègrement le visage, tant son enthousiasme était puissant à vouloir réveiller sa maîtresse. La porte de sa chambre pourtant fermée avait dû céder sous les coups de pattes de celui-ci… Elle ne le réprimanda pas mais laissa échapper un grand soupir, son rêve venait de s’évaporer, absorbé par des coups de langue affectueux. Stéphan ne tarda pas à voir arriver Lolie, la mère du trublion, toute aussi heureuse de les retrouver.
Stéphan s’extirpa du lit, et après avoir ouvert la baie coulissante pour leur permettre de profiter du jardin, se prépara un jus d’oranges pressées, non avoir préalablement rempli les deux gamelles de croquettes.
Tandis qu’elle savourait avec délice son premier café, admirant le lever du jour timide, Stéphan demeurait perplexe. Se remémorant les belles vagues contre lesquelles elle se projetait avec bonheur, un détail la turlupinait. L’homme assis sur la plage, lui souriant en semblant l’attendre ressemblait comme deux gouttes deux à Jo, le médecin légiste avec qui elle collaborait depuis bientôt sept ans…
La surprise était de taille !! Le déni également.
Ne voulant pas accorder trop d’importance à ce souvenir troublant. Elle fila en direction de sa salle de bains, non sans avoir pris le temps de jeter un coup d’œil dans les chambres vides de ses deux enfants. Ceux-ci étaient actuellement en vacances avec leurs cousins à Meillerie chez leur tante Isabelle, la sœur de leur père. Elle était contente de les savoir en de bonnes mains, s’adonnant aux plaisirs nautiques, mais ils lui manquaient déjà. Intérieurement elle se moquait d’elle-même, deux jours qu’ils avaient quitté la maison !! Au moins, ses deux compagnons à quatre pattes partageaient son sentiment car ils semblaient les chercher également.
Bref, chassant les tracasseries d’un revers de main, elle avait opté pour une belle balade au bord du lac avec ses deux compères, en cette belle journée dominicale. Aussi elle ressortit en tenue de sport, après une douche rapide.
Après un jogging à petites foulées de cinq kilomètres, longeant les bords du lac, elle s’accorda une pause de manière à ce que ses deux chiens puissent étancher leur soif.
Assise en tailleur sur la pelouse de cette belle plage privée, Stéphan contemplait la beauté des lieux, inégalée et inégalable selon elle. La brume légère enveloppant l’horizon, elle savourait ce paysage irréel qui lui rappelait les mirages de sable en Tunisie. A savoir, qu’en sus et place de la mer que vous sembliez voir, il s’agissait bel et bien d’une illusion d’optique parfaite. Tout n’était que sable en réalité.
Connaissant les lieux par cœur, Stéphan n’éprouvait aucune difficulté à deviner ce que dissimulait les contours floutés et informes qui apparaissaient au loin. Ce paysage lui rappelait certaines photos de David Hamilton.
Le talent artistique de cette nature enchanteresse l’époustouflait.
Quelques têtes de roseaux émergeaient aux abords, un cygne faisait sa toilette à quelques mètres, ce qui ne manqua pas d’exciter l’instinct de chasseuse de sa chienne Lolie, qui frétillait et agitait la queue, tout en demeurant sur place, suite à un rappel à l’ordre de Stephan qui tira d’un coup sec sur la laisse. Eliot, la tête posée sur un des genoux de sa maîtresse somnolait tranquillement.
Tout était délicieusement calme. Un couple de joggers passa furtivement non loin d’elle.
Qu’elle appréciait cette sensation extraordinaire d’être totalement seule face à son lac adoré dont la beauté ne cessait de l’émerveiller depuis tant d’années.
Dans la cité des sourires, sur une commune avoisinante, le spectacle était d’une tout autre nature.
Un attroupement d’une partie de ses habitants s’était formé devant la façade nord du bloc B. Ils étaient bloqués dans leur progression par les forces de l’ordre et les TSC (techniciens en scène de crime) qui était en train d’installer une rubalise, bandes de plastiques d’un jaune criard, gelant ainsi le lieu de la tragédie qui s’était...