Vies
270 pages
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Vies , livre ebook

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Description

« Tout et rien. Tout est rien. Il ne me manque rien. Juste le nécessaire. Pour survivre. Mais moi je laisse. J'abandonne. »



« De toute façon, autant de gens ne peuvent se tromper sur mon compte. Ils me disent idiot et je suis le seul qui devrait les contredire ? »



« Ou plutôt si, je veux, je souhaite, je désire... des choses que je n'aurai jamais. »



Des jeunes désabusés. Un artiste en mal d'inspiration. Des histoires qui se croisent, pour rappeler aux adultes ce qu'a été, pourrait avoir été, leur adolescence. Pour rappeler que l'adolescence, loin d'être un long fleuve tranquille, est cet état de rebellion, de rêves et d'envie de changer le monde qui nous entoure, pour apprendre à l'améliorer. Pour que les adultes n'oublient plus. Que les adolescents comprennent. Que ce livre, est pour eux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 novembre 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332656384
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-65636-0

© Edilivre, 2014
Citation


« L’être humain, bien qu’il soit imposant, est aussi fragile que la feuille de l’arbre qui pousse et frémit au contact du vent. »
A.
« Mais la vie est « ainsi », depuis toujours et tout en fait partie : douleur, séparation et nostalgie.
Il faut la prendre comme un tout et tout trouver beau et bien.
Enfin, c’est comme ça que je fais.
Et pas par sagesse longuement méditée, mais simplement parce que telle est ma nature.
Je sens instinctivement que c’est la seule façon juste de prendre la vie,
voilà pourquoi je me sens réellement heureuse dans n’importe quelle situation.
Je ne voudrais rien retrancher de ma vie, que rien ne fût autre que ça a été, ni que c’est. »
Rosa Luxembourg
« Certaines choses sont faciles à commencer, mais elles ne prennent leur sens véritable que lorsqu’on les a achevées »
Guillaume Musso


Je suis le fantôme aspirant vos vies.
Je prends, je prends, me nourris des sentiments,
à presque en devenir coloré et solide.
Et puis, je vomis tout en flots d’encre.
Et c’est comme une maladie.
Incurable.
Pour tous les adolescents qui se cherchent et sombrent dans l’amertume de ce qu’ils ne savent plus.
Parce qu’il n’y a pas que ceux, que l’on tue chaque jour à l’autre bout du monde,
Qu’il y a aussi, les jeunes que l’on laisse sans avenir et sans mode d’emploi de la vie,
Qu’il y a ces jeunes qui nous font face, ou vivent à nos côtés, qui sont nos enfants,
nos élèves, nos frères, nos sœurs, nos amis et qui désespèrent seuls et en silence, de ne pas trouver leur place.
Frei Drang
Prologue
« Quand tu auras désappris à croire, je t’apprendrai à vouloir. »
Sénèque.
La vie n’est rien d’autre qu’un gouffre sans fin, dont chacun se laisse abuser par les apparences. La vie n’est rien qu’un mot derrière lequel tous nous nous dissimulons pour cacher le néant qu’il abrite. Car oui, tous nous le prononçons, ce mot, sans jamais pourtant en comprendre la signification réelle. En existe-t-il seulement une ? Ou bien, à notre image, l’existence n’est-elle que l’abîme le plus obscur, irritante par son manque de raison d’être, mais pourtant désespérément présente ? Je refuse d’entendre tous ceux qui diront de l’adolescence qu’elle n’est qu’une période difficile de la vie. Car c’est beaucoup plus, tellement plus que cela… C’est avant tout la prise de conscience de soi-même, de sa pesanteur sur Terre, de celle de la soudaine lourdeur d’une âme qui, munie d’ailes, voletait tel un papillon de choses en choses, de curiosités en curiosités et allait sans peur de consciences en consciences, tandis que les ailes désormais enchaînées la font sombrer sans plus aucun recours… C’est apercevoir la fragilité d’une vie ; sentir jusque dans ses chairs la souffrance que cause une douleur sans égal, voir la part noire et destructrice qui depuis toujours sommeille en nous et qui, étrangère hier, nous aspire aujourd’hui dans son sillage. C’est comprendre le mensonge et la lâcheté des Hommes, leur inaptitude à s’avouer leur inutilité en s’acharnant à se trouver des buts, mais c’est aussi, par la même occasion renaître de ses douleurs en apprenant, si ce n’est plus uniquement l’espoir – parce que la plupart de nos croyances nous ont, de toute façon quitté – mais aussi, mais surtout, la volonté. Volonté de s’affirmer, volonté de se retrouver. Volonté de rire de nouveau, de trouver le propre sens à donner à son existence. Volonté de vivre.
J’ai commencé ce travail il y a aujourd’hui de cela quatre ans, en plein dans ces tourments que je décris ici. Bien sûr, je n’ai pas vécu tout ce que l’on peut lire. C’est ce qui a rendu ce travail si difficile. Si j’ai gardé la forme de courts textes, c’est que le court et la rapidité semblent être les synonymes des générations futures – toujours plus vite, toujours moins de mots, moins d’explications et de communication. Le plus difficile était en effet de garder la même intensité, pour les choses qui m’étaient éloignées et pour celles que j’avais côtoyées de près. Il me fallait me faire passeur, relais au service des mots. Alors, je me suis fait d’encre et de rythmes ; de mots et de souffrances ; de joies et d’espoirs et de désenchantements, de rires et de silence. Je me suis faite vos voix, à vous les jeunes, ou encore plus généralement à vous les égarés ; je n’ai respiré que papier et me suis coupée de moi-même – en ne m’étant jamais approchée de si près – et ce, pendant l’interminable durée de six longs mois. Les titres des dix-neuf parties sont en allemand et sans traduction, elles ont bien évidemment chacune leur signification, car c’est non pas la rudesse et la dureté comme le diraient certains – mais bien la force qui se dégage de cette langue, que je veux vous faire percevoir. Et que la force, c’est un des mots clés de cette envie de créer et d’expliquer. Il serait temps de se rappeler que l’allemand n’est en outre, pas qu’horreur et extermination – n’avons-nous pas, Français, contribué aux massacres ? – mais qu’il fut la langue de Goethe avant d’être celle de l’Hitler gamin qui en a fait outil de sa démente machinerie.
Il y a quatre ans, c’était l’indignation et la révolte, face à un monde régi par des adultes se croyant plus savants que les autres, par leur expérience et le nombre d’années vécues, qui me poussait à vouloir traiter de ce sujet. Aujourd’hui, c’est la volonté de révolte toujours, mais cette fois contre les acquis que nous nous sommes, depuis quelques années, fixés, qui me pousse à poursuivre – et finir – ce qui a été auparavant commencé. La stagnation de la société sur le point de vue humain. Oui, notre technologie est de pointe, oui les iPhones évoluent plus vite que les lapins se multiplient ; et nous dans tout ça ? Où sommes-nous ? Où sommes nos jeunes que nous laissons se pendre au travers de ces nouveautés, toutes tellement « de ouf’« que l’on ne sait plus en contrôler les effets au point que la réalité devienne fiction – et vice versa ? Nous progressons en nous éloignant de nous-mêmes. Et c’est plus une régression inconsciente ou stupidement reléguée dans les coins assombris de nos consciences. On le regrettera. Bien sûr qu’on le regrettera. Toujours est-il qu’il y a quelques années, ce manuscrit était bien entendu – très – loin de la forme prise aujourd’hui. Mais il est vrai que chacune de ces réflexions premières m’ont poussée toujours plus loin dans ce que j’écrivais. Dans ma manière de voir les choses et dans celle d’écrire aussi.
Ce fut en tout cas un travail intense. Six mois d’écriture pure. À ne penser, rêver, parler, vivre que cela. Alors là, ce que vous tenez dans vos mains, ce n’est pas que le manuscrit hasardeux d’un esprit réfléchi. C’est la très exacte circonscription d’une âme qui sait avec précision ce qu’elle fait, cependant que le cerveau n’en a, lui, aucune idée. Ce sont l’adolescence et la nature de l’écrivain, révélées au travers de ce que j’espère un jour pouvoir nommer, sans vantardise et sans fausseté, œuvre. Pas une œuvre littéraire non, une œuvre personnelle. Une œuvre ayant à voir avec le dépassement de soi. Une œuvre traitant de la nature de l’adolescence, de la frontière existant entre l’adulte et l’enfant. Entre mes différents cheminements, sans que personne ne le sache ni ne l’y trouve. Mon Moi et le vôtre, ma nature vraie, ouverte comme une cicatrice devant vous, telles les confessions intimes d’une âme tourmentée et mise à nue ; faisant face à toutes ces adolescences superposées, à tous ces jugements francs et parfois naïfs, à toute la beauté de cette croyance trop souvent perdue en vieillissant, à ces incompréhensions, à cette violence enfouie, étouffée ou non, contre soi-même ou envers le monde, née de cette société capitaliste et individualiste. Les tourments de la plume et ceux de la jeunesse sont indissolublement les mêmes. Ce sont des tourments de l’âme.
Je ne prétends certes pas t’expliquer à toi lecteur, qui que tu sois et quel que soit ton âge, l’essence de ce qui définit l’adolescence, car c’est une période de la vie tellement complexe que je comprends, à l’instant précis où j’écris ces mots, qu’elle se vit mais ne peut ni réellement se décrire ou s’écrire. Il fut un temps où j’avais cette prétention – ce n’est plus le cas. Le seul et unique but que je peux finalement me fixer, c’est de laisser courir mon stylo sur le papier, afin que ce que j’ai connu de l’adolescence puisse s’infiltrer à travers mes mots ; que je retranscrive ce qui a été et ce qui aurait pu l’être, les expériences nouvelles et les changements de l’âme, les idées et les désarrois, la perte d’identité et la recherche de soi, afin que tout cela parle en ma faveur et vous dise le plus important : le mélange de sentiments, l’amertume et la douceur de vivre que l’on ressent à quatorze, quinze, seize ans, treize et dix-sept ans – encore avant, après, maintenant, ou plus jamais. Si quelqu’un lit un jour, ce qui fut pour moi travail et défi incroyables et s’y reconnaît, ne serait-ce que par moment, en superposant quelques-uns des différents personnages et des états d’âme ressentis, pour arriver à un portrait de sa propre adolescence, alors les mots auront dépassé la main qui les a écrit et ces pages le but que je leur avais fixé.
Parce qu’on trouve toujours le soleil après la pluie et le jour après la nuit, vous trouverez votre raison d’exister. Parce que celle-ci est toujours plus complexe que l’on croit et que, même si, dans l’absolu du néant de nos existences, cette raison n’est rien de plus qu’un autre de nos divertissements, il n’en reste pas moins, que les êtres humains nécessitent un quelconque but à se fixer e

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