La lecture à portée de main
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Description
Alors-même que le plaisir est au centre de nos aspirations et de nos comportements, l'entreprise ne peut ignorer le désir largement partagé de trouver des sources d'épanouissement dans le travail. Le management ne peut non plus continuer de négliger le puissant vecteur de productivité et de qualité que constitue le plaisir pris dans l'action individuelle ou collective, malgré les difficultés rencontrées et souvent grâce à celles-ci.
S'emparant de cet enjeu, Gilles Charpenel décrypte les liens entre travail, plaisir et engagement dans ce livre à la fois passionnant, accessible et utile.
Il éclaire d'un jour nouveau les ressorts de la motivation au travail et les relie aux grands leviers dont les managers disposent pour exercer leurs responsabilités, souvent lourdes. Les méthodes et outils qu’il propose inspirent une conduite managériale délibérément tournée vers la performance et néanmoins naturellement préventive des risques psychosociaux, ouvrant une voie nouvelle vers un management plus efficace (et séduisant) pour tous les acteurs de l’entreprise.
Créateur du concept et du référentiel opérationnel de Management par le plaisir, auquel il consacre un blog très suivi, Gilles Charpenel dirige Implica, cabinet de conseil en communication et management.
Sujets
Informations
Publié par | Maxima |
Date de parution | 24 septembre 2015 |
Nombre de lectures | 78 |
EAN13 | 9782818805862 |
Langue | Français |
Extrait
Diplômé du Celsa, Gilles Charpenel dirige Implica, cabinet de conseil en communication et management, qu’il a co-fondé en 1989. Il conseille de grands groupes et accompagne des PME en forte croissance sur les champs de la communication managériale et du management.
Co-fondateur du LIM (Laboratoire d’Innovation Managériale), il développe des approches managériales centrées sur l’enjeu de motivation des salariés et des dispositifs innovants de professionnalisation des managers. Créateur du concept et du référentiel opérationnel de Management par le plaisir, il partage ses réflexions sur le blog managerparleplaisir.com.
Il peut être contacté à l’adresse gilles.charpenel@maxima.fr
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8, rue Pasquier, 75008 Paris
Tél. : +33 1 44 39 74 00 - Fax : + 33 1 45 48 46 88
© Maxima, Paris, 2015.
ISBN : 978 2 84001 842 1
Photo de couverture et de l’intérieur : Pomme © : montage de Jeanne Guillou, photos fotoliacom.
Images des pages : 40/41/43/44/45/57/59/61 et 63 : fotosearch.com.
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous pays.
Ce document numérique a été réalisé par PCA
Les pages qui suivent s’adressent principalement aux managers, quel que soit le niveau de leur responsabilité managériale. Elles décrivent ce que peut être un management envisageant le plaisir comme facteur premier d’engagement et donc de performance.
Ce « Management par le plaisir » conduit le manager à :
mieux comprendre les problématiques qu’il rencontre ;
intégrer la dimension humaine dans son action managériale ;
développer son propre style de management et l’inscrire dans une dynamique positive, bénéfique pour l’entreprise et pour les managés.
Consistant en un actionnement modulé et personnalisé des grands leviers de management pour mettre en tension mobilisatrice les ressorts de motivations des acteurs, le Management par le plaisir est à la fois vecteur de performance durable et de prévention des risques psychosociaux.
Il permet aux managers d’intégrer les changements culturels résultant de la transformation numérique...
Manager des femmes et des hommes est un exercice délicat. Les personnes assumant cette responsabilité, qu’elles n’ont pas toujours souhaitée, y ont généralement été insuffisamment préparées. Le contexte de crises récurrentes du début de ce siècle et le fonctionnement qui leur est imposé ne leur facilitent pas la tâche.
Dans votre entourage, vous identifiez probablement des personnes qui se passeraient volontiers d’avoir à en manager d’autres. Pour se développer, les entreprises sont en quête permanente de professionnels capables d’encadrer des personnes moins expérimentées. Quand la proposition se présente, rares sont ceux qui refusent une responsabilité managériale. Convenons qu’il n’est pas toujours facile de dire non à son patron et que, dans beaucoup d’entreprises, devenir manager est à peu près le seul moyen de progresser en rémunération et de conforter son estime de soi.
Les créateurs d’entreprise eux-mêmes s’engagent dans leur projet avec leur énergie, leur créativité, leur talent commercial ou leur technicité et généralement d’autres désirs qu’une volonté très affirmée de manager des hommes et des femmes. Ils découvrent avec le temps leurs plus ou moins grandes appétence et aptitude pour cette dimension de leur responsabilité.
Vous avez certainement rencontré des managers qui le sont devenus uniquement parce qu’ils maîtrisaient leur métier mieux que leurs collègues et étaient les plus aptes à contrôler la qualité...
Le fonctionnement des entreprises se complexifie et la société est affectée par des changements culturels profonds. Cette situation appelle une remise en cause des modes de management, déjà engagée par des dirigeants visionnaires ou des acteurs contraints d’innover pour ne pas sombrer.
Mondialisation, progrès technologiques, concentration et modifications du périmètre des entreprises, compétition exacerbée et exigences accrues de rentabilité à court terme, tout concourt à complexifier le fonctionnement de l’entreprise en même temps qu’elle doit se montrer toujours plus performante. La quête d’optimisation se traduit par des changements organisationnels fréquents qui affectent directement l’exercice du management des hommes et des femmes, à tous les niveaux de l’entreprise.
S’il subsiste une organisation en processus permettant d’assurer l’exploitation au quotidien, elle est percutée par le fonctionnement en mode projet, plus pertinent quand il s’agit de développer, réaliser. Elle doit aussi faire une place croissante au fonctionnement en réseau, le plus susceptible de générer les innovations qui désormais conditionnent la survie des acteurs, sur tous les marchés.
Le manager n’a plus...
La notion de plaisir est absente des logiques, pratiques et discours de management. Pourtant, le travail peut être source de plaisir et le plaisir vecteur de performance. Le plaisir constitue donc un enjeu de première importance pour le manager.
J’ai commencé à travailler sur le lien entre management et plaisir en 2007. Mon intérêt pour la question résultait alors d’un constat : dans les entreprises, la notion de plaisir était quasi absente du discours managérial, sur le fond et dans la forme.
Mes collaborations, intimes et dans la durée, avec des TPE devenues des PME florissantes ou, au contraire peinant à atteindre la maturité, m’avaient permis de percevoir a minima des corrélations entre le plaisir que les acteurs prenaient dans leur travail et la réussite des entreprises observées. Dans le cadre d’interventions au sein de grands groupes, je sentais la montée d’un désenchantement, notamment chez des managers de proximité pourtant impliqués et plutôt positifs dans leur rapport au projet de leur entreprise.
Les thèmes de la souffrance au travail et de la prévention des risques psychosociaux ne faisaient alors pas partie des préoccupations des entreprises. C’était avant qu’une répétition d’événements dramatiques largement médiatisés amène à se pencher sur ces sujets.
Je ne pense pas avoir alors imaginé plus que d’autres que se produiraient ces drames dont...
Manager par le plaisir implique d’identifier ce qui, chez un individu ou pour un collectif, peut être facteur de plaisir dans l’exercice de l’activité professionnelle : les sensations qui motivent ou celles dont l’absence démotive.
La perspective d’éprouver du plaisir dans son activité professionnelle est un moteur essentiel de l’engagement individuel et collectif. Où cherchons-nous ce plaisir ? Quels sont les ressorts dont la tension va conditionner notre satisfaction, notre motivation, donc notre engagement ?
Vous l’avez certainement constaté, lorsque l’on demande à quelqu’un s’il est satisfait de son travail, deux grands motifs de satisfaction arrivent en tête : « Ce que je fais m’intéresse » et « mes collègues [mon patron, mes clients] sont sympas ».